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Critiques de Kathleen Grissom (226)
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La Colline aux esclaves

Quel merveilleux roman! Une intrigue forte qui se déroule dans l'Amérique esclavagiste au tournant du 19e siècle, des personnages féminins à la fois tourmentés par leurs conditions de vie, mais qui sont également résilients et forts. Tous les ingrédients étaient réunis pour que je succombe, ce que j ai fait avec grand plaisir. Autant dire que Belle, Lavinia, Mamma Mae et les autres ne sont pas prêts de me quitter.
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La Colline aux esclaves

Lavinia n’est encore qu’une enfant de sept ans lorsqu’elle est recueillie par le capitaine et part vivre dans sa plantation de tabac. Orpheline et amnésique, elle est placée auprès des domestiques qui s’occupent de la grande maison de la propriété. Alors qu’elle recouvre peu à peu la mémoire, Lavinia va progressivement s’adapter à sa nouvelle vie. Fascinée par la vie des habitants de la grande maison qu’elle sert, elle va rapidement s’attacher à sa famille d’adoption, des esclaves, et en particulier à Belle, la fille naturelle du capitaine. Mais nous sommes en 1791 et toutes deux vont se retrouver tiraillées entre deux cultures car Lavinia est blanche…



Je trouve qu’il est très difficile de décrire ou de résumer ce livre tant il est complexe et riche. Mais une chose est sûre, j’ai vraiment été marquée par cette histoire, reçue dans le cadre d’un partenariat avec les éditions Charleston que je remercie pour cet envoi.

Captivant et émouvant, La colline aux esclaves nous offre une vision originale et intelligente de l’esclavage en Amérique.

Le récit alterne deux points de vue qui se complètent : celui de Lavinia, blanche, et celui de Belle, métisse. Cela apporte une certaine profondeur à l’histoire et nous permet de suivre l’évolution de ces personnages sur de nombreuses années, peu importe que leurs histoires se rapprochent ou s’éloignent. Apparemment ce livre a été plusieurs fois comparé à Autant emporte le vent que j’aime beaucoup. Pour avoir lu les deux, je ne vois pas beaucoup de similitudes, à part l’époque. Le roman de Kathleen Grissom n’est pas une saga romantique. J’ai trouvé l’histoire beaucoup plus concrète et réaliste.



Certains passages m’ont parfois mis mal à l’aise. Certaines scènes ou même certaines allusions sont assez dures et poignantes. L’auteur ne cous cache rien des conditions de vie de l’époque et des traitements souvent abjectes que subissaient les esclaves.



Les personnages sont complexes et très ambivalents. Par moment, je plaignais beaucoup certains d’entre eux, comme Marshall, le fils du capitaine. Mais durant d’autres passages, je les trouvais tout simplement ignobles et détestables.

Les personnages secondaires sont aussi bien développés et tout aussi intéressants que les principaux. Personnellement, je ne pense pas que Lavinia et Belle soient des héroïnes attachantes ou même attendrissantes à proprement parler. Chacune dans leur genre, ce sont des femmes fortes qui ont traversé trop d’épreuves. Evidemment, j’ai été indignée par tout ce qu’elles subissent mais pour moi ce sont plutôt leurs histoires et les tragédies qui les touchent qui en font des femmes exceptionnelles et qui émeuvent le lecteur.



Réaliste et émouvant, La colline aux esclaves est un très beau roman. Ses héroïnes, fortes et bouleversantes, font réfléchir sur l’esclavage, mais aussi sur la vie en générale, bien après avoir tourné la dernière page.
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C'était notre terre

Bonjour mes liseurs, aujourd’hui je vous parle de ce roman, basé sur une histoire vraie. Celle de Crow Mary.

Sans être un coup de cœur, j’ai adoré ma lecture.



L’autrice nous offre un aperçu saisissant de l’impact de l’avancée des colons sur les animaux et les populations autochtones.

Elle va surtout te raconter ce qu’il s’est passé à Cypress Hills.

Dans le récit, et dans la vie des Indiens crow y compris : il y a un avant et après ce qu’il s’est passé.

C’est vraiment flagrant pour les personnages, mais aussi dans l’histoire du peuple indien.



Ce roman te plonge au cœur de l’histoire des tribus amérindiennes du XIXe siècle, Kathleen Grissom te montre combien préserver sa liberté était un combat.

