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4,02

sur 369 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En parlant ainsi, c'est à dire en hachant les phrases par des mots accolés en saccades autour d'un sujet, en torturant une idée en accolant des synonymes les uns aux autres, Marion Fayolle dans son roman "Du même bois" veut nous faire croire que les gens de la campagne profonde, très profonde, ont des pensées qui s'embrouillent et qu'ils ne savent pas les aligner clairement. Les membres qui composent cette communauté qu'elle raconte, parents, enfants, grands-parents, proches, et même animaux de la ferme, s'expriment en paraphrases faute d'avoir une idée claire; voilà donc les paysans qu'elle imagine ! le style n'est donc pas fluide du tout. Sur ce point, j'ai regretté ce style (bien que certains babelistes l'aient apprécié) même si à force je m'y suis habitué.
De fil en aiguille, ou de page en page, les images se succèdent malgré tout comme un immense puzzle, et j'ai le sentiment que ce sont là, dans ces différents chapitres, les vignettes d'une bd qui s'organisent pour faire une histoire simple de cette vie de tous les jours au sein d'une ferme, des gens, des bêtes.
Puis il y a la jeune fille, celle qui trouble les habitudes ancestrales de la famille paysane par sa liberté de penser, de vivre sa jeunesse à rebrousse-poil de ce que l'on attend d'elle. Elle apporte un vent de fraîcheur dans ce récit.
Et c'est ainsi, de chapitre en chapitre, Marion Fayolle crée des tableaux de cette large famille de plusieurs générations réunies, avec plus ou moins de grâce, en décrivant des saynètes comme autant de contes de leur vie.
C'est une histoire généalogique qui reste en vase clos, un entre-soi familial fait d'une profonde nostalgie, que ce soit sur le regard d'une mère à son enfant et expose en miroir sa propre enfance, ou envers les anciens dont on observe la lente descente vers une fin annoncée.
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Voici un livre vite lu et vite oublié. Est-ce une très critique très grave ? Non pas tant que ça, car le temps que l'on passe avec Marion Fayolle est agréable. Elle raconte bien d'où sa narratrice est originaire. D'une ferme en montagne, où des générations de paysans se sont succédées en soignant avec amour leur bêtes.

On sent aussi que l'autrice veut raconter cela sans s'impliquer, l'enfant s'appelle « la gamine » et c'est un personnage comme « la ferme » , « la mémé » , « les buissons », « les bêtes » …

On feuillette un livre d'images avec des personnages qui passent dans un beau décor.

Difficile d'en dire plus, sauf que ce monde n'existe plus et qu'il valait bien sans doute ce témoignage.
Lien : https://luocine.fr/?p=17941
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Ce n'était certainement pas le bon moment pour moi d'entamer cette lecture, j'ai eu du mal à prendre ma place de lectrice, je me sentais perdue, je ne savais pas de qui la romancière parlait, père, mère, grand-père etc etc …
Et puis finalement, petit à petit, j'ai aimé cette voix différente qui me raconte la vie. J'aurai cependant préféré mieux connaitre les personnages, mais c'est certainement un parti-pris de la romancière. Il ne faut pas lire ce roman comme un récit classique. C'est plutôt une suite de tranche de vie qui se déroulent dans cette ferme dans un autre temps.
L'écriture est agréable, il y a de jolies métaphores. J'ai repris une seconde fois ma lecture sans chercher à savoir, mais en me laissant porter.
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C'est un très bon texte ! J'ai trouvé ce roman bien écrit, il se lit facilement et avec plaisir. L'auteur fait preuve d'une puissance évocatrice singulière qui confère au texte de très beaux passages, de très belles images.
Du point de vue strictement formel, j'avoue avoir peu gouté à cet empilement d'événements sans réel lien en plus. Je pense que c'est tout à fait voulu et qu'il s'agit là d'un procédé mais j'y ai peu été sensible. Cela n'ôte en rien à la dimension littéraire de ce texte, à la sensibilité de ce qui y est dépeint.
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Du même bois évoque le vivre à la campagne, mais pas seulement le vivre dans une ferme...
On y trouve des personnages ancrés dans des convictions que seuls certains peuvent comprendre.... le livre n est pas noir, juste réaliste.
Livre facile et agréable à lire.
J ai retrouvé des moments que j ai pu vivre: jouer dans la voiture abandonnée à la nature avec une ribambelle de cousins...
Le passage avec l idiot du village et sa faisanne m a fait sourire...
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Petit livre à la manière de Marie-Hélène Lafon.
La vie dans la campagne du centre de la France est un sujet qui demande soit une imprégnation liée au vécu de la personne qui l'écrit, soit une certaine distanciation sociologique, sujet d'étude dont la littérature ne raffole pas, dans l'esprit et la sensibilité indispensables à une qualité narrative.
L'artificialité du procédé nuit à l'authenticité et la sincérité du propos. Les scènes qui se suivent sont comme une projection de diapositives dont on abusait il y a quelques décennies avec la thématique de l'évolution du cadre de vie au fil des générations dans un même lieu rustique, avec l'inévitable liquidation et la transformation que l'on suppose en gîte rural.
MH Lafon a vécu dans ce genre d'endroits, l'autrice de ce livre née en Ardèche il y a 35 ans n'a pas du connaître les affres de la vie rude et austère décrite dans ce roman.
Ce livre est un exercice de style bien écrit et précis mais...c'est tout. Je suis de plus en plus exigeant avec le désir de vérité dans ce qui est écrit, la littérature n'est pas qu'une posture artistique, elle est là aussi, et surtout pour lutter contre les faux-semblants qui obscurcissent notre vison et la vie en société.
Dispensable.
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C'est bien écrit. Même si on sent ici et là qu'il s'agit d'un premier roman, je dirais, c'est un charme en plus. le livre a un beau style et il réussit à transmettre une certaine ambiance.
Le livre est tout à fait honnête, et il fallait sans doute du courage pour parler de tout comment cela s'est passé, parce que beaucoup n'était pas joli joli et l'autrice devait savoir que cela n'allait pas plaire à tout le monde.
C'est bien cela d'ailleurs le problème avec ce livre. Il est très bien écrit, et il est honnête. Mais heureusement que le livre est court ! Parce que le milieu dans lequel il se déroule, n'est pas agréable du tout. La lecture, même belle, ne m'a donc jamais fait passer de bons moments.


