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Walter Scott : Oeuvres - La Pléiade tome 1 sur 2

Sylvère Monod (Éditeur scientifique)Jean-Yves Tadié (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070116201
1680 pages
Gallimard (15/02/2007)
4.32/5   17 notes
Résumé :
Trois romans de Walter Scott compilés et commentés par Henri Suhamy.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pour Ivanhoé Walter Scott s'inspira des Romans et des Chroniques du moyen-âge pour créer à son tour une vaste épopée aux détails réalistes, une sorte de roman courtois du 19 siècle et qui suscite, immanquablement, des images en technicolor ! Des images de duels et de tournois, de chevaliers masqués, de chevaliers errants, épris d'aventure, et magnanimes, en face de chevaliers brutaux et licencieux qui ourdissent de sournois complots. L'action se déroule lors de la troisième croisade dans une Angleterre où les Normands règnent en Maîtres. Cédric, un noble saxon, qui vit dans son manoir encore austère, espère encore restaurer l'ancienne dynastie. Il compte pour cela sur le mariage de sa pupille, la belle Rowena, avec Athelstane, un descendant des derniers rois saxons. Mais Rowena et Ivanhoé, le fils de Cédric, se connaissent depuis l'enfance et s'aiment. Voilà pourquoi Ivanhoé, répudié pas son père, part en Palestine où il devient le favori de Richard Coeur de lion, le Roi Plantagenêt, qui plus tard sera retenu captif en Europe. Son frère, Jean sans terre, profite de cette absence, pour tenter, en compagnie de quelques barons Normands assoiffés de rapines, d'usurper sa royauté. Mais Ivanhoé et Richard Coeur de lion réapparaissent, sans révéler leur identité, lors d'un tournoi dont ils seront les champions. L'un est désigné comme le chevalier déshérité et l'autre comme le chevalier noir. C'est ainsi et dans ce contexte que commence ce roman à l'intrigue foisonnante. Il faudrait aussi parler de Rébecca , une belle juive qui un jour sauva Ivanhoé de ses blessures, et qu'on accusera plus tard de sorcellerie, pour avoir été l'objet du désir frénétique d'un templier puissant et sans foi, et de biens des personnages secondaires, tels que Robin des bois, brigand généreux et héroïque, d'un porcher, d'un bouffon, d'un troubadour, d'un ermite amateur de chasse et de vin, d'Isaac, le père de Rébecca et d'autres encore tel que cet Athelstane à qui Rowena avait été promise, guerrier indolent et glouton, qu'on crut mort et qu'on revit tel un spectre sorti d'un drame Shakespearien lors de sa cérémonie funèbre. Il renonça alors à Rowena et favorisa son mariage avec Ivanhoé. La fin du roman célèbre également, une fois les complots contre Richard abattus, et l'entêtement de Cédric adouci, la réconciliation entre les deux dynasties
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ne me réponds pas, reprit le templier, en alléguant la différence de nos cultes ; dans nos conclaves secrets, nous nous moquons des contes d’enfant. Ne pense pas que nous soyons restés longtemps aveuglés sur la folie idiote de nos fondateurs, qui abjurèrent toutes les délices de la vie pour le plaisir de mourir martyrs de la faim, de la soif et de la peste, et par le fer des sauvages, tandis qu’ils s’efforçaient en vain de défendre un désert aride, qui n’avait de valeur qu’aux yeux de la superstition.

Notreordre eut bientôt adopté des vues plus larges et plus hardies, et découvrit une meilleure compensation à ses sacrifices. Nos immenses possessions dans tous les empires de l’Europe, notre haute réputation militaire, qui fait que la fleur de la chevalerie, dans tous les climats chrétiens, s’est rangée sous nos bannières, voilà le sûr moyen d’atteindre un but que nos pieux fondateurs n’ont jamais rêvé, et qui est également caché à ces lâches esprits qui entrent dans notre ordre avec les anciens principes, et dont la superstition fait notre instrument.
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Tous deux se retirèrent au désert, mais ce fut avec leurs armes.
Milton. Le Paradis reconquis.

Le soleil brûlant de la Syrie n’avait pas encore atteint son plus haut point sur l’horizon : un chevalier qui avait quitté son lointain pays du Nord, pour joindre l’armée des croisés en Palestine, traversait lentement les déserts sablonneux situés dans le voisinage de la mer Morte, ou du lac Asphaltite, mer intérieure, dans laquelle vont s’épancher les eaux du Jourdain, et qui elle-même n’a pas d’issue.
Le pèlerin guerrier avait péniblement franchi, pendant la première partie du jour, des précipices et des rochers ; sortant ensuite de ces défilés, il entra dans cette vaste plaine où les villes maudites appelèrent jadis sur elles la vengeance du Tout-Puissant.
La fatigue, la soif, les dangers de la route, tout fut oublié, lorsque le voyageur se rappela l’épouvantable catastrophe qui avait converti en un triste et aride désert la belle et fertile vallée de Sodome, autrefois arrosée par des eaux fécondes, et semblable au jardin du Seigneur, maintenant lande inculte et brûlée, condamnée à une stérilité éternelle.
À la vue de ce sombre amas d’eaux, si différentes pour la couleur et la qualité de celles de tous les autres lacs, le voyageur frémit et fit le signe du chrétien : il se rappela que sous ces vagues dormantes gisaient les orgueilleuses cités jadis debout dans la plaine : les foudres célestes ou l’éruption des feux souterrains avaient creusé leur tombeau, et leurs débris restaient ensevelis dans les profondeurs de cette mer qui ne renferme en son sein aucun poisson vivant, ne porte aucun esquif à sa surface, et, comme si ses tristes eaux étaient indignes d’un autre réceptacle que leur propre lit, n’envoie pas même un tribut à l’Océan. Tout le pays environnant, comme aux jours de Moïse, « n’est que soufre et que sel ; il n’est point semé, il ne rapporte point : il n’y croît pas même un brin d’herbe.*» La terre, aussi bien que l’eau du lac, aurait pu s’appeler morte, car elle ne produisait rien qui ressemblât à aucune espèce de végétation ; l’air même était entièrement dépeuplé de ses habitants ailés : ils fuyaient probablement l’odeur du bitume et du soufre, que les rayons brûlants du soleil pompaient de la surface du lac et dont les vapeurs épaisses prenaient souvent l’aspect de trombes dévastatrices. Des masses d’une substance visqueuse et sulfurée, appelée naphte, nageaient à la surface de ces eaux dormantes et noirâtres, alimentaient ces nuages flottants de nouvelles vapeurs, et semblaient rendre un effrayant témoignage de la vérité de l’histoire de Moïse.
* texte de la Bible
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Eh bien ! répondit Cédric, que ce faucon me déchire de son bec et de ses griffes, que ma langue ne dise pas un mot qui ne soit avancé par mon cœur, je mourrai en Saxon, fidèle à ma parole, franc dans mes actions. Je t’ordonne de te retirer. Ne me touche pas, ne me retiens pas ! La vue de Front-de-Bœuf lui-même me serait moins odieuse que celle d’une femme dégradée et avilie comme toi.
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Comment un roman qui met en scène les dernières heures de la chevalerie peut-il nous aider à comprendre le triomphe actuel du réalisme politique ? C'est le tour de force réussi par l'homme qui a inventé le roman historique.
« Quentin Durward » de Walter Scott, c'est à lire aux éditions Omnibus.
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