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4,45

sur 5810 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans ce roman s'entremêlent trois thèmes : l'histoire de l'Afghanistan depuis les années 1970, la relation entre père et fils, et la manière dont le remords peut bouleverser une vie.
Amir, fils d'une famille aisée de Kaboul, est élevé en même temps que Hassan, adopté par le père d'Amir : les deux enfants sont d'inséparables compagnons de jeux, mais il y a une différence : Amir est sunnite, alors que Hassan, de par sa naissance, est un Hazara, un chiite, destiné par son origine à être le serviteur d'Amir. Ceci révèle une caractéristique de la société afghane, dans laquelle certaines traditions ont force de loi, un peu comme le système des castes en Inde.
Amir, lors d'un concours de cerfs-volants, refuse, par peur ou par lâcheté, de secourir Hassan qui est agressé sous ses yeux : il n'a à l'esprit que son besoin de briller aux yeux de son père en remportant la course.
Ensuite, les événements se précipitent : l'Afghanistan est en proie aux bouleversements, Hassan et Amir sont séparés, Amir et son père partent en exil aux Etats-Unis, ou se constitue un regroupement d'afghans émigrés.
La relation entre Amir et son père reste au centre du récit, elle évolue, mais il reste aussi le remords qui s'insinue de plus en plus dans la vie d'Amir. Et après bien des années, voici que se présente l'occasion de retrouver la trace d'Hassan, peut-être le début du rachat pour Amir.
A ce moment, la trame du récit devient peut-être un peu plus conventionnelle, alors que la première partie reflétait des sensations et des événements vécus par l'auteur. La description de l'Afghanistan dirigé par les talibans est dure. Mais la rencontre d'Amir avec l'odieux Assef semble trop attendue pour être tout-à-fait crédible : c'est le seul point que je pourrais reprocher à ce roman.
L'ensemble du livre est très prenant, l'écriture est simple et directe mais facile à suivre, parce que très naturelle. L'intérêt se maintient tout au long de l'histoire, et les personnages principaux sont attachants. Cette lecture éclaire également les événements historiques qui ont amené un pays autrefois tranquille vers le chaos actuel.
Ce fut donc un moment de lecture intense, mêlant d'heureux souvenirs d'enfance et de terribles tragédies.
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Que dire de plus à ces 286 critiques.
13 ans après sa parution ce que raconte ce livre est toujours d'actualité.
Certes il ne nous fait pas découvrir la situation en Afghanistan , nous sommes au courant.
Le plus important pour moi reste cette histoire d'amitié cette trahison.
Un bon moment de lecture bien que le sujet soit toujours aussi difficile
Quoiqu'il en soit un retour au pays est toujours difficile
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Un roman qui ne peut laisser indifférent.
D'abord, le style est agréable, c'est bien écrit, sans fioritures, tout coule avec naturel.
C'est l'histoire d'Amir jeune garçon Patchoun d'une famille aisée, élevé en compagnie de son jeune domestique, Hassan, un Hazara.
Des liens indéfectibles les unissent, mais une lâcheté d'Amir aura des conséquences sur le restant de leurs vies.
Une histoire poignante qui traite de l'amitié, de la trahison, des remords, des secrets de famille, de l'exil…
Mais outre cette passionnante intrigue, c'est un véritable reportage sur l' Afghanistan. Sur les coutumes, les traditions, la religion, la nourriture, l'esprit… mais surtout sur les évènements que s'enchaînent et oppriment ce peuple
De la monarchie aux talibans, jusqu'à l'arrivée des Américains, on est plongé dans le drame de la population afghane, dans l'ascension de la violence et de la terreur
Certes, on est régulièrement informés sur l'Histoire de ce pays, mais là, on vit et souffre avec eux et il est sûr qu'après avoir lu ce livre le mot « Afghanistan » a une toute autre résonnance et qu'on se sent un peu plus concernés.
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J'ai adoré « Milles soleils splendides » du même auteur et sur les conseils avisés de ma bibliothécaire j'ai poursuivi ma découverte de l'univers si personnel et marqué de Khaled Hosseni qui a un don certain de conteur .

Une intrigue bien ficelée où le drame s'immisce dans cette histoire aux couleurs pessimistes.

Une nouvelle plongée dans l'Afghanistan et son histoire tragique dont Khaled Hosseni parle avec douceur et violence à la fois.

Amir est un personnage complexe et affranchi, un enfant qui deviendra un homme chargé d'un passé qu'il accepte malgré tout mais dont le poids le ramène toujours aux mêmes réalités.

Si j'ai trouvé le début un peu lent, je me suis laissée absorber par les personnages et par leur destins . Une histoire semée de bouleversements, de poésie , un ensemble qui prend aux tripes.
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Amir, aujourd'hui adulte, a émigré aux Etats-Unis à l'adolescence, fuyant son Afghanistan natal en proie à la guerre et l'occupation. Il se remémore ses jeunes années dorées, dans ce pays encore prospère, et sa relation avec son serviteur Hassan, presque du même âge. Il regrette beaucoup de choses, beaucoup d'erreurs impardonnables. Qu'est devenu Hassan au bout de vingt ans, lui qui n'a pu s'échapper ? Pourquoi Baba, le père d'Amir, l'a toujours mieux traité que son propre fils ? Entre ressentiments et culpabilité, Amir revient sur le passé, pour mieux éclairer les évènements présents...

