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François-Michel Durazzo (Traducteur)
EAN : 9791038700123
256 pages
Zulma (13/05/2021)
3.14/5   21 notes
Résumé :
Ils enchaînent verre sur verre dans un bar sombre de Monterrey. Darío, vingtcinq ans à peine, le visage déjà creusé ; face à lui, le professeur, de vingt ans son aîné.
Dans la fumée des cigarettes et les vapeurs d'alcool, resurgissent les événements qui, à huit ans auparavant, les ont poussés sur la route de l'exil. Tous deux ont fui El Edén, un territoire disputé par les narcotrafiquants, rythmé par les guérillas urbaines, les mises en scène de morts violent... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Je faisais tourner mon verre de Tequila dans ma main gauche. 45°, jamais plus, cela me permettait de mieux me rappeler la température du bar de Monterrey où on se remémore tant de souvenirs.
78°C et mes souvenirs alcoolisés s'évaporaient vers les nuages accumulés au-dessus de mon transat.
Je ne me sentais plus à la page. Une novel, mauvaise nouvelle.
Pourtant en général les polars m'exciquent. Surtout là-bas. Une aventure reste une aventure...
Mais lis-la ! Non impossible, même pour une poignée d'heures de sommeil en retard, on va pas en faire une révolution. Car tel est ce roman, lourd, empesé. L'edènié restera le dernier.
Je suis passé à côté, tant pis.
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El Edén, une petite ville idyllique du Mexique qui a le malheur d'être située à la frontière entre des territoires de gangs de trafiquants de drogue.

Et puis, des nuits qui changent une vie, lorsque des annonces par mégaphones et par SMS avertissent de rentrer chez soi car il y aura du grabuge. Mais rentrer chez soi ne veut pas dire être en sécurité pour autant.

Des années après les événements, dans une autre ville, un professeur rencontre un de ses anciens élèves dans un bar. Tous les deux sont alcooliques et cherchent une raison de continuer à vivre. L'enseignant se remémore le passé et écoute la narration du jeune homme qui raconte aussi sa nuit d'horreur.

Pas de courts chapitres ou de trucs littéraires pour accrocher, même si des moments de joie et d'amour du passé sont aussi évoqués, c'est le discours brut sur la violence, avec des coups de feu, des grenades et des voisins décapités.

Une lecture noire et un rappel de la cruauté humaine, avec une pensée pour toutes les impuissantes victimes des guerres qui tuent, mutilent et changent les vies.
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Sombreros en bernes, chela et tequila au goût amer, tacos et tortillas indigestes, ici, pas de mariachi, nous sommes loin du Mexique des guides touristiques.

Dario retrouve par hasard son ancien professeur de lettres dans un bar de Monterrey. Entre volutes de fumée et vapeur d'alcool, ils remontent le temps, se souviennent. Dario raconte cette épouvantable nuit sanglante, 9 ans plus tôt, où leur ville, El Edén, servi de lieu à deux bandes rivales de narcos trafiquants qui s'affrontèrent dans un combat sans merci, faisant de nombreux morts dans les deux camps mais aussi dans la population de cette ville détruite, mal nommée pour l'occasion. Cette nuit qui a fait de Dario et son professeur des naufragés à jamais, traumatisés, qui errent désormais aux confins de leur survie, tentant d'atténuer, si cela se peut, les souvenirs et la souffrance en se perdant dans l'alcool. Des vies fauchées en plein vol.

Un Mexique de terreur où les narcos trafiquants imposent leur loi. le présent et le passé s'entrecroisent, on passe d'un souvenir à un autre sans transition. Cela peut vite devenir confus si notre concentration optimale n'est pas présente. Pas de chapitre, pas de guillemet ou de tiret annonçant les dialogues, pas de repère qui facilite et allège la lecture. Ici tout s'enchaîne comme les souvenirs de cette nuit de chaos où tout bascule. La violence est extrême, pure et dure, gratuite, guerrière, entrecoupée de deux ou trois scènes de sexe. le manque presque systématique du morphème "ne" de la négation "ne-pas" m'a un peu agacé. L'atmosphère est lourde, oppressante, tendue jusqu'à la rupture. Un vrai roman noir pour amateur du genre.

