AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782764805312
415 pages
Libre Expression (30/11/-1)
2.94/5   16 notes
Résumé :
En 1884, dans Griffintown, quartier de Montréal habité par de nombreux Irlandais, vivent Violette et son frère, Étienne, les seuls rescapés de l'incendie qui a décimé leur famille. Leur cousine, Angélique, promise à Dieu, va les rejoindre en pleine crise de vocation. Et puis se pointe Margaret Hogan, une rescapée de Grosse-Ile qui n'a que son fiddle et sa détermination d'Irlandaise pour survivre.Au fil de l'année, les trois « fleurs » s'épanouiront malgré les épines... >Voir plus
Que lire après Petals' PubVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Arlette Cousture a écrit Les Filles de Caleb et Ces enfants d'ailleurs, deux oeuvres que je n'ai pas lues, mais qui sont considérées maintenant comme des classiques de la littérature québécoise. Je suis tombée sur Petal's Pub dans un marché aux puces. le livre était dans un état remarquable, la personne qui l'avait mis à vendre devait tout juste venir de l'acheter. Il n'était pas cher alors je l'ai pris, et maintenant que je l'ai fini, je comprends pourquoi son dernier propriétaire s'en est aussi vite débarrassé. N'ayant jamais lu Arlette Cousture, mais avec sa réputation, je m'attendais à quelque chose de bien mieux, mais vraiment, bien mieux.

Je trouve dommage ce que je vais dire, mais j'ai trouvé l'écriture lourde. L'histoire en elle-même est très très légère, malgré les efforts, on ne retrouve aucune profondeur, mais la formulation des phrases et les métaphores trop poussées et parfois même maladroites apportent de la lourdeur au texte, ce qui rend le tout pénible à lire. Il m'est même arrivé à deux ou trois reprise de relire une même phrase 4 ou 5 fois sans arriver à la comprendre comme s'il manquait des éléments de syntaxe. Voilà ce qui en est pour l'écriture.

Quant à l'histoire, elle ne rattrape pas le point mentionné précédemment. le destin de trois jeunes femmes qui trouvent chacune l'amour de leur vie à travers la pauvreté et les malheurs qui leur tombent dessus les uns après les autres, c'est cliché, oui, mais bien des auteurs arrivent encore à écrire des récits intéressants et bien ficelés sur cette thématique. Ce n'est pas le cas ici. le misérabilisme extrême en devient lassant, sans parler des personnages qui semblent bien décidés à tout faire pour ne voir que le négatif, comme s'ils ne suivaient pas la tendance que l'auteure tente de leur faire prendre. L'exemple le plus flagrant est le personnage d'Angélique. Novice défroquée pour l'amour d'un jeune médecin issu d'une famille riche, elle accepte de devenir son amante hors des liens du mariage, semblant très bien assumer ce rôle, mais en même temps, elle passe son temps à faire pénitence de la manière la plus bigote possible (couchée à plat ventre sur le sol froid, les bras en croix), à chaque fois qu'elle a l'impression de commettre un péché véniel. Convaincue qu'Eugène (le médecin en question) mariera celle que sa famille a choisie dans une famille de leur rang, elle accepterait de devenir sa maîtresse entretenue. Mais au moment où elle tombe enceinte, et qu'Eugène et elle vivent finalement ensembles, malgré le fait que ce dernier se voit bien l'épouser, elle continue de se convaincre qu'elle sera la maîtresse, qu'elle donnera son enfant à l'adoption ou bien qu'elle partira avec, faisant semblant d'être une jeune veuve pour continuer à vivre dans sa misère. À la lecture, on a l'impression que l'auteure tente de nous rendre ce personnage sympathique, mais il ne réussit qu'à nous taper sur les nerfs à force d'entretenir son misérabilisme têtu. Alors, il ne ressort d'Angélique qu'une belle femme qui aime faire pitié. S'il s'agit là de l'exemple le plus effarent, mais il demeure que les autres personnages n'arrivent pas non-plus à nous émouvoir.

Vraiment, Petal's Pub, ne vaut pas le détour, et mon exemplaire se retrouvera sans doute à nouveau dans une vente de débarras.
Commenter  J’apprécie          10
Pour moi, Arlette Cousture, c'est avant tout « Les filles de Caleb ». Une série que j'ai adoré lire et suivre ensuite à la télévision. Un excellent souvenir de lecture et aussi celui de la visite du « village d'Emilie Bordeleau ». J'ai lu ensuite « Tout là-bas » également adapté au cinéma et je viens de découvrir « Petal's pub ».

