Dans "Et la nuit chante", un jeune père dépressif, écrivain non publié, attend avec son bébé le retour de sa femme sortie danser (et qui rentre alcoolisée, et qui se déshabille à un moment de la pièce).
Jon Fosse introduit donc ici un trio : le jeune couple avec bébé, un duo : les parents du jeune père, et un homme seul.
La nuit chante, certes, mais un chant funèbre : à la fin, il fait six malheureux pour toujours.
Dans "Hiver", il narre la rencontre entre un homme et une femme (alcoolisée, et qui se déshabille à un moment de la pièce) : ces deux-là semblent finir heureux, mais pour combien de temps ?
J'aime l'écriture étrange de
Jon Fosse, mais je crois qu'en définitive, je n'aime pas son univers. Dans ces deux pièces, les hommes sont de pauvres êtres passifs, manipulés par les femmes, une vision qui lui est sans doute très personnelle mais qui ne me parle guère. Est-ce qu'on a entendu parler du patriarcat en Norvège ?
Il aime bien aussi, visiblement, voir les comédiennes se déshabiller sur scène. (Ça devient rare de voir du théâtre sans comédien·ne à poil. Et sans vidéo. Ces deux tendances m'agacent énormément.)
NB : et si vous souhaitez monter une pièce de
Jon Fosse, n'importe laquelle, prévoyez, je cite : "une mini-jupe en cuir rouge et des bas résille", ça semble une constante.
Traduit par
Terje Sinding.