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Critiques de Joseph O`Connor (294)
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Dans la maison de mon père

Dix-neuf décembre 1943, Rome occupée par les Allemands. Une Daimler noire roule à toute allure. Une femme élégante fume au volant. Sur la banquette arrière, un homme blessée en uniforme nazi, un en fait un prisonnier britannique évadé. Ils viennent de récupérer un homme en noir pour foncer à l'hôpital. Un infirmier refuse d'écouter la femme. L'homme en noir s'approche de lui, ouvre impassible son manteau et relève son col de soutane. le prêtre demande à l'infirmier s'il y a un dentiste à l'hôpital «  parce que tu vas en avoir besoin quand je t'aurai fait rentrer les dents au fond du crâne. Espèce de brute ignorante, te comporter comme ça devant une femme. Tu iras te confesser dès demain, en attendant, tu vas lui présenter illico tes excuses. »



Aboulez le pop-corn ! après une entrée aussi fracassante qu'explosive du personnage principal, chuis en mode toute excitée comme au ciné !



Le prêtre Hugh O'Flaherty a réellement existé. Durant la Seconde guerre mondiale, il a été à la tête d'une filière d'évasion implantée au Vatican, État considéré comme neutre par Hitler, et donc zone de sécurité idéale pour y exfiltrer des Juifs romains, des prisonniers alliés évadés ou d'autres résistants, au moins 4000 personnages ainsi sauvés.



Joseph O'Connor l'explique très clairement à la fin du livre lorsqu'il cite ses sources, son roman n'a pas vocation à constituer une source historique de plus. Il revendique l'oeuvre de fiction inspirée certes de faits réels mais prenant des libertés avec le réel. Et il le fait magistralement tant son généreux récit rend hommage à tous ces résistants qui ont sauvé des vies au péril de la leur et célèbre l'amitié, le courage, le collectif loin de la résignation passive qui nous fait parfois accepter des situations inacceptables.



Le récit retrace les préparatifs d'une mission d'évasion puis son compte à rebours la nuit de Noël 1943. L'avancée narrative est impeccablement rythmée, enchaînant les scènes d'action marquantes sur fond d'une Rome envahie par les Nazis décrite de façon très immersive.



La lecture est d'autant plus jubilatoire que le duel entre les deux principaux personnages est mémorable : d'un côté le charismatique prêtre irlandais qui assume le péché d'obéissance au pape ( incroyable scène d'engueulade avec Pie XII, plus vraie que nature ), et de l'autre l'épouvantable chef de la Gestapo Paul Hauptmann qui se délecte à torturer au chalumeau.



Si le récit se cristallise autour de cet antagoniste masterclass, il fait la part belle à toute la cellule de résistance dirigée par le prêtre, le Choeur. Huit choristes au total organisant leurs missions sous couvert d'une répétition musicale au Vatican : un casting improbable comptant une comtesse, un marchand de journaux, un ambassadeur, une journaliste entre autres, originaires d'Italie, Pays-Bas, Irlande ou Royaume-Uni.



Superbe idée que d'avoir adapter la construction romanesque à cette structure chorale. Car le récit de la mission à la troisième personne, centré sur le prêtre, est entrecoupée d'entretiens ( fictifs ) datés de 1963 : chacune des choristes se raconte, chacun avec une voix singulière bien caractérisée. Il faut un peu de temps pour comprendre les interactions, mais une fois en place, cette polyphonie apporte énormément au récit car on sent vibrer les souvenirs des anciens choristes, leur humour, leur personnalité, leur ressenti affleurent et touchent, jusqu'à la magnifique Coda conclusive, à la fois poignante et surprenante.



Je me suis régalée !
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Le bal des ombres

Brume londonienne, époque victorienne, humeurs diluviennes et sexualités incertaines.

Ce n'est pas un voyage aux Seychelles que nous offre l'écrivain Joseph O'Connor, frère ainé de la chanteuse Sinead O'Connor ( « Nothing compares » : évocation pour que vous ayez cette chanson dans la tête toute la journée. Ne me remerciez pas).

Pourtant, je ne regrette pas cette sombre ballade en parapluie, enchanté de faire la connaissance de cet univers gothique au style baroque.

Le roman s'inspire d'une histoire vraie et fait suite à une pièce radiophonique créée par l'auteur il y a quelques années.

Trois illustres personnages ramènent à la vie un théâtre abandonné en 1878 : l'acteur anglais Henry Irving, aussi shakespearien que capricieux, sa plus que partenaire Ellen Terry, Sarah Bernhardt des planches anglaises, et l'irlandais Bram Stocker, futur auteur aux dents longues de Dracula mais à la postérité post mortem, administrateur dévoué du Lyceum Theatre.