Une fois de plus, nous plongeons au coeur du Québec, dans un récit qui met en scène le 19e siècle, l'influence de l'Eglise, les luttes de classes et les difficultés de vie des Québécois issus du peuple. On retrouve le souci du détail historique de l'auteure, la justesse de la description de la société et de beaux rôles de femmes qui luttent contre les injustices, les conditions de vie, la domination des hommes.

Angélique, douée pour le pain et la pâtisserie est une passionnée, Violette, sa cousine frondeuse, coud avec soin, Margaret, joue du violon telle une fougueuse irlandaise. Toutes orphelines, elles reconstruiront une famille et travailleront dur à se créer une vive meilleure.

J'ai aimé me retrouver dans le Québec du 19e, au sein d'une saga familiale qui fait la part belle aux femmes. Mais je n'ai pas ressenti la même passion, le même emballement que ceux que j'avais connus avec l'histoire d'Emilie. Est-ce l'âge ou la simplicité de ce roman sans surprise, je l'ignore.

J'ai cependant passé un très bon moment de lecture, comme souvent quand je m'immerge dans l'histoire du Québec.
Commenter  J’apprécie          20
Histoire à l'eau de rose un peu naïve. On s'attache peu aux personnages. Toutefois, les portraits historiques de Montréal et de Grosse-Île sont intéressants.
Commenter  J’apprécie          40
Je me serais attendue à mieux de la part d'une écrivaine si renommée. Petals' Pub est un récit d'amateur, mal développé. L'auteur ne semblait pas savoir comment terminer ce livre. de plus, l'arrière-scène historique est bourrée d'erreurs.
Commenter  J’apprécie          20
j'ai bien aimé , on rencontre des personnages tel que Violette et Étienne Leblanc , orphelins , bientôt Angélique sortie du couvent pour retrouver son servant de messe , futur médecin .Marguerite , une irlandaise tout juste arrivée à Montréal accompagné de son violon .
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Angélique était allongée à plat ventre sur la dalle froide de février, les bras en croix. Des larmes baignaient les rares cheveux échappés de son bonnet. Ses mamelons étaient durcis par le froid et par cette sensation d'inconfort dans ce corps qui lui était de plus en plus étranger. Angélique se mourait.
L'aube promit enfin le jour et Angélique réussit à se relever, battant sa coulpe une dernière fois. Un mal mystérieux l'enfiévrait, inconnu de l'infirmière que la prieure, inquiète, avait conviée pour tenter de comprendre. Angélique, à l'appétit pourtant frugal, était incapable de se sustenter. Ses nuits étaient hantées d'insomnies et elle ne pouvait se concentrer sur ses prières. La seule chose qu'elle accomplissait était son travail, soit boulanger le pain de la communauté et fabriquer les hosties.
Angélique était postulante dans la congrégation des soeurs de l'Espérance, et la simple idée d'être contrainte de la quitter, pour cause de santé défaillante, la minait. Elle ne pouvait plus voir Montréal et son crottin, ses hommes au regard perçant qui lui découpait la silhouette, ses frères bruyants et l'indigence de sa famille. Jamais, depuis qu'elle se promettait au vœu de pauvreté, elle n'avait été aussi riche, aussi nourrie, aussi chauffée. Sa famille, trop démunie pour offrir une somme intéressante à la congrégation en guise de dot, lui avait cependant donné une fille aux doigts divins dès que plongés dans la farine. La prieure, toujours embêtée de devoir accueillir une vocation issue des milieux sans grand avenir, lui préférant évidemment celle d'un milieu aisé, en avait été fort aise. N'ayant pas tardé à démontrer son immense talent, Angélique Garnier avait, du coup, révélé la gourmandise de la brave femme pour le bon pain et les biscuits. « Je vais demander le médecin. Il faut nous assurer que vous ne souffrez pas de la fièvre jaune ou d'un autre mal. Peut-être devrions-nous vous isoler, au cas où. »
Au cas où quoi ? pensa Angélique. Au cas où le médecin aurait pu deviner pourquoi sa peau était devenue sensible aux frissons et que ses entrailles s'ouvraient à l'occasion au point de lui faire craindre de s'asseoir ? Non, elle ne voulait pas voir de médecin qui ne comprendrait pas que les battements de son coeur, tous offerts à son cher Christ, pouvaient avoir des ratés. Ses yeux d'un bleu presque translucide fondaient de fièvre, elle le savait pour l'avoir vu quand, par inadvertance, elle passait devant la glace de l'entrée ou celle du parloir.
« Doux Jésus, regardez-moi vos yeux !
- Je sens que je vais être beaucoup mieux demain, ma mère. Je le sens. Non, je le sais. Bénissez-moi, ma mère, et vous verrez. »
Angélique traîna sa frêle silhouette jusqu'au couloir menant à la chapelle. Sœur Marie-Saint-Coeur-du-Messie, quoique responsable de la vocation des postulantes, y nettoyait les plinthes et les cadres de portes.
Commenter  J’apprécie          60
Sœur Marie-Saint-Cœur-du-Messie avait deviné que, si la toute belle postulante avait le cœur tourné vers le Christ, elle n’en avait pas moins les yeux plantés dans le regard du plus âgé des enfants de chœur, celui qui servait la grand-messe du dimanche.