L’autrice réussit brillamment à illustrer les nuances et les subtilités des deux cultures en présence, elle t’offre une lecture à la fois captivante et enrichissante sur le plan culturel et historique.

Kathleen Grissom réussit à rendre vivante l’époque et les lieux où se déroule l’histoire.

À travers ses descriptions riches et détaillées, tu es transporté dans les vastes plaines sauvages du Montana du XIXe siècle.

Les paysages grandioses de Cypress Hills, les collines verdoyantes s’étendant à perte de vue, deviennent presque des personnages à part entière, témoins silencieux des événements qui se déroulent.



Par ailleurs, le personnage de Va-la-Premiere est d’une grande force et complexité.

Son évolution tout au long du roman est remarquable, passant de jeune fille indienne à femme confrontée aux défis de la vie dans un monde en pleine transformation.

Son courage, sa résilience et sa détermination à préserver l’identité de son peuple en font une héroïne inoubliable, dont le parcours inspire admiration et émotion.



Un récit d’aventures et un merveilleux hommage à une femme incroyable Crow Mary



💻Chronique plus complète sur le blog 💻


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C'était notre terre

C'était notre terre de Kathleen Grissom 🪶

📆 Parution le 13 mars 2024

"C'était la terre des Crows, la terre où nos montagnes et nos paroles étaient sacrées".

📖 Montana, 1963, Va-la-Première rêve d'épouser Gros-Nuage mais ce dernier rejoindra malheureusement le Campement de l'Autre Rive bien trop tôt. Afin de satisfaire les aspirations de sa tribu, elle s'unira avec Abe Farwell, un colon. Evoluant dès lors au sein de deux cultures, elle n'oubliera jamais où est son cœur.

⛰️ Quelle histoire ! J'ai été transporté dans les vastes plaines des Etats-Unis aux côtés des personnages : j'ai tanné des peaux, monté des tipis et je me suis lavée avec la boue de la rivière. Tout se déroulait sous mes yeux qui pourtant ne lisaient que des mots mais il s'agit de bien plus. Il s'agit d'un voyage culturel et historique. Inspirée de faits réels, l'histoire de Crow Mary est authentique.

🐎 Durant 28 ans, le lecteur suivra Crow Mary dans son évolution au sein de deux cultures bien différentes : celle de son peuple Crow, amérindien et celle des Colons "blancs". Son peuple perpétue des traditions anciennes emplies d'un profond respect en la nature, la vie et la terre. La culture des "blancs" apporte une forme de civilisation poussant les hommes à posséder plus qu'à recevoir et donner. J'ai trouvé que l'autrice arrivait parfaitement à montrer les différents aspects des deux cultures. Certaines scènes sont révoltantes, d'autres soulignent une grande sagesse.

🥰 Crow Mary est une héroïne dotée d'un cœur courageux et d'aptitudes attendues chez les hommes, elle représente véritablement la femme forte et indépendante. Je l'ai beaucoup aimé et j'ai été ravie de la rencontrer. Au fil des années, l'autrice dresse un portait bien construit de chaque personnage permettant de s'y attacher.
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La Colline aux esclaves

Après de bons débuts qui laissaient présager une histoire sur l'esclavage avec un angle original, celui de la mixité et la famille vue autrement que par les liens du sang, le récit s'enlise au fil des pages dans une accumulation de clichés propres au genre "saga": le personnage principal qui enfile les erreurs de jugement, les amours contrariés, l'évolution des antagonistes très classiques et prévisible et le dénouement sans surprises. J'ai terminé de lire le dernier quart en diagonale. le fond comme la forme, on le retrouve dans beaucoup d'autres romans similaires. Cela doit être une bonne lecture quand on n'en a pas encore lu dix pareilles, et enfin l’univers de l’esclavagisme passe complètement à la trappe, il devient completement secondaire, étouffé par une succession d’événements de moins en moins détaillés et de plus en plus rapprochés pour donner un sentiment d’urgence au récit. Je n’ai pas trouvé que c’était un roman bouleversant ou coup de poing comme le laissais présagerle résumé, juste que c'était un roman finalement assez passe-partout qui passe à cote de son sujet et de sa quête.



Je suis également de moins en moins fan de la maison d’édition Charleston, j’ai le sentiment que presque tous les livres parus se ressemblent. Dommage...
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La Colline aux esclaves

Je n'aurais jamais acheté ce roman pour moi, mais mon fils a dû le lire pour l'école et je l'ai mis dans ma pile.

