Comme moi, vous avez peut-être une affiche de la Tournée du Chat noir. Sans bien connaitre son origine, cette affiche qui présente ce félin majestueux m’a toujours fascinée. Dans les Nénuphars ou les mémoires d’une Décadente, le Chat Noir, célèbre cabaret parisien est un des lieux emblématiques. Tiphaine Mora à travers ce roman nous raconte le destin tragique de la Duchesse Albine de Plassiras, femme libre, poétesse qui fréquentait ce cabaret. Après avoir vécu des années intenses à Paris, elle doit s’exiler en province rongée par la maladie.
Le journal d’Albine nous présente ses pensées, ses poèmes et les moments de sa vie sur plusieurs mois. On est surpris par les détails précis, la reconstitution historique est très bien rendue. De plus, le récit se tisse d’une histoire d’amour romantique.
Les mots recherchés, l’écriture poétique nous transporte subrepticement dans cette fin de siècle . On se prend à s’attacher à ce personnage à la fois fragile et complexe. Et, face à la souffrance, on aimerait tant changer la fin de l’histoire.
Tout simplement, j’ai trouvé cet univers tragique très beau.
Pour terminer, je vous laisse ces quelques vers :
» Les fleurs de nénuphars sont belles, grandes, épanouies
Elles ont des flammes de gaz à minuit
Et des grâces évanouies »
𝕃𝕒 𝕧é𝕣𝕚𝕥é 𝕖𝕤𝕥 𝕝à. ℚ𝕦'𝕠𝕟 𝕝𝕒 𝕞𝕒𝕤𝕢𝕦𝕖 𝕤𝕠𝕦𝕤 𝕕𝕖𝕤 𝕔𝕠𝕦𝕔𝕙𝕖𝕤 𝕕𝕖 𝕡𝕖𝕚𝕟𝕥𝕦𝕣𝕖𝕤, 𝕢𝕦'𝕠𝕟 𝕖𝕟𝕗𝕠𝕦𝕚𝕤𝕤𝕖 𝕤𝕠𝕦𝕤 𝕥𝕣𝕠𝕚𝕤 𝕔𝕖𝕟𝕥 𝕞è𝕥𝕣𝕖𝕤 𝕕𝕖 𝕥𝕖𝕣𝕣𝕖, 𝕢𝕦'𝕠𝕟 𝕝'𝕖𝕟𝕗𝕖𝕣𝕞𝕖 𝕕𝕒𝕟𝕤 𝕕𝕦 𝕓é𝕥𝕠𝕟 𝕒𝕣𝕞é...𝔼𝕝𝕝𝕖 𝕖𝕤𝕥 𝕝à. 𝔼𝕥 𝕡𝕖𝕣𝕤𝕠𝕟𝕟𝕖, 𝕟𝕠𝕟 𝕡𝕖𝕣𝕤𝕠𝕟𝕟𝕖, 𝕟'𝕖𝕟 𝕖𝕤𝕥 𝕣𝕖𝕤𝕡𝕠𝕟𝕤𝕒𝕓𝕝𝕖
Le docteur, offensé, s'est tordu les mains dans tous les sens, les nerfs à vif. Il s'est raclé la gorge, a gobé une grosse lame de porto, travaillé par cette histoire d'enfants qui embryonnent avant l'union officielle, dans le secret des immoralités lugubres. J'avais envie de rire.