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EAN : 9782221254707
576 pages
Robert Laffont (12/05/2022)
4.3/5   442 notes
Résumé :
Faites la connaissance de l’anticonformiste et intransigeante Elizabeth Zott.
Votre capacité à tout changer commence ici et maintenant.

Elizabeth Zott n’est pas une femme ordinaire. Elle serait d’ailleurs la première à faire remarquer qu’il n’en existe pas. Nous sommes au début des années 1960 et, à l’Institut de recherche Hastings où elle est chimiste, les hommes ont une vision très peu scientifique de l’égalité. Seul fait exception le solitai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (90) Voir plus Ajouter une critique
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Aux Etats Unis, au début des années 60, il ne faisait pas bon être une femme chimiste dans un institut de recherche gouverné par des hommes. du café qu'on vous demande, au travail de secrétariat, en passant par des faveurs sexuelles, vos collègues n'ont qu'une envie : vous renvoyer à la maison , à la cuisine que vous n'auriez jamais dû espérer , ambitionner de quitter... C'est la constatation à laquelle arrivera Elizabeth Zott, une jeune femme brillante, très intelligente, ultra intelligente. Et si parfois, les hommes abuseront d'elle, de sa gentillesse, de son travail, jamais elle ne changera sa conduite , c'est le monde qui se pliera à elle... Elle saura s'adapter (si peu... ) , et le monde saura changer (un peu...).

Qu'une jeune chercheuse en chimie devienne la figure de proue d'une émission de cuisine, c'est étonnant, et pour savoir comment elle en arrive là, il faut lire le parcours d'Elizabeth, dont le caractère, l'intelligence vous blufferont.
Le ton de ce roman est magnifique de virtuosité.
Tour à tour caustique, drôle, émouvant, révoltant, féministe, et magique ( grâce aux qualités du chien Six-Trente qu'on peut qualifier de dons : divinatoires, psychologiques...), ce roman m'a fait passer un super moment.
Coup de coeur pour les personnages ( Elizabeth bien sûr, mais aussi Mad, et Six-Trente ).
Je n'ai pas fait exploser ma cuisine en suivant les recettes de Miss Zott , mais j'ai explosé de rire plusieurs fois... de colère aussi pour un univers machiste ( l'université, l'institut, la télévision..) aussi bête qu'anti-productif.
Le monde vu à travers les yeux d'Elizabeth m'a séduit. Elle est comme le dit la couverture "intransigeante et anticonformiste", mais elle est aussi très originale (de mon point de vue), en avance sur son temps, droite, bosseuse, aimante, meurtrie, seule, très seule, et brillante, très très brillante.

Drôle, perspicace , futé, affuté, féministe et éblouissant.

Une adaptation en série Tv est disponible pour la 1° saison sur AppleTV/Mycanal sous le titre Leçons de chimie ( Lessons in chemistry)
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Ma libraire m'avait parlé de ce livre il y a quelques mois et j'ai eu l'heureuse surprise de le voir comme coup de coeur d'Iris29, ce qui était demandé pour un item du Challenge Multi Défis !

Un retour dans le passé, dans les années 60, dans le milieu scientifique, très fermé et machiste à l'époque, qui nous permet de faire la connaissance d'Elizabeth Zott. Chimiste alors que la place des femmes est à la maison, dixit son chef et ses collègues, elle est pour l'égalité homme/femme plus que dans le combat féministe, acharnée à faire valoir ses compétences et sa liberté d'être !

Dans l'adversité elle va avoir la chance de rencontrer un chimiste aussi étrange, solitaire et rigide qu'elle et ils vont former un couple fusionnel et sans compétition. Il va mourir trop tôt et elle doit élever sa fille, seule et célibataire !

Tout est scientifique pour Elizabeth, elle n'a pas entièrement tort, et un concours de circonstances va l'amener à animer une émission culinaire à la télévision. Elle ne va pas se contenter de donner des cours de cuisine mais pousser les femmes à se reconnaître et se faire reconnaître capables et dignes d'admiration.

Elizabeth a manifestement des problèmes de comportement mais surtout aucun filtre sociétal et cela rend les hommes encore plus absurdes et ridicules, les renvoyant dans les cordes et avec des vérités qui n'apparaissaient pas comme telles à cette époque !

Un très bon moment de lecture, avec de l'humour et de la révolte, de la tendresse et de la compréhension ! Je n'ai pas vu passer les 576 pages !

