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4,31

sur 770 notes
Je me suis laissé tenter par la belle couverture de ce roman de Clarisse Sabard, à la Bibliothèque.Ses romans se lisent facilement et heureusement, celui-ci fait près de 600 pages.
Histoires de femmes sur plusieurs générations, temporalités mêlées, secrets de famille, l'auteure reprend une recette qui marche.
J'ai dévoré la première partie et notamment l'histoire d'Eugénie, juste après la première guerre, qui à la suite d'un faux pas, se retrouve exilée de sa Touraine natale pour échouer à Paris, dans la zone, vaste bidonville aux portes de la ville. J'ai découvert l'existence de cette zone et la vie sordide de ses habitants par cette lecture, et j'ai aimé suivre la trajectoire d'Eugénie, qui partie de rien, va devenir avec son mari propriétaire de deux pâtisseries réputées. Elle est à la fois naïve, et décidée. Elle va prendre la vie à bras le corps et réussir à en faire une réussite.
J'ai aussi aimé le début de la vie de Suzette sa fille, qui deviendra cantatrice célèbre.
Pour des raisons qui seront dévoilées plus tard, Julia , petite-fille de Suzette ne connaissait pas l'histoire de ses ancêtres et va la découvrir à l'occasion de son retour en Touraine, après la mort de sa mère et une déconvenue professionnelle.
L'histoire de Julia s'entremêle avec le récit par son père de celle d'Eugénie, tout d'abord, et sa lecture ensuite du journal de Suzette, qu'elle a retrouvé caché dans l'ancienne maison de celle-ci.
La suite de la vie de Suzette, pendant la guerre sous l'occupation m'a beaucoup moins intéressée. J'ai trouvé que ni les personnages, ni les évènements ne sonnaient juste.
J'ai donc un peu décroché à ce moment, et la suite des aventures de Julia qui va démarrer une nouvelle vie à la fois professionnelle et amoureuse, dans le village où elle était revenue passer quelques jours n'ont pas suffi à rallumer mon intérêt. Malgré la présence de personnages secondaires attachants, j'ai trouvé cette fin trop prévisible.
Cela dit, l'auteure réussit à créer tout un monde sur plusieurs décennies, avec de nombreux personnages et des destins qui se sont croisés à plusieurs reprises. le tout reste très attachant.
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Julia , en 2013, à Paris se trouve en pleine déception professionnelle car elle a été évincée d'une émission télévisée avec comme thème la pâtisserie.
Elle vient aussi de perdre sa mère d'un cancer. Ses parents sont divorcés et sa mère, dans une lettre, l'encourage à revoir son père, ancien vétérinaire en Touraine à Cressigny.
Elle part vers son village, revoit sa tante Méline, son père, sa grand-mère Suzette et son ancien amoureux, Ben. Les liens se retissent.
Elle entre dans le passé des personnages de sa famille et va se reconstruire peu à peu.
La période qui m'a le plus passionnée, c'est après 1918, dans un quartier de Paris appelé " la zone". Un quartier de baraquements où les blessés de la guerre ont été oubliés avec leurs misères et leurs souffrances, avec leur pauvreté.
- Eugénie, l'arrière grand-mère de Julia entre comme domestique dans une maison de riches bourgeois. Elle se lie d'amitié avec leur fille. Elle fait la connaissance de Marcel, un boulanger qui travaille comme ouvrier et ensemble, ils vont ouvrir une pâtisserie au pied de Montmartre. C'est une époque passionnante dans le livre.
