Quelles recherches doit effectuer l'auteur Jean-Pierre Charland avant d?écrire ses romans? La réponse dans ce vidéo!
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Venez rencontrer l?auteur et lui poser vos propres questions lors du Salon du livre de Montréal 2019.
Stand # 402
Samedi 23 nov. 14 h à 15 h
Dimanche 24 nov. 13 h à 15 h
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Sa nouvelle série, Odile et Xavier, sort en librairie le 13 novembre.
http://editionshurtubise.com/livre/odile-et-xavier-tome-1/
La voix contentant toute la honte, tout le désespoir de Juin 1884, comme ci son malheur datait de la veille .
-Laisser moi vous expliquer
-Lâchez moi, vous me faite mal
-A condition que vous m'accordiez deux minutes de votre temps
Sous un voile de larmes elle le distinguait à peine
Vous me promettez de ne pas vous sauver ?
Une partie d'elle même souhaitait rester là, l'autre lui disait de courir sans jamais s'arrêter, mais pour aller ou ?
Normalement, une femme ne doit voir que son mari dans son état naturel, et encore, je soupçonne que la plupart des épouses sont privées de cet indicible privilège.
bon livre, bonne description de la ville de Québec dans les années fin 1800. Un peu trop une histoire d'amour pas assez de politiques. Mais bon, excellent si on veut en apprendre plus sur la ville de Québec durant cette époque.
Tu ne seras pas la première à te maquiller, ni la dernière. Si tant de femmes le font, c’est qu’elles s’en trouvent mieux. Si les conseils de la vendeuse ne suffisent pas, on trouvera une comédienne pour t’apprendre à t’en servir.
Le pompiste lui avait été bien utile, finalement. Son GPS
le conduisit directement à la ferme de Wayne Douglas. Le
bonhomme était penché sur le moteur d’un pick-up Ford
quand Elliot arriva dans sa cour. Un pitbull attaché à une
chaîne jappa rageusement. Impossible d’arriver discrètement à cet endroit. Le fermier se redressa pour le regarder
descendre de la voiture et s’approcher.
— C’est moi, monsieur. Elliot Lewis.
L’homme accepta la main tendue.
— Le gars qui veut camper sur ma terre…
Le fermier semblait regretter un peu d’avoir accepté la
présence d’un inconnu. Une demande formulée par l’ami
d’un parent d’un ami.
— Vous allez pas mettre le feu à mes récoltes, au moins?
— Franchement, pourquoi je ferais une chose pareille ?
Son interlocuteur l’examina des pieds à la tête. Il parut
rassuré.
— Vous voulez manger avec nous? dit-il avec un sourire
plus amène.
— C’est très gentil à vous, mais si je veux monter mon
campement avant la nuit, je dois me presser. Et je ne veux
pas déranger.
— Si vous le dites. Je vais vous montrer par où passer.
L’homme l’accompagna jusqu’à la route. Au passage,
Elliot salua l’épouse du fermier, curieuse de voir l’original
qui entendait passer l’été en pleine nature, près du lac.
Dans la province de Québec, le divorce était très difficile à obtenir. Il fallait chaque fois une loi privée du Parlement fédéral. Et pour les plus tenaces qui choisissaient cette voie, l’ostracisme s’avérait certain. La séparation de corps faisait en quelque sorte office de divorce chez les catholiques. Si le lien du mariage demeurait intact, au moins les conjoints ne supportaient plus une cohabitation déprimante.
Pour une famille bien en vue d’Outremont, la grossesse d’une jeune fille entraînait la ruine de la réputation, celle de la personne qui avait commis l’imprudence de s’abandonner à des privautés sans prendre toutes les «précautions» requises, et aussi celle de tous ses proches. Pour que le médecin avorteur garde le silence, peut-être fallait-il gonfler les honoraires jusqu’à des proportions gargantuesques.
Si notre gouvernement voulait mettre fin au commerce d’alcool, il fermerait les distilleries et mettrait en prison les propriétaires de celles-ci. Mais ceux qui font les lois reçoivent peut-être de l’argent de ces industriels, et les partis politiques, certainement. Puis tout ce beau monde possède des actions dans ces sociétés. Vos voisins, dans votre bel immeuble, en possèdent aussi.
L'innovation troublait la vie des ménages. L'homme le plus vertueux pouvait-il cohabiter avec une jeune femme, tous les jours de la semaine, sans jamais pécher, au moins en pensée ? Les épouses en doutaient toutes, de même que les confesseurs, qui entendaient ramener tous les membres du sexe faible à leurs fourneaux.
Imaginer notre décès nous aurait empêchés de prendre du plaisir ensemble. D’un autre côté, cela peut arriver, je le sais. La conscience de ma fin me donne envie de profiter de toutes les chances d’être heureux. Mais si tu me fixais une date d’échéance, même vague, je ne penserais plus qu’à cela.