Je l'ai lu comme un feuilleton de l'été, avec ses multiples rebondissements. Il nous raconte l'histoire de Lavinia, une orpheline blanche récupérée comme esclave dans une plantation du Sud des États-Unis, depuis son arrivée jusqu'à l'âge adulte. Ça se lit facilement, j'ai trouvé les personnages attachants même s'ils sont parfois un peu monolithiques, je me suis crispée aux moments de tension.

Rien d'original au niveau de l'écriture ou de la construction, mais une histoire somme toute intéressante.
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La Colline aux esclaves

Un récit bouleversant sur la vie quotidienne des esclaves noirs dans une famille bourgeoise. On y suit Lavinia, une petite blanche orpheline receuillie par le capitaine qui va la confier à ses esclaves noirs. Ceux-ci vont s'en occuper comme de leur propre fille et on va vivre plusieurs moments de leurs vies dans les yeux de Lavinia. Amour, amitiés, trahisons...on va assister impuissants aux coups du sort qui seront leur lot quotidien. Je me suis beaucoup attachée à cette famille d'esclave, à Mama Mae qui ne baisse jamais les bras, qui tire les siens vers le haut. Cette histoire était fascinante et bouleversante, un roman historique comme je les aime.
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La Colline aux esclaves

Voilà un roman que je ne connaissais pas du tout. Prêté par une amie, je me suis plongée avec grand plaisir dans cette fresque familiale qui nous plonge dans une Amérique où l’esclavage est encore la norme et où le fossé noirs/blancs est incroyablement large.



Nous faisons ici connaissance avec Lavinia, une jeune orpheline d’origine irlandaise, qui est recueillie par un capitaine ayant une exploitation de tabac. Arrivée chez lui, elle est confiée à Belle, une domestique métisse dont la place n’est pas très claire au sein de la famille. Éduquée d’abord par Mama, Lavinia va grandir et se retrouver dans une situation bancale, coincée entre sa famille de cœur, composée d’esclaves noirs, et la blancheur de sa peau. Va-t-elle trouver sa place ? Quelle est-elle ? Lavinia fera-t-elle ce qu’elle doit faire ou ce dont elle a envie ?



Lavinia est une petite fille puis une jeune femme pleine de vie, après un temps d’adaptation dans sa nouvelle maison. Placée au sein des domestiques qui s’occupent de la grande maison, elle va s’épanouir et, très tôt, être confrontée à des drames et aux inégalités de traitement entre noirs et blancs. En grandissant, elle va être amenée à côtoyer la famille de Mme Marshall et son destin sera loin d’être un fleuve tranquille. Attachante, elle est pourtant très naïve et j’ai trouvé qu’en vieillissant, elle perdait de son mordant et baissait, parfois, un peu trop les bras. Certes, elle ne va pas avoir un destin très rose mais j’aurais aimé que la flamme de la rébellion prenne le dessus même si, en toute honnêteté, c’est une analyse de femme du XXIème siècle, dont la condition n’est pas du tout la même qu’à l’époque. Le roman tourne principalement autour d’elle et de Belle, une jeune esclave proche du capitaine mais dont la place n’est pas claire au sein de la famille. C’est un protagoniste qui va beaucoup souffrir tout au long de sa vie et qui a un destin en dent de scie.



Ce roman est vraiment une belle découverte. Cette fresque familiale courant sur une vingtaine d’année est en même temps touchante, dramatique et révoltante. On sent la fracture qui existait à l’époque entre les riches propriétaires blancs et leurs esclaves noirs qui n’étaient, pour certains, rien d’autres qu’une marchandise comme une autre. Il est aussi question de la place de la femme à l’époque, totalement soumise à la volonté de leurs maris et n’ayant aucun moyen de faire entendre leurs voix. Malgré quelques longueurs, il est très difficile de poser ce livre tant l’autrice embarque son lecteur. La plume est très descriptive et précise et on ressent toutes les émotions des personnages au cours de la lecture. Tenue en haleine jusqu’au bout, j’ai eu un pincement au cœur en tournant la dernière page. Heureusement, j’ai vu qu’elle avait écrit une suite et il est fort probable que je me laisse tenter très bientôt !



Pour conclure, « La colline aux esclaves » est un roman marquant sur la condition des esclaves et des femmes à la fin du 18ème siècle. Loin d’être une lecture légère, cette histoire saura, à coup sûr, vous captiver et vous entraîner aux côtés de Lavinia, Belle ou Mama.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Fuir la colline aux esclaves / Les larmes d..

