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EAN : 9782330006129
297 pages
Actes Sud (27/04/2012)
3.57/5   117 notes
Résumé :
Le dernier jour du millénaire, dans la petite ville de Bass, au Texas, la septuagénaire Faith Bass Darling, qui s'est improvisée fumeuse invétérée et n'en fait qu'à sa tête, étale tous ses biens de grande valeur sur la pelouse de sa demeure ancestrale pour un vide-grenier. Pourquoi ? Parce que Dieu le lui a demandé. Et parce qu'elle sait de quoi il est question : de sa mort, et du meurtre lointain de son mari, Claude.
A mesure que les habitants s'arrachent le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Sur Babelio nous avons une grande profusion de bons conseils de lecture, on ne peut pas tous les noter parce que nos listes à lire débordent pour la plupart d'entre nous. Mais, sans les inscrire, certains ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd... surtout si le conseilleur est de qualité. Ainsi, il y a quelques années, Fanfanouche m'avait proposé ce livre pour une de mes listes, en le découvrant à la bibliothèque de mon quartier, je n'ai pas hésité. Et je peux vous le dire... sont aussi excellents le livre que la conseillère.

Alors qu'elle vit recluse depuis longtemps, un beau jour Faith étale tous ses biens sur la pelouse devant sa maison pour un grand vide-grenier. Chacun donnant ce qu'il veut pour l'objet qu'il convoite, des antiquités de grande valeur partent pour quelques cents. Plusieurs personnes essayent de ralentir cette affligeante liquidation, mais Faith s'obstine et chacun de voir qu'elle est dans une certaine confusion. Informée, sa fille, avec laquelle elle n'a plus eu de contact depuis longtemps, est tout aussi impuissante. Faith la prend pour une illusion de plus, elle sait qu'elle perd la mémoire, elle ne fait plus la distinction entre réalité et souvenirs. Dans cette brume, persiste l'idée d'une révélation faite par Dieu lui-même... ce jour serait son dernier sur terre. Elle n'a plus qu'une obsession... tout liquider. Lampes Tiffany, secrétaire à secrets, argenterie... tout s'envole, tous ces objets avec les histoires qui y sont rattachées.
Histoires de famille, histoires du passé, belles histoires et histoires tristes. Trop d'histoires sont remuées, disputes, deuil, drame... et un terrible secret sera révélé.

L'air de rien, j'ai peut-être introduit "le dernier vide-grenier de Faith Bass Darling" dans un coin de votre mémoire et si vous tombez dessus par hasard, comme moi, vous ne devriez pas regretter qu'il s'y soit trouvé.
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Un matin qui n'a rien de particulier , une femme vieillissante , commence à vider sa maison de tous les objets , meubles , souvenirs accumulés le long d'une vie , souvenirs d'enfance , héritages de ses parents , grands parents même , des objets de valeur , d'autres n'ayant par contre qu'une valeur sentimentale .
Les voisins , les personnes de passage , viennent en nombre voir ce qui se passent , se ruent sur les trop bonnes affaires , c'est l'affuence sur cette manne céleste , cette lubie de vieille femme qui vend à bas prix , donne même parfois le décor de toute une vie
En fait , après que le décor soit planté , on se rend compte que cette pauvre Faith Bass Darling n'a plus toute sa tête , elle a un début d'Alzheimer
Pas vraiment apprécié ce roman qui trouvera certainement son public , pas le genre de livres que j'aime même si le sujet me plait
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Bonne pioche cette fois. Ce drôle de titre révèle une histoire attachante. Faith Bass Darling n'est plus toute jeune et il lui arrive de mélanger un peu réalité et imagination, c'est le syndrome du crépuscule, dit son médecin. Aussi lorsque Dieu lui enjoint en pleine nuit de se débarrasser de ses biens terrestres parce qu'elle va mourir avant la fin de ce 31 décembre 1999, elle n'y trouve rien à redire et demande à quelques jeunes du coin de l'aider à sortir les premiers meubles pour un vide grenier.
Il faut dire que des biens, Faith en a beaucoup. Elle est la quatrième génération d'une famille de banquiers et possède dans sa maison, la plus belle de la petite ville de Bass, de beaux meubles anciens, une quarantaine d'authentiques lampes Tiffany, … mais aussi des piles de magazines, de lettres non ouvertes. Son secrétaire à secrets, ses lampes, sa vaisselle… partent donc pour des sommes dérisoires orner les caravanes ou les maisons de voisins pour la plupart incapables d'apprécier leur valeur. Tandis que régulièrement Faith se met “en arrêt sur image” au milieu d'un geste et plonge dans le passé.
C'est donc cette journée riche en émotions, souvenirs et révélations que nous vivons aux côtés de cette vieille dame atteinte d'alzheimer.
Alors Dieu lui a t'il vraiment parlé pour l'avertir de sa fin prochaine ? Je vous conseille de lire ce roman pour le découvrir.

