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EAN : 9781977563378
46 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (24/09/2017)
4.37/5   19 notes
Résumé :
ATTENTION ! Ce livre fait suite au premier tome "Zombies", et ne peut être lu séparément !Dans "Zombies", la France était assaillie par un problème d'envergure: les morts revenaient à la vie, et mettaient en péril toute l'organisation sociale, morale et économique du pays. Politiciens, journalistes, médecins et citoyens prenaient tour à tour la parole pour se saisir d'un problème qui les dépassaient tous.Dans "Calamity Zombie", c'est cette fois un unique destin que ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Sans être la suite directe de "Zombie", "Calamity Zombie" se situe dans le même contexte à la différence que cette fois, le focus se fera du point de vue des zombies, le complément indispensable en quelque sorte. Ce récit est ce qui manquait au premier, à savoir la certitude que loin de n'être que des "non morts", ils sont aussi et surtout "encore vivants".
Le fait d'avoir laissé passer huit mois entre ces deux livres ne m'a pas gêné, j'ai tout de suite retrouvé mes repères tant le contexte était encore présent dans mon esprit.
j'ai aimé suivre Jacques le "poissard" et Bone, son fidèle chien d'aveugle, je me suis laissé entraîné dans ce récit teinté de nostalgie, j'ai aimé entendre Jacques évoquer Automne, son épouse dont il est séparé depuis l'accident qui l'a déclaré officiellement décédé. Jacques a toujours l'espoir de revoir Automne un jour, du moins avant d'être dans l'incapacité physique de le faire, c'est même la seule motivation qui le fait lutter contre le délabrement inéluctable de son corps. Cette petite histoire au format nouvelle est d'une belle densité et pourrait même sembler vouloir distiller quelques messages.
Ce qui est sûr, c'est que le style et les idées de Bouffanges continuent de m'enchanter encore et toujours, j'ai beaucoup aimé.
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Calamity Zombie est une sorte de Spin Off de Zombies, autre roman de l'auteur.

Tandis que Zombies était un roman informatif, nous relatant de manière détachée les évènements de cette ingérable pandémie, ( comme le drôlissime 1.2.3… Zombies de Caprez), Calamity Zombie a une approche plus humaine ressemblant au premier abord aux romans de S.G Browne, où nous suivons les revendications d'Andy, le zombie en quête d'affection et d'acceptation.
Et il ressemblera beaucoup au Zombie Nostalgie de Oystein Stene, qui aborde les réflexions d'un zombie emprisonné en quête d'humanité et d'évasion, posant ainsi dans sa forme plus existentialiste la question : qui est le monstre ?
A priori rien d'original…

Mais en fait si,
Car à l'inverse du roman d'Oystein Stene, Cal se souvient parfaitement de son passé, des gens qu'il a aimés, de son infirmité et surtout des conditions dans lesquelles il est devenu un non-mort. Et c'est par ce passé, que notre empathie face à sa souffrance de prisonnier, sera décuplée. Il est également différent des romans de S.G Browne car nous n'aurons pas de passages horrifiques et sanglantes, mais des descriptions de souffrance physique dû à sa condition. Ce qui amplifiera la sensibilité du contenu.
Et Cal a un chien d'aveugle… cette amitié me semble parfaitement exceptionnelle dans un roman de zombies.


Merci à Berni, sans qui je n'aurais pas pu le lire et faire cette chronique.
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Calamity Zombie est la suite de Zombie, pas vraiment une suite d'ailleurs, mais un éclairage différent. On est ici de l'autre coté du miroir.
Je le redis, au cas peu probable, où cela vous aurait échappé, A NE PAS LIRE AVANT ZOMBIE

Dans Zombie, Bouffanges se livrait à une analyse d'une société, la notre, aux réactions peu reluisantes confrontée à une situation inédite et qu'elle ne saura pas gérer; le retour à la vie d'un nombre de plus en plus important de cadavres: les Zombies.

Ici, dans un registre plus intimiste, Bouffanges se glisse dans la peau d'un de ces non morts, et pas forcement le plus apte à tirer son épingle du jeu dans un monde qui deviendra de plus en plus hostile pour eux.