⛓ Les larmes de la liberté- Kathleen Grissom ⛓

Traduction : Isabelle Allard @editions_pocket



Ce livre est la suite de La colline aux esclaves, on y retrouve Jamie le fils de Belle et Marshall, qui après avoir réussi à s'échapper de la plantation de Tall Oaks 20 ans plus tôt a rejoint Philadelphie où il s'est présenté comme un blanc malgré ses origines. Ce faisant il a fini par devenir James Burton, un orfèvre respecté de la haute société et entretient depuis quelque mois une liaison avec Caroline Cardon, une jeune femme mariée (mais malheureuse en ménage) dont la famille est une des plus puissante de la ville. Mais celle-ci tombe enceinte, James encourt le risque de voir ses origines démasquées.

Dans le même temps, Henry un ancien esclave qui l'avait aidé lors de son arrivée à Philadelphie et qui lui a par la suite confié Pan son fils orphelin de mère, vient lui demander de l'aide : Pan a été enlevé au port par des marchands d'esclaves et envoyé dans le sud pour être vendu. James va devoir gérer les conséquences de sa liaison et tenter de sauver Pan.

J'ai aimé cette lecture, mais ce n'est pas un coup de cœur comme le premier tome. J'ai trouvé le rythme plus lent et James m'a par moment vraiment agacé par son égoïsme. Mais ça reste une histoire passionnante qui se lit très bien, dans un cadre historique difficile mais très intéressant où l'on retrouve les réseaux clandestins venant en aide aux esclaves fugitifs. Pan est un petit garçon très attachant, il est le personnage qui m'a le plus touché dans ce livre. On retrouve également certains des personnages du précédent tome.

Bref une très bonne lecture un poil en deçà du précédent mais qui se dévore tout autant.
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Fuir la colline aux esclaves / Les larmes d..

Après la lecture du très bon roman La Colline aux esclaves, j'étais très heureuse de retrouver la plume de Kathleen Grissom dans cette suite qui peut se lire de manière indépendante.





La romancière démontre encore une fois tout son talent pour dépeindre une époque, ses mœurs, us et coutumes. J'ai été ravie de retrouver l'ambiance inhérente au premier tome, de voir des clins d'œil à l'histoire originelle mais j'ai aussi aimé le fait que la romancière n'hésite pas à mettre en avant des personnages différents des premiers, de mettre en place une nouvelle intrigue.





Cette fois-ci le lecteur va faire plus ample connaissance avec James, un homme volontaire et opiniâtre, un homme qui cherche à s'élever dans la société malgré le fait que ses origines ne sont pas un atout à cette période. Un être qui va devoir affronter des épreuves terribles, braver la peur afin de chercher à sauver le fils d'un ami.





Ce roman est vraiment très prenant, un roman parfait pour les lecteurs amoureux des livres comme Autant en emporte le vent, des romans qui mêlent le genre historique, la romance et l'aventure. Des livres où chaque héros doit se transcender, grandir, murir et qui en ressort avec des blessures mais plus fort aussi.





En définitive, je vous recommande ce livre qui peut se lire à la suite du premier tome ou de façon indépendante.
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Fuir la colline aux esclaves / Les larmes d..



La Suite ! La Suite ! La Suite !



Ne dit-on pas : « jamais deux sans trois » ?



Bon, déjà il faut signaler que « Les larmes de la liberté » est un tome 2, après « La colline aux esclaves », que je n’ai pas lu !



Je ne savais pas qu’il s’agissait d’une suite, et cela n’a finalement eu aucune incidence. Les deux histoires se déroulent à plusieurs années d’intervalle, et les personnages principaux ne sont plus les mêmes. De plus, l’auteure a distillé des rappels de faits et de liens tout au long du récit, ce qui fait que la saga dans son ensemble est parfaitement rendue.



Les deux tomes peuvent donc se lire indépendamment sans problème.



Les larmes de la liberté a été pour moi une lecture fort intéressante, prenante, instructive et disons-le carrément : passionnante !



Je ne connaissais pas Kathleen Grissom avant, et je dois dire que j’apprécie beaucoup son style direct, simple, sans chichis ni fioritures. Pas de blabla inutile ni de formules alambiquées, puisque dès les premiers mots je me suis retrouvée projetée au cœur de l’histoire, aux côtés de personnages attachants, emportée dans un tourbillon d’aventures.