Challenge USA un livre un état
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Original, ce roman pose la question du rôle des objets dans nos vies et de la valeur qu'on leur donne.

Tout commence par un inventaire d'objets, inventaire que l'on retrouvera à plusieurs reprises pour ponctuer les étapes de l'histoire. Mais derrière ces listes, il y a ceux qui les ont achetés, offerts, reçus. Ces meubles, bibelots, bijoux, appartiennent à Faith, une respectable vieille dame, richissime. En ce dernier jour du millénaire, elle a décidé de s'en débarrasser, persuadée que Dieu lui en a intimé l'ordre. Pour quelques dollars, elle les cède à des acheteurs attirés par l'appât du gain.
Pendant toute la journée, la cupidité des voisins et des concitoyens de Faith n'aura pas de limite, chacun cherchant à profiter de la démence de la vieille dame. - Ce qui m'a laissé un sentiment de malaise indéfinissable, de même que l'inaction de ses proches, dépassés par les événements.

Ce premier roman de Lynda Rutledge nous parle magnifiquement de la mémoire. Alors qu'elle fait place nette avec cette vente, les souvenirs de Faith remontent à la surface. A chaque objet vendu, elle retrouve des sensations oubliées, des souvenirs oblitérés par la maladie. Et le fil de l'histoire se tisse, relie les personnages, recompose leur passé commun. Ce parallèle entre objet et souvenir est une jolie réussite.
L'écriture, quant à elle, est en alternance amère, haletante, drôle et fait éclore en nous une suite de sentiments mitigés, comme les souvenirs.
Un récit singulier, attachant et doux-amer que j'ai beaucoup apprécié.
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Une journée bien remplie pour un ultime adieu mais quel adieu !
L'adieu d'une vie par l'oubli des souvenirs, la reconstruction d'une vie par la mémoire des objets qui nous peuplent mais dont l'histoire s'estompe et finalement, la délivrance…
Les objets sont-ils les gardiens de notre vie, de notre histoire ou sont-ils juste des choses jetables qui vont et viennent au gré de nos envies…
Le buffet et les chaises de Nènène, enterrée dans le jardin pendant la guerre lors de l'exode ; la chambre en chêne faite par Tonton, mon grand-oncle, pour sa nièce ; le sabre du XVIIIème trouvé dans un champs derrière la maison et nettoyé avec soin par Papa et tous ces objets récoltés avec tendresse et qui meublent nos maisons restent vivants tant que quelqu'un se souvient de leur histoire. Mais le jour où le souvenir est perdu, alors l'objet n'a plus de sens, il n'est plus qu'une coque vide, jetable, remplaçable par une autre toute aussi vide…
Sauf si quelqu'un se souvient et garde l'objet et alors, l'histoire reste vivante et les disparus restent présents, pour un temps encore.
Un premier roman émouvant, qui parle de la vie, de la famille, de Dieu et de la maladie d'Alzheimer.
Un récit qui m'a touché par les souvenirs liés aux objets, vieux meubles, vieilles vaisselles, vieux livres, vieux bijoux, vieux bibelots qui même s'ils ne sont pas signés, même s'ils ne valent pas grand chose sont riches de l'histoire qu'ils racontent.
Et ce qui ne gâte rien, le livre est bien écrit et bien rythmé, on ne voit pas la journée passer…
J'ai beaucoup aimé, il faut dire aussi que j'aime les vieilles choses et les belles histoires...
Bon, c'est vrai, je ne suis clairement pas une adepte des murs blancs et des surfaces vides ;-)
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critiques presse (1)
Bibliobs
25 juin 2012
Lynda Rutledge, dont le style alerte évoque celui des meilleurs humoristes anglais, dresse le portrait d'une héroïne septuagénaire qui, de revoir ses meubles exposés sur la pelouse, réussit à combler les trous de sa mémoire défaillante.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père... (...)

