Dimanche dernier, je suis allée au jardin du Luxembourg afin de voir les photographies de survivants de la Shoah par le photographe Luigi Toscano, « Lest we Forget », exposition présentée par le Sénat.
J'étais en train de lire
Et nous sommes revenus seuls.
En regardant les portraits, j'ai vu celui de
Lili Keller-Rosenberg.
Lili, c'est la petite fille du livre.
Quelle émotion pour moi de voir cette femme âgée via cette photographie! Ce regard sublime, pénétrant, triste et plein d'espoir en même temps. Et quelle émotion de lire son témoignage.
Combien d'écrits sur la Shoah ai-je lus? Combien de témoignages ai-je décortiqués? Combien de musées, de lieux ai-je visités?
Beaucoup… et pour moi, ça ne sera jamais assez pour rendre hommage à ces victimes.
Et nous sommes revenus seuls est, comme les autres écrits, très difficiles à lire (pour ma part bien sûr) car nous vivons avec Lili son arrivée aux camps avec ses deux petits frères puis, dans un premier temps, son retour à Paris. Seuls…
J'ai reçu ce livre dans le cadre de la masse critique de Babelio que je remercie vivement.
Aujourd'hui est inscrit « Vous avez 1 jour pour publier votre critique ».
Oui, c'est vrai, j'ai attendu le dernier moment, car certains sujets me font mal et j'ai mis du temps à me remettre de cette lecture.
Et puis, comment publier une « critique »? Comment « critiquer » un témoignage si tragique?
Les mots que je pose ici ne sont donc pas une critique mais une trace afin que la mémoire de ces survivants soit transmise et jamais oubliée. Ces mots sont un relai de Lili, et j'espère fort que sa voix sera portée par d'autres relais que le mien.