Ne tenant pas à découvrir
Dan BROWN avec "le
Da Vinci Code" sur lequel j'avais entendu trop de choses, c'est grâce à "
Inferno" que je fais connaissance avec son univers :
Dans ce roman, un professeur américain réputé en symbologie, Robert Langdon, se réveille dans un hôpital de Florence avec une blessure à la tête qui l'empêche de se souvenir des dernières 48 heures. Mais à peine est-il réveillé qu'une femme entre et tente de le tuer. Langton parvient à s'enfuir avec l'aide de Sienna Brooks, sa doctoresse, qui l'aide à monter dans un taxi et l'emmène chez elle pour se cacher. de là, ils essayent de comprendre ce qui arrive : Qui voudrait tuer ce charmant professeur d'université et qu'a-t-il fait pour mériter ça…?
C'est la découverte d'un étrange objet étiqueté « danger biologique » et caché dans une poche de sa veste qui les mettra sur la voie. Langdon reconnaît une reproduction la carte de l'enfer du célèbre Botticelli, inspirée de «
la divine comédie » de
Dante et notamment de son volume intitulé «
Inferno ». Décrypter le sens caché de cette représentation est le seul moyen de découvrir à qui ils doivent échapper et pourquoi. Rapidement, et grâce à la connaissance poussée de Langdon de l'oeuvre de
Dante qu'il enseigne à l'université, cette carte les emmène vers d'autres indices. Ils comprennent qu'un scientifique de renom se sert de l'oeuvre de
Dante pour appuyer sa théorie selon laquelle il faut sauver le monde de la surpopulation.
« Je crains que vous ne mesuriez pas à quel point la surpopulation va affecter l'âme même des Hommes. Sous la pression démographique, ceux qui n'ont jamais eu le tempérament d'un voleur vont se mettre à voler pour nourrir leur famille. Ceux qui n'ont jamais tué vont le faire afin de protéger leur progéniture. Tous les grands péchés évoqués par
Dante - l'envie, l'avarice, la traitrise et les autres - vont se propager à travers l'humanité, remonter à la surface de chaque individu, exacerbés, amplifiés parce que nous pleurerons notre confort perdu. Nous sommes à l'aube d'une grande bataille : Sauver nos âmes. »
C'est alors une véritable course contre la montre qui démarre : Quel fléau cet homme a-t-il prévu de lâcher sur la terre pour réguler la population ? Par quel moyen et où ? Autant de questions qu'il vous reste à élucider avec Langdon en lisant ce roman. Mais il faudra faire vite, car une étrange armée d'hommes en noir est à leurs trousses qui ne lésine pas sur les moyens employés.
*****
L'auteur se sert des connaissances de Langdon pour nous faire découvrir les oeuvres qui vont aider au dénouement et pour nous expliquer les imbrications et influences entre elles, au moyen de flash-back de conférences ou de visites qu'il a déjà effectuées, de dialogues avec Sienna, etc… Cela rend le récit extrêmement intéressant et vivant. J'avais peur qu'à force de culture et de symbolisme je sois noyée dans trop d'informations et ne suive plus l'intrigue, mais non : c'est très bien dosé, les explications nous sont disséminées proprement, à petite dose et de manière opportune. En suivant la piste de Langdon, nous survolons avec lui, de musées en lieux historiques, Florence, Venise et d'autres surprises qui m'ont rappelé de beaux voyages de vacances.
Les renversements de situation jusqu'à la fin maintiennent et relancent notre intérêt pour l'histoire jusqu'aux derniers mots du dénouement car on sent que l'auteur n'a rien laissé au hasard dans son scenario. J'ai d'ailleurs adoré la fin de cet ouvrage qui ne bascule ni dans la facilité "du héros qui sauve le monde d'une épidémie mortelle", ni dans le cataclysme total :
Dan BROWN nous a offert ici une fin très subtile qui laisse réellement à réfléchir... Il parvient également, au court du récit, à nous mettre dans la situation du héros dans la mesure où nous sommes comme lui obligés de croire ce que les personnages et les faits semblent nous apprendre au fur et à mesure, jusqu'à ce qu'une autre explication vienne semer le doute et ainsi de suite.
Mais tout en jouant avec nous, l'auteur reste fairplay et n'en profite pas pour nous faire avaler des couleuvres énormes ou incompréhensibles. Il nous accompagne dans le raisonnement en nous rappelant parfois certains faits : A peine on se dit « ah oui que disait-il tout à l'heure déjà ? » que l'auteur nous le rappelle à bon escient. Les héros sont attachants sans dégouliner de bons sentiments non-plus, j'ai trouvé le thème de la surpopulation intéressant et le rythme approprié, bref : Mystère, culture et rebondissements ont fait de ce roman une découverte bien sympathique : Si je ne pense pas lire tous les
Dan Brown parce que je préfère malgré tout les romans où la place des personnages est plus grande que celle de l'intrigue, celui-ci a au moins confirmé mon envie de découvrir «
le Symbole perdu » du même auteur.
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