- Suzette, la grand-mère de Julia a 90 ans , vit dans une maison de repos et veille sur l'avenir de ses deux petits-enfants, Julia et Alex qui montrent comme ses parents des talents de pâtissiers. La période la plus longue, trop longue à mon goût a été celle de la jeunesse de Suzette, de la deuxième guerre mondiale, de ses amours. Question de sympathie ou de longueur du roman.
- Finalement, Julia retrouve son père, Ben, son ancien amoureux envers qui elle n'éprouve plus de rancune.
Comme d'habitude, je rouspète sur le prologue car il faut attendre l'extrême fin pour savoir qui était Thomas.
J'ai pu de nouveau admirer l'imagination de Clarisse Sabard dans la première partie, sa très belle écriture.
D'accord, elle en fait un peu trop dans les scènes romantiques mielleuses, surtout entre Suzette et son amoureux rencontré juste avant 1940.
Je l'appréciais plus quand elle nous sortait des livres moins fournis comme " Ceux qui voulaient voir la mer" ou " Les lettres de Rose".
Le titre "À la lumière de nos jours" est très bien choisi car dans ce roman, chaque jour, chaque période apporte sa part de lumière.
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Nous sommes en 2013, Julia, 34 ans, vient de perdre sa mère. le notaire, chargé de la succession lui remet une lettre que sa mère a rédigé à son attention.
Julia était Conseillère bancaire. Passionnée de pâtisserie elle avait ouvert une chaîne You Tube pour présenter ses créations, devant le succès remporté, une chaîne de télé l'a contactée pour intervenir lors d'une nouvelle émission. Malheureusement au bout de quelques mois elle a perdu son job.
Mais que contient donc la lettre de sa mère ? Des conseils, elle lui suggère de se rendre en Touraine pour essayer de renouer avec son père. Elle hésite beaucoup car depuis des années elle a rompu (ou presque) les ponts avec lui.
Elle se rend donc en Touraine où elle retrouve son père, sa grand-mère Suzette, sa tante Méline et son cousin Alex.
Curieuse elle creuse le passé et part sur les traces de son arrière-grand-mère Eugénie, mariée à un pâtissier de renom.
C'est une belle histoire bien écrite où les périodes alternent car Julia retrouve le journal intime de sa grand-mère qui raconte en détail toutes les périodes, bonnes et mauvaises de deux générations.
C'est une saga palpitante, mouvementée, voire même intrigante. La vie n'a pas été toute rose pour ses ancêtres mais ils sont parvenus à s'en sortir !
Que va faire Julia après toutes ces découvertes ? Beaucoup de secrets familiaux sont enfouis depuis très longtemps, Julia va tout faire pour les mettre à jour et comprendre ce qu'il s'est réellement passé.
En résumé un roman plein de découvertes, de secrets, de rebondissements, de rancoeurs.
C'est la première fois que je lis Clarisse Sabard, j'en avais entendu parler en bien et j'avais envie de la connaître ; je ne le regrette pas car ce roman m'a emportée, j'ai beaucoup aimé. Elle a une belle plume cette auteure, très fluide, addictive, les personnages sont attachants, elle fait alterner les différentes périodes avec beaucoup d'adresse et jamais on n'en perd le fil.
Comme un bon roman en appelle un autre, je la lirai à nouveau avec beaucoup de plaisir. Ce fut pour moi une très belle découverte, un excellent moment de lecture.
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Clarisse,