Les relations entre ces monstres sacrés sont aussi passionnées que troubles et tempétueuses. Dans un Londres terrorisé par les crimes de Jack l'Eventreur, dans des moeurs troublés par le procès d'Oscar Wilde, le roman s'attache à décrire les méandres les plus sombres de la création littéraire et théâtrale. Par sa capacité à envouter les spectateurs et à vampiriser ses proches, Irving apparait comme une source d'inspiration pour Bram Stocker dans la maturation du personnage de Dracula.

Habilement, le récit est structuré de la même façon que le chef d'oeuvre dentaire et couronné de Stocker, témoignages et commentaires se succèdent sans altérer la puissance romanesque de l'histoire.

Si j'ajoute que le théâtre est hanté, que les dialogues sont flamboyants, que l'auteur parvient à débusquer la source mystérieuse de l'inspiration et que les autres personnages du roman, et notamment l'épouse de Bram Stocker ne sont pas que des éléments figés du décor, tous les ingrédients sont réunis pour garantir un roman gothique de haute tenue. Dracula oblige, il s'agit ici d'une littérature bien carnée où les convives utilisent tous les couverts. Pas de gore au programme mais gare aux végans et autres mangeurs de tofu à l'ail qui peuvent s'abstenir.

Fermons ce bal démasqué avec l'ombre de l'auteur, Carine Chichereau. Ayant fait Brexit première langue, je ne peux que saluer la prose de cette traductrice dont le travail ici constitue un écho magnifiant la traversée de la Manche.

Je vais peut-être laisser ma veilleuse allumée cette nuit.

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Le bal des ombres

En 1878 à Londres, le grand tragédien Henry Irving reprend le Lyceum Theatre, alors en piteux état. Il en confie l’administration à celui qui deviendra son bras droit, Bram Stoker, futur auteur de Dracula, et engage dans sa troupe la plus célèbre actrice anglaise de l’époque, Ellen Terry. Le trio, bientôt inséparable, s’acharne à redresser l’établissement et s’achemine peu à peu vers une réussite suffisamment retentissante pour s’exporter outre-atlantique. Bram Stoker désespère toutefois de rencontrer un jour le succès littéraire…





Loin de la biographie linéaire, ce récit foisonnant ressuscite ses personnages historiques avec le plus grand naturel, recréant la chair et l’émotion autour du squelette des faits réels, dans une évocation d’autant plus crédible qu’elle nous baigne en même temps dans une magistrale restitution du Londres victorien. L’ambiance du roman est ainsi particulièrement prégnante, tant celle, brumeuse et polluée, de la capitale anglaise, pas tout à fait aussi scandalisée du procès d’Oscar Wilde que terrifiée par l’ombre de Jack l’Eventreur, que celle, effervescente et passionnée, d’un théâtre de la fin du XIXe siècle aux mains de personnalités explosives aux égos démesurés.





Au fur et à mesure du parcours des trois protagonistes principaux, entre doute et ambition, ombre et lumière, le texte prend une teinte de plus en plus mélancolique pour le lecteur témoin de leur ascension puis de leur vieillissement, et, globalement, du curieux cheminement qu’emprunte parfois la gloire, tantôt capricieuse, tantôt généreuse, souvent inaccessible et même ironiquement tardive, lorsque, posthume, elle vient couronner un homme finalement convaincu de son insignifiance et mort dans un hospice pour indigents.





Fresque historique, histoire d’amour et d’amitié, récit gothique et odyssée autour du mystère de la création, ce roman aux multiples facettes tient l’intérêt éveillé de bout en bout. Il réussit à émouvoir quant au dépassement de la finitude humaine par l’immortalité de l’oeuvre passée à la postérité.


Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Les bons chrétiens

Trouvé dans une boîte à livres, ce recueil de nouvelles est une agréable surprise.

D'abord parce que je ne connaissais pas Joseph O'Connor et ensuite parce que j'avais un peu abandonné ce genre littéraire ces dernières années.



J'ai savouré quelques nouvelles par jour pendant ma pause de midi, assise dans l'herbe et quel régal d'exactitude sociologique ressort de la plume du grand frère de Sinead O'Connor !!!



La véracité des portraits d'hommes et de femmes animés de passions, de chagrins, de lubies humaines, ainsi que leur côté à la fois tendre et bouleversant sont extrêmement touchants.



Dans ces histoires courtes qui tiennent en quelques pages, l'auteur irlandais livre toute la puissance de son style et la richesse de son univers.

Le destin rabat souvent les cartes et percute la vie des personnages.



Une nouvelle obéit à une forme de fulgurance; elle avance très vite pour atteindre le plus d'intensité possible en un nombre de pages restreint.