Elle se trouve dans la pièce qu'elle aime le plus dans la maison de son père-celle des Tiffany-
Elle les allume une à une et recule d'un pas. Leur beauté se met à scintiller, et sa tristesse en fait de même. La dernière fois que ces lampes se sont allumées, c'était le jour de la mort de sa mère, il y a si longtemps. Mais ce soir, elle baigne dans la lumière éclatante de l'amour de ses parents. (...)
Faith Ann, qui a reçu une éducation baptiste et ne danse pas, se laisse gagner par l'euphorie- par l'amour de ses parents, et l'amour de toutes les générations qui les ont précédés dans cette maison. C'est un moment tellement parfait, empreint d'un amour si fort, qu'elle se dit, tout en tourbillonnant, qu'elle laissera toujours ces lampes allumées. (p. 146-147 / Coll. Babel, avril 2014)
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"Sans nos souvenirs, qui sommes-nous, John Jasper ?" Son regard se perdit à nouveau dans le vague. "J'en oublierais bien certains, et Dieu sait que ça a été un vrai répit de ne pas m'en souvenir pendant longtemps. Mais qu'ils soient bons ou mauvais, ils m'appartiennent, ils font partie de moi. Quand le dernier m'échappera, qu'est-ce que je deviendrai ? Une branche de céleri... M. Frudigger... Non, j'ai perdu trop d'années à souhaiter la mort. Mais ça, je ne m'y résoudrai pas : je refuse d'être morte avant de mourir."
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A mesure que les sanglots de la fillette s'intensifient, Faith revient à la nuit où sa propre mère lui a donné la pendule éléphant. C'est le premier objet ancien qu'elle a jamais aimé, son tic-tac mimant le coeur de sa mère longtemps après qu'il eut cessé de battre. C'est cette pendule qui avait raccommodé le temps aux moments cruciaux de sa vie, qui lui avait permis, grâce à son tic-tac rassurant, de faire front...(p. 93 / coll. Babel, avril 2014)
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Sa dernière année de lycée, Claudia n'avait cessé de parler de fugue. Elle voulait que sa mère l'entende, la voie, cesse d'être le zombie qu'elle était devenue après la mort de son père et de son frère. (...)
Mais elle revit alors le regard éteint de sa mère; tout le chagrin qui avait suinté des murs de la maison, la tristesse pesante qui l'avait forcée à partir et à rester à l'écart lui revinrent en pleine figure, tandis qu'elle se cramponnait à ses vieilles lettres. (p. 109 / coll. Babel, avril 2014)
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- R.I.P. - requiescat in pace, répondit-elle calmement. Ça m'a toujours agacée, ce sigle sur les pierres tombales. Pourquoi ne pas carrément l'écrire en entier ? Et d'où vient cette formule, George ? Je ne l'ai jamais vraiment aimée. Mon fils Michael avait-il vraiment besoin de repos et de paix, je vous le demande ? C'est absurde...
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