La religion, c'est ce qui empêche le riche d'être assassiné par le pauvre.
Napoléon Bonaparte
En 2048, le e-jab est en train de détrôner le hijab. Il est fait en tissu connecté et affiche de la pub. A chaque heure portée, à toi les points pour aller au paradis ainsi que quelques piécettes. Un must qui se doit d'être couplé au chapelet magique qui te donne des points supplémentaires si tu fais bien ta prière. Et si tes parents ton choisi un prénom béni, à toi 1000 points supplémentaires.
Bienvenue au Nizam, une dictature théocrate consumériste égyptienne
Les clés de ce monde dystopique nous seront livrés par Donia Nour, employée pas très modèle, à la foi peu religieuse, dont l'univers va basculé le jour de son 33ème mariage. Et aussi par celle d'Ostaz en 1950, prof de droit et de philo qui aime débattre. A la veille de son procès pour blasphème, il se fait enlever par des extraterrestres qui voyagent à travers la galaxie à la vitesse de la lumière et ce qui devait arriver arriva avec la loi de la relativité restreinte, à son retour sur Terre, il s'est passé 100 ans depuis son enlèvement...
Religion, place de la femme, relation riche/pauvre, consommation, un roman parfois violent, contrebalancé par l'humour et le cynisme. Il y a de l'inventivité, de l''originalité, dans ce gouvernement d'un pays arabe autarcique qui utilise la religion et la consommation pour rester au pouvoir et asservir la population.
Une critique acerbe, aiguisée et virulente de la religion, à la manière d'un
James Morrow. L'auteur condamne fermement les oeillères, le fondement d'une manière de vivre sur un texte écrit il y a quelques milliers d'années et le manque d'ouverture à l'autre. La foi n'est qu'une chaine qui vous maintient à votre place, d'autant lorsqu'elle est au main des puissants. Et sa satire est argumentée, moi qui déteste les bigots, les religions et les dieux, j'étais aux anges.Pour autant, l'auteur ne laisse pas son intrigue de côté, et j'étais impatient de savoir comment tout cela allait se terminer.
J'ai souvent lu des romans sur la critique de la religion catholique, mais c'est la première fois que j'en lis sur l'Islam. Une très bonne découverte. Si vous aimez les dystopies, les romans féministes, si vous adorez
James Morrow, jeté un oeil sur ce roman