L'auteur écrit comme un poète, avec l'intelligence de la condition humaine et une grande sensibilité du monde sensoriel qui l'entoure.

Et lorsqu'elles se terminent, elles continuent à germer dans la tête du lecteur.



Me voilà rabibochée avec ce format idéal lorsque nous sommes parfois en quête d'intensité et d'immédiateté.





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L'étoile des mers

Je connais depuis un bon bout de temps le nom de Joseph O’Connor, auteur irlandais qui n’est d’ailleurs rien d’autre que le frère ainé de la chanteuse Sinead O’Connor (je viens juste de découvrir leur lien de parenté). Même si je repoussais depuis un petit moment une lecture d’un de ses livres, je me réjouissais d’avance car j’avais un pressentiment plus que positif.

Et je dois avouer qu’avec « L’Etoile des Mers », je n’ai pas été déçue.

Cela faisait franchement très longtemps que je n’ai pas été prise d’un tel engouement pour un livre, et quel livre !

L’Etoile des mers est un navire, mais pas n’importe lequel. Nous sommes en 1847 et c’est un des navires sur lequel embarquent des irlandais fuyant la Grande Famine qui fait une hécatombe parmi les habitants de ce pays qui subit de plein fouet la politique plus que discutable de l’Angleterre. Parmi les passagers présents sur ce navire, quelques personnages vont se détacher et c’est à travers leurs souvenirs qu’on va parvenir à découvrir pourquoi ils se sont retrouvés sur l’Etoile des Mers.

Certes, ils rêvent tous d’une vie meilleure de l’autre côté de l’océan, mais leur passé ne s’effacera pas d’un coup de balai et c’est bien dans ce passé que l’on va trouver la clef de bien des interrogations à leurs sujets.

Cette histoire ne se raconte pas, elle se lit et elle se vit, car clairement, j’ai fait un voyage dans le temps grâce au talent de conteur de l’auteur. Il a une écriture talentueuse, et à travers ce livre, c’est le destin et l’histoire de milliers d’immigrants d’origine irlandaise qui sont abordés avec une grande puissance d’évocation.

Que ce soit les conditions de vie sur le navire, les expulsions des fermiers de leurs terres, ou la terrible attente dans des conditions effroyables de pouvoir enfin fouler le sol américain, on ne peut rester indifférent à la lecture de ce livre !

Une très belle plume, et j’y retournerais, assurément, d’autant plus que je possède déjà plusieurs exemplaires de Joseph O’Connor dans ma PAL qui est toujours aussi monstrueuse …





Challenge ABC 2022

Challenge A travers l’Histoire 2022

Challenge Multi-Défis 2022

Challenge Pavés 2022



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Le bal des ombres

Un théâtre à Londres, au temps de Jack l’Éventreur, fin XIXème, un théâtre hanté qui plus est, ça promet du frisson, de belles et fortes émotions, non? Et le trio des personnages de Joseph O’Connor a de quoi faire vibrer: le papa de Dracula, Bram Stoker, administrateur du Lyceum Theater; le flamboyant et immense acteur shakespearien, Henry Irving, qui aurait inspiré à Bram son vampire; et la belle et très populaire comédienne Ellen Terry, «qui dégage une magie qui semble dangereuse, venue d’un autre monde». Avec en prime une apparition d’Oscar Wilde.

Malheureusement, l’écriture reste un peu sage pour des personnages qui auraient mérité plus de souffle, quelque chose de plus débridé, de plus audacieux, des ombres plus profondes. C’est intéressant, mais j’ai eu comme la sensation que Joseph O’Connor avait appuyé par mégarde sur une pédale qui étouffe le son, met tout en sourdine, empêche la musique d’éclater.

Bref, un gros potentiel, mais ça reste un peu timoré, ça ne m’a pas complètement emballée.
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Le bal des ombres

Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Rivages pour cet envoi dans le cadre de l'opération masse critique.

Le bal des ombres est un livre plein d'émotions, de passion, de colère, d'amitié, de tristesse, de cris, d'amour, de débordements en tout genre.

L'auteur nous raconte la vie de Bram Stoker, qui avant d'écrire son célèbre « Dracula », fut l'administrateur du théâtre Lyceum pendant plus d'une vingtaine d'années, mais aussi de Henry Irving et de Ellen Terry, deux acteurs du siècle dernier, tous trois étant amis dans la vie.



Les ombres du titre ce sont à la fois les personnages de théâtre incarnés sur scène pendant des dizaines d'années par Henry Irving et Ellen Terry, mais aussi les personnages des romans de Bram Stoker, qu'on voit littéralement prendre vie sous nos yeux au cours de ce récit.