Absolument envoûtée il y a quelques années par Mille soleils splendides, deuxième roman de l'auteur, c'est avec conviction d'avoir affaire à un nouveau must-read poignant et terrifiant d'horreurs que j'ai ouvert, pleine de confiance, ce premier ouvrage dont on a tant parlé. Peut-être ai-je alors mis la barre très haut, voire trop. Ou peut-être pensais-je n'avoir affaire qu'à l'Afghanistan meurtri, tout comme dans l'autre roman.
La différence majeure de ce récit avec son petit-frère, c'est que le triste sort de l'Afghanistan n'est pas raconté de l'intérieur mais bien de l'extérieur. Le personnage principal commence par narrer ses belles années d'enfance, avant de fuir pour le Pakistan et de ne revenir que pour quelques semaines vingt ans plus tard. L'horreur, il ne l'approche que brièvement, avec bien sûr un regard occidentalisé sur les évènements, malgré ses origines. Du coup, comparé à Mille soleils splendides dans lequel les personnages afghans subissent tous les jours la misère et la charia, ce roman dégage moins d'intensité, malgré, évidemment, le destin tragique de plusieurs de ses personnages.
Les 200 premières pages sont longues, même si elles permettent de bien situer la suite. Quant à la construction narrative, elle peut s'avérer gênante à cause de mentions de rêves ou de brefs retours en arrière pas toujours chronologiques, surtout dans la première partie.
L'on pourrait aussi trouver que le fond historique n'est pas assez détaillé (il est nécessaire de faire un petit tour sur internet pour prendre connaissance, bien comprendre le contexte, se mettre à jour ou pallier à certaines imprécisions), d'où l'accentuation de cette impression d'éloignement.
Hosseini a toutefois ce don de remettre les choses en perspective sans accuser ou critiquer ouvertement. Il met en lumière certaines aberrations du système d'immigration (qui fait beaucoup parler de lui en cette année 2015 qui a notamment vu l'Europe accueillir, puis rejeter, puis de nouveau accueillir, avant d'enfin repousser les migrants, ces hommes et ces femmes qui fuient la guerre et veulent juste une vie meilleure) et de Justice (mérite-t-elle son J majuscule ?).
Au final, j'ai été beaucoup moins bouleversée par cet opus, qui privilégie plus le thème de la rédemption après le sentiment de culpabilité, un fond que je n'étais pas forcément venue chercher. Malgré cela, on assiste quand même à des moments forts, parfois sombres, qui reflètent une abomination contemporaine. Et de se rappeler, ce qui ne fait jamais de mal, que nous ne sommes pas si misérables dans notre petite vie douillette occidentale.
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Le cerf-volant à la mode afghane met en valeur les qualités intrinsèques de ce peuple. Il nécessite bravoure, audace et ruse. La corde qui guide ces esquifs des cieux est enduite d'un mélange qui contient du verre pilé permettant de trancher le fil des concurrents, appareil qui n'épargne pas les mains de leur guide. Il laisse de nombreuses coupures qui sont autant de brevets de courage et d'aptitude pour les écoliers. Ainsi d'Amir le fils d'un notable Pachtoun et de son compagnon inséparable et dévoué, Hassan, dont le père est le nom moins indéfectible serviteur du maître susnommé. Les deux amis font les quatre cents coups dans la relative insouciance du Kaboul des années 70, avant qu'une chape de plomb ne s'abatte sur le pays, obscurité faite d'exactions et d'interdits n'épargnant pas les gracieux cerfs-volants. 