D'abord, les gens n'étaient pas très sympas. Ca ne rigolait pas, chez eux. Il y avait des semblants de tendresse, des relations, plus par habitude, éventuellement par nécessité qu'autre chose, qui s'appelle alors 'amour'. Mais ce n'était pas une famille qui savait voir le bon côté de la vie, même dure, ou qui aimait rire, et je ne l'ai pas ressentie comme très chaleureuse.


Mais surtout, surtout, ceux qui aiment les animaux ne pourront pas aimer ce milieu. Je suis végétarienne et quand je mange des oeufs ils sont bio, mais j'ai fermé le livre avec un plus grand dégout qu'avant du monde de l'agriculture non biologique en général, et animalier aussi (même si je comprends les flexitariens s'ils sont bio).
Après le livre, j'ai lu des tas de textes sur l'élevage des vaches en non-bio et j'ai été horrifiée. Par exemple, mais il y a bien plus, les vaches ne sont presque jamais dans le pré, quelques mois par an, et sinon dans l'étable, dans des cages trop petites.
Mais il y a de la maltraitance animale en général dans ce livre. Un membre de la famille bat son chien? On laisse comme ça. D'accord, il est question d'un autre chien, qui adorait son maitre. Ce n'est pas une raison pour laisser maltraiter un autre chien!


En plus, on tue facilement dans ce milieu. On met des pièges pour les rats, parce que ça se reproduit si vite. On tue le chien parce que le voisin a réclamé. Et il y a encore la chasse, douteuse aussi.
En tout cas, à force de vivre avec des vaches et des veaux qu'on envoie à l'abattoir, l'amour pour la vie et la différenciation avec la mort semble devenir vague.


C'est pourtant possible de faire autrement. Dans la famille de fermiers que je connais, les agriculteurs sont devenus bio. Tout y est plus ou moins comme dans le livre, c'est reconnaissable. La ferme, les générations, la vie dure et le travail tout le temps, le potager, la luzerne... Mais, ils aiment rire. Ils sont toujours de bonne humeur. Leurs animaux sont presque toujours dehors. Ces gens vous parlent tout le temps de la beauté de la nature. Et ils n'ont pas dû changer beaucoup pour avoir le label bio, car au fond, ils le faisaient déjà plus ou moins. C'est de l'élevage d'animaux, c'est dommage, mais c'est bio. Franchement, c'est mieux. Beaucoup mieux.


Conclusion
Un livre qui est bien écrit, qui décrit avec honnêteté et sans concession un monde dont l'autrice savait qu'il allait dégouter nombreux lecteurices. Même si la lecture n'est pas agréable, elle a le mérite de nous apprendre encore plus (et de nous dégouter encore plus si on aime les ainmaux).
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