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Les histoires vraisemblables ne méritent plus d'être racontées. Le naturalisme les a décriées au point de faire naître, chez tous les intellectuels, un besoin famélique d'hallucination littéraire.
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La similitude de pensée entre Pascal Paoli adulte et Montesquieu a souvent été mise en lumière; mais c'est à tort que l'on fait de cette similitude le résultat de l'influence de Montesquieu sur Paoli. Ce n'est pas l'Esprit des lois de 1748 qui a influencé Pascal. Cette similitude vient de ce que Giacinto Paoli et Montesquieu étaient déjà intellectuellement très proches en 1729, alors que Pascal était enfant.
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«Deux voies s'ouvrent à l'homme et à la femme : la férocité ou l'indifférence. Tout nous indique qu'ils prendront la seconde voie, qu'il n'y aura entre eux ni explication ni rupture, mais qu'ils continueront à s'éloigner l'un de l'autre »
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Freud fut ainsi conduit à formuler le concept de fantasme, concept qui ancrait ces récits dans leur réalité psychique et non pas dans une hypothétique réalité biographique.
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(Il va sonner, puis ouvrant son sac, il en tire un paquet contenant de la farine de lin. À part.) Quand je l’ai vue malade au départ, je me suis muni, en cas ! Il y avait un petit coin de libre dans le sac, elle voulait y fourrer du pain et du jambon,… moi j’ai préféré y mettre un cataplasme ! Je vois que j’ai bien fait !
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— Ernestine. Que contient ce récipient ? du poivre ou de la graine de moutarde pour les cataplasmes ?

— Vous n’avez qu’à sentir…

Jeanne avance le nez, renifle et éternue, coup sur coup, trois fois.

— C’est du poivre ! constate Marie…
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Si le bain de pieds ne soulage pas l’enfant, vous mettrez à chaque pied un cataplasme de farine de graine de lin saupoudré de camphre que vous laisserez une bonne demi-heure.
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Si la feuille en tombant retourne au pied de l'arbre , l'homme qui va mourir doit renter au pays.
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Où aurais-je bien pu aller ? J'étais comme un bateau sans amarre ni port d'attache. Nul endroit où rester à quai. Aucun ami. J'ai fui tout ceux qui m'avaient tendu la main.
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Tu sais ce qu'on dit, que n'importe quel jour convient pour rentrer chez soi ?



Eh bien ce n'est pas vrai...
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Cette année-là, il avait commencé à pleuvoir alors que les pousses de riz étaient encore vertes. La pluie tombait sans cesse sur les jeunes épis. De tout le mois, nous n’avions connu que quelques jours ensoleillées, puis il s’était remis à pleuvoir. L’eau s’accumulait, montait, et écrasait les plantes de son poids. A la fin, les champs furent complètement inondés. Les vieux paysans pleuraient. « De quoi allons-nous vivre ? » disaient-ils.

― Inutile de vous inquiéter, le chef est déjà parti demander du riz au district.

― Ne vous inquiétez pas. Le préfet m’a assuré que tant qu’il serait en vie, nous ne courrions aucun risque de mourir de faim.

Après un mois de pluie incessantes, il se mit à faire extrêmement chaud. Le riz pourrissait dans les champs. Le soir, le vent charriait des odeurs nauséabondes de cadavres en décomposition. Nous n’avions même plus l’espoir de récupérer la paille de riz. Tout était perdu. Le chef continuait à prétendre que les autorités du district nous fourniraient du riz, mais jusqu’ici, personne n’en avait vu un seul grain. […].

Quand les provisions furent épuisées, Jiazhen et moi nous décidâmes d’aller en ville vendre notre mouton pour acheter du riz.
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Il est tellement difficile de se conduire toujours bien, surtout quand on a dix ans, et qu’on fait preuve d’un caractère aussi affamé que Laura. Elle vivait en plus à une époque, vers la moitié du siècle dernier, où l’on considérait les enfants comme des adultes en miniature.
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Soudain il pose sa tempe contre la mienne et chuchote :

- Le monde est un endroit terrifiant. Tu as compris trop tôt que nous ne sommes que mortels. Ça fout un coup, je le sais … Mais tu doit vivre, Lara. Tu doit vivre malgré la peur, tu doit vivre justement parce que qu’on va tous finir par y passer.

- Et si ça arrivait plus vite que prévu ?

Il secoue la tête, son doigt essuyant une larme solitaire sous mes yeux.

- Tu ne va pas mourrir. Pas tant que je serai là. OK ?

Je lui souris, posant nos mains entremêlées sur mon genou…
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Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils venus chercher les juifs, je n'ai rien dit, je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester.

Martin Niemoller
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Solidaires par caractère autant que par nécessité, ils savaient tout les uns des autres et n'avaient pas le goût des déclarations. Leur vie leur imposait d'aller à l essentiel. Un regard, un hochement de tête, et tout était dit.
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Il promenait son nez partout sur son corps, captant des odeurs de rivage, de flaques entre les rochers ; la peau à l'intérieur de ses cuisses était aussi tendre que la chair d'un champignon qu'on vient de peler ; elle avait un goût de fraîcheur et de sel, comme un mollusque qui sort de l'eau. "Ah, gémissait-elle, c'est divin."
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Il avait percé chacune de ses expressions, jusqu'à la connaître aussi bien que lui même. Sa poupée, sa belle poupée de marbre et de ronces, avec de si charmante épines.
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Les graines de la sérénité ne poussent que sur une terre de lucidité, pas sur le déni ou le mensonge à soi-même.
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SOCRATE



Ainsi, le corps nous contraint de désirer ce qui est utile ou simplement commode ; et l'âme nous demande le beau ; mais le reste du monde, et ses lois comme ses hasards, nous oblige à considérer en tout ouvrage, la question de sa solidité.



Page 82.
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Une des conséquences les plus remarquables de la fermeture des portes fut, en effet, la soudaine séparation oà furent places des ètres qui n'y étaient pas préparés. Des mères et des enfants, des époux, des amants qui avaient cru procéder quelques jours auparavant à une séparation temporaire, qui s'etaient embrassés sur le quai de notre gare avec deux ou trois recommandations, certains de se revoir quelques jours ou quelques semaines plus tard, enfoncés dans la stupide confiance humaine, à peine distraits par ce départ de leurs préoccupations habituelles, se virent d'un seul coup éloignés sans recours, empêchés de se rejoindre ou de communiquer. Car la fermeture s'était faite quelques heures avant que l'arrêt préfectoral fût était impossible de prendre en publié et, naturellement, il était considération les cas particuliers. On peut dire de la maladie eut pour premier effet invasion brutale d'obliger nos concitoyens à agir comme s'ils n'avaient pas de sentiments individuels. Dans les premières heures de la journée où l'arrêté entra en vigueur, la préfecture fut assaillie par une foule de demandeurs qui, au téléphone ou auprès des fonctionnaires, exposaient des situations égale- ment intéressantes et, en même temps, également impossi- bles à examiner. A la vérité, il fallut plusieurs jours pour que nous nous rendissions compte que nous nous trouvions dans une situation sans compromis, et que les mots « transiger », «faveur >, « exception » n'avaient plus de sens.
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