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(trafic d'animaux - "pensées" d'un jeune Lycaon victime des hommes)

Joey ne se rappelait pas non plus le moment où il s'était réveillé après sa capture. Il avait juste gardé la sensation que les yeux, la langue et la truffe le piquaient, qu'il ne tenait plus sur ses pattes, et que dans un flou irréel il avait vu des monstres se mettre à danser face à lui.

[...]

Il avait oublié les corps immobiles de tous ses frères et soeurs, étendus sur la surface froide et blanche sur laquelle il s'était réveillé.

Il ne se souvenait pas qu'il avait eu beau leur donner un coup de patte pour qu'ils viennent jouer avec lui, aucun n'avait gémi en se retournant pour protester. Qu'aucun ne lui avait mordillé la gueule pour le faire arrêter.

Vraiment une belle découverte.

Une fois passée le vocabulaire scientifique (qui peut nous perdre au début), l'univers inventé par l'auteur est vite compréhensible.

C'est toujours intéressant lorsque l'auteur rattache sa fiction à l'histoire, lorsqu'elle est ancrée dans une certaine réalité.



La fin du premier tome laisse songeur, j'ai passé la soirée à m'imaginer la présence de protons extraterrestres sur Terre tel qu'imaginé. Ça fait froid dans le dos.



Depuis quelques années, peut-être par fainéantise, je passe à côté des livres qui font l'objet d'une adaptation (sans jamais regarder l'adaptation en plus 😏).

Je me dis toujours que je pourrais découvrir l'histoire sans pour autant la lire et je finis par passer complètement à côté. Grâce à mon club de lecture et les bons conseils, j'ai peu découvrir cet univers.



J'ai hâte de poursuivre cette saga.

L'avenir, je préférais celui d'avant.

- 0,5 gramme d'alcool dans le sang, ça équivaut à deux verres de vin au repas.

- Deux verres de vin ? Putain, en plus si t'en renverses un, y t'en reste plus qu'un !

Après la mort, l'esprit se sépare du corps, mais chez les cons, ça se décolle pas bien.

La démocratie doit renaître à chaque génération et l'éducation est sa sage-femme.

John DEWEY

L’intelligence ne se développe que là où il y a changement et là où il y a danger.

On pensait parfois connaître les gens... Il se souvenait d'un homme recherché pendant quatre jours, et finalement retrouvé dans un service d'urgence où il s'était fait hospitaliser. Seul. Sans rien dire à qui que ce soit. Il avait très peur du résultat des analyses en cours.

(Tolza va aller à l'assaut du Roi du Mal ou sa "représentation" dans une ville de la strate 3. Il a accompli "sépulture" et discute avec son observatrice.)



- Sizz... Je ne me suis encore jamais mesuré à un détenteur de droits maléfiques. Je vais donc te poser la question. Qu'est-ce qui t'arrivera si je ne reviens pas vivant ?

- Mon supérieur me sermonnera.

- Ah bon ? Je vais faire en sorte de ne pas mourir, dans ce cas...



p117

Toutes ces lumières, ces sons, ces goûts, ces odeurs, ces textures qui ont imprégné ma peau durant mon existence me reviennent de plein fouet dans ma mort, troublent ma réflexion, me donnent la nausée. Heureusement que plus rien ne fonctionne, ça m'évitera d'avoir à me vomir dessus. Vous imaginez l'éternité dans cet état... je n'ai même pas pris une chemise de rechange.

"Vous avez compris, m'a t'il demandé, ce que son avocat est en train d'essayer ?"

Je n'avais pas compris.

"Il veut le faire craquer. Il se rend compte que ça manque de tripes, que le public le trouve froid, alors il veut qu'on voit la cuirasse. Mais il ne se rend pas compte, c'est horriblement dangereux de faire ça. Je peux vous le dire, il y a quarante ans que je trimballe mon carton à dessin dans tous les tribunaux de France, j'ai l'oeil. Ce type est un très grand malade, les psychiatres sont fous de l'avoir laissé passer en jugement. Il se contrôle, il contrôle tout, c'est comme ça qu'il tient debout, mais si on se met à le titiller là où il ne peut plus contrôler, il va se fissurer devant tout le monde et je vous assure, ça va être épouvantable. On croit que c'est un homme qu'on a devant nous, mais en fait ça n'est plus un homme, ça fait longtemps que ça n'est plus un homme. C'est comme un trou noir, et vous allez voir, ça va nous sauter à la gueule. Les gens ne savent pas ce que c'est, la folie. C'est terrible. C'est ce qu'il y a de plus terrible au monde."

La méditation marchée

La respiration la marche en pleine conscience peuvent apporter beaucoup de bonheur.

Marcher dans la paix et la détente permet de guérir le corps et l’esprit.

Laissez votre respiration et vos pas vous nourrir.

Quand vous marchez, sachez que vous êtes entrain de marcher.

Ne pensez pas à l’arrivée.

Soyez conscient que vous êtes en train de poser vos pieds sur la Terre.

(page 119)

A la fin, nous nous souviendrons non pas des mots de nos ennemis, mais des silences de nos amis.

Rien n'est plus soudain plus important que l'éventualité d'une aurore boréale. Il me faut des voiles verts zébrant la nuit. C'est essentiel.

- On n'est jamais quitte envers ceux qui nous ont obligés, dit Dantès ; car, lorsque l'on ne leur doit plus l'argent, on leur doit la reconnaissance. (p17)

- C'est vrai que je peux être un peu le matin genre passif-agressif, mais c'est quand je connais pas les gens. Mais généralement quand on me connaît, c'est-à-dire au bout de 8-10 ans, je commence à sourire et à dire bonjour.



Gaspard Proust, chronique du 9 mai 2024 sur la matinale d'Europe 1.

Je songe à ceux que nous laissons partir sans comprendre qu'ils nous suppliaient en silence de les retenir. - page 195

On se tire pas pour aller quelque part, ou pour faire quelque chose. On se tire, c'est tout. - page 87

Rappelez-vous qu'au regard des dieux, la fin d'une civilisation n'a pas plus d'importance que la mort d'une libellule.

Il n'y a rien qu'une atmosphère blême mais sans cesse agitée courant sur les guérets, au-dessous d'un ciel blanc dans lequel des formations d'oiseaux en V tirent de l'aile vers le sud.

(Ça vous pousse dessus)