On pourrait y voir aussi tous ceux qu'on côtoie, qu'on les aime ou qu'on les déteste au cours d'une vie, des ombres parfois furtives mais qui nous marquent pour longtemps.



On se délecte à voyager en train de nuit en compagnie de Bram Stoker, à savourer un verre de champagne avec Oscar Wilde dans les coulisses bondées du théâtre, on rit de la jalousie d'Henry Irving à l'égard de George Bernard Shaw, on se sent mal à l'aise en arpentant les ruelles sombres de Whitechapel alors que des malheureuses se font sauvagement assassiner, on boit, on mange, on rit, on tombe amoureux, on devient jaloux, envieux, aigri avec chacun des protagonistes.



Cette plongée à la fois dans l'univers du théâtre et dans une époque, Londres à la fin du XIXème siècle, m'a beaucoup plu.

Cette immersion dans les coulisses d'un théâtre et dans la vie d'un écrivain a été passionnante, on voit comment le processus de création prend forme, sublime la vie mais peut aussi parfois la détruire.

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Dans la maison de mon père

« Nombreux parmi les représentants de la Race Supérieure qui finissent à Rome sont des plus stupides, dépourvus d’intelligence, assemblage imbécile de conscrits nostalgiques de leur bière et de leurs shorts tyroliens. Certains, hélas, sont pires ». Le pire, c’est Hauptmann, SS de la pire espèce, qui régit la ville éternelle à sa manière immonde : les tortures qui durent des heures, où on se débarrasse du cadavre…par l’évier.

Le ton est donné : à la fois caustique et réaliste, recelant des atrocités et des sentiments très purs.



Quelle verve a Joseph O’Connor pour imaginer, d’après des documents réels, la vie et les actions hors du commun de ce prêtre irlandais attaché au Vatican, Hugh O’Flaherty !

Il fait intervenir comme narrateurs les amis de ce prêtre, ses associés dans la folle entreprise d’évasion des prisonniers alliés et des Juifs en dehors de Rome où se concentrent à ce moment les forces du Mal. Ceux-ci forment une bande de 8, très différents les uns les autres dans leur comportement, caractère et manière de parler, et ô combien attachants.



1943, ce n’est pas encore la libération… Mais les missions se succèdent : cacher ces pauvres gens, récolter de l’argent en vue de leur évasion, les maintenir en vie, tout simplement.

Nous assistons en direct à la mise en place d’une d’entre elles, très dangereuse, et par moments à l’entretien des membres de la bande 20 ans après.



C’est haletant, vivant, rapide, et en même temps plein de réflexions au détour des pages, qui donnent à penser, qui invitent à s’arrêter un peu sur sa propre vie.

Je termine par une de ces réflexions, très judicieuse : « Nous ne devrions jamais être surpris que l’assassin porte un masque. Pourtant, c’est le cas. Nous portons tous des masques, évidemment. Peut-être est-ce la définition même de l’être humain, un mammifère capable de changer de visage ».



Un tout grand merci à LoupVDH pour m’avoir fait découvrir ce roman magistral.

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Dans la maison de mon père

Romanesque et plein de coeur, ce livre rend hommage à un prêtre irlandais méconnu qui oeuvra contre les nazis en 1943, à Rome. L'auteur signe un roman choral où chaque voix se distingue par une couleur et une chaleur spécifiques, toutes se mêlant avec harmonie, de même que fusionnent ici fiction et réalité historique. La présence de ce choeur métaphorique et littéral permet au rythme de gagner en intensité et confère une rare profondeur de champ à Dans la maison de mon père (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/01/10/dans-la-maison-de-mon-pere-joseph-oconnor/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Maintenant ou jamais

Au début des années 80, Robbie Goulding rencontre Fran Mulvey dans les couloirs de la fac de Luton, une petite ville de la banlieue de Londres. Evènement a priori anodin mais fondateur pour le reste de la vie de ce jeune irlandais, expatrié en Angleterre après un drame familial. Comme lui, Fran est irlandais mais il est né au Vietnam et a connu une enfance malheureuse après des tentatives d'adoption ratées par des familles peu aimantes. Mais quand Robbie mène une vie plutôt morne en se fondant dans la masse des étudiants plus ou moins motivés, Fran est un être flamboyant, charismatique, énigmatique, un rebelle à l'esprit acerbe et critique qui se rêve un avenir radieux, sous le feu des projecteurs. De cette amitié va naître un groupe de rock, les Ships in the night qui débutent leur carrière dans les rues de Luton, rejoints par les jumeaux, Sean, batteur ''en attendant mieux'' et la très belle Trez. Après les premières parties dans des salles de concert miteuses, le succès, arrive, fulgurant, planétaire. Et ses corollaires habituels : l'argent, le sexe, la drogue, les mésententes, les disputes, les avocats, la trahison, la séparation...