Les Cerfs-volants de Kaboul est un convaincant récit d'amitié trahie, de culpabilité et de rachat. le destin tragique des protagonistes épouse le sort peu enviable d'un pays qui n'est toujours pas sorti d'un purgatoire de plus de quarante ans. L'économie du récit s'appuie sur certains rebondissements qui, il faut bien l'admettre, ne surprennent pas à tous les coups. Cela étant dit, le roman, décliné dans un style un peu passe-partout, est bien enlevé. Il bénéficie  aussi, hélas, d'un regrettable regain d'actualité. C'est le genre de bouquin qui se prête à une lecture frénétique. 
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Deux garçons, même âge, même nationalité afghane, élevés sans mère, même passion du cerf-volant. L'un est riche, l'autre est le fils de l'employé. C'est un drame que subira l'un et qui fera culpabiliser l'autre toute sa vie, pour avoir vu et ne pas être intervenu. Amir et Hassan ont des pères de forte personnalité, comme Baba. Ce dernier et son fils iront vivre aux Etats-Unis. Amir recevra une lettre lui demandant de venir au pays. Serait-ce le moment de payer sa dette ? Des passages très durs comme celui des tortionnaires talibans. Roman-témoignage avec, à mon avis, un peu trop de rebondissements.
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Plusieurs impressions sur ce livre. Tout d'abord, une histoire poignante, dure, d'amitié, d'amour entre Amir, Hassan, Baba, Ali et Rahim Khan. 5 personnages très différents, très attachants tous, à leur manière, avec quelque chose d'irritant en même temps. Sur cette histoire se tisse en toile de fond l'histoire de l'Afghanistan, pays heureux et triste, tour à tour indépendant, envahi et détruit... Un livre qui ne peut laisser indifférent tant il colle à la réalité et tant il décrit ce qu'on ne peut imaginer... J'aime ce livre parce qu'il nous fait comprendre pourquoi un régime tel que celui des talibans a pu arriver sans blâmer les Afghans d'avoir laisser faire car ils ne pouvaient pas réagir plus, trop affamés, trop faibles, trop terrorisés et ayant trop peur peur pour leur famille. C'est un pays méritant d'être plus connu et ce livre nous en parle bien, de belle façon et avec des personnages qui, je pense, reflètent tout ce que ce pays peut offrir, c'est-à-dire courage, amour, volonté, joie de vivre malgré les difficultés et paix.
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Les cerfs-volants de Kaboul n'est pas un roman qui parle de Kaboul ravagé par la guerre. C'est bien plus que cela. Ce roman, qui est le premier de Khaled Hosseini, traite de l'enfance et des souvenirs. le protagoniste aura tout fait pour fuir les traumatismes de l'enfance mais il aura été poursuivi. Alors, le voici qui vit dans la honte, dans la culpabilité, rongé par les fantômes du passé... Ce roman contient des scènes sublimes et des scènes affreuses. le récit, malgré des analepses (flashback), n'est pas compliqué. Certaines parties de l'intrigue seront même parfois rapidement décelées par les lecteurs et lectrices aguerries et pourtant : quel roman ! Ce ne sont pas les événements qui comptent mais la psychologie des personnages, ce va-et-vient constant entre l'âge adulte et l'enfance, entre la douceur et l'horreur... Une perle à ajouter dans sa bibliothèque. Non pour l'histoire, mais pour ses thèmes et les émotions associées.
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Ça faisait plusieurs années que j'entendais parler de ce livre, et que je voulais le lire et puis j'ai eu l'occasion de découvrir le livre audio, qui est en plus lu par l'auteur. J'aime beaucoup les livres audio, mais les livres lus par leur auteur sont fantastiques. Enfin, j'ai pas énormément de vision là-dessus et bien sûr, ça dépend des talents d'orateur des auteurs en question mais les ceux que j'ai découvert jusqu'ici – Neil Gaiman, Amy Poehler et maintenant Khaled Hosseini – sont très doués.

Pour revenir aux Cerfs-volants de Kaboul, je pense que ce n'est pas un livre à mettre entre toutes les mains puisque certains passages sont vraiment difficiles, voire horrifiants. Enfin, les scènes ne sont pas décrites avec un graphisme exagéré, elles sont parfois seulement implicites mais ça suffit largement pour être retourné. C'est l'effet que ça m'a fait du moins.

Malgré ces passages, j'ai eu beaucoup de mal à lâcher l'histoire. Je me suis rapidement attachée à certains personnages et j'avais envie de savoir ce qu'il allait advenir d'eux. le narrateur est le personnage dont on a une connaissance plus complète, notamment avec ses défauts. L'un des thèmes centraux de l'ouvrage est la culpabilité, puisque Hassan est hanté par son inaction, à un moment où Amir avait besoin de lui.

Les distinctions de classe sociale entre les Hazaras et les Pachtounes sont clairement énoncées par les actions des personnages et les événements de l'intrigue. Hassan est d'ailleurs perdu parfois dans ces distinctions puisqu'il considère Amir à la fois comme son frère et son serviteur. Malgré ça, la première partie du livre tourne autour des notions de famille, d'enfance et également d'innocence.

La deuxième partie concerne le retour de Hassan en Afghanistan, alors que cela fait de nombreuses années qu'il vit aux États-Unis. Il découvre alors un pays qui ne ressemble en rien à ce qu'il a pu connaître enfant et la différence est plus flagrante pour Kaboul, qui ne garde rien de la ville où il avait plaisir à participer aux combats de cerfs-volants. Hassan est alors confronté à des manipulations, aux talibans et à la guerre tandis qu'il tente de rattraper ses erreurs.

J'ai beaucoup apprécié, et j'ai pu voir qu'il y avait différentes controverses autour de cet ouvrage, notamment à propos de la représentation des Hazaras ou des talibans – je ne suis absolument pas en mesure de juger de ça. Les cerfs-volants de Kaboul est en tous cas très bien écrit et j'ai assez apprécié la prose de Khaled Hosseini pour vouloir lire (ou écouter) d'autres de ses romans.
Lien : https://deslivresetlesmots.w..
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