Marie-Saint-Cœur avait vu rougir Angélique chaque fois que le jeune homme, ombre vivante de l’officiant, s’approchait d’elle à la communion et lui tenait la patène sous le menton. Marie-Saint-Cœur avait remarqué que la langue de la jeune femme tremblait quand elle l’offrait pour recevoir l’hostie. Elle avait compris le trouble d’Angélique le dimanche où elle l’avait vue oublier la sainte espèce, nichée et prête à être avalée. Sans égard à la petite rondelle de froment, Angélique s’était passé la langue sur les lèvres sous l’œil médusé du servant. Marie-Saint-Cœur-du-Messie n’avait cependant pas soupçonné que jamais la jeune postulante ne s’en était confessée, craignant que l’aumônier ne la questionnât. Une future religieuse peut-elle impunément mentir dans un confessionnal?
Commenter  J’apprécie          10
«Je t’attendais plus tôt, sœur Angélique.
— Plus tôt?
— Les cartes ne me parlent plus, elles crient. Assieds-toi là.»
Angélique prit place et fit un signe de croix.

«Ne mêle pas l’Astre divin à l’astrologie, Angélique.
— C’est pour me porter chance.
— Les cartes s’en chargeront.»
Marie-Saint-C œur-du-Messie replaça l’as de pique, de crainte que la postulante se rendît compte qu’il pointait dans le mauvais sens, celui des ennuis surmontables, certes, mais des ennuis tout de même. Superstitieuse, Angélique avait refusé pendant plus de six mois qu’elle ne lui prédise son avenir. La postulante, qui rêvait de porter le nom de Marie-Sainte-Plaie-de-Jésus une fois prononcés ses vœux perpétuels, s’était résignée à recourir à Marie-Saint-Cœur malgré sa peur indicible de commettre l’impardonnable péché – à moins que ce ne fût celle d’avoir à s’en confesser. Elle avait cédé lorsque sœur Marie-Saint-Cœur lui avait promis, pour la paix à son âme, réponse à son trouble.
Commenter  J’apprécie          10
Elle l’aperçut enfin. Son cœur cessa de battre et, sans même réfléchir, elle se signa et pria le Seigneur de l’aider. Eugène descendit de carriole, couvrit sa monture d’une épaisse couverture avant de lui donner de l’avoine. Angélique étouffa un cri d’étonnement. Elle aurait mal compris. Le bel enfant de chœur bien coiffé, la raie droite, les mains et les ongles nettoyés, presque divin dans son surplis blanc, n’était pas comme ses frères: propres uniquement pour le service de Dieu, qui leur donnait assez d’argent pour procurer du pain à la famille. Le jeune homme qui se dirigeait vers la porte latérale du couvent n’avait rien à voir avec celui de ses rêves, ne correspondait aucunement à ses attentes. Il aurait porté un haut-de-forme qu’elle n’aurait pas été surprise. Angélique voulut rebrousser chemin, rentrer dans sa cellule. L’énormité de son erreur lui noua gorge et cœur.
Commenter  J’apprécie          10
Violette et Marguerite étaient venues pour l’événement et avaient chauffé l’eau pour le bain d’Angélique. Lavée, séchée et parfumée, celle-ci fut même coiffée comme ces dames qui ressemblaient à des images saintes tant elles étaient belles. « C’est fou, les filles, mais je me dis que vous m’avez arrangée trop belle. C’est pas à ça que je ressemble. J’ai l’air d’une péteuse de la haute qui manque d’humilité."
Commenter  J’apprécie          20

Videos de Arlette Cousture (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arlette Cousture
Blanche la télésérie avec Pascale Bussières
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (31) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3260 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}