Trente ans après, Robbie, alcoolique repenti, divorcé et solitaire, revient sur cette folle jeunesse, au moment où Trez lui demande de remonter sur scène. Les Ships font leur grand retour. Avec ou sans le génial Fran ?



Faut-il être fan de musique pop-rock anglaise pour apprécier le dernier-né de l'irlandais Joseph O'Connor ? Sans doute oui puisque les références sont nombreuses et la musique omniprésente, personnage principal du roman. Mais ce n'est pas une obligation, loin de là ! Car Maintenant ou jamais brasse bien d'autres thèmes, et non des moindres : l'enfance, la famille, l'amitié, la trahison, le deuil, l'amour, la création artistique, le destin,...la vie, quoi !

On s'attache à ces personnages, jeunes adolescents pleins d'espoir, coincés dans une ville grise et sans perspectives, mais avec assez d'innocence ou d'inconscience pour croire à un avenir fait de paillettes. On partage leurs galères, leurs moments de grâce, leurs faiblesses, leurs succès.

Autour de Fran, grandiose jusque dans son égoïsme, et de Robbie toujours dans le doute, gravitent Sean, le discret, Trez, femme donc plus terre-à-terre, et d'autres personnages, comme les parents de Robbie, toujours aimants et accueillants, sous leurs airs bourrus d'irlandais à qui on ne la raconte pas.

Toute cette troupe donne du relief à un roman musical, certes, mais surtout émouvant, drôle, plein d'amour et de chaleur, de rires et de larmes. Joseph O'Connor est un conteur hors-pair qui réussit toujours à embarquer le lecteur, quelque soit le sujet abordé. Encore une réussite !
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Le bal des ombres

Est-ce un destin si flatteur que de créer une œuvre plus grande que soi ? Dracula est une star, mais qui peut citer spontanément le nom de son créateur ? Et voilà que Bram Stocker devient lui-même un héros de papier, mais c’est au bal des ombres qu’il danse.

Le maître de cérémonie s’appelle Henry Irving. Si duchesses et forts des halles se pâment pareillement quand il joue Shakespeare, ils ne suffisent pas à la gloire d’Irving, bien décidé à hisser sa propre vie au rang d’œuvre d’art, hâbleur, emphatique et blessant – mordant serait plus juste, puisqu’il fut sans doute le modèle du comte des Carpates.

Ombre parmi les ombres, Stocker à la remorque du grand acteur, ignore encore que la créature qu’il lui inspirera l’enfoncera un peu plus encore dans l’anonymat. Mais les comédiens aussi, incapables de quitter la scène, s’inquiètent de ne pas avoir d’autre visage que les masques portés au théâtre. Furtives, les amours homosexuelles se cachent dans des clubs clandestins et des mariages précipités se nouent après l’arrestation d’Oscar Wilde. Et au cœur du brouillard londonien se tapit une bête immonde et sans visage qui saigne ses victimes : l’éventreur.

Roman de l’emprise, « Le Bal des ombres » est aussi le roman des identités diluées : Stocker ne possèdera jamais Irving, ni Ellen Terry, l’amie qui ne sera jamais maîtresse, mais Irving pas davantage n’est maître de lui. Et le lecteur fasciné assiste à ce long jeu de dupes où alternent dialogues désopilants et descriptions lyriques, évocations brillantes, lettres et journaux, narration semblable à un miroir brisé et qui reprend d’ailleurs ce procédé de « Dracula », roman lui-même hybride – comment pourrait-il en être autrement dès lors qu’il décrit une créature hétéroclite, ni vraiment morte, ni très sûre d’être vivante ?

« Je me nourris des autres » dit l’acteur. Ou le vampire.

« L’authenticité, je m’en bats les fesses » dit l’acteur. Et le lecteur de battre des mains, ravi.

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Desperados

Tout ne sonne pas toujours très juste dans ce splendide roman mais l'on comprend très vite que Joseph O'Connor aime bousculer les codes des comportements attendus dans certaines circonstances, dans une approche politiquement incorrecte avec une verve toute irlandaise et un humour bien particulier, voire cinglant.



L'expression de l'intime est exploitée avec beaucoup de tact.

L'auteur irlandais s'empare des angoisses et les désirs et les illusions d'une génération un peu rêveuse et désenchantée pour nous plonger en pleine révolution sandiniste au Nicaragua.



La double temporalité apporte une réelle consistance au récit, car seulement lorsqu'on comprend d'où viennent les gens et ce qu'ils ont vécu, l'on peut essayer d'appréhender leurs réactions dans des situations de drame extrême.



