AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782266337465
224 pages
Pocket (01/02/2024)
3.71/5   169 notes
Résumé :
La promesse que souhaite tenir ce livre, c'est d'abord celle de raconter le destin d'un enfant qui bascula avec la guerre.

Nous sommes en 1942, Jacques a 8 ans. Ses parents sont des artistes juifs émigrés d'Europe de l'Est. Lorsqu'ils sont arrêtés, avant d'être exterminés en Pologne, le père de Jacques, du camp de Drancy, écrit à une jeune femme pour la supplier de ne pas oublier l'enfant. Et sa mère formule la même prière à un de leurs amis. Cette f... >Voir plus
Que lire après La promesseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (49) Voir plus Ajouter une critique
3,71

sur 169 notes
5
18 avis
4
18 avis
3
9 avis
2
0 avis
1
0 avis
Comment définir ce livre ? C'est le récit d'une quête personnelle de l'autrice pour lever les mystères qui planent sur une famille dont elle est une descendante directe . Alors , évidemment , l'histoire n'est pas anodine lorsqu'on sait que son père n'a jamais rien voulu dévoiler de son propre parcours , laissant le soin à sa fille de reconstituer un puzzle éparpillé , si j'ose dire , dans des lettres .Voilà quel est le thème de ce récit personnel porté à la connaissance du lecteur .
Bon , il y a l'époque , l'occupation , la chasse aux juifs et deux couples un peu particuliers . Les éléments dudit puzzle .
Certes , il est intéressant de " vivre " ces terribles moments de guerre et d'oppression , mais j'avoue avoir trouvé ce développement beaucoup trop personnel , trop intime , trop loin de moi pour vraiment accrocher mon intérêt .Je pense ( peut -être à tort mais c'est mon point de vue ) que l'on aurait pu écrire une fiction en reprenant tous les éléments plutôt que d'en composer un récit si " familial ".En clair , j'ai vraiment lu cet ouvrage sans me sentir vraiment concerné ( Attention , ne pas me juger insensible à la dramatique situation des protagonistes , ce n'est pas mon propos ) , en restant assez distant alors que l'autrice poursuivait pour elle même une quête tout à fait honorable , sans doute salvatrice et apaisante pour les siens .
Par contre , si ces recherches ont d'incontestables vertus pour ceux qui les font , je ne vois pas quel but est poursuivi en en rédigeant un ouvrage destiné à un public .Facile à lire , bien écrit , ce livre n'a toutefois pas assez de puissance pour s'imposer comme un témoignage d'une époque douloureuse .
Allez , les amis et amies , ce n'est que mon avis et il n'engage que moi et ma sincérité .A trés bientôt pour de nouvelles péripéties .
Commenter  J’apprécie          650
Comment vivre, comment survivre, comment se construire quand à huit ans, on doit oublier, taire, bannir son identité ?
C'est l'histoire que nous conte Marie de Lattre avec une émotion et une tendresse qui nous touchent droit au coeur.
Cette histoire, c'est celle de son père, petit enfant juif qui seul échappe à la déportation grâce au truchement amoureux incroyable de ses parents.
Les siens s'appellent: les Kogan, des juifs qui viennent s'installer en France,dans les années 20
Kogan et Frieda vont vivre d'une pension de famille. Ils s'aiment et donnent naissance à Jacques, le père de Marie.
La guerre arrive et leur fils est protégé et adopté par l'ami de la famille :Pierre de Lattre.
Le père de Marie n'oubliera jamais sa vraie famille, leur histoire tragique et sa judeité.
Mais, il la taira aux siens, par peur, par honte d'être survivant, angoissé que L Histoire ne se répète, pour protéger sa fille et son fils, des jumeaux. Il construit un mur, n'y laissant que quelques fissures. le jour de leurs treize ans, il raconte à ses enfants son histoire, qu'il est juif. Puis leur faire promettre de ne jamais en parler à personne.
On imagine sans peine, pourquoi Marie de Lattre va mettre plus de 20 ans à accepter, à comprendre qu'il elle est.
Ce qui est extrêmement pertinent dans ce roman, c'est tout ce secret qui va déchirer les vies de plusieurs générations.
Son père à vingt ans avait honte des siens qui étaient morts sans se révolter.
Marie de Lattre est une femme courageuse et attachante qui va vivre avec ce secret, cette promesse trahie pour se trouver, pour être ce qu'elle aurait dû être. Un parcours qu'elle relate dans ce roman.
Cette thématique est proche de celle de : la carte postale d'Anne Berest qui elle aussi part à la recherche de son histoire.
Deux livres différents mais deux lectures à associer à mon sens.
La promesse est un très beau livre qui fait sens à la parole libérée, retrouvée.
À lire vraiment.
Commenter  J’apprécie          592
Marie, petite fille de Ismak Kogann et Frieda, nous raconte l'histoire des siens, histoire qu'elle apprend tardivement à la mort de son père lorsqu'elle herite d'un tas de lettres.
Jacques, son père a toujours refusé avec violence de parler de son enfance. Il a ici et là donné quelques informations mais de façon furtive et surtout qui ne souffraient d'aucune questions, d'aucune remarques. Il a toujours voulu se protéger et protéger les siens au cas où. D'ailleurs de nombreuses cachettes sont construites dans leur appartement. Mais si on doit se taire, les cassettes de Lanzmann, sur la Shoah occupent les étagères...
Petit, Jacques a été adopté par Pierre le meilleur ami de Kogan et Madeleine la maîtresse de kogan pour tenir la promesse faite à kogan d'élever Jacques comme un fils.
Cette histoire est celle de bien des enfants qui ont vécu durant cette période de l'histoire mais ici vient se greffer cette promesse incroyable .
Une promesse pleine de secrets qui pèsent sur Jacques mais aussi sur Marie et bien sûr ses grands-parents Kogan Frieda, Pierre et Madeleine.
C'est un livre fort qui relate l'atmosphère dans laquelle Marie a vécu enfant mais aussi sur l'horreur des déchirures , sur les responsabilités portées par ceux qui prennent sous leurs ailes les enfants des déportés. Mais c'est aussi un livre sur la transmission et la filiation.
Merci à Babelio et aux Éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce roman.

