Amara aura parcouru du chemin depuis les premières pages de
L'antre des louves. 5 ans plus tard, soit l'année de l'éruption du Vésuve, Amara a quitté Pompéi et nous la découvrons à Rome dans sa nouvelle vie. Grâce à Démétrius, un affranchi grec devenu un puissant homme de l'ombre de la capitale impériale, Amara jouit d'un train de vie luxueux et en profite même pour envoyer de l'argent à Philos pour le quotidien et la dot de Rufina (officiellement sa fille et celle de son ancien protecteur Rufus, officieusement leur fille à Philos et elle).
Si Amara apprécie énormément ce statut social bien plus confortable qu'à Pompéi, deux problèmes noircissent le tableau romain.
D'abord, la jeune femme est consciente que malgré l'affection qu'il lui porte, Démétrius est tout à fait conscient de ses capacités et attend d'elle qu'elle soit plus qu'une concubine "papier peint" si je puis dire. L'ancien esclave envoie donc Amara dans des missions de copinage ou d'infiltration d'événements, lui demandant évidemment un rapport détaillé à son retour.
L'ancienne louve comprend rapidement les enjeux et les problématiques qui l'entourent, notamment lorsqu'elle rencontre le cruel frère du tout nouvel empereur et qu'elle refuse ses avances. Effrayée par ces jeux politiques qui n'ont de jeu que le nom, Amara a à peine le temps d'avoir peur que la compagne du fameux frère est retrouvée assassinée. Face au danger qui couve, Démétrius prend la décision de renvoyer Amara vers Pompéi le temps que les choses se calment, mais pas avant de l'avoir demandée en mariage !!
Les conséquences de cette demande, acceptée sur le champ par notre héroïne, me permettent d'enchaîner naturellement avec le deuxième problème de la vie romaine d'Amara : avoir laissé derrière elle Philos et Rufina. Amara sait qu'elle a accepté de venir à Rome afin d'assurer le meilleur avenir possible pour sa fille, mais la peine d'avoir tourné le dos à l'homme qu'elle aimait la hante toujours. Et l'ombre que Félix, son ancien maître, ne cesse de faire grandir autour de Philos et Rufina n'aide en rien les choses.
De tiraillée, Amara en devient reconnaissante de pouvoir retourner un moment à Pompéi pour revoir ceux qu'elle aime (et nous de voir Britannica, ma préférée).
Vu la date, nous savons pertinemment qu'Amara devait revenir là-bas et que ça risque de chauffer...
J'avoue que j'aurais adoré que la vie d'Amara se développe à Rome, car
Elodie Harper est douée pour les intrigues politiques. Toutefois, j'ai bien conscience que le cycle d'Amara a fini et doit prendre fin à Pompéi, donc nous y voilà !
Je trouve que l'autrice a mené Amara sur un parcours logique pour ce personnage parfois très ambivalent, toutes les ramifications sont résolues d'une façon ou d'une autre (un certain nombre grâce à l'éruption du Vésuve).
Malgré les difficultés, Amara a droit à son happy ending total, ce à quoi je ne m'attendais pas !
Belle cerise sur le gâteau : ma bien-aimée Britannica est bien vivante, à la recherche de son amie, quel soulagement !
D'ailleurs, pour les fans, j'ai vu lors d'une interview d'
Elodie Harper que notre gladiatrice favorite ferait une apparition dans sa prochaine saga... Ça va être dur d'attendre !