Jacques Lebrun surnommé Cal, diminutif de Calamity Jake est un poissard (il pourrait être le cousin de Édouard Hythlodée, mais en moins gâté par la nature). Heureusement que sa mère était d'un optimisme à toutes épreuves, ce qui lui aura d'ailleurs servi à séduire sa chère et tendre...
Cal est quasiment aveugle et mort d'un infarctus à 27 ans, comme vous voyez ce n'est pas vraiment une vie d'heureux veinard. Alors, oui, il va faire partie de ceux qui reviennent à la vie, mais est-ce vraiment une chance, la suite ne le démontrera pas forcement, Quoique ...

Nous allons revivre avec Cal les événements relatés dans Zombies, mais de l'intérieur d'un de ces centres (D'accueil, ils disaient...) . Sur un ton plein d'un humour féroce (ah ces notes que d'habitude je ne lis jamais) , ce zombie nous relate son expérience, et je vous prie de croire que la vie de Zombie n'est pas de tout repos. Il sera heureusement aidé par son chien d'aveugle, Bone, qui l'a retrouvé et lui sauvera la (non) vie plusieurs fois ainsi que le dit son maitre :
« Avec le recul, et plus prosaïquement, je dois reconnaître que Bone était surement plus dissuasif que mes cinquante kilos, ma cécité, mon bras mort et ma patte folle »
Je n'aurai jamais cru éprouver autant d'empathie pour un zombie
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N'en déplaise à quelques chères amies, Calamity Zombie est un homme, ou du moins un homme non-mort, ce qui n'enlève rien à sa part d'humanité, vous avouerez.
Je sais que vous y pensez toutes et tous chaque matin en vous rasant ou vous maquillant, - peut-être d'ailleurs les deux à la fois, à cette question lancinante et vertigineuse : mais c'est comment d'être dans la peau d'un zombie ?
Eh bien ! Je vais vous raconter ce qu'est être un zombie car un ami très proche en connaît un. Oui, comme le savez, j'ai beaucoup d'amis ayant diverses singularités et d'étonnantes fréquentations. L'un d'entre eux m'a confié un cahier secret, - une sorte de journal intime, écrit justement par un zombie. Cet ami s'appelle Bouffanges. Je crois me rappeler que je vous en ai parlé pas plus tard qu'hier soir. C'est déjà si loin. Depuis j'ai vécu plein de vies... Il était question d'une étrange société en pleine déliquescence, envahie par des zombies... Je vous en parlais comme des "ennemis" de la société.
En voici un qui surgit dans les tourments de cette société à la dérive et nous confie son histoire.
Je vous propose ce soir de vous faire votre propre opinion en traversant le miroir...
Il a vingt-sept ans lorsqu'il meurt dans un accident de voiture. À son bord, il y avait son amour, elle s'appelle Automne. J'aime quand les femmes ressemblent aux saisons, portent leurs noms. Automne pour moi, c'est la plus belle des saisons et je pense qu'il le lui disait. Il a senti une douleur effroyable sur le côté gauche. C'est peut-être le coeur de l'homme qui a lâché alors, entraînant la voiture hors de la route, ce coeur qui aimait Automne, qui aimait Automne à toutes les saisons.
Je ne regarderai plus désormais de la même manière les feuilles jaunes tomber sur le sol des forêts.
Il avait vingt-sept ans, il les aura toujours, l'âge où les rock-stars meurent. Il rejoint ainsi le fameux club des 27 : Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, Jean-Michel Basquiat, Kurt Cobain et Amy Winehouse. Rien que du beau monde...
Oui, mais ils vont attendre un peu avant de se retrouver et faire la fête...
Car...
Car, plus tard il a traversé avec la seule force de ses poings la chape de chêne massif choisi par son père qui avait voulu marquer le coup. Il y avait de la terre. Il a écarté la terre. Heureusement, ils n'avaient pas encore eu le temps de poser la dalle de marbre...
Plus tard il a retrouvé son chien Bone. Mais comme le savez, si vous avez lu ma précédente chronique, les gens comme lui, on les enfermait dans des centres de rétention, qu'on préférait appeler centre d'accueil, c'était plus joli sur le papier. On ne savait pas trop quoi en faire. Certains voulaient les éliminer...
Il aurait voulu retrouver Automne. Moi aussi.
Alors je me suis rapproché de ce non-homme, tout près, déjà il était presque aveugle, l'accident avait malmené son corps, mais ce n'était pas trop ça le problème.
Non, le problème, c'était la société qui ne l'acceptait pas, comme elle n'acceptait pas les gens comme lui, ceux différents de la norme...
Il est zombie, il est quasiment aveugle, il commence à perdre un bras, mais ce n'est pas grave, il veut survivre dans sa différence et son parcours force le respect.
On dit que le coeur des zombies ne bat plus. Alors pourquoi le sien continue de battre pour Automne ?
J'ai pensé alors à une interview inouïe où un journaliste demanda un jour à Ray Charles si le fait d'être aveugle ne l'avait pas gêné dans sa carrière. L'artiste qui avait beaucoup d'humour répondit du tac au tac : « Oh non, cela aurait pu être pire, imaginez un peu si j'avais été noir ! »
Je me suis demandé pourquoi la littérature classique n'avait jamais porté son projecteur sur les zombies. Nous avons raté peut-être des chefs-d'oeuvre, si comme l'imagine Bouffanges nous avions été envahis par les zombies. Imaginez un peu les titres que nous avons ratés : Vingt-quatre heure de la vie d'une zombie, À l'ombre des jeunes zombies en fleurs, Les trois zombies...
Dans une société monstrueuse, comment accepter que la collectivité se soucie si peu des faibles ? N'accepte pas la différence ? La différence n'est pas un gros machin invisible ou hors-sol ? Chacun mettra un nom, un visage peut-être qui lui est familier.
Les sans-abris, les laissés-pour-compte, les déchus, les migrants, les handicapés, les personnes âgées, tous ceux qui ont perdu pied et sont dès lors tenus à l'écart...
Chacun y mettra un nom, un visage, une silhouette croisée ce matin dans la rue...
Comme des zombies...
Cette seconde partie écrite par Bouffanges dans la foulée de Zombies, mais proposée deux ans plus tard aux lecteurs, demeure tout aussi dérangeante, mais bien plus intime et touchante. Et c'est tant mieux !
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"Calamity Zombie" fait suite à "Zombies", ou plutôt devrais-je dire qu'il est un complément puisque les événements se déroulent en parallèle. Il est en tout cas nécessaire d'avoir lu "Zombies" avant, pour la compréhension de ce second tome.