Ici il est question d’amitié, d’amour, de secrets, de danger, de périple et de retrouvailles.

Mais attention, on n’y trouve pas de niaiseries roses bonbon puisque l’histoire se déroule autour de 1830, dans une Amérique moitié esclavagiste, où même la moitié non esclavagiste est encore très protocolaire et où les gens de couleur ont beaucoup de chemin à faire avant d’être considérés comme des êtres humains à part entière.



C’est une belle saga, cruelle et difficile, mais aussi pleine d’espoir…



L’humanité a vu son histoire jalonnée de douleurs et d’injustices (et ça continue), mais heureusement qu’il y a quelques âmes charitables, peu nombreuses, mais qui représentent de petites lanternes pour ceux qui cherchent la liberté. Ces gens d’exception sont mal vus, souvent en danger, mais ce sont eux qui font évoluer les sociétés vers plus de douceur.

Ce roman est finalement un hommage à cette chaîne humaine d’entraide.



Bonne lecture.
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La Colline aux esclaves

Ce genre de romans m'attire irrésistiblement pour deux raisons : tout d'abord, parce que les histoires d'esclaves m'intéressent, malgré qu'elles soient souvent très dures et tristes. En effet, la notion même d'esclavage est totalement intolérable, pour moi ; je ne peux pas concevoir que l'on achète des êtres humains comme des objets et qu'ensuite on les traite pire que des animaux, que leur vie ou leur mort ne compte pas, qu'on se fiche de ce qu'ils ressentent, qu'on ne les considère même pas comme des êtres humains à part entière... Du coup, ces histoires-là me révoltent et me passionnent à la fois.

La 2e raison, c'est le côté romantique de ces grandes plantations du sud, le côté "carte postale", avec les grandes maisons blanches, les femmes avec les grandes robes, façon Scarlett O'Hara...



Et ici, on a tout ça, et plus encore, puisqu'il y a un élément un peu original : le personnage principal est une petite fille blanche orpheline - qui va grandir et devenir une magnifique jeune femme - qui est amenée en tant que domestique et est élevée par les autres domestiques noirs de la "grande maison" - comme ils appellent la maison des maîtres - et les considère comme sa famille.



Il s'agit d'un récit à deux voix, les chapitres alternant le point de vue de la petite fille, et celui de Belle, la fille illégitime - et métis - du maître de la plantation, à qui l'orpheline est confiée pour qu'elle l'aide en cuisine. Mais les deux points de vue n'ont pas du tout la même proportion. La quasi-totalité du livre est racontée par Lavinia, la petite orpheline blanche, et les chapitres consacrés à Belle ne font que 2 ou 3 pages maximum, et sont surtout là, je pense, pour apporter des éclaircissement au lecteur sur des faits qu'il est indispensable de connaître, mais que Lavinia ignore.



La plume est fluide, très agréable, et riche à la fois. Au début, le style est très simple, car Lavinia n'a que 6 ans quand elle arrive à la plantation, et elle est complètement perdue. Elle a perdu la mémoire, et n'arrive plus à s'alimenter. Puis, au fur et à mesure que son état s'améliore, puis qu'elle grandit, son language devient plus riche et les phrases plus complexes. Pour cela, le roman est très bien conçu.



C'est une histoire très forte et bouleversante, passionnante, qu'on ne peut plus lâcher une fois commencée. Les personnages sont tous intéressants et très très bien campés.



Du côté des esclaves, ils forment tous une grande famille extrêment soudée et solidaire. On ressent un immense amour entre tous ces personnages, et une générosité extraordinaire. Et un courage fantastique, aussi. Ils acceptent et supportent des choses intolérables pour continuer à vivre tous ensemble, ne surtout pas être vendus ou séparés et garder leur statut de "domestiques de la grande maison" et ne pas retourner au quartier des esclaves (ceux qui travaillent dans les champs et dont la vie est infiniment plus dure). Ils se protègent les uns les autres, s'entr'aident, et ils acceptent immédiatement cette petite fille inconnue et blanche, la considérant comme l'une des leurs. Tout le roman est rempli de cet immense attachement réciproque entre Lavinia et cette famille. Et je crois que c'est ce côté-là qui m'a fait autant aimer ce roman.