Challenge Féminin 2022/2023
Challenge Multi Défis 2023
Challenge Plumes Féminines 2023
Challenge Pavés 2023
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L'histoire d'Elizabeth Zott se déroule en Californie et en Angleterre dans les années 1960. Je vois d'ici les hordes de baby boomers et les fanas de littérature feelgood se réjouir. Chouette on va avoir du c'était mieux avant, du on savait être heureux à l'époque, qu'est-ce qu'on a fait pour avoir perdu tout ça !
Maldonne ! Ce roman n'est pas du tout dans la nostalgie du c'était mieux avant, il est dans une nostalgie critique, celle du c'était comme ça avant et il fallait le supporter !
Elizabeth Zott s'est employée dès son enfance et son adolescence à combattre les avanies que les femmes s'efforçaient de supporter pour faire comme si de rien n'était.
Elizabeth est une chimiste de haut niveau mais dans son université, ses collègues masculins ne cessent de la prendre pour une secrétaire.
"Elle n'aimait pas les gens qui se livraient à des suppositions basées sur ce qu'elle considérait comme des indices visuels dépassés, et elle n'aimait pas non plus les hommes qui pensaient - même s'il s'était avéré qu'elle était secrétaire - qu'être secrétaire signifiait être incapable de comprendre d'autres mots que : "tapez ça en trois exemplaires."
Elle a décidé de se battre contre ces comportements et ça n'est pas gagné !
Il en faut du courage pour se battre contre ce que toute la société considère comme des évidences, une femme doit se marier, porter le nom de son mari, et faire plusieurs enfants sans penser à sa carrière.
"Quand les femmes se marient, elles prennent le nom de leur mari, et 99,9 % d'entre elles s'en accommodent."
Lorsqu'elle rencontre Calvin Evans, son alter ego, elle mesure le chemin parsemé d'embûches que cet homme doit parcourir pour affirmer face à des contemporains mâles imbus d'eux mêmes qu'il respectera les souhaits d'indépendance d'Elizabeth.
Leur association fonctionne, malgré "la jalousie profonde" de leurs collègues de l'institut Hastings. À l'abri dans leur tour d'ivoire, ils partagent leurs passions communes, la chimie, l'aviron, leur chien Six-Trente.
"(...) la plupart de leurs travaux avaient été réalisés alors qu'ils reposaient nus sur un lit."
Mais la vie embrasse toujours les idées majoritaires dans l'opinion et ne supporte pas, hélas, les réfractaires.
Comme dans la chanson Les feuilles mortes, "la vie sépare ceux qui s'aiment, tout doucement, sans faire de bruit"
Veuve, mère d'une enfant, Madeline, Elizabeth s'aperçoit que désormais seule, elle ne bénéficie plus de la considération qu'on lui accordait du fait de sa relation avec Calvin...Elle constate avec amertume qu'elle était malgré tout, Madame Elizabeth Evans.
"Et pourtant, bien que ses collègues sachent qu'elle les dépassait, et de loin, sur le plan intellectuel, on attendait d'elle qu'elle fasse l'éloge de tout ce qu'ils pondaient, y compris de leurs résultats médiocres."
Eux sont obnubilés par le couple dérangeant Calvin et Elizabeth.
"(ils) avaient encore des questions à poser à Calvin ; par exemple : comment avait-il réussi à remporter autant de prix alors qu'il paraissait ne rien faire ? Et qu'en était-il du sexe avec Elizabeth Zott ? N'était-elle pas frigide, comme on le supposait ?"
Elizabeth quitte Hastings pour une carrière TV que le hasard lui offre. le ton du roman, dans cette partie , n'est pas sans rappeler l'esprit de la série TV Mad Men consacrée aux publicistes dans les années 1960, les chaines TV s'emparent alors de l'iconoclastie pour faire de l'audience. Elizabeth déclare :
"Il n'y a rien de normal dans la femme au foyer normal." et sans le savoir elle entre dans un système qui accepte ses incartades jusqu'à un certain point.
"Certains disent qu'il n'y a pas de mauvais publicité et, dans ce cas, ils eurent raison. le taux d'audience de À table ! C'est l'heure du souper battit tous les records."
"Et ce fut ainsi qu'elle découvrit l'autre truisme de la célébrité : son obsolescence programmée. La seule Elizabeth Zott qui suscitait un intérêt était celle qui avait porté un tablier."
Ce roman suggère une ligne de conduite sans en avoir l'air. Un exemple et un modèle.
Peut-être qu'à la fin de sa lecture, en le reposant sur notre chevet nous nous dirons "il faut arrêter de déconner si on veut que ça change"
Diable ! Je l'ai écrit !



