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Citations de Lola Lafon (1211)


Ecrire est un geste d'espoir obstiné, la preuve d'une espérance insensée.
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« Anne n’œuvrait pas pour la paix. Elle gagnait du temps sur la mort en écrivant sur la vie. N’oubliez pas ceci, insiste Laureen Nussbaum : Anne Frank désirait être lue, pas vénérée… Elle n’est pas une sainte. Pas un symbole. Son Journal est l’œuvre d’une jeune fille victime d’un génocide, perpétré dans l’indifférence absolue de tous ceux qui savaient…
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Sa tante : l'accroc voyant sur une robe, la tache qui perdurait. Celle d'une histoire. Toutes les familles étaient tissées d'histoires, qu'un chœur de vies perpétuait. Les histoires-sédiments cimentaient le clan plus sûrement que les naissances et les anniversaires, ces évocations du jour où, de la fois où...
Mais la famille d'Anton était tressée d'une histoire qu'on n'évoquait pas. Pas parce qu'on l'avait oubliée, mais parce que tous la connaissaient. L'histoire était un élément du décor, on savait ne pas s'y cogner. Une histoire trouée de silences embarrassés, dont sa tante était l'actrice principale, même si le rôle qu'elle y tenait était flou, presque effacé.
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Facebook promet la satiété, quand on ne sait pas de quoi on a faim, quand on a perdu jusqu’au souvenir de ce qu’on désire.
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Aux heures de pointe, Il m'arrivait de sourire à une petite fille dans mes jambes. Je voulais appuyer sur sa truffe minuscule mais je ne le faisais pas, je m'égayais de lui sourire. D'un geste du bras, les parents tiraient l'enfant vers leurs jambes, surtout pas qu'elle sorte du territoire. Il y avait une méchanceté dans les regards des pères, une petite colère de possession autorisée, avec les papiers officiels de la naissance tamponnés à la mairie, tout est en ordre, elle est à nous. Une colère toute pleine de son bon droit serrait la main d'un paquet de vie. J'arrêtai de regarder les enfants dans le métro.
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Lara se heurtait à une Cléo Révélée. Une Cléo en forme de carte à jouer pour adulte, simple valet qui s'était rêvée reine. Face, victime et pile, coupable.
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Vous écrivez des histoires sans épilogue ni vérités révélées, une équilibriste en zones grises qui surgit quand on ne l'attend plus(....).
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...elle ne sculpte pas l'espace, elle est l'espace, elle ne transmet pas l'émotion, elle est l'émotion.
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Nadia tend ses mains devant elle et, sans les poser sur la poutre, dessine un grand compas rapide avec ses jambes, le nœud blanc qui retient sa queue de cheval en point de repère : »vous êtes ici ». Elle monte si haut lorsqu’elle imprime un mouvement de balancier à son corps que certains ne parviennent pas à regarde l’exercice des barres asymétriques jusqu’au bout, terrorisés que les bras fluets ne cèdent et qu’elle tombe. Sait-elle, réalise-t-elle qu’elle risque de se briser le cou, demandent, inquiets, les journalistes aux juges éblouis. P 64
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Elle raccroche si vite que je n'ai pas le temps de lui parler de ma rencontre avec Mihaela G., cette sociologue qui m'explique pourquoi la gymnastique est si vite devenue un sport prioritaire pour le pouvoir : les gymnastes mangeaient peu, elles étaient très rentables ; trop jeunes pour émettre une opinion sur ce qui se déroulait dans le pays, elles ne demandaient pas l'asile politique à l'occasion d'une quelconque compétition à l'Ouest.
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Ce qu’elle accomplit, ce jour- là, personne se sera capable de le raconter, ne restent que les limites des mots qu’on connaît pour décrire ce qu’on n’a jamais imaginé. Est-ce qu’on peut dire qu’elle prend le temps. Ou qu’elle s’empare de l’air. Ou qu’elle intime au mouvement de se plier à elle
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Je crois encore à la bonté innée des hommes. Il m’est impossible de tout construire sur une base de mort, de misère et de confusion, je vois comment le monde se transforme lentement en un désert, j’entends plus fort, toujours plus fort, le grondement du tonnerre qui approche et nous tuera, nous aussi, je ressens la souffrance de millions de personnes et pourtant, quand je regarde le ciel, je pense que tout finira par s’arranger, que cette cruauté aura une fin, que le calme et la paix reviendront régner sur le monde.

