AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253938880
576 pages
Le Livre de Poche (02/05/2024)
4.25/5   112 notes
Résumé :
Amara, esclave affranchie, mène désormais la vie luxueuse de concubine d’un puissant politicien : elle habite une magnifique demeure, se rend aux plus extravagantes fêtes et se pare des plus beaux tissus.
Mais son passé la hante. Si elle a réussi à se libérer de l’Antre des Louves – le lupanar le plus célèbre de Pompéi – l’idée que ses soeurs de coeur y soient restées lui est insupportable.
Décidée à les délivrer, elle devient alors une femme impitoya... >Voir plus
Que lire après La Maison à la porte doréeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
4,25

sur 112 notes
5
7 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
0 avis
Si j'ai retrouvé avec plaisir Amara désormais affranchie par Pline l'Ancien et placée sous la protection de Rufus, fils d'une riche famille de Pompéi, mon enthousiasme a faibli au tiers du récit. L'intensité du scénario du premier tome m'a manqué.

Le côté romanesque a trop occupé le devant de la scène au détriment de l'aspect historique relatant l'atmosphère effervescente et dangereuse de cette riche cité, la hiérarchie des castes, la vie des concubines sous la permanente menace d'être rejetées par leur protecteur.

J'ai par contre toujours autant apprécié les divers épigraphes citant des auteurs latins célèbres ou des graffitis authentiques retrouvés sur les murs de Pompéi.

Heureusement, le rythme s'est élevé pendant les cent cinquante dernières pages.

J'espère que le troisième tome retrouvera le souffle épique qui m'a tant plu dans L'antre des louves, car la porte dorée de la maison s'est refermée en 76, donc en approche de la dévastatrice éruption du Vésuve, épisode redoutable mais pour la lecture duquel je patienterai jusqu'à la sortie du troisième opus en livre de poche.
Commenter  J’apprécie          3419
Après une première visite à Pompéi il y a quelques semaines, me voilà de retour dans cette ville du stupre régie par une hiérarchie sociale rigide, comme ce roman, qui constitue le second tome d'une trilogie, l'expose avec réalisme. L'un des enjeux d'un roman qui poursuit une histoire est d'être aussi réussi que le précédent. Elodie Harper y aura-t-elle réussi ?

Finie l'Antre des louves, la situation d'Amara a évolué grâce à la protection de Rufus qui a fini, grâce à l'entremise de Pline, par l'affranchir et l'installer dans une maison avec serviteurs. Mais Amara est-elle complètement libre pour autant ? Rien n'est moins sûr…

En effet, si elle a quitté l'enfer de la maison close, Amara se retrouve isolée dans sa belle maison : elle ne peut compter sur ses anciens amis esclaves, c'est dangereux car ils pourraient répéter des choses à Rufus, mettant en péril son contrat avec lui. Et ce n'est pas convenable socialement de toute façon.
Ecrasée par la solitude, Amara cherche ainsi de l'affection, prête à prendre tous les risques pour raviver en elle un peu d'émotion, et fendre la cuirasse qu'elle a été obligée de se forger pour survivre…

Mais Amara, si elle n'est plus esclave, reste une courtisane, et par conséquent elle est obligée d'être soumise à Rufus, en contrepartie d'une relative stabilité économique. L'inquiétude qui la tenaillait au bordel est donc toujours là, mais sous une autre forme, ce qui va la pousser à continuer à s'associer à Félix, son ancien maître, pour assurer ses arrières financiers. Mais ce dernier est toujours aussi brutal et violent, et les menaces et le chantage continueront de plus belle…

Dans ce deuxième tome, Elodie Harper raconte donc les nouvelles difficultés d'Amara. Ne plus être esclave est un progrès, mais c'est loin d'être la fin des soucis, à partir du moment où on reste dépendante d'un homme, qu'il faut donc continuer à captiver… Amara accède peut-être à un niveau de confort plus grand, mais elle n'est pas libre d'aimer qui elle veut, sans calcul, ni recherche d'un protecteur plus riche, ou qui lui proposerait le mariage.