Commenter  J’apprécie          550
Marie de Lattre reconstitue le quatuor amoureux de ses grands parents paternels Ismak Kogan venu d'Ukraine, Frieda Mandelstam de Lituanie, de ceux qui adoptèrent et élevèrent son père Jacques né en 1934, Pierre de Lattre et Madeleine Livet.
Pierre, ami de Kogan aimera Frieda, Madeleine tombera amoureuse de Kogan, Pierre et Madeleine se marieront en 1956 sans avoir d'autre enfant.
Jacques, le père de Marie ne dévoilera jamais cette histoire et Marie la découvrira en lisant les lettres échangés par les amoureux et par de multiples enquêtes pour trouver la vérité.
Au delà de cette histoire d'amour pathétique, il y a le drame de la guerre, la déportation des juifs, la mort en camp de concentration, celle de Kogan et de Frieda en 1943, la douleur surtout celle de Marie de découvrir ce douloureux secret de famille expliquant tardivement l'attitude de son père.
Comme à l'accoutumée, je ne peux m'empêcher de faire des recherches périphériques à partir de mes lectures, là elles ont porté principalement sur l'oeuvre du peintre Ismak Kogan ( 1898- 1943) qui fréquenta l'Académie Ranson, initiée par les Nabis, et d'apprécier son talent grâce à un de ses tableaux, le Pont de Melun, réalisé en 1929 (adjugé, préemption, en 2023 pour 2 200 euros)
Commenter  J’apprécie          410
"Il a construit sa vie en prenant soin de ne pas s'appesantir sur ce passé. Il n'a pas cherché à le connaître. C'est mon chemin. Il me dit que le sien est résolument tourné de l'autre côté. Il me dit qu'il veut profiter des vivants et non vivre avec les morts."

