AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,81

sur 89 notes
5
9 avis
4
11 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis
Le père de Nina Bouraoui est sur le point de mourir d'une très grave maladie. Dans ces derniers instants, sa famille l'entoure et Nina se retourne sur ses souvenirs avec son père, ce grand seigneur.
C'est un texte emprunt de tendresse.
C'est un témoignage d'amour d'une fille pour son père.
Elle essaye de faire face à la perte de son père au mieux.
En revanche, même si c'est très bien écrit. Je me suis perdue dans les phrases très longues. J'ai eu le sentiment que l'auteure prennait de la distance avec ses souvenirs pour mieux les analyser, sans se perdre dans l'émotion. du coup, je n'en ai pas ressenti autant que je m'y attendais.
Bref, c'est un roman digne et tendre.
Commenter  J’apprécie          110
Un récit intime et d'une grande émotion. Dans ce livre, Nina Bouraoui évoque la fin de vie de son père entré en soins palliatifs en mai 2022. Elle revient sur ses souvenirs d'enfance, d'adolescence, de jeune femme dans les années 1980. Elle retrace l'histoire de son père, essaie d'imaginer ses pensées et le remercie pour ce qu'il a pu lui apporter. Au sein des souvenirs algériens et français, elle se confie également sur sa relation amoureuse avec A.

C'est un très bel hommage à son père, ce Grand Seigneur à la vie trépidante.

J'ai ressenti une forme d'apaisement dans ce livre. Habituellement, l'écriture est plus violente, plus vive. Ici, il y a beaucoup de tendresse et de douceur. Les mots deviennent des phares dans l'obscurité du deuil.

Pour faire face à la douleur, l'écriture est-elle un remède face aux blessures de la perte d'un père, et plus largement d'un proche ? L'écriture, peut-elle réparer les maux par les mots ?

COUP DE COEUR !
Commenter  J’apprécie          110

Quand l'universel rencontre le plus intime. C'est cette connexion que réalise Nina Bouraoui dans ce texte. Elle nous raconte les derniers jours de son père, en soins palliatifs. Un cancer qui le ronge, qui le diminue. Nina Bouraoui se retrouve face à l'ombre de celui qui a fait d'elle ce qu'elle est.
La perte d'un proche, quoi de plus universel ? Voir ceux qu'on aime nous quitter, la sidération, le déni, la colère. Les mots qui ne consolent pas vraiment. Et l'attente du moment qui verra tout s'effondrer. Une vie de fille qui bascule. Et puis l'intime, son père à elle. Pas n'importe qui. L'image du grand seigneur est très juste. le bandeau de couverture nous donne une idée de cette silhouette, de cet homme élégant comme sorti d'un film de Tati. Son parcours nous le prouve. le Gouverneur. Un titre pour un homme.

L'écriture de Nina Bouraoui est toute en finesse, en élégance. Elle trouve les mots justes pour parler de son père. Pour parler d'elle, de ses trajets vers le sud de la France et son amoureuse, mais aussi l'amie fidèle déjà passée par là. Il y a une émotion contenue, elle n'en fait pas trop, jouant aussi des silences, des respirations. Cela passe aussi par une mise à distance. C'est là que l'intime se sépare de l'universel. Son histoire est celle d'une fille qui voit mourir son père. Mais c'est l'histoire de Nina Bouraoui, écrivaine, qui voit mourir un homme d'une classe certaine qui s'avère être son père.

