Qui sont donc
les voyageurs du train de 8h05 (et de 18h17 au retour) de la banlieue de Londres ? Comme on peut s'y attendre dans un feel-good book, des personnages bien sympathiques avec des problèmes existentiels.
Commençons par l'excentrique Iona. Inséparable de sa chienne Lulu et ancienne comédienne, elle a connu la gloire et a toujours clamé son lesbianisme haut et fort à une époque où mieux valait le cacher. Elle tient maintenant une rubrique d'un magazine où elle conseille les gens pour résoudre leurs problèmes personnels. Mais n'allez surtout pas lui dire qu'il s'agit du courrier du coeur !
Dans le train, Iona rencontrera notamment Piers, cadre riche et arrogant de la City. Il supporte de moins en moins ce milieu professionnel mais veut maintenir son niveau de vie pour sa femme.
Iona et Piers rencontreront Sanjay, jeune infirmier sympathique (le personnage le plus attendrissant pour moi) que sa mère cherche à caser à tout prix avec une femme. Il travaille en oncologie et doit lutter contre des crises d'angoisse régulières.
Sanjay est secrètement amoureux d'Emmie, déjà en couple et qui travaille dans le monde de la publicité. Emmie prend le train tous les jours, est jeune, gentille et belle mais reçoit des insultes par sms donc elle a peur.
Enfin, Iona, Piers, Sanjay et Emmie rencontreront Martha, collégienne qui souffre de harcèlement suite à la publication sur les réseaux d'une photo compromettante. Elle se sent très mal et essaie de trouver refuge dans le théâtre. David et Jake sont sympathiques aussi mais cantonnés à de plus petits rôles.
Je ne suis pas adepte des feel-good mais j'ai aimé l'histoire, l'ambiance du train où l'on croise finalement un tas de monde sans jamais prendre le temps de nouer du lien social alors que c'est peut-être là qu'on pourrait faire des rencontres très enrichissantes. La vie des personnages change au fil des chapitres construits sous forme de roman choral, bien que Iona reste le pivot dans les décisions de chacun. Une multitude de thèmes contemporains sont abordés et la romance n'est pas très présente. C'est un livre qui, effectivement, détend, et que je conseille.