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Cette avant-dernière aventure conduit les quatre amis en Cornouailles, au siège même du pouvoir des cousins Endicott qui n'ont de cesse d'essayer d'éliminer Percival et sa sœur.

Cette fois, leur famille ennemie souhaite une trêve et leur aide à un moment critique : Widdershins s'apprête à affronter les maîtres mais la clé qui leur permettrait de les vaincre est aux mains des Endicott.

Jordan L. Hawk revisite le mythe arthurien et plonge les lecteurs dans une situation horrifique. Plus qu'un tome avant la fin de cette super série !

Un an après les aventures de Fallow qui se déroulaient dans la ville natale de Griffin on se retrouve à Widdershins (Contresens) pour cette année 1902. Et les choses sont calmes. Pas de monstre envoyé par les maîtres pour préparer leur arrivée, aucun Fideles n'a pointé le bout de son nez... jusqu'à l'assassinat des chefs des familles les plus influentes de la ville par un hématophage selon Percival, un vampire selon Christine. Percival est accusé de meurtre par un chef de la police fraîchement débarqué en ville qui veut se faire un nom dans les annales judiciaires. Ajoutons à cela l'arrivée de deux cousins chasseurs de monstres - les derniers rencontrés avaient essayé de tuer Percival lorsqu'ils avaient appris ce qu'il était et de détruire Widdershins par la même occasion-, des zombies et des sorciers.... On a donc un tome passionnant, toujours placé sous la menace des dieux cachés, mais aussi un tome de transition qui prépare le suivant où Percival va rejoindre sa meurtrière famille maternelle en Cornouailles.

J'ai repris la relecture de cette série que j'avais entreprise l'an dernier et ai relu le huitième tome, Fallow. La raison pour laquelle j'ai fait une pause dans ma relecture est simplement parce qu'il s'agit d'un tome difficile, celui où Griffin, après avoir affronté sa famille à Contresens, retourne dans sa ville natale suite à un artefact délivré au musée et deux tentatives de meurtre à son encontre, commises par des hommes qu'il n'avait plus vus depuis avoir été chassé de Fallow.

Tout y est: la ligue contre l'intempérance, au grand dam de Christine, est liée au droit de vote des femmes - eh oui, le maire de Fallow est une femme et cela n'a rien d'anachronique au tournant du XX° siècle-, et si l'esprit cruel et conservateur des petites villes est très bien illustré, les mariages interraciaux ne sont pas interdits, à défaut d'être socialement admis. L'auteure donne aussi une place centrale à un thème peu évoqué dans la littérature américaine du ou sur le XIX° siècle : les fermes des pauvres, qui regroupe les indigents, les malades mentaux, bref, les gens en marge de la société rurale.

A cela s'ajoutent évidemment des éléments centraux de la série avec Percival qui porte le poids du monde sur ses épaules avec le retour des maîtres, ces anciens dieux lovecraftiens, qui se prépare malgré lui et avec la culpabilité de n'être qu'un avatar du Maëlstrom.

Un tome difficile émotionnellement mais aussi très riche.