La vie n'est pas un roman de Susan Cooper

J'avais découvert Stéphane Carlier avec « Clara lit Proust » et le thème global de ce nouvel opus, le roman policier, m'a convaincu de lire cet ouvrage.
Anglaise vivant à Paris, Susan Cooper a dépassé le zénith de sa notoriété dans le genre policier, mais a gardé un lectorat fidèle. Un jour, elle reçoit un texto d'une jeune inconnue qui va l'entraîner dans une folle aventure policière.
Stéphane Carlier nous livre ici un pastiche sympathique des romans policiers, avec beaucoup d'humour british. Ses personnages secondaires sont savoureux également, à commencer par Bruno, le secrétaire particulier de Susan Cooper, qui s'aventure d'ailleurs régulièrement sur Babelio…Les scènes où Susan se rend au Salon du livre de Monaco sont tout aussi truculentes et donnent aux lectrices et lecteurs une certaine idée du déroulement d'une telle manifestation du point de vue des auteurs.
Il n'empêche que ce roman manque de profondeur et ne me laissera pas de souvenir impérissable. Quant à la fin, elle était somme toute prévisible. Encore un livre agréable à lire de la plume légère de Stéphane Carlier, de préférence pour se détendre par un dimanche pluvieux, avec une bonne tasse d'Earl Grey pour accompagner votre lecture.

Aujourd'hui je vais évoquer La vie n'est pas un roman de Susan Cooper nouveau roman de Stéphane Carlier. Il est l'auteur de L'enterrement de Serge et de Clara lit Proust. A l'instar de Romain Puertolas cet écrivain contemporain a le sens du titre et propose un drôle de pastiche.
La protagoniste, Susan Cooper, est une auteure de polar britannique sexagénaire installée en France avec sa mère et son assistant dévoué. Ce dernier outre le fait d'être homosexuel (ce qui contrarie beaucoup la mère de Susan) s'occupe de la vieille dame atteinte d'une légère démence. La papesse des lettres, qui après quelques succès peine un peu à se renouveler, doit partir à Monaco pour participer à un énième salon du livre et à l'exercice convenu des dédicaces. Peu avant elle reçoit un étrange coup de fil d'une jeune femme qui lui demande de l'aide alors qu'elle vient de tuer un homme. Son interrogation est la suivante : « qu'est-ce qu'on est censé faire quand on a fracassé le crâne d'un type qu'on ne connaissait pas quelques heures plus tôt ? » Susan est surprise, pressée et ne veut pas être impliquée dans cette histoire. Pourtant le crime féministe (l'homme crachait sur la victime lors de relations sexuelles non consenties et s'est pris un coup de talon meurtrier) l'intrigue et elle fait l'inverse de ce qu'elle pense devoir faire. Elle écoute son interlocutrice et va devenir sa conseillère pour se dépatouiller de l'imbroglio dans lequel elle se trouve. La vie n'est pas un roman de Susan Cooper est un polar décalé avec de réguliers rebondissements. Tout d'abord la victime n'est pas en réalité celle dont l'identité est présumée. Un vol de Jaguar plus tard, la jeune femme se retrouve à Monaco avec dans le coffre de la voiture un cadavre et est présentée comme la nièce et filleule de la romancière. le personnage de Susan Cooper est fictif mais le lecteur se demande qui est cet autrice reconnue et célébrée. Chaque chapitre débute par une citation de Susan Cooper, avec quelques poncifs drôles et pleins de bon sens. le roman est une sorte de mise en abyme, la narratrice devient actrice malgré elle de l'intrigue et telle une policière (à noter le personnage d'une flic lesbienne qui s'éprend de Nora la meurtrière qu'elle imagine en couple avec Susan) elle mène l'enquête et à distance tire certaines ficelles.
La vie n'est pas un roman de Susan Cooper se lit facilement sans déplaisir mais cet opus m'a moins convaincu que les textes de Stéphane Carlier que j'avais déjà lus. Cependant l'écrivain continue à semer des touches littéraires avec des allusions et des notules, comme si le style policier n'était qu'une couverture alimentaire.
Voilà, je vous ai donc parlé de la vie n'est pas un roman de Susan Cooper de Stéphane Carlier paru aux éditions du Cherche midi.
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Grand admirateur de Stéphane Carlier (Clara lit Proust, Amuse bouche, L'enterrement de Serge, le chien de Mme Halberstadt...), j'attendais ce nouvel opus avec impatience et me suis rué chez le premier libraire venu le jour de sa sortie.
Force est de constater que le résultat n'est pas à la hauteur de l'attente. Certes, quelques passages, hélas trop rares, sont truculents et la lecture agréable mais je n'ai pas retrouvé la verve qui me plaît tant chez cet auteur et ce roman laisse un sentiment de facilité, tant dans l'intrigue que dans le style.
Une petite erreur de parcours que cette oeuvre certes mineure à mes yeux mais pas déshonorante non plus.