Voyez-vous je ne vous ai jamais lue car j'avais un sacré préjugé " cucul la praline" vis à vis de vos romans alors qu'il m'arrive d'en lire de ce genre. Mais bon...

Et j'ai vu "A la lumière.." et je ne sais pas pourquoi mais cette femme avec sa robe dont l'imprimé est fort joli, son chapeau de paille .. cette couverture m'a tapée dans l'oeil. J'ai lu le résumé et là ça devait me plaire.
Et j'ai adoré. Tout. Julia, Suzette et Eugénie,Ces trois femmes de génération différente. Leur courage, leur force de caractère. Charlaine aussi bien sûr.
Je ne connaissais absolument pas la Zone et ce Paris d'après guerre 14-18.
La période 39-45 est aussi passionnante.
Et puis tous ces secrets..
La relation de Julia et son père.
La campagne tourangelle en été. J'avais moi aussi envie de m'allonger dans l'herbe près de la rivière..

Je vous remercie, j'ai passé un très, très chouette moment de lecture.
Pour preuve, je sors de la bibliothèque et j'ai emprunté "la femme au manteau violet" et "le jardin de l'oubli".

Au fait, Clarisse, si vous organisez dans ma région un stage pâtisserie pour confection choux à la crème façon Marcel. Prévenez moi :-)

Amis Babeliotes, précipitez vous car ce roman vous emportera.
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Je n'avais jamais lu de roman de cette auteure, j'ai passé un bon moment de lecture même si je pense que ce sera vite oublié.

On a une double temporalité dans ce roman.

2013 : Julia est une trentenaire parisienne, elle vient de perdre sa mère. Elle a subi aussi un échec professionnel, dans le milieu de la pâtisserie et des émissions télévisées. Elle est assez déprimée et indécise quant à son avenir.
Dans une lettre, sa mère lui conseille de retourner dans son village natal et d'essayer de se rapprocher de son père. Julia retourne donc à Chessigny où elle retrouve une partie de sa famille paternelle, notamment sa grand-mère Suzette qui a 92 ans et vit dans un Ehpad.
Elle retrouve par hasard le journal intime de sa grand-mère et on bascule alors dans une époque antérieure, à savoir les années 1920 jusqu'à 1946.
Le récit alterne alors entre l'histoire d'Eugénie, la grand-mère de Julia et la vie de Julia de nos jours.
Un récit très documenté sur le plan historique mais aussi très romancé, ce serait mon petit bémol, avec une fin très prévisible et heureuse. de beaux personnages de femmes fortes.
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Mais que je suis triste de quitter Suzette, Max, Eugénie, Serge, Arthur , Julia ...et les autres...Triste de refermer ce roman dans lequel je me sentais si bien....Une fresque multigénérationnelle intense combinant des secrets de famille comme je les aime....mélangeant les petites histoires à la Grande Histoire... ....
A la lumière de nos jours est un roman qui restera gravé dans mon coeur comme l'ont été "La femme au manteau violet " et Les lettres de Rose".
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On commence par un prologue se déroulant en 1977 puis on bascule en 2013. La mère de Julia lui a laissé une lettre chez le notaire. Dans la missive, elle lui confie ses regrets, sa maladie, tout son amour et sa fierté de mère, mais surtout ses souhaits qui concernent son père avec qui elle est en froid et son avenir.
Elle se doit d'honorer ses voeux à titre posthume, mais se rapprocher de son père et lui pardonner lui semble insurmontable.
En l'espace de six semaines, notre héroïne a perdu son travail, sa mère ; son point de repère.
Sa raison de vivre. Son ancrage.
Tu fais la connaissance avec une Julia complètement anéantie, pétrie de doute.
Elle est perdue et ne sait plus du tout quelle route emprunter.
Elle va devoir s'armer de courage et comprendre concrètement que signifient ses racines

Elle part donc en Touraine, mais à contrecoeur.
Cressigny est un havre de paix, mais un village où chaque rue rappelle le passé.
Cressigny, petite bourgade encerclée par les forêts et les secrets.

Julia va marcher sur les pas de ses ancêtres.
Les souvenirs d'enfance refont surface tout comme les rancoeurs accumulées.

Tout perdre c'est avoir l'occasion de recommencer en mieux. La vie est pleine de possibles. Il suffit de retrousser ses manches et avancer. Prendre le tournant au bon moment.
La voix posée de Marcel vient te le chuchoter à l'oreille « nous sommes à la lumière de nos jours. »
Est ce que tu es prête à avancer vers cette lumière ?
Le plus beau, le plus abouti, le plus sombre et le plus flamboyant des romans de Clarisse Sabard.
Elle aurait pu totalement me tenir en haleine encore durant 200 pages de plus.
C'est une fresque familiale magnifique autant au présent qu'au passé.
J'ai aimé les 2 temporalités. J'ai aimé chacune des femmes.
Chacun des personnages.
J'ai vibré et j'ai pleuré.

