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Raymond Las Vergnas (Traducteur)
EAN : 9782266071666
299 pages
Pocket (30/11/-1)
3.27/5   61 notes
Résumé :
Il y avait une chance sur 5 840,82 qu'ils se rencontrent. Une probabilité plus incertaine encore qu'il tombe amoureux d'elle et qu'elle réponde à son amour. Et pourtant, c'est arrivé ! Chloé est entrée dans sa vie un mercredi de décembre à onze heures trente précises à bord du vol British Airways Paris-Londres de dix heures quarante-cinq.

C'est ainsi qu'a commencé la plus exquise des romances. Une romance narrée par un jeune homme féru de littérature ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Un livre que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire car il décortique avec brio les rapports amoureux.C'est fait avec une précision chirurgicale qui ne laisse rien au hasard.
L'auteur sonde cet état évanescent qui est la dépendance affective avec une lucidité sans égal.Lire ce livre c'est pouvoir découvrir les mirages qui nous maintiennent dans cet état amoureux qui n'est en fin de compte qu'une vaste illusion dans laquelle on a tendance à se noyer parfois sans savoir pourquoi.
Ce livre permet de nous distancier de cette contagion des sentiments qui s'installe lorsqu'on est épris de quelqu'un.
En fin de compte on est tel Narcisse qui se mire dans l'autre et notre propre inconstance cherche la constance des sentiments chez l'autre.
L'autre nous apparait comme mystérieux et héroïque et il n'est en fin de compte qu'un autre humain perclus de ses propres doutes et contradictions,apeuré par sa finitude d'être humain se raccrochant à l'autre comme à une bouée qui de toute façon éclatera telle une bulle de savon éphémère.
Ce livre nous confronte à la réalité pure et dure qui est peu être décevante mais au moins elle est vrai.
Quête de sa propre vérité immuable et difficile à atteindre grâce à se livre,à lire absolument.
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Cette première oeuvre publiée dans la jeunesse de l'auteur se présente comme un roman et ne possède pas encore les caractéristiques qui ont provoqué chez moi l'enthousiasme qui m'a conduit à lire autant de ses ouvrages dans ces dernières semaines.
Un narrateur à la première personne, architecte londonien, rencontre dans un avion une certaine Chloé qui lui paraîtra aussitôt sous les traits du grand amour de sa vie, jusqu'à ce que ce sentiment ne se délite et que Chloé ne le trompe avec son collègue américain et ne le quitte, au bout d'une petite année de passion intense. le narrateur déploie une aptitude exorbitante (hypertrophiée, agaçante, presque invraisemblable...) à l'introspection ; bardé de toutes les armes philosophiques de l'analyse critique, du doute systématique et de l'observation détachée, il commet sur son sentiment amoureux et ses manifestations approfondissement sur approfondissement, digression sur digression, reformulation des hypothèses sur reformulation, de sorte que le plus menu détail concernant sa bien-aimée et les péripéties de leur vie affective commune sert de prétexte à des réflexions interminables, souvent assez joliment écrites mais pas du tout étayées par les solides références littéraires, philosophiques, artistiques qui suivront dans les ouvrages successifs. L'originalité des idées n'est pas constante, pas plus que la solidité de leur structuration qui répond aux exigences chronologiques de la trame romanesque et non à l'architecture probatoire d'un essai. Ainsi, l'élégance de la prose n'a pas toujours suffi à écarter mon ennui, autant sur le plan du scénario amoureux qui n'a de sens que justement dans sa prédictibilité, que sur celui des idées qui traînent souvent en longueur.
J'ai cherché, à défaut d'une belle iconographie et d'une foison de références instructives ou surprenantes, au moins des ponts interdisciplinaires, et je me rends compte que j'ai retenu, dans mes cit., les rares endroits où je les ai trouvés. le premier est une analogie entre l'absolutisme politique et l'illibéralisme de l'amour, menant jusqu'à la question fascinante de se demander si Robespierre, Lénine, Pol Pot et pourquoi pas Hitler n'étaient pas profondément amoureux de leur peuple. le deuxième est une analogie entre le pari pascalier et la condition de l'amoureux. le troisième est enfin une analogie entre la stratégie politique du terrorisme pour forcer l'adversaire à négocier et concéder, et une notion introduite par l'auteur, le « terrorisme romantique » ayant pour but sinon de rendre son amour au partenaire déchu, au moins de déstabiliser le partenaire délaissant.
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Une belle histoire, une belle romance comme écrit en 4 eme de couverture.

