Pour
Ivanhoé Walter Scott s'inspira des Romans et des Chroniques du moyen-âge pour créer à son tour une vaste épopée aux détails réalistes, une sorte de roman courtois du 19 siècle et qui suscite, immanquablement, des images en technicolor ! Des images de duels et de tournois, de chevaliers masqués, de chevaliers errants, épris d'aventure, et magnanimes, en face de chevaliers brutaux et licencieux qui ourdissent de sournois complots. L'action se déroule lors de la troisième croisade dans une Angleterre où les Normands règnent en Maîtres. Cédric, un noble saxon, qui vit dans son manoir encore austère, espère encore restaurer l'ancienne dynastie. Il compte pour cela sur le mariage de sa pupille, la belle Rowena, avec Athelstane, un descendant des derniers rois saxons. Mais Rowena et
Ivanhoé, le fils de Cédric, se connaissent depuis l'enfance et s'aiment. Voilà pourquoi
Ivanhoé, répudié pas son père, part en Palestine où il devient le favori de
Richard Coeur de lion, le Roi Plantagenêt, qui plus tard sera retenu captif en Europe. Son frère, Jean sans terre, profite de cette absence, pour tenter, en compagnie de quelques barons Normands assoiffés de rapines, d'usurper sa royauté. Mais
Ivanhoé et
Richard Coeur de lion réapparaissent, sans révéler leur identité, lors d'un tournoi dont ils seront les champions. L'un est désigné comme le chevalier déshérité et l'autre comme le chevalier noir. C'est ainsi et dans ce contexte que commence ce roman à l'intrigue foisonnante. Il faudrait aussi parler de Rébecca , une belle juive qui un jour sauva
Ivanhoé de ses blessures, et qu'on accusera plus tard de sorcellerie, pour avoir été l'objet du désir frénétique d'un templier puissant et sans foi, et de biens des personnages secondaires, tels que Robin des bois, brigand généreux et héroïque, d'un porcher, d'un bouffon, d'un troubadour, d'un ermite amateur de chasse et de vin, d'Isaac, le père de Rébecca et d'autres encore tel que cet Athelstane à qui Rowena avait été promise, guerrier indolent et glouton, qu'on crut mort et qu'on revit tel un spectre sorti d'un drame Shakespearien lors de sa cérémonie funèbre. Il renonça alors à Rowena et favorisa son mariage avec
Ivanhoé. La fin du roman célèbre également, une fois les complots contre Richard abattus, et l'entêtement de Cédric adouci, la réconciliation entre les deux dynasties