Dans un style unique O'Connor démontre comment la famille, aussi dysfonctionnelle soit-elle, est un corps dont les membres se construisent les uns avec les autres, quoi qu'il arrive.



Le parcours individuel des personnages forme un récit collectif qui explore avec subtilité la société et les thèmes de l'identité et de la solitude.



Desperados est un roman surprenant, teinté d'humour irlandais, de solitude mais aussi d'espoir, qui vaut qu'on s'y attarde pour ses dialogues piquants, l'acuité du regard, les portraits rapidement troussés mais pour autant touchants.





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Inishowen

Martin et Ellen sont deux écorchés vifs qui se rencontrent par hasard à Dublin. En partageant leurs failles, en mettant en commun leurs faiblesses, ils vont, à deux, trouver la force pour aller sur la péninsule d'Inishowen tout au nord de l'Irlande. C'est le lieu où chacun va pouvoir faire face à ses blocages, affronter enfin la réalité.

Joseph O'Connor nous emmène avec Martin et Ellen, nous fait suivre leur périple et partager leurs sentiments. Il a crée deux personnages terriblement humains, tellement vrais qu'ils nous émeuvent profondément.

Dès que j'ai embarqué dans cette histoire, je n'ai plus lâché le livre. J'ai aimé Martin et Ellen, mais aussi les personnages secondaires. J'ai aimé voyager avec eux et découvrir l'Irlande, ses paysages magnifiques, son climat, sa situation politique. Le tout sous la conduite de ce merveilleux guide qu'est Joseph O'Connor.

Mais...

Mais...

Mais quoi donc ?

Ce qui est écrit plus haut reflète mon impression de lecture jusqu'à la page quatre cent seize. Et le hic, c'est que le livre en compte cinq cent dix-huit.

Les cents dernières pages m'ont laissée totalement perplexe. J'ai eu l'impression qu'elles ne faisaient pas partie du livre, qu'elles étaient là par erreur. Erreur de l'éditeur qui s'était trompé lors de la fabrication, ou erreur de l'écrivain qui avait interverti deux manuscrits. Mais en tout cas, la fin de l'histoire ne va pas du tout avec le début. Ni l'action ni le ton ni l'atmosphère ne sont compatibles avec tout ce qui précède. Un voyage en avion complètement grotesque arrive comme un cheveu sur la soupe, Martin est abandonné en cours de route dans des conditions pas crédibles du tout, et l'histoire finit en queue de poisson. C'est donc toute dépitée que j'ai refermé mon livre.
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L'étoile des mers

L'Étoile des mers est un navire parti d'Angleterre pour rejoindre l'Amérique. À son bord, des centaines d'immigrants irlandais qui fuient la Grande Famine, fléau qui frappa l'Irlande de 1845 à 1851. Tous rêvent de la terre promise, mais peu l'atteindront : les privations, les maladies font tomber les passagers comme des mouches.



À bord du bateau, deux personnages bien différents mais aux destins entremêlés : Lord Merredith, renié par son père à cause de son mariage, qui a hérité d'un domaine au bord de la faillite, et qui espère se remplumer en se lançant dans les affaires en Amérique. Pius Mulvey, petit malfrat qui a enchaîné les actes de lâcheté, de vols et les meurtres, et rattrapé par les « Redresseurs de tort ». Ces derniers chargent Pius d'assassiner pendant le trajet Merredith, qui doit payer pour les erreurs de ses ancêtres. S'il échoue, c'est lui qui y passera dès qu'il posera les pieds en Amérique.



Le récit est entrecoupé de lettres d'immigrés qui vantent les bienfaits de l'Amérique à ceux restés au pays, de lettres d'Irlandais qui les supplient de leur venir en aide, des articles parus en Angleterre accompagnés de caricatures racistes d'Irlandais, présentés comme des brutes qui n'ont récolté la famine que par leur propre fainéantise. Ce livre nous rappelle une page sombre de l'histoire de l'Irlande, où plus d'un million de personnes sont mortes de faim dans l'indifférence générale, ce qui ne fait pas honneur à l'humanité et à son sens de la solidarité.
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Le bal des ombres

Dans Le Bal des ombres, Joseph O’Connor met en scène trois personnages célèbres. Plus exactement deux personnages immensément célèbres à leur époque, celle de la reine Victoria et de Jack l’Éventreur : l’acteur Henry Irving et l’actrice Ellen Terry. À ces deux monstres sacrés des scènes londoniennes s’ajoute un troisième personnage, bien obscur de son vivant, l’administrateur du théâtre Lyceum pendant vingt ans, à savoir Bram Stocker, aujourd’hui dans toutes les mémoires grâce à son Dracula. Ce sont trois amis (plus que des amis, peut-être) qui s’aiment et se déchirent, qui s’amusent (parfois) et qui souffrent (souvent). D’autres personnages célèbres traversent leur vie ou s’y attardent un moment (Oscar Wilde, Walt Whitman, G. B. Shaw, etc.) dans un Londres gothique terrorisé par Jack l’éventreur et où on rencontre au moins un fantôme ; c’est une ville où existent des bars réservés aux hommes, d’autres aux gentlemen, mais quel que soit leur statut social, les uns et les autres attendent la nuit pour s’y rendre aussi discrètement que possible.

