Extrait du livre audio « World War Z » de Max Brooks lu par Jérémy Bardeau, Marie Bouvier, François Montagut et Philippe Sollier. Traduction de Patrick Imbert. Parution numérique le 26 octobre 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/world-war-z-9791035410346/
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Aucune armure au monde ne protège de la bêtise.
Un individu bien entraîné, armé d'une simple pierre, a plus de chance de survivre qu'un néophyte équipé du tout dernier joujou technologique.
Les pouvoirs publics disposent de leur propre matériel et ont élaboré un plan (espérons-le) pour traiter ce genre de situation non conventionnelle. S'ils s'en occupent, parfait. Asseyez-vous, détendez-vous et voyez comme vous impôts sont judicieusement dépensés. Mais si ceux que nous payons pour nous protéger ne se montrent pas ?
Vous ne pigez vraiment rien aux réfugiés, pas vrai ? Ces gens étaient désespérés. Coincés entre leur infection et la crainte d’être kidnappés et « soignés » par leur propre gouvernement.
En général, les catastrophes, personne n’y croit. Jusqu’à ce qu’elles se produisent pour de bon. Ça n’a rien à voir avec de la bêtise ou de la faiblesse, non, c’est une simple question de nature humaine.
Le type déblatérait à propos de golems d’un genre nouveau, pas à base d’argile et tout sauf dociles.
Frustrés, désœuvrés et en colère, les gens sont tout aussi dangereux que les centaines de zombies qui cognent aux carreaux.
L'efficacité de toute armée, mécanisée ou pas, dépend de trois facteurs : entraînement, nourriture et commandement. Entraînement : il faut des soldats au top, sinon pas d'armée. Nourriture : une fois qu'on a notre armée, il faut la ravitailler. Et commandement : peu importe le degré d'éloignement du champ de bataille, il faut toujours un type sur place pour gueuler : suivez-moi.
Les Américains sont célèbres pour leur mauvais régime alimentaire, leur manque d'exercice et leur fétichisme regrettable envers les machines qui leur permettent d'éviter de se fatiguer. On pourrait les traiter de « légumes », mais le mot « bétail » nous paraît plus adapté : gros, paresseux, mou et tout prêt à se faire dévorer.
La seule façon de tuer un zombie, c'est de lui détruire le cerveau. Vous ne trouvez pas ça ironique ? En tant qu'entité, ils n'ont aucune intelligence collective. Pas de hiérarchie, pas de chef, aucune chaîne de commandement, aucune communication et rien qui ressemble de près ou de loin à un début de coopération. On n'avait pas de président à assassiner, pas de quartier général à faire sauter, rien. Chaque zombie est une unité autonome, autosuffisante, voilà l'essence de cette guerre.
Un événement qui force un pays aussi médiatique que le nôtre à interdire toute couverture presse mérite votre attention. Quelle que soit la nature exacte de la « vérité », ça risque pas d'être une bonne nouvelle.
L'armée maîtrise l'art de la guerre... juste à temps pour la suivante.