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La petite ville mexicaine d'El Edén est en butte au racket de bandes rivales.
Celles-ci par ailleurs se livrent régulièrement à des combats meurtriers en pleine ville et descendent tout ce qui bouge.
Par ailleurs Dario et Norma s'aiment, et le narrateur prof de collège cuve son vin.
C'est tout. L'essentiel du discours alterne entre des scènes de violence urbaine, des parties de jambes en l'air où tout est détaillé, et des beuveries.
C'est violent, c'est noir et c'est profondément ennuyeux.
PS : si l'éditeur tombe sur ces lignes, je signale en page 86 une vilaine faute d'orthographe : on écrit « éclairage public » et non « éclairage publique ». A corriger pour la prochaine impression, s'il y en a une.
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J'avais adoré "Les limites de la nuit", magnifique recueil de nouvelles publié par les éditions Zulma et je me réjouissais de retrouver Eduardo Antonio Parra avec ce nouveau livre. Hélas! quelle déception.
Premièrement, ce roman est d'un ennui profond. Rien ne fonctionne, tout y est artificiel, que ce soit l'histoire ou la construction du récit. On se moque complètement de ce qui va arriver aux protagonistes, on ne s'y intéresse à aucun moment. Les allers-retours dans le temps et entre les personnages auraient pu permettre une exploration passionnante des lieux, de la psyché, du contexte, etc., mais c'est tout le contraire qui se produit. Et les scènes de sexe... Elles donnent l'impression que l'auteur se conforme à un cahier des charges. Bref, tout cela finit par lasser et on se demande où est passé ce "roman noir d'un réalisme foudroyant [...] portrait d'un Mexique terrifiant de noirceur" promis par l'éditeur (ça fait beaucoup de noirceur pour une quatrième de couverture).
Deuxièmement (et ce point explique sans doute en partie ce qui précède), on est en droit de se poser deux questions en lisant ce livre:
1. Que s'est-il passé avec la traduction? L'écriture, que Télérama trouve "d'un réalisme bouleversant" (on n'a pas dû lire le même texte), est d'une telle lourdeur qu'on a du mal à croire qu'il s'agit de l'auteur des "Limites de la nuit". La traduction de ce très beau livre avait été faite par François Gaudry. Celle de "El Edén" est de François-Michel Durazzo, qui n'est pourtant pas un débutant. Alors, que s'est-il passé? Est-ce vraiment François-Michel Durazzo qui a traduit?
2. Y a-t-il quelqu'un chez Zulma qui relit le texte avant de l'envoyer chez l'imprimeur? Il y a dans ce livre tellement de coquilles, de phrases qui ne veulent rien dire et de lourdeurs, que cela finit par sortir le lecteur, prodigieusement agacé, de sa lecture. Quelques exemples?
p. 86 (on commence doucement): "[...] Norma et Darío remarquèrent que l'éclairage publique ne fonctionnait pas [...]"
p. 92 (on monte en gamme): "[...] pas plus qu'aux grondements lointains qui crépitaient au loin [...]"
p. 94 (attention): "L'affichage sur les murs de placards bourrés de menaces que les fautes d'orthographe rendaient plus agressives encore."
p. 100 (virgule fatale): "Ils sont sûrement d'ailleurs, ils doivent faire partie des hommes qui sont venus se battre contre ceux, qui faisaient la loi ici avant."
p. 101 (combinons lourdeur et "coquille"): "Des gouttes de sueur coulaient de leurs cheveux sur les yeux, les brûler, les forçant à s'essuyer le front."
p. 103 (on progresse encore): "Je pensais m'approcher de Leticia quand la viande sortirait du barbecue serait prête et lui dire ce que je ressentais, tout en continuant à discuter avec les collègues malgré le peu d'entrain des conversations."
p. 134 (la panique sans doute): "J'entendais aussi crisser des pneus tout près de moi, trop près, quand soudain je me vis debout, jambes tremblantes, entamant une course aveugle et chaotique dans n'importe quelle direction pourvu de m'éloigner du poteau."
p. 143 (en effet): "Et au milieu de ce bazar, y il se passait des choses inexplicables."
p. 184 (regard torve): "J'attardais mon regard regardai à la fenêtre sur les prostituées et leurs clients"
Ce ne sont que quelques exemples. Il aurait été assez fastidieux de faire un relevé exhaustif.
En conclusion, ce roman d'Eduardo Antonio Parra a beau figurer dans la sélection des polars de l'été de Télérama (soit...) et sa traduction soutenue par le CNL (pas très regardant, apparemment), sa lecture n'en est pas moins pénible et on l'abandonne avec plaisir.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Écoute, connard, lui dit-il, on va arrêter là les gentillesses. La police ici, c’est nous. Ces abrutis en uniforme, ils sont là pour nous obéir et si personne t’a volé, c’est parce qu’on les a pas laissés faire. Toute la racaille de ce trou perdu sait qu’on doit respecter les gens qu’on leur dit, et à partir d’aujourd’hui, vous allez tous nous payer un impôt, tu piges ?
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Quand on voit sa ville natale détruite par les explosions, les incendies, les ravages de la guerre, on peut plus être le même, dit-il.

(Zulma, p.148)
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En plus, ils m'ont dit sans me bousculer, crier ni gesticuler, ajouta Balderas, en rajustant son orthèse comme si elle le gênait pour parler, d'avertir les autres professeurs de l'école que, si le jour fixé il y en avait un qui ne payait pas, ce seraient les élèves qui prendraient, qu'ils allaient mitrailler l'établissement sans regarder sur qui ça tomberait, qu'ils nous lanceraient peut-être même des grenades, et que s'il n'y avait plus d'élèves à causes des vacances, ils iraient chez nous faire pareil parce qu'ils savent où chacun de nous habite.
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Je voulais m'en aller, je fis quelques tentatives, mais dès qu'elle le remarquait, elle posait devant moi un nouveau verre de rhum avec de la glace. Et qui refuserait une boisson gratuite? Pas moi.
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Pourtant, on a beau faire taire les souvenirs, ils laissent un vide que rien ne peut combler. Un vide trompeur, qui brûle. Un voile noir qui, visiblement, n’attend qu’un signe pour se déchirer et révéler ce qui n’a pas bougé, reste intact, identique, en ce lieu que la volonté n’atteint jamais, où elle est impuissante.
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Videos de Eduardo Antonio Parra (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eduardo Antonio Parra
Violence, misère, drogue et corruption, comment dans une société où tout est redéfini sans cesse, ne pas rompre avec cette norme légitimée par la banalisation du mal ? Que faire quand l'espoir devient une terre inhabitée ? Détruire ne devient-il pas le chemin nécessaire pour bâtir une société nouvelle ? Kevin Lambert, Eduardo Antonio Parra et Emmelie Prophète
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