On ne me fera pas croire que la guerre n’est provoquée que par les grands hommes, les gouvernants et les capitalistes, oh non, les petites gens aiment la faire au moins autant, sinon les peuples se seraient révoltés contre elle depuis longtemps !

Il y a tout simplement chez les hommes un besoin de ravager, un besoin de frapper à mort, d’assassiner et de s’enivrer de violence, et tant que l’humanité entière, sans exception, n’aura pas subi une grande métamorphose, la guerre fera rage, tout ce qui a été construit, cultivé, tout ce qui s’est développé sera tranché et anéanti, pour recommencer ensuite !
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L’irrévérence des jeunes filles devrait être l’objet de toutes nos attentions, elle devrait être archivée et transmise. Il faudrait les chérir, ces trop courtes années durant lesquelles les jeunes filles ignorent la prudence, le respect et le remords. 
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Certains objets sans valeur nous sont intimement précieux. Ils témoignent d’un être, d’un amour, d’un lieu qui n’est plus. On ne peut supporter l’idée de les perdre, mais on a du mal à les regarder, tant leur pouvoir d’évocation est puissant. On les conserve au secret, dans une boîte, une enveloppe, en lisière de mémoire.
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«  Il n’y a pas d’âmes perdues, il n’y a que des corps trop passifs, les nôtres » .
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Cette souffrance en veille ressurgissait à tout propos, celle d'une ancienne gamine à qui des adultes avaient enseigné la solitude des trahisons.
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"C'était impressionnant cette abondance, pour vous ?
- Bien sûr. Vous savez, la première fois que ma mère est venue à l'Ouest, c'était dans une banlieue du New Jersey, eh bien, elle a pleuré dans les allée du petit supermarché."
Je cherche à comprendre. Pleurait-elle de joie, Stefania, devant l'émotion de ces nouveaux choix, le fait même d'avoir le choix, et Nadia me coupe la parole, presque brutale. Le dégoût de cet amoncellement absurde, me corrige-t-elle. La tristesse de se sentir envahie de désir devant tant de riens. "Chez nous, on n'avait rien à désirer. Et chez vous, on est constamment sommés de désirer."
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Tout, ici, se veut plus vrai que vrai or tout est faux, sauf l’absence. Elle accable, c’est un bourdonnement obsédant, strident. L’appartement des Frank est le décor d’un drame sans acteur, c’est un musée sans visiteurs.
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Naître après, c’est vivre en dette perpétuelle. Chaque enfant sera un miracle. Il aura le devoir d’être sur-vivant.
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Et vers elle, la Camarade Elena, elle, ce triomphe de la volonté et du progrès, une femme au physique et à l’origine modestes, devenue la « plus grande Scientifique de renommée internationale », couverte de diplômes grâce à sa thèse sur les polymères, soutenue dans le secret d’une université fermée aux étudiants et gardée de policiers. Elena, « honorable ingénieur, docteur, dirigeante du Conseil national des sciences et technologies « , la Femme nouvelle, mère et également ministre de la Science, de l’Éducation, de la Justice et de la Santé, elle, autour de laquelle volettent les colombes qu’on lâche avant le tournage des innombrables reportages qui lui sont consacrés. Et c’est la saine Nadia leur réussite, l’Enfant nouvelle qu’ils applaudissent car à présent, c’est elle le spectacle.
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