J'ai terriblement besoin d'identification quand je lis un livre. Besoin de pouvoir me retrouver dans la personnalité de l'autrice, dans la figure d'un personnage, dans un contexte social. Difficile ici, pour moi, de me projeter complètement. Parce que j'ai la chance d'avoir encore mon père, parce que le milieu d'où je viens et si différent du sien, parce que je ne porte pas un autre pays que le mien. Peut-être aussi parce que son père est impressionnant et que cette stature qui en impose ne me permet pas de passer le cap de l'émotion. Ce récit a su me parler mais pas véritablement me toucher. Restera le souvenir d'une lecture d'une grande justesse autour d'un sujet aussi difficile que le deuil qui se prépare.
Commenter  J’apprécie          100
Le récit de Nina Bouraoui s'apparente aux écrits nombreux qui traitent du deuil.
Je pense à « L'année magique » de Joan Didion ou encore au livre de Anne Pauly « Avant que j'oublie ».
La démarche de Nina Bouraoui est pourtant originale car elle choisit d'évoquer les derniers jours de son père, soigné en soins palliatifs à la maison médicale Jeanne-Garnier à Paris.
Elle fait partager au lecteur son impossibilité à accepter la mort annoncée. Elle choisit de l'entrainer avec elle dans la chambre 119, pour en conjurer les fantômes et apaiser sa douleur,
du 28 mai au 07 juin, une dizaine de jours, une éternité pour se préparer à ce qui ne peut être accepté.
En même temps , elle évoque les souvenirs partagés avec ce père qu'elle admire, et l'anéantissement de la nouvelle de la mort, au bout du chemin. Rien ne peut en atténuer la douleur.
Le titre de la narration est au plus près de ce qu'elle propose: le portrait d'un homme, brillant, impérial dans son charisme. Nina Bouraoui retrouve dans cet écrit, le regard de l'enfant, subjugué par son père: « l'homme au dessus de tous les hommes » et qui restera tel jusqu'au bout.
Elle réalise ici un écrit personnel et sincère qui dresse en négatif, son propre portrait à travers celui qu'elle a érigé en modèle absolu. Elle parvient à donner à son écriture la distance nécessaire à ce jeu de miroir. Au terme de son récit, elle choisit de transcrire un ultime dialogue avec lui et évoque avec une grande douceur: l'écho d'une chanson, les images ensoleillées d'une enfance en Algérie, et cette confession, magnifique dans son juste milieu entre sa gratitude et son pardon.
Commenter  J’apprécie          90
Quel plaisir de retrouver la plume de Nina Bouraoui; « Grand Seigneur » est sorti début janvier 2024, roman merveilleusement mis en place dans la librairie Ici à Paris où il a croisé mon chemin (son papa serait, une fois de plus fière de sa fille 🙂 ).
Je connaissais Nina Bouraoui par mes lectures de certains de ses précédents romans – Satisfaction, Otages et Beaux rivages – et ai eu la chance d'assister à une table ronde au Livre sur la Place à Nancy lors de laquelle elle intervenait en septembre 2021.
Dans « Grand Seigneur », Nina Bouraoui entraîne le lecteur au coeur de sa vie et de sa famille.
Le 28 mai 2022, le père de Nina Bouraoui entre à Jeanne Garnier, dans le quinzième arrondissement de Paris, et y intègre les soins palliatifs. Même si l'espoir vain subsiste, il est évident que c'est un aller sans retour…
Grand Seigneur nous fait vivre, quasiment au quotidien, cette dizaine de jours durant lesquels les proches se réunissent dans la chambre du malade, ces jours durant lesquelles Nina Bouraoui se prépare à la mort de son père. le récit alterne le présent et les souvenirs du temps d'avant – l'Algérie si chère à l'auteur, l'arrivée en France de son père, les nombreux déplacements professionnels qui suivront ensuite, etc.
Comme d'habitude, l'écriture est une pépite : tout en émotion, en tendresse et en non-dits (enfin, non-écrits), Nina Bouraoui dresse le portrait d'un père, certes sévère mais emprunt d'amour pour les siens.
Une belle déclaration d'amour à cet homme désormais absent, à celui qui laissera, sans nul doute, un grand vide à toute sa famille.

