Owen est un américain de la cote Est. Il a travaillé dans l'informatique chez IBM avant de monter avec son ami Ed une société qui va connaitre le succès. Les deux associés revendent leur société, pelote faite. Nous sommes dans les années 1960 à 1980, au début des micro-ordinateurs Apple et Microsoft. Dans sa petite ville tranquille Owen délaissant son épouse Phyllis qui lui a donné 4 enfants a plusieurs aventures parmi ses connaissances et à son travail.
Il se sépare de Phyllis après sa rencontre avec Julia qui divorce elle aussi.
Ce roman décrit parfaitement l'american way of life sur la Côte Est des années 1960 à nos jours .
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Quelle catastrophe !
Ce livre est brouillon au possible. Au début le narrateur raconte sa vie actuelle entrecoupée de ses souvenirs d'enfance sans transition. Pour finir je ne savais plus à quelle époque j'étais. J'ai failli laisser tomber la lecture pour cause de maux de tête récurrents. J'ai persévéré en espérant que sa lecture it facile ensuite, avec un petit espoir que l'histoire se révèle intéressante et … échec !
Le narrateur nous raconte sa rencontre avec sa première femme, il part dans des descriptions sans intérêt.
J'ai eu un sentiment de gâchis en lisant ce livre. L'impression qu'il aurait été intéressant à lire mais que la forme a tout détruit.
Je me suis arrêtée à la moitié car j'estimais en avoir assez subi !
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Longtemps, sa femme s'est réveillée tôt, à cinq heures, cinq heures et demie du matin. Le rythme biologique de Julia, parfois en désaccord avec celui d'Owen, la laisse, quand elle rouvre les yeux, pleine d'affection pour celui qui l'accompagne dans l'immobile voyage du lit où se traverse une nuit au sommeil imparfait. Elle l'étreint et, malgré ses protestations - il dort encore -, elle l'assure d'une voix douce mais implacable qu'elle l'aime tant, qu'elle est si contente de leur couple.
A Haskells Crossing, c’est Julia qui aime les femmes. Elle trouve en leur compagnie appui et sens des réalités – au bridge, dans ls réunions de comités, dans le cycle saisonnier des réceptions où l’on déguste toujours les mêmes six hors-d’œuvre proposés par le même traiteur artisanal, digne de confiance. Julia est si bien, si confortablement intégrée qu’Owen se sent comme à l’écart. Il est le mari, une fiction invoquée quand elle traite avec les plombiers, les menuisiers, les jardiniers qui s’occupent des arbres ou de la pelouse. « Ils n’aiment pas avoir affaire aux femmes, avoue-t-elle, alors je leur dis que tu as dit ceci ou cela et tout de suite, ça les ravigote. » A ses thés entre femmes, les maris sont décrits comme des accessoires défaillants d’une distraction comique, des incompétents. Le féminisme a entraîné une joyeuse misandrie. Les hommes refusent de demander leur chemin quand ils sont perdus, les hommes sont aveugles aux éléments les plus remarquables d’un décor ou d’une tenue vestimentaire, les hommes sont incapables de faire la différence entre un zinnia et un phlox ou entre un réfrigérateur et un placard à balais, les hommes sont inaptes à la moindre tâche ménagère et, quand le vermouth a coulé à flots, les hommes ont tellement de besoins sexuels, ils sont tellement impatients, tellement primitifs, ils manquent tellement de résistance ! Ce sont là des sujets de joyeuses moqueries. La surface lisse de Haskells Crossing est déchirée par la différence des sexes, et Julia aime cela. Qu’un couple marié partage le même lit et le même compte bancaire, elle l’assume mais ça n’a pour elle aucune importance. Les maris des classes populaires, tenant leur épouse en dépendance économique, font peur parleurs accès de fureur ou leurs coups mais à ce niveau social où les vieux couples sont liés par leur épargne, leurs actions, leurs propriétés immobilières communes, ils sont matés par l’impossible coût du divorce. Les maris sont superflus, des adjonctions dociles à l’affairement des rapports féminins. Owen accepte ce rôle sans difficulté, car il voyait son père sous ce même jour, inessentiel et pathétique.
Les pauvres connaissent l'ennui mais ils espèrent toujours que les choses vont s'améliorer alors que les riches veulent simplement que les choses demeurent telles qu'elles sont, ce qui est encore moins plausible.
Un villageois célibataire (Thoreau) écrivit : « Nous ne savons pas où nous sommes. En outre, nous dormons profondément la moitié du temps. Cependant, nous nous estimons sages, et avons une disposition bienséante, en surface. » Cette disposition bienséante, en surface, permet les combinaisons humaines et les moments de tendre affection. C’est chose folle que de vivre. Les villages existent pour tempérer cette folie, pour la cacher aux enfants, pour la confiner au domaine privé, pour tempérer ses exigences en habitudes, pour nous protéger des ténèbres qui règnent hors de nous, qui règnent en nous.
8. Sexe au village IV
…les deux femmes ne s’étaient jamais bien entendues, même leurs silences ne parlaient pas la même langue.
10. Sexe au village V
Il y avait des strates chez Allissa ; il y avait des strates chez toutes les femmes, découvrait-il. L’astuce était de trouver celle où vous étiez bienvenu.
" Une femme préfère être giflée plutôt qu’ignorée ", lui avait-elle dit une fois.
Les femmes sont des créatures à l’éclat lunaire qui blessent quand elles se refusent et quand elles se donnent.
12. Sexe au village VI
Son con, ses plis livides qui ressemblaient à des coulées de lave, était devenu sien, il l’observa, le caressa, ouvrit ses pétales jusqu’à l’intérieur rouge pivoine et approcha sa bouche pour respirer sur son clitoris, lécher ce bouton luisant et humide. Son corps d’une pâleur de plâtre prenait des couleurs entre ses jambes, abandonnait sa majestueuse uniformité de ton…/… Elle posa ses deux jambes sur ses deux épaules, fermant les yeux dans la lumière pour être seule avec ses sensations quand Owen s’agenouilla, à son service, emporté dans sa propre transe d’attention croissante. Vanessa finit par lâcher un grognement de gorge et, en un spasme, serra sa tête entre ses cuisses, comme l’avait fait Elsie ; son visage brûlant fut si baigné de ses liquides que, pendant vingt-quatre heures, il évita d’approcher Phyllis de trop près, même pour le petit baiser poli du soir. Aucune quantité de savon ou d’after-shave ne saurait étouffer l’odeur d’une femme au nez d’une autre.
Le choix des libraires vous invite à la rencontre de Césinaldo Poignand, le propriétaire de la librairie « Ouvrir l'?il » à Lyon.
Avec lui, partagez ses coups de c?ur et ses auteurs favoris comme Agota Kristof, John Updike ou encore Lionel Trouillot.