Mais si tous les noirs sont bons, honnêtes et courageux, tout en ayant un caractère bien trempé, tous les blancs ne sont pas pour autant des des monstres cruels et injustes. En fait, il y a trois personnages réellement malfaisants, et ils font beaucoup de mal autour d'eux, mais les autres sont justes et plutôt ouverts, et même certains vraiment bienveillants, ce qui équilibre un peu les forces et donne de la crédibilité au récit.



Le personnage de Lavinia est le plus travaillé, bien sûr, puisqu'elle est l'héroïne. Ce qui la caractérise le plus, c'est son attachement à sa "famille", son innocence et sa timidité, même à l'âge adulte.



Sa fidélité, sa loyauté et son affection pour les siens la rendent extrêmement attendrissante et sympathique.



Mais elle ne se rend pas bien compte de certaines choses, et même quand elle a des doutes, n'ose pas poser de questions, ce qui l'amène à mal interpréter des événements ou des conversations entendues, et ainsi à se convaincre de choses fausses.



De même, elle est assez naïve et tombe dans des pièges que l'on a senti venir de loin. Et ceci m'a souvent agacé, au cours de ma lecture. Car à cause de ces traits de caractère, elle fait les mauvais choix, qu'elle regrette amèrement par la suite. J'ai eu souvent envie de la secouer pour lui ouvrir les yeux ou l'obliger à se battre quand elle baissait les bras. J'ai trouvé qu'elle subissait trop passivement ce qu'il lui arrivait. D'ailleurs, avec leur franchise caractéristique, les esclaves diront d'elle que c'est "une adulte avec un esprit d'enfant". Elle compte toujours sur sa Mama noire pour la protéger, alors qu'avec son statut de femme blanche, c'est elle qui devrait les protéger et les défendre.



La Grande maison est un personnage à part entière, car elle a une place énorme dans le récit et tous les protagonistes y sont extrêmement attachés, les noirs comme les blancs.



Le récit est captivant et on ne s'ennuie pas une seconde car il se passe énormément de choses. Des choses très dures et tristes, mais il y a aussi des événements heureux, beaucoup de joies, et surtout beaucoup, beaucoup d'amour.





Conclusion : Un roman passionnant, bouleversant, sublime, avec des personnages incroyablement attachants et inoubliables. Une histoire de courage, de solidarité, d'amour, qui montre que ce n'est pas la couleur qui compte mais les liens du coeur.
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La Colline aux esclaves

Un beau roman qui nous plonge dans les États-Unis de la fin du 18e siècle. Deux narrateurs (Belle et Lavinia) se relaient pour retracer cette histoire de classe, de race et de dignité. la vie des esclaves, les relations avec leur maître, leur solidarité à toute épreuve sont mises en valeur par l’écriture délicate de l’auteur.




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La Colline aux esclaves

La colline aux esclaves de Kathleen Grissom est un premier roman que j’avais hâte de découvrir. Je tiens a remercié les éditions Charleston et Babelio pour cette découverte.



L’histoire de déroule au début du XIXeme siècle aux Etats-Unis, avant la guerre de sécession, pendant la période esclavagiste. Lavinia est une jeune irlandaise qui vient de perdre toute sa famille lors du voyage l’emmenant aux Etats-Unis. Elle est recueillie par un capitaine, qui l’emmène chez lui comme servante : elle devra travailler pour lui en remboursement de son voyage. Lavinia est amnésique, mais assez rapidement, elle se lie avec Belle, la fille métisse du capitaine. Le lecteur découvre le monde de la plantation et le rôle de chaque individu : les noirs d’un coté et les blancs de l’autre. Lavinia est le trait d’union, mais elle n'est pas à sa place. Le roman va la suivre de ses sept ans jusqu’à sa vie de femme adulte.



L’histoire est assez plaisante à lire, même si elle souffre d’être trop convenu et cousu de fil blanc. Le lecteur se doute de l’orientation du roman. L’héroïne principal est trop lisse, blanche colombe et trop naïve. Heureusement qu’il y a les protagonistes secondaire pour donné un peu de profondeur au récit. Ce qui est intéressant, c’est la double narration : celle du point de Lavinia et du point de vue de Belle. Ce qui est dommage, c’est que la parole de Belle soit si réduite.



Bref, un roman intéressant pour son coté historique, mais peut être un peu superficiel. Il aura été bien que l’auteur approfondisse certains aspects. Un roman romanesque qui évoque autant en emporte le vent, mais sans l'égaler.

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La Colline aux esclaves

J'ai adoré cette fresque, à la fois émouvante, romantique, mais tellement révoltante.