Dans "Zombies", on assistait au phénomène des non-morts d'un point de vue sociétal (politique, scientifique, religieux, médiatique, etc), impersonnel mais très ingénieux. Avec "Calamity Zombie", l'auteur nous donne l'occasion de le découvrir de manière bien plus personnelle, puisque nous nous retrouvons dans la peau d'un de ces zombies, Jacques Lebrun, surnommé Calamity Jake (ou Cal pour les intimes) à cause de sa poisse qui lui colle à la peau.

Nous assistons à son réveil, dans son cercueil. Nous le suivons jusqu'à l'hôpital, puis au Centre d'accueil pour non-morts, jusqu'à son "évasion". Jacques veut retrouver sa femme, mais traqué par les forces de police, la mission qu'il s'est donné se veut pleine d'embûches...

Avant que je n'en dise plus, il faut savoir que je ne suis pas friande de nouvelles, dont je trouve les intrigues bien trop peu développées. Il était donc à prévoir que je sois nettement moins conquise ici. C'est le cas, mais n'étant pas vraiment une suite, je dois dire que ça m'a moins gênée que d'habitude. L'auteur apporte juste des éléments nouveaux à l'intrigue de base, à qui il donne ici un aspect beaucoup plus humain.

Je n'aurais pas cru, d'ailleurs, pouvoir ressentir de l'empathie pour un zombie. Ce petit livre est écrit sous forme de journal et donc à la première personne. Jacques écrit son histoire, ses ressentis, sa (non)vie. Il éprouve des sentiments, la douleur également, tout comme le chaud et le froid. Il pense à sa femme, il ne peut se séparer de son chien. Tout ça accentue de ce fait son côté humain, et nous permet de mieux nous l'approprier.