Des secrets, des non-dits, des rebondissements et des révélations, des inimitiés anciennes toujours très vivaces.
Entre la vie parisienne et la Touraine
Les commérages des petits villages et l'anonymat de Paris

Des femmes passionnées des rêves plein la tête.
Des femmes fortes qui ont décidé d'affronter leur destin pour guérir leur blessure
Les conséquences de la Première Guerre,
Des femmes qui tirent leurs hommes vers le haut que cela soit au retour de la guerre ou plus tard
Des femmes qui ne veulent pas dépendre d'un homme
Des femmes qui n'ont guère de choix pourtant à cause des conventions de l'époque. Les carcans qui ne leur permettaient pas totalement d'être libre sauf si elles le décidaient, mais elles pouvaient alors se mettre à dos leur famille voir le village
Tu rencontreras aussi des hommes qui ont tout perdu, vu des atrocités, ils sont pour certains d'entre eux rentrés mutilés
La culpabilité que Julia traîne, elle se sent responsable du décès de sa mère. Une culpabilité qui l'empêche d'avancer.

J'ai ressenti l'odeur si caractéristique des champs prêts pour le labour, l'odeur de la terre, du foin, des blés fraîchement coupés.
Je me suis imaginé chacun des intervenants. Pour moi, ils étaient réels.

Gaspard et ses plaisanteries, sa mine joviale.
Charlaine et son autorité, son franc-parler et sa bonté à qui sait la percevoir
Marie-Rose fantasque et insouciante
Octavie et sa désapprobation polie, sa gouaille.
Le père de Julia, un vieil ours solitaire n'a pas fini de te surprendre, il est fait de multiples facettes.
Un homme qui m'a bouleversé.
Eugénie, l'arrière-grand-mère de Julia et sa détermination
Armand, le père de Marcel, un autre homme qui m'a émue.
René le cousin d'Eugénie ou Théodore son oncle
Suzette, la fille de Marcel, la grand-mère de Julia qui a 92 ans dans le roman
Meline sa tante, Tania et Alex, Leo.

Si Paris oublie le petit peuple, ce n'est pas le cas de l'auteure qui leur laisse toute la place dans son roman.
Elle les met en avant d'une manière totalement sincère.
On sent son attachement aux petites gens comme on dit (que je n'aime pas ce terme !)
Les grèves et les licenciements massifs qui s'en sont suivis dans les années 20.
Les apaches, je n'avais jamais entendu parler d'eux
La zone, une vaste friche insalubre, loin de toute commodité, pourtant tous s'organisent pour gagner quelques sous.

J'ai découvert surtout les chiffonniers.
Je connais ceux qui passent en journée en camionnette, mais pas du tout cette profession des années 20.
Les ravageurs et les tafouilleux qui s'occupent des déchets charriés par les cours d'eau
Les biffins eux collectaient ce qu'ils pouvaient sur la voie publique : chiffons, papier, etc. ensuite revendus ou réassemblés en nouveaux objets, cousus pour en faire un vêtement qu'ils vendent ensuite.
Les laissés pour compte, les soldats rentrés mutilés de la guerre ou ceux chassés de chez eux pour les grandes constructions de la capitale où parce qu'il n'y avait pas de travail pour un soldat rentré blessé.

Clarisse Sabard aborde les ravages des deux conflits, mais pas ceux que tu lis habituellement.
Je ne peux pas te dire sur quels points de vue Clarisse oriente son récit sans te dévoiler une part des intrigues, mais sache que vraiment elle a mis à l'honneur ceux que l'on avait oubliés.

Belleville, Ménilmontant. La guinguette du pont de la vallée le dimanche jusqu'à la fête du 14 juillet au village j'ai tout vécu intensément.
Le Luna Park, le jardin du Luxembourg ou des tuileries, les bouquinistes des quais de la Seine, les hommes-sandwichs. La ville, lieu brutal fait de fausses promesses, le profit au lieu de l'humain, les hommes-orchestres, montreurs d'ours et avaleur de sabre.
Je revois grâce à ce roman, la ferme de mes grands-parents, les garennes de lapins, ma grand-mère à la laiterie avec sa blouse à fleurs, son cache-poussière comme elle disait.

Dans ce roman, on parle du poids des secrets ; de savoir se pardonner les erreurs du passé.
Un passé qui ne dessert jamais ses griffes.
Clarisse Sabard te rappelle aussi que les racines finissent toujours par se rappeler à nous.
Comment un arbre pourrait-il pousser sans racines ?
Nous aussi avons besoin de savoir d'où l'on vient pour mieux avancer,

La famille de Julia comporte pas mal de zones d'ombres.
Tu en verras certaines poindre ; d'autres, pas du tout.
Une m'a complètement broyé le coeur.