Trois prénoms, une cape d'invisibilité, une injonction à écrire, un hôtel de carte postale, la protection, un lointain écho, des absents, respirer, des bourgeons qui éclosent, Nuit et Brouillard, un crayon noir ou violet, la musique, une tragédie, des conversations silencieuses, un cimetière, une anecdote, un amour interdit, une splendide légende, redonner vie, des toiles, des mots oubliés, le Fichier juif, libérer la parole...

Un grand et sincère merci à lecteurs.com et aux Éditions Robert Laffont pour cette histoire sensible et secrète qui m'a vraiment émue.

L'écriture de cette auteure est éclatante et intense.


Commenter  J’apprécie          342

Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
La promesse d'une liberté future qui assurerait notre survie.
Commenter  J’apprécie          00
Ils étaient morts comme des millions d'autres anonymes, sans résistance. Cette soumission lui état intolérable. Il était à l'âge des possibles, où tout commence. Où l'on sait tout sur tout, où tout le monde est binaire et les jugements hâtifs. Et lui portait cela. Des parents partis en fumée. Dont les cadavres, à l'ouverture des chambres à gaz, étaient imbriqués dans d'autres cadavres, formant une sinistre pyramide. En agonisant, ils avaient grimpé les uns sur les autres pour atteindre le plafond, pour trouver un miniscule espace d'air sain, et tenter de ne pas suffoquer.
Commenter  J’apprécie          220
Ce soir-là, il m'avait donné une seconde identité en me dévoilant la tragédie de son enfance, en faisant revivre le petit garçon juif qu'il avait été, ses parents, son autre nom. Mais cette identité il me l'avait aussi tout reprise en me demandant de la taire, en m'interdisant d'en parler à qui que ce soit. Son passé restait un secret. Et il m'y avait fait entrer, me l'avait offert. Un cadeau étrange, insaisissable.
Commenter  J’apprécie          170
Pierre de Lattre était le père adoptif de mon père. Il fut mon grand-père. Il était aimant et savait le montrer. Il façonna mes souvenirs de toute petite fille.
Pourtant, il me semble avoir toujours su qu'il était un grand-père adopté, qu'il n'était pas le père de mon père. Jamais celui-ci ne l'appelait papa. Son seul prénom pour surnom me surprenait déjà, quand mon autre grand-père, maternel, avait un diminutif.
Pour Pierre, pas papi ou bon-papa. Pierre, simplement, comme tout le monde l'appelait. Mes parents, sa femme, ses amis. Lorsqu'un prénom est utilisé de la sorte, il ne contient pas de génération. Il annule la marche du temps.
Commenter  J’apprécie          80
Il formait ce que les critiques d'art appelèrent par la suite l'École de Paris, nom donné au peintres étrangers venus travailler et étudier en France à partir des années 1920. Une grande majorité de ces artistes avait fui leur pays d'origine pour échapper aux lois discriminantes dont il faisait l'objet. Juifs pour la plupart, ils considéraient Paris comme leur terre d'accueil, même si la réalité quotidienne restait violente et antisémite
Commenter  J’apprécie          80

Videos de Marie de Lattre (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie de Lattre
Augustin Trapenard accueille Jean-Claude Grumberg, pour "De Pitchik à Pitchouk : Un conte pour vieux enfants", paru au Seuil, Marie de Lattre, pour "La Promesse", édité chez Robert Laffont, Ginette Kolinka qui, à 98 ans, publie chez Grasset un récit autobiographique, "Une vie heureuse", et Anne Berest, pour "La Carte postale", qui sort aux éditions du Livre de poche. Au cours de ce grand rendez-vous de l'actualité du livre, les invités, généralement réunis autour d'un thème qui les rassemble. échangent sur leur parcours et leur démarche d'auteur.
autres livres classés : shoahVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus

Lecteurs (466) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1725 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..