Les personnages sont extrêmement attachants, malgré la faiblesse de l'héroïne, marquée par l'impuissance malheureusement. L'autrice nous emmène dans ce superbe domaine, où l'on est rapidement intégré à cette vie difficile. On tremble, on rit, on pleure, on hait.... Une belle histoire, pleine d'amour malgré tout.

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C'était notre terre

Une histoire captivante et des personnages prenants auxquels on s’attache, je me suis laissée prendre par l’histoire dès la première page.

L’auteure ne manque pas d’imagination, elle sait créer de l’action, de l’imagination, une belle plume qui donne au récit un bon rythme.

Je n’ai ressenti aucune longueur pendant la lecture du roman.

Une lecture immersive et fluide, je me suis beaucoup intéressée à la culture indienne.

Une très belle découverte qui restera longtemps dans ma mémoire.
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C'était notre terre





Commençons par le commencement, la préface : elle vous met en appétit d'emblée. Pour ma part, j'étais intriguée.



Dans cette lecture, je rencontre une héroïne attachante,  forte et courageuse que nous suivons depuis son plus jeune âge.



J'aime également beaucoup l'atmosphère de ce roman.



Je suis d'abord fascinée par cette lecture, certains passages sont touchants et bouleversants, d'autres sont révoltants.



Le roman est divisé en 4 parties et les 2 parties passent à toute vitesse, les pages se tournent rapidement. Je trouve néanmoins que le rythme s'essouffle un peu dans la troisième partie du roman que je trouve plus longue et redondante. Le tout pour repartir de plus belle lors de la quatrième et dernière partie.



Je trouve la note de fin de l'autrice très instructive.



C'est un roman féminin et fort qui relate la véritable histoire de Crow Mary.



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Fuir la colline aux esclaves / Les larmes d..





1810 James Pyke est le fils d'un planteur et d'une jeune esclave.

À l'âge de 13 ans, il s'enfuit pour ne pas être vendu comme esclave. Il va réussir à s'en sortir grâce à l'aide d'un esclave puis d'un orfèvre M. Burton qui va lui enseigner le métier.

Quelques années plus tard, il sera quelqu'un de respecter et riche, mais avec un secret sur ses origines.

Il n'hésitera à venir en aide à Henry celui qui lui avait tendu la main dans le passé, retrouver son fils Pan enlevé et vendu comme esclave !



J'ai dévoré ce roman magnifique sur l'esclavage. C'est un roman passionnant qui m'a prise aux tripes. Je n'oublierai pas tous ces personnages qui ont croisé son chemin. Pan ce petit-enfant noir si touchant, il m'a bouleversé.

Sukey, Peg et Robert inoubliables.

J'ai été ému aux larmes.

J'ai adoré le côté historique et la plume est sublime.



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La Colline aux esclaves

Eh bien, je n'aurai jamais cru pouvoir aimer à ce point la une histoire de ce type !



L'histoire est forte en émotions et en retournements de situations.

De plus, l'auteur a parfaitement su nous parler de l'esclavagisme sans rentrer dans les détails des horreurs qu'ils subissent...elle en parle, elle dit ce qu'il se passe mais c'est notre cerveau qui fait vraiment le lien.



J'ai beaucoup apprécié l'évolution de Lavinia, même si parfois j'ai eu envie de la baffer !

Et la fin est à la fois horrible et merveilleuse.



La plume de l'auteur est fluide et très agréable à lire. Résultat, j'avais beaucoup de mal à lâcher mon livre !



Bref, un véritable coup de cœur pour moi !
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La Colline aux esclaves

"La colline aux esclaves" de Kathleen Grissom, inspiré des recherches de l'auteure, est un roman historique et dramatique s'attaquant à un sujet délicat : la ségrégation raciale dans les États-Unis de la fin du XVIII ième siècle. Ce dernier propose au lecteur de mettre sur le même plan deux héroïnes que tout est censé opposer. Lavinia, une réfugiée irlandaise blanche élevée comme une Noire parmi les domestiques et Belle, une domestique Noire n'ayant de cesse d'hésiter entre rabrouer cette étrangère et la considérer comme l'une des leurs. Si le sujet sur la ségrégation raciale est instructif et les jeunes femmes pétries de courage, le roman finit par s'essouffler, perdant de son intensité et donc, de son efficacité. Dommage, la suite est sans doute meilleure...
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