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Un roman "pour se sentir bien" qui mêle sciences (chimie à vocation culinaire plus exactement) et histoire d'amour. Sur fond d'émancipation féminine.
Je ne saurai pas dire pourquoi toutes les grosses ficelles du roman (d'amour?, adolescent?) pourtant agaçantes ne m'ont pas empêché d'apprécier sa lecture, voire de le recommander (c'est fait! ).
Peut être parce que l'héroïne Elisabeth Zott est insupportablement "droite" et scientifique, ce qui a crée une onde (électromagnétique?) de sympathie, peut être à cause de six trente qui représente la caricature fictionnelle de l'animal domestique, peut être à cause de Madeline, la fillette dont on se dit qu'on a de la chance d'avoir échappé à ça dans la vraie vie...
En tous cas, c'est une histoire d'amour, une histoire d'émancipation féministe qui se laisse lire à condition qu'on n'exerce pas un regard critique et acéré. Il faut juste se laisser aller...
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Quelle histoire merveilleuse et très divertissante ! Je viens de fermer la dernière page de ce roman et je ne m'attendais pas à aimer autant cette histoire. J'ai tout simplement été happé et, il m'a été impossible de lâcher ce récit tellement j'avais hâte de connaître la destinée d'Elizabeth Zott.
Bonnie Garmus a écrit un livre plein d'esprit ou elle nous faire prendre conscience des difficultés pour les femmes d'être indépendante dans les années 50 et 60 d'autant plus pour celles qui sortaient du lot.
J'ai particulièrement aimé découvrir le point de vue d'Elizabeth sur le mariage, l'accouchement, la carrière, la religion, les choix de vie, etc.
J'ai adoré tous les personnages plus ou moins excentriques mais, que j'ai trouvé fortement attachants.
Ce roman m'a fait passer du rire aux larmes et j'ai été touché par le combat de cette héroÏne. Merci Bonnie Garmus pour ce magnifique livre et m'avoir fait passer un excellent moment de lecture. Un énorme coup de coeur pour ce livre.
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Citations et extraits (64) Voir plus Ajouter une citation
"Faites ce que vous savez être juste, Walter. Ce n'est pas si difficile, si ? Puis dites aux autres de faire pareil."
Ce n'était pas aussi facile qu'elle le laissait entendre; les deux seuls moyens de diriger qu'il connaissait étaient l'intimidation et la manipulation car c'est ainsi qu'il avait toujours été dirigé. Mais elle semblait croire - mon Dieu, elle était si naïve ! -que les employés étaient plus productifs quand ils se sentaient respectés.
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Trop de brillants esprits sont tenus à l'écart de la recherche scientifique à cause de préjugés ignorants, de notions telles que le sexe ou la race. La science a de gros problèmes à résoudre : famine, maladie, extinction. Et ceux qui ferment délibérément la porte aux autres en utilisant des notions culturelles désuètes et intéressées ne sont pas seulement malhonnêtes, ils sont sciemment paresseux. L'Institut de recherche Hastings en est rempli.
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Lorsque les femmes comprennent ces concepts de base, elles peuvent voir les fausses limites qui ont été créées pour elles.
- Vous voulez dire par les hommes.
- J'entends par là des politiques culturelles et religieuses artificielles qui placent les hommes dans le rôle hautement contre-nature du leadership unisexe. Même une compréhension élémentaire de la chimie révèle le danger d'une approche aussi déséquilibrée.
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Harriet, c'est ridicule, soutenait Elizabeth. Les hommes et les femmes sont tous deux des êtres humains. Et en tant qu'être humains, nous sommes des sous-produits de notre éducation, des victimes de nos systèmes éducatifs médiocres, et nous choisissons nos comportements. En bref, la réduction des femmes à quelque chose de moins que les hommes, et l'élévation des hommes à quelque chose de plus que les femmes, n'est pas biologique : c'est culturel. Et ça commence avec deux mots : rose et bleu. A partir de là, tout part en vrille.
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Les brownies sont meilleurs lorsqu'ils sont préparés à partir d'une poudre de cacao d'excellente qualité ou de chocolat à cuire non sucré, poursuivit Elizabeth. En ce qui me concerne, je préfère le cacao hollandais. Il contient un niveau élevé de polyphénols qui, comme vous le savez, sont des agents réducteurs qui protègent le corps contre l'oxydation..
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Trailer de l'adaptation série de "leçons de chimie".
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