Des émotions, des maladresses, de longs silences, des doutes, l'ivresse de la première rencontre, des interrogations ("mais qu'ai je donc fait pour mériter tout cela?"), de l'humour (" je te sucre d'orge " au lieu de je t'aime car plusieurs petits sucres d'orge étaient disposés sur la table), du réalisme ("c'est une bien mince frontière que celle qui sépare l'amour du fantasme")

Mais aussi des détours par différents auteurs dont Stendhal ("la beauté , une promesse de bonheur"),
Dans cet esprit, notons la mise à contribution de Nietzsche pour une remise en cause de la valeur de la Vérité (un quasi plaidoyer pour l'ignorance!, mais repris ici au profit de l'amour) pour éviter le désespoir.

Finalement, l'amour est une ineptie, mais une ineptie inéluctable. Elle révèle notre impuissance à parvenir à la sagesse prônée par tant de philosophes.
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Nul, à fuir!! Bourré de stéréotypes et sources à revoir...
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ne plus jamais lire
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Peu de choses peuvent à la fois être réconfortantes et terrifiantes que la constatation de l'amour qu'on inspire à quelqu'un d'autre car,à partir du moment où l'on n'est pas soi-même totalement convaincu de son aptitude à être aimé,les marques d'affection vous donnent à penser que l'on vous fait un grand honneur sans que l'on discerne très bien pourquoi.
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J'hésite à décrire ce qui me semblait chez elle tellement dévastateur. Étaient-ce ces yeux verts, sa chevelure sombre, sa bouche, ses lèvres charnues?. J’hésite à répondre parce qu'il est toujours malaisé de traduire en mots les raisons qui vous attirent vers une personne plutôt que telle autre. Je pourrais également citer ses taches de rousseur sur son nez ou la courbe de sa nuque, mais en quoi cela pourrait il convaincre quelqu'un qui ne la trouverait pas séduisante.
La beauté, après tout, n'est pas quelque chose dont on puisse convaincre un tiers.
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Mon identité s’était depuis si longtemps concentrée autour d'un "nous" que le retour à un "je" impliquait une réinvention presque totale de mon moi.Il me fallut beaucoup de temps avant de voir s'estomper les centaines d'associations accumulées entre nous deux.
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Le boudeur est une créature compliquée émettant des signaux d'une profonde ambivalence, implorant l'aide et l'attention d'autrui tout en se préparant à les rejeter si on les lui offre et qui souhaite être comprise sans avoir besoin de recourir à la parole.
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3. « Les terroristes ordinaires, cependant, ont une supériorité manifeste sur les terroristes romantiques, en ce sens que leurs exigences (et même les plus exorbitantes) n'incluent pas l'exigence la plus démesurée de toutes : l'exigence "d'être aimé". Je savais que le bonheur que nous connaissions, ce soir-là à Paris, était illusoire, car l'amour dont témoignait Chloé manquait de spontanéité. C'était l'amour d'une femme qui se sent coupable d'avoir cessé d'éprouver de l'affection mais qui n'en essaie pas moins de faire preuve de loyauté (autant pour se convaincre, elle, que pour convaincre son partenaire). C'est pourquoi cette soirée ne me rendait pas heureux. Ma bouderie avait eu de l'effet mais son succès restait vain. » (p. 237)
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