Au final, ce n'est pas le format "nouvelle" qui m'a déplu, ni le manque d'approfondissement (y en n'avait pas besoin ici), ce sont les incohérences, au nombre de deux. Jacques a perdu sa "première vie" à cause d'une crise cardiaque au volant de sa voiture (il est presque aveugle, n'a qu'un sur dix à chaque oeil, il a même un chien d'aveugle, lui-même dit ne pas voir ce qu'il écrit, et il conduit ?). Lors de sa fuite dans la forêt, il dit avoir dormi à la belle étoile, plus tard il dit avoir été réveillé au petit matin par des aboiements (pourtant les zombies ne dorment jamais ?). À moins que j'ai mal compris, je vous remercie, dans ce cas, de bien vouloir m'éclairer :-)

Outre ces petits désagréments, et le fait que cette suite n'était pas utile en soi, cela m'aura permis de découvrir une approche différente de celle du tome précédent, dans laquelle l'auteur nous offre un autre regard, bien plus humain, et dans laquelle les émotions sont omniprésentes. "Calamity Zombie" complète fort bien son prédécesseur, lui apportant la dimension (humaine) qui lui manquait (du moins pour les lecteurs à qui elle a fait défaut, ce qui n'était pas mon cas). Je n'en ressors pas aussi convaincue qu'avec "Zombies", mais j'ai tout de même passé un agréable moment, d'autant que la plume de l'auteur est fort plaisante et que la fin nous réserve une jolie surprise.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mon infirmière, dont j’appris plus tard qu’elle se prénommait Gisèle, était très appliquée, très professionnelle ; mais elle semblait s’évertuer à ne jamais croiser mon regard. Je m’appliquais, en retour, à essayer d’accrocher le sien. Mon regard n’est pas particulièrement perçant, ce n’est pas une première nouvelle ; aussi ne saurais-je lui tenir rigueur de n’avoir pas compris que j’essayais désespérément d’établir un contact. Je faisais de même avec tous ceux qui entraient dans ma chambre. Si j’avais eu ne fut-ce qu’un stylo-bille, j’aurais couvert la chambre, les murs, les draps, et jusqu’à la lunette des toilette de cette interrogation lancinante : « Dites-moi ce qu’est devenue ma femme ! »
Et mon chien.
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Je m’appelle Jacques Lebrun, je suis né à Toulouse le 20 février 1989, mais j’habitais encore récemment au 8 rue des Cerisiers, à L’Isle-d’Abeau. Si vous trouvez ce journal, c’est que je suis probablement mort ; alors, si je peux me permettre de vous demander un coup de main : pourriez-vous le faire parvenir à Mlle Automne Germain, à la même adresse ?
Tout le monde me surnomme Cal. Diminutif de Calamity Jake. Blague d’enfants tenace. Parce qu’il paraît que je suis ce qu’on appelle poissard. Sur le sujet, je reste partagé.
Maman disait : « il n’y a pas de difficultés, il n’y a que des rebondissements. » Sans vouloir geindre, je ne serais pas contre une petite pause dans les rebondissements.

(Incipit)
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Pour mes douze ans, convaincue que j'avais toutes les qualités pour y exceller, ma mère m'inscrivit au judo. Après dix minutes, j'avais le nez en sang. L'entraîneur répondit à mes plaintes : « quand tu te seras pris des coups cent fois, tu ne t'en rendras même plus compte. » À la quatre-vingt-dix-neuvième fois, je parvins à convaincre ma mère que le judo déformait plus mon nez qu'il ne formait ma virilité. C'était peut-être dommage, en fin de compte : aussi bien, avec une mandale de plus, je devenais invulnérable.
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Je ne sais pas trop combien de temps a duré l’entracte, peut-être quelques heures, peut-être quelques jours. Quand le rideau se rouvre, je suis allongé entre six planches. Enfin, entre six planches… Si seulement ! Les cercueils modernes n’ont rien de ceux des westerns. Prouver son amour au défunt par la densité de l’essence de bois du cercueil me semble grandement discutable. Mais au moins suis-je à présent tranquillisé sur ce point qui me causait jusqu’alors quelque inquiétude : mon père m’aime. Il m’aime très fort, même, parce que j’ai eu droit à du chêne massif.
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Évidemment, être né presque aveugle n'est pas particulièrement une chance.Mais, toujours pour reprendre les sermons maternels, un dixième à chaque œil, c'est infiniment mieux que zéro. Et puis, j'ai eu la chance d'avoir d'excellents chiens, autant compagnons que guides. Je n'aurais probablement pas connu de telles amitiés sans mon infirmité.
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