Elodie Harper réussit dans ce deuxième roman à décrire avec précision le milieu des courtisanes pompéiennes, qui comprend son lot de rivalités, de bassesses et de nécessaires compromis. Elle fait évoluer Amara, qui s'adoucit au contact du luxe de sa nouvelle vie, peut-être pas à raison puisqu'elle perd pendant la majorité du roman le pragmatisme et la dureté qui lui ont permis d'arriver là où elle en est. Par conséquent, elle devient plus perméable aux souffrances et désagréments de son statut intermédiaire. le roman insiste largement sur le fait qu'aimer n'est pas encore encore à sa portée et que c'est plus une faiblesse qu'un avantage, voire même trop puisque cela constitue l'essentiel de l'intrigue. C'est intéressant mais à mon sens cela constitue une longueur qui aurait pu être raccourcie, car arrivée au milieu du roman, je me suis rendue compte que je ne voyais pas bien où l'autrice voulait en venir. On comprend le quotidien d'Amara et les luttes inhérentes, ses souffrances dues à la volonté courageuse de ne pas se soumettre plus qu'elle ne le doit, mais dans quel but ?
La dernière partie du roman donnera d'amers éléments de réponse, dans une fin qui ouvre vers le troisième et dernier tome, à paraître je l'espère prochainement.
Commenter  J’apprécie          200
Tout d'abord, je tiens à remercier Marine et Alexandra qui, sans elles, je serais passé à côté de cette sortie alors que je l'attendais avec impatience tant j'ai adoré L'Antre des Louves. C'est donc avec entrain et débordant d'envie que je me suis lancé dans cette suite, encore meilleure que son prédécesseur et synonyme de coup de coeur tant j'ai vibré au cours de ma lecture.

Ce second chapitre est d'une profondeur divine et exquise à tel point que La Maison à la Porte Dorée m'a pris aux tripes et tordus les boyaux comme jamais. Ces vives émotions je les dois et les voue à la seule présence d'Amara, cette héroïne si forte et courageuse auquel je me suis encore bien davantage attaché que précédemment ! C'est avec empathie et adoration démesurées que je l'ai retrouvée affranchie et pourtant encore malheureusement prisonnière des us et coutumes de l'époque. En qualité de femme et au service de son riche protecteur, Rufus cette dernière ne détient que trop peu de liberté mais assez de confiance pour affranchir à son tour ses amies laissées dans la célèbre maison de passes, à la merci du terrible et violent Félix. Cette dernière devra se montrer de nouveau des plus rusée et fine stratège pour parvenir à ses fins et j'ai été de nouveau séduit par son intelligence, son altruisme ainsi que sa ferveur sans faille. Avec feinte et stratagème, notre héroïne détournera les limites de sa condition pour tenter de parvenir à s'offrir un digne et prospère avenir au sein d'un univers toujours aussi passionnant et captivant à parcourir malgré les limites que ce dernier lui impute.

En effet, ce voyage dans le temps s'est dessiné tout aussi immersif et palpitant à renouveler et c'est avec un avide plaisir que j'ai retrouvé Pompéi, son fonctionnement, son mode de vie ainsi que ses codes sociaux. Elodie Harper ne démérite nullement et offre une nouvelle intrigue des plus convaincante et cohérente en donnait la voie à d'éloquentes et authentiques protagonistes, principaux comme secondaires. Entre Amara, l'ancienne prostituée et Philos l'esclave depuis toujours mon coeur n'a cessé de balancer. Et cela au rythme d'une tendre et touchante romance interdite qui m'a ébranlé le coeur et ému aux larmes et merveilleusement construite. D'autant plus que ses comparses ne sont pas sans reste et j'ai adoré l'évolution concernant les fidèles alliés de notre héroïne, les fougueuses et impétueuses Victoria et Britannica. Tout comme j'ai de nouveau adoré détester et maudire Felix. Pour autant, certains semblent regretter un manque d'action là où j'ai décelé une extrême et exquise finesse dont je me suis délecté de chapitre en chapitre. Je n'ai d'ailleurs pu me détacher de ce second volet qu'il m'a semblé vital de dévorer de bout en bout, me laissant à la fois repu et meurtri. L'intrigue évolue de manière considérable et les acquis précédemment établis n'ont jamais été aussi instables et incertains. A tel point que je me languis déjà de pouvoir découvrir la suite – et conclusion – de cette savoureuse oeuvre dont la destinée d'Amara et ses compères n'a jamais été aussi trouble.

Ainsi, cette suite se dévoile un véritable coup de coeur. Entre amours, stratagèmes et coups bas, c'est avec rythme et efficacité qu'Elodie Harper amorce une intrigante et ambitieuse finalité, portée par des personnages toujours aussi charismatiques et attachants, offrant une onde d'émotions et de sentiments divins et palpable dont je me suis délecté et enivré jusqu'à en perdre les sens.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
Commenter  J’apprécie          71
J'attendais la suite de L'Antre des Louves avec impatience et je n'ai pas été déçue : à mes yeux ce deuxième tome est encore mieux que le premier !

Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est le travail sur les personnages. Amara n'est pas une héroïne parfaite : elle est blessée, en colère, révoltée et cela se ressent dans ses choix, ses actions. Elle ment, elle trompe, elle ne fait pas toujours les choix les plus justes ou les plus prudents. Mais tout ce qu'elle entreprend, c'est avec le coeur. Et qu'il reste un coeur derrière autant de traumatismes et de peines, je trouve ça vraiment beau.

Il en est de même avec les autres personnages : personne n'est foncièrement gentil ou méchant. Chacun à son histoire, ses forces et ses faiblesses. Il y a de la vulnérabilité dans les pires ordures, et une grande force dans les plus vulnérables. Ces contrastes font qu'on ne sait jamais vraiment qui croire ou quel parti prendre, un peu comme Amara. On navigue avec elle dans ce monde de faux semblant où même une fois la liberté acquise, le passé continue de nous hanter.

Je ne dirais rien de plus sur l'histoire car il s'agit d'un second tome et le but n'est pas de spoiler, mais je dois l'écrire quelque part : Philos et Britannica ♥︎♥︎♥︎

Maintenant je me demande juste comment je vais tenir jusqu'à l'année prochaine pour connaître le fin mot de l'histoire !
Commenter  J’apprécie          70
Ce roman est la suite de « L'antre des louves » et il est tout aussi captivant.

Ce second tome racontant le destin d'Amara, l'ancienne prostituée affranchie, est tout aussi palpitant et romanesque que le premier. La jeune Amara est à présent en sécurité sous la protection de Rufus. Elle savoure sa liberté retrouvée. « Liberté » est d'ailleurs un bien grand mot car elle reste une courtisane et se doit d'obéir à son maître qui a payé très cher pour l'avoir à portée de main. Tel est le sort des femmes à Pompéï, chacune, quelle qu'elle soit, ne devant sa vie qu'à celle d'un homme. Aussi quand Amara veut faire libérer ses anciennes compagnes de lupanar, elle risque gros, notamment la colère de son protecteur, mais aussi la haine vengeresse de Félix, le propriétaire de « L'antre des louves ». Elle devra donc se battre pour sauver ceux qu'elle aime, quitte à se sacrifier, les quitter...

Epopée au milieu de cet empire romain tout puissant, le destin d'Amara a tout pour nous passionner : amour, vengeance, haine, solidarité, amitié, argent, trahison ... Tout est là pour nous faire passer un excellent et distrayant moment de lecture. Amara est une combattante comme on les aime, amoureuse et calculatrice à la fois. Les personnages secondaires seront capitaux, parfois salvateurs, parfois destructeurs. L'écriture d'Elodie Harper est vivante et facile à lire, les pages se tournent vitesse grand V... et je suis ravie de voir que le tome 3 « le temple de Fortuna » vient de sortir pour enfin connaitre la fin de l'histoire d'Amara !!

Fans de romans historiques et de destins romanesques, n'hésitez pas à faire la connaissance d'Amara, dans « L'antre des louves », puis dans « La maison à la porte dorée », vous ne le regretterez pas.
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Abandonnée sur le seuil, Amara est saisie de solitude. Quand elle était esclave, elle se rendait chez Drusilla avec Didon, et toutes deux repartaient ensemble, main dans la main pendant le trajet du retour jusqu’à l’Antre des Louves. Sa douleur la saisit d’un coup, si violemment qu’elle craint d’éclater en sanglots. Je suis libre, maintenant, se dit-elle. Rien d’autre n’a d’importance. Elle s’éloigne à grandes enjambées, sans laisser transparaître le moindre de ses sentiments.
Commenter  J’apprécie          10
On ne peut pas compter sur la beauté pour s'attarder, et sur les amants, encore moins. Mais je ne pense pas qu'un tas d'argent ait jamais fait pleurer une femme !
Commenter  J’apprécie          40
Cela fait bien des années qu'elle a perdu sa respectabilité, mais un sentiment de honte demeure : la notoriété n'est pas bien perçue chez une femme.
Commenter  J’apprécie          40
Elle qui pensait avoir trouvé un port dans la tempête comprend qu'il n'est qu'une tempête de plus.
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Elodie Harper (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Elodie Harper
Payot - Marque Page - Elodie Harper - L'antre des louves
autres livres classés : roman historiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (384) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3323 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..