Lien : https://letempslibredenath.w..
Commenter  J’apprécie          70
Ceux qui ont accompagné un proche savent ce que les soins palliatifs (hélas) représentent, cette “antichambre de la morgue, elle-même antichambre du cimetière “. Grand seigneur, c'est l'hommage poignant d'une fille à son père, c'est une déclaration de tendresse et de fidélité. Ce sont aussi des interrogations lorsque ce dernier emporte avec lui une part de ses secrets, son identité, le lien avec l'Algérie. Tout ce qui a permis à Nina Bouraoui de devenir la femme qu'elle est. Oui, il y a de la gratitude, au-delà d'une certaine admiration.
Voici un texte sobre, douloureux, délicat qui mérite d'être lu.
Commenter  J’apprécie          60
Les inconsolables. Ceux qui sont amputés d'un parent.

Inconsolable, Nina Bouraoui le devient. Son père a fermé les yeux.

Son Grand Seigneur.

Cet homme charismatique, arborant souvent un long trench, et n'hésitant jamais à prendre la défense de sa fille.

À travers les souvenirs qu'elle partage, elle le fait revivre. Même si elle couche à nouveau sur le papier sa fin de vie, Nina Bouraoui offre à son père l'éternité.

Un récit poignant, que j'ai lu le coeur serré, jusqu'aux 20 dernières pages qui m'ont profondément bouleversée.
Commenter  J’apprécie          50
Nina Bouraoui écrit dans "Grand Seigneur" avec beaucoup de justesse sur la relation avec son père, une figure paternelle qui a eu beaucoup d'importance dans sa vie. Une influence parfois ambivalente, complexe, mais une influence certaine en participant par exemple au lien avec l'Algérie de son enfance. le livre débute sur une période de sa vie dans laquelle la mort de son père approche. Une période qu'elle a traversée et qui a vu son père hospitalisé en soins palliatifs à Paris, dans la maison médicale Jeanne Garnier du 15e arrondissement de Paris. L'autrice décode au fil de l'hospitalisation comment les souvenirs reviennent durant ces dix jours. C'est aussi un livre qui saisit comme rarement l'atmosphère d'un service en soins palliatifs, qui pose des mots sur les souffrances, les relations, les soins qui traversent une telle unité. Elle croise des soignants, des patients, cherche à comprendre ce qui se joue dans ce lieu si proche de la mort et en même temps singulier sur de nombreux points. "Grand Seigneur" est un récit chargé en émotion, sans détour, qui renvoie à plusieurs reprises à notre rapport à la mort. Un très beau texte.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
Commenter  J’apprécie          50
La douleur s'exprime de différentes façons en fonction des individus, cela est propre à chacun. Pour Nina Bouraoui, mettre des mots sur ce sentiment pénible lui permet de réaliser que son Grand Seigneur n'est plus. L'autrice décrypte et analyse ses souvenirs l'aidant à cheminer vers l'absence de celui qui pour elle est une figure paternelle unique et un modèle d'admiration. Un joli témoignage du lien et de l'amour qui unit une fille à son père.

Une écriture tendre, précise mais hélas je n'ai pas été aussi émue que je l'aurais voulu. Je le regrette vraiment car le sujet de la perte d'un proche m'intéressait beaucoup. Nina Bouraoui en abordant sa jeunesse et son homosexualité a cassé le récit qui gravitait autour de son père. Je ne doute pas ces périodes de vie soient intéressantes mais celles-ci n'auraient pas dû être traitées dans ce roman. Je garderai donc en mémoire une jolie déclaration d'amour d'une fille à son père.

http://www.mesecritsdunjour.com/2024/05/grand-seigneur-nina-bouraoui.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
Commenter  J’apprécie          30
Nina Bouraoui relate les derniers jours de son père. Elle décrit par le menu ses journées passées à son chevet à Jeanne Garnier, entrecoupées de brefs moments auprès de A. , son amour, qui lui permettent de tenir.
Un récit intime, où la poésie et la beauté de la langue ont leur part, qui s'impose comme une nécessité pour l'auteur, et c'est en cela que Nina Bouraoui nous touche.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (314) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1734 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}