C'est un roman plus sombre, plus abouti que les précédents. Plus sombre, mais aussi très lumineux, porteur d'espoir. La somme des recherches effectuées doit être conséquente, car tu es vraiment complètement immergé dans les époques que tu traverses.
Paris comme la Touraine dans les années 20, les années de l'après-Seconde Guerre mondiale, aujourd'hui en 2013.

Elle aborde des thèmes contemporains qui m'ont ému, je ne te dis pas lesquels, mais ils sont très importants. L'intrigue qui commence au tout début va te trotter en tête un moment.
J'ai aussi apprécié qu'il y ait un avant/après dans le récit avec un fait que je ne peux pas te révéler qui clôture une époque, Clarisse Sabard change alors sa façon de narrer et c'est complètement en adéquation avec l'intrigue.
J'ai adoré c'est plus sombre, mais en même temps tellement lumineux. Les leçons de vie, de courage sont magnifiques.

J'ai aimé chacune des femmes du livre.
Un roman fort et tellement riche en information en ne perdant pas l'émotion, l'essence même du récit.
J'ai tellement aimé le Paris des années 20, on dirait que l'auteure y a vécu tellement c'est précis.
Les émotions et réactions, je les ai reconnues quand j'en avais vécu des similaires. Je les ai prises de plein fouet quand je ne les ai pas vues arriver.
La seconde partie bascule dans quelque chose de plus noir. J'ai aimé que le procédé d'écriture colle au temps, tout comme le vocabulaire.

Un roman abouti. Réfléchi. Habilement construit, car la première pièce de puzzle qu'elle te donne ; tu ne pourras la déposer qu'à la fin et ainsi comprendre combien tout était lié ; combien cette fresque familiale est belle ! Enfin, j'ai aimé la justesse des sentiments. La pudeur. On ne bascule à aucun moment dans le pathétique.
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A la lecture des premières pages, j'ai craint une énorme déception malgré les belles critiques des lecteurs de Babelio. Quelques clichés, un style plutôt pauvre, des dialogues parfois faciles… J'ai poursuivi néanmoins me disant que j'étais en vacances et qu'un peu de légèreté était de saison.
En 2013, Julia ne va pas très fort : sa mère vient de décéder, elle est en froid depuis des années avec son père et vient de se faire débarquer de son job de consultante pour une émission de téléréalité sur la pâtisserie… Lorsque le notaire lui confie une lettre de sa mère qui lui conseille, dans ses dernières volontés, de se rapprocher de sa famille paternelle, la jeune femme n'hésite que quelques heures. Elle n'a rien à perdre. La voici partie en Touraine, dans un village près de Loches, berceau familial. Bon, jusque-là pas de grande surprise dans le scénario, c'est une trame un peu classique pour un roman. Disons que le personnage de Julia, la narratrice, ne m'a en plus pas d'emblée séduite dans les premiers chapitres.
J'ai senti que mon intérêt s'éveillait lorsque le récit fait un saut dans le passé pour évoquer Eugénie, son arrière-grand-mère. Toute jeune fille, elle quitte contre son gré sa Touraine natale pour atterrir dans des bidonvilles, à la périphérie de Paris. Elle y découvre tout un monde pauvreté, de menus travaux pour assurer un quotidien pénible jusqu'au moment où elle est embauchée dans une famille de grands bourgeois. Là, son avenir s'éclaire un peu et l'histoire des célèbres pâtisseries Rossignol peut débuter.
L'auteur déroule les épisodes contemporains – Julia, ses relations avec son père, avec son ex, etc. – e alternance avec ceux de l'histoire familiale, celle d'Eugénie, puis de Suzette la grand-mère, puis celle de Méline.
La famille recèle bien des secrets et jusque dans les dernières pages, Clarisse Sabard multiplie les révélations. Certaines un peu inutiles, selon moi, alourdissent le récit sans rien y apporter de plus. Et c'est dommage car, finalement, l'ensemble se lit facilement et certains passages sont plutôt réussis.
Avis très mitigé donc.
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Julia traverse une période difficile, après la mort de sa mère voilà qu'elle perd sa place de jury dans un concours de pâtisserie. Exauçant la dernière volonté de sa mère, elle part en Touraine voir son père avec lequel elle avait pris ses distances. Elle redécouvre ainsi Cressigny, le village de son enfance et retrouve sa famille paternelle. Avec l'aide de sa grand-mère Suzette et de son père, Julia va s'intéresser de plus prêt à l'histoire de ses ancêtres et tenter de comprendre qui elle est vraiment...