***

Les relations des personnages, comme d’ailleurs l’intrigue, sont passionnantes, mais ce qui m’a vraiment plu dans ce roman, c’est sa construction, la pluralité des voix et des techniques narratives ainsi que l’humour omniprésent, dans les moments tendres comme dans les plus dramatiques. Divisé en trois actes (c’est normal : la plus grande partie du roman se situe dans un théâtre) et une coda, le roman commence par une lettre de Bram à Ellen. Elle a décidé d’écrire ses mémoires, et Bram accepte de lui transmettre divers documents pour l’y aider. Il ne lui reste presque rien, lui explique-t-il, mais il va lui donner les pages d’un journal, une liasse de notes travaillées pour en faire un roman ou une pièce de théâtre, une retranscription d’un entretien avec un journaliste ; la plus grande partie des textes sont en sténo, des passages partiellement codés, certains achevés, d’autres non ; il y parle de lui à la première ou à la troisième personne. Pas d’inquiétude ! tous ces éléments magnifiquement utilisés personnalisent et enrichissent le récit pour le plus grand plaisir de la lectrice admirative que je suis. Le roman aborde diverses anecdotes sur la vie quotidienne d’un théâtre à cette époque, mais aussi la vie londonienne dans différents milieux sociaux. On visitera même un asile psychiatrique dont un des pensionnaires fera une grosse impression sur Bram Stocker… L’humour se glisse partout, jusque dans les titres de chapitres parfois. Ironique, cynique, cruel, il s’exerce aux dépens de tous, souvent comme une pirouette pour échapper à l’émotion. C’est un régal de lecture que je recommande chaudement !
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Le bal des ombres

Je ne sais même pas par où commencer pour vous parler de ce Bal des Ombres, tellement cette lecture m'a enthousiasmée. Fiction historique sur la vie de Bram Stoker, l'auteur de Dracula, c'est un chef d'oeuvre absolu. Joseph O'Connor réussit le tour de force de nous immerger à la fois dans l'époque, dans la vie de Bram et de ses proches, mais aussi dans son oeuvre.



Bram Stoker est né en 1847 à Clontarf, au nord de Dublin. Après ses études il devient fonctionnaire dans la capitale irlandaise. Il est féru de théâtre et à l'étroit dans sa vie à Dublin, il écrit, il aspire à autre chose. Il a toujours aspiré à autre chose. Un soir il rencontre Henry Irving, le comédien le plus talentueux de son époque, et sa vie bascule : il est engagé comme administrateur du Lyceum, le théâtre Londonien qu'Irving vient d'acheter.



La narration est incroyablement habile. Quelques lettres, un journal en partie rédigé, des passages retranscrits de la sténo, on bascule du roman au théâtre, ce roman est presque construit comme le Dracula de Bram Stoker. Une fiction dans la fiction, pistes brouillées, où se situe donc la réalité ?



On vit avec le Lyceum, de la scène où se jouent Shakespeare ou Dr Jekyll et Mr Hyde aux coulisses où quatre-vingt-sept personnes travaillent, cousent, peignent, en passant par le grenier où Bram écrit. Henry Irving prend vie devant nos yeux, génial, flamboyant et odieux ; assez vite on le devine source d'inspiration pour un certain Comte… le roman est truffé de références, d'allusions, de clins d'oeil à l'oeuvre de Bram Stoker ; c'est proprement jubilatoire. On apprend aussi à connaitre l'actrice Ellen Terry, on croise Oscar Wilde, dans les rues de Londres sévit Jack l'éventreur, l'époque est au spiritisme. On s'attache à Bram Stoker, massif, barbu, secret, dévoué au Lyceum et à Irving, hanté par l'écriture, et qui n'arrive pas à percer. J'ai trouvé touchante la démarche du livre, faire sortir Bram Stoker de l'ombre de son oeuvre.



C'est un roman sensationnel, profond, foisonnant, passionnant – saviez-vous qu'à l'époque les droits d'auteur n'existaient pas vraiment pour les livres ? Pour qu'un texte en bénéficie, il fallait qu'il ait été joué au moins une fois au théâtre, et qu'un billet ait été vendu. Les personnages sont incarnés, l'écriture forte et vivante – et la traduction lumineuse. Et cet humour ! Heureusement, le roman fait 450 pages, on a le temps de le savourer, je suis pourtant triste de l'avoir terminé. Si je m'écoutais, je vous en copierais des passages entiers.