Comme pour le roman de Carene Ponte, je n'avais lu de Clarisse Sabard que ses romances de Noël. C'est donc grâce au prix Pocket que j'ai pu découvrir la plume de l'autrice dans cette saga familiale qui m'a tenue en haleine pendant ses 600 pages. J'ai aimé suivre Julia qui, pour se reconstruire, va interroger le passé et déterrer de terribles secrets. Nous plongeons d'abord dans les années 20, au cours desquelles Eugénie quitte sa campagne rejoindre sa tante à Paris et deviendra la première pâtissière de la famille, puis nous suivons sa fille Suzette pendant la seconde guerre mondiale, une période qui a laissé derrière elle beaucoup de blessures. Cette dernière partie est pour moi la partie la plus marquante de ce roman. Dans sa quête, Julia lève peu à peu le voile sur les non-dits douloureux de trois générations. L'alternance passé/présent est très agréable, je l'ai trouvé justement dosée et j'ai pris autant de plaisir à suivre l'histoire de Julia que celles de ses aïeules. La plume de l'autrice est si plaisante que je n'ai pas vu défiler les pages de cette jolie saga familiale pleine secrets et de rebondissements comme on les aime !
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A travers l'histoire familiale de Julia c'est un retour dans le passé jusque dans les années 20 au sortir de la Première Guerre Mondiale. Nous rencontrons trois générations de femmes confrontées au bonheur et au malheur au gré de l'histoire française.

Dans ce dernier roman, Clarisse Sabard met en avant des héroïnes courageuses qui affrontent et refusent un destin parfois tout tracé, des femmes au tempérament et aux idées trop en avance sur leurs temps mais aussi parfois maladroites dans leurs attitudes et comportements.

Avec ce roman, j'ai remonté le cours du temps. J'ai découvert un Paris où les pauvres étaient abandonnés à leurs sorts et parqués dans des bidonvilles insalubres tandis que les plus fortunés vivaient dans des quartiers préservés avec la beauté des grands boulevards et des parcs. J'ai touché du doigt l'ambiance de ces époques passées avec les bals dans les guinguettes, les moeurs citadines parfois plus libres du regard des autres que dans le milieu rural.
Puis, j'ai vu la haine recouvrir la France pendant ses heures sombres sous l'Occupation allemande avec ses trahisons et ses morts et l'épuration expéditive avec la vengeance pour seule motivation sans vouloir savoir et connaitre la vérité.
Pour finalement me promener dans ce village de Tourraine, où les fleurs accrochées aux maisons m'ont permis de m'évader de la grisaille de la ville et où les secrets sont aussi encore profondément enfouis mais ne demandent qu'à se réveiller.

Si dans les précédents romans, je trouvais les parties sur présent parfois trop sentimentales et parfois maladroites, cette fois-ci j'ai été touchée par les personnages contemporains avec la complicité de Julia avec sa grand-mère et avec sa tante, ses tentatives maladroites pour se réconcilier avec son cousin, et sa volonté de se rapprocher de son père.
Les parties passées sont excellentes et l'on sent toute la volonté de l'autrice d'être au plus près de la réalité dans ses descriptions de Paris, de la vie des citadins et dans les petits villages de Tourraine dont la vie est réglée par les saisons et les différentes fêtes du village.


A la lumière de nos jours est un immense coup de coeur et j'ai eu beaucoup de mal à quitter cette histoire émouvante et à ses personnages frappés par le destin.
Lien : https://autempsdeslivres.wor..
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