Je vous recommande le bal des ombres avec entrain, vous l'aurez compris !
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Muse

Molly, comédienne de théâtre évoque évènements, sensations, sentiments, souvenirs le temps d'une journée...Une enfance dans un quartier pauvre de Dublin, une soeur attirée par le théâtre, une rencontre avec John Synge un auteur de théâtre avec lequel elle vit une histoire d'amour, des tournées aux États-Unis, puis les seconds rôles, la solitude, le déclin d'une actrice dont seuls quelques rares admirateurs se souviennent encore...

Muse est une biographie très libre et romancée d'une comédienne irlandaise Molly Allgood, dont la soeur Sara était également actrice. Molly a fréquenté dans sa jeunesse de grands auteurs comme William Yeats, Lady Gregory ou John Synge, connus pour avoir renouvelé le théâtre irlandais.

Joseph O'Connor - frère de la chanteuse Sinead O'Connor - s'est attaché à l'histoire d'amour entre Molly et John, la sublimant quand la véracité de la liaison reste discutée...L'intérêt reste un portrait de femme assez touchant et la description des souvenirs liés à Dublin, de la scène artistique théâtrale toujours en filigrane, les immigrés irlandais aux Etats-Unis.

Le bémol pour moi, un récit au fil des pensées, dont la narration est déstabilisante, en passant du "tu" au "je" puis à de nombreux dialogues où les interlocuteurs ne sont pas toujours présentés, une narration qui demande constamment un effort de mise au point, et me faisant quelquefois perdre le fil de la pensée de Molly...

Muse reste une évocation intéressante mais j'ai dû assez rapidement consulter les sites évoquant Molly ou John Synge pour suivre leur histoire, faute de quoi le propos n'est pas toujours clair et sans ces informations, je serais passée à côté du roman.
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Muse

J'ai beaucoup aimé cette solitude de fin de vie pleine de souvenirs.

J'ai beaucoup aimé ces longues balades dans les landes.

Cette odeur de tourbe, ces cieux gris.

Cet amour caché.

Cette sensibilité élégante.

Cette belle leçon de théâtre. Respirations, ressenti physique du public.

Les acteurs se vouent au public, nous donnent tout. Et nous, spectateurs nous prenons.



Une belle histoire servie par une très jolie écriture.

Des phrases qui enveloppent, qui étourdissent.



Un coup de coeur
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Dans la maison de mon père

1943, Rome. Alors que la ville est tombée dans les mains de l’ennemi, il subsiste un groupe de résistants, menés par le prêtre Hugh O’Flaherty, qui sous couvert d’un chœur, vont tout faire pour venir en aide à ceux qui ont besoin de fuir. Leur dernière mission qui doit avoir lieu pour Noël est en place. Le danger est plus grand que jamais, pourtant, tout le groupe fera preuve d’un courage indicible.



Partant de faits réels et tout en les romançant habilement, l’auteur nous propose une intrigue riche en émotions et bouleversante. J’ai suivi le parcours des protagonistes avec un grand intérêt et beaucoup de crainte.



L’auteur nous présente peu à peu les personnages principaux et les circonstances qui les ont amenés à s’unir à Hugh O’Flaherty. Le lecteur apprend donc à les connaître, et ils sont tous très touchants. À l’aide de retours en arrière, les personnages se dévoilent tout au fil des pages.



La mission est donc menée tout au long du roman, et retranscrite avec beaucoup de détails. Les dangers sont multiples et les protagonistes feront leur possible pour les déjouer.



La plume de l’auteur est très précise et descriptive. Avec un sens du détail très prononcé, les évènement sont relatés avec beaucoup de réalisme. Les chapitres sur la missson sont entrecoupés avec les passages nous présentant les protagonistes à tour de rôle, et leur donnant la parole quelques années plus tard.



Une histoire de courage, de résistance dans laquelle l’auteur laisse place a l’émotion. Un très beau roman à découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Inishowen

Prometteur mais au final je suis restée sur ma faim.... Inishowen est la quête des deux personnages centraux de ce roman, à la fois roman identitaire, roman du deuil, roman d'amour. Une fois refermé j'ai eu le sentiment que l'auteur ne savait comment en venir à bout même s'il m'a tenue jusqu'au bout. L'option choisie ? Une cavale finale sans queue ni tête et ne donnant que des réponses "banales" et prévisibles aux énigmes semées durant le récit. L'eau à la bouche et le festin est finalement décevant....
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