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Au bout d'une longue histoire semée d'erreurs et de repentances, il n'est pas toujours facile de répondre à la question de ce que peut la littérature. Malgré tous ses voeux, elle n'a pas empêché ce qui ronge l'histoire humaine, elle n'a pas su arrêter la traite des esclaves ni les crimes de la colonisation, elle n'a pas su empêcher les guerres, elle n'a pas su interdire les mouvements haineux et les injustices, elle n'a même pas contredit la dégradation du milieu ambiant, de la nature.
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Le silence, c’était une façon, aussi, d’affronter la désolation, de la saisir, à bras le corps, sans biaisé. Pas d’homéopathie, des doses de cheval. De la souffrance en perfusion, plutôt qu’un comprimé.
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C'est peut-être ça le problème de votre classe sociale. L'humilité mal placée.



Ne le prenez pas mal, mais mon père nous a enseigné que notre famille était au-dessus du lot dès notre plus jeune âge.



Je ne sais pas pour Hannibal, mais Napoléon descendait des Bonaparte, une famille aristocratique de corse, et César de la lignée des Julii.



Ces derniers faisaient même remonter leur origine à Enée, le légendaire troyen fondateur de rome. Ca vous donne de l'assurance dans la vie
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Le problème de l'humanité, c'est que quelles que soient les horreurs qu'on imagine, elle sera toujours capable de faire pire. Nous sommes des êtres vils et abjects qui se vautrent dans la fange qu'ils ont créée, les yeux tournés vers un ciel empoisonné qu'ils ont peuplé de fantômes qui les aident à trouver le sommeil la nuit et qui leur fournissent des excuses pour faire ce qu'ils font.
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Quand un livre excite des haines, on peut être sûr qu'il a touché une plaie et fait frémir la vérité.



Il. Le roman
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Gervaise, nature molle, indifférente, cherche en vain une planche de salut : son mari l'entraîne en tombant, elle veut d'abord le retenir, puis, quand elle ne peut plus, elle se laisse choir avec lui ; elle souffre tant de l'abrutissement de cet homme, qu'elle fini par l'envier : il ne sent rien lui, il est ivre ! Il n'a pas faim : il boit ! — Et tous deux arrivent ensemble à croupir dans la fange, a végéter dans le vice sans en sentir la puanteur.



Il faut le reconnaître, les détails sont nombreux : mais y en a-t-il trop pour expliquer cette chute épouvantable, cet abaissement graduel de deux êtres que l'on nous a d'abord fait aimer ? Y en a-t-il trop pour faire saigner le cœur ? Pour inspirer une immense pitié du misérable qui tombe et de la femme qu'il entraîne ? — Le dégoût même du livre que témoignent des esprits très délicats, habitués à des peintures à l'eau de rose de péchés mignons, à des récits d'infamies comme il faut, prouve que l'auteur a atteint son but. Il a ému, et si profondément et en touchant une note si vraie, qu'on ne peut pas lui pardonner. Ainsi, les Athéniens d'autrefois condamnaient à une amende un poète qui les avait fait trop pleurer. Ainsi, dans une autre époque, les marquis de Louis XIV voulaient rosser Molière, parce qu'ils se reconnaissaient dans ses satires.



Il.Le roman
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Ce que ni Alexandre, ni César, ni Gengis Khan n'avaient même osé rêver, Napoléon, lui, pouvait le réaliser
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Les journalistes sont arrivés illico, attirés comme des mouches. De véritables parasites du morbide.
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Le roman tout entier semble destiné uniquement à aider au développement de ces deux caractères. L'auteur ne les quitte pas un instant. Il les pose d'abord, dès l'entrée. Copeau a toujours été honnête et bon ouvrier; Gervaise, bonne nature, au fond, chaste malgré ses fautes, a été gâtée par une abominable éducation ; pendant quelque temps, même, elle a donné dans l'ivrognerie, elle buvait de l'anisette ; puis elle s'est laissée séduire par Lantier. Mais la maternité et la douleur lui ont rendu le sentiment du bien. Abandonnée par un amoureux, elle a juré de vivre honnêtement et de se dévouer à ses enfants. Elle rencontre Copeau, qui l'épouse. Tout fait supposer qu'ils vivront heureux et seront des ouvriers des modèles. Mais non : les événements se conjurent pour les entraîner à leur perte. On les voit avancer d'abord, faire de petites économies, se créer un gentil intérieur. Mais l'accident de Copeau vient troubler cette paix, et la dégringolade commence. Le malheureux passe par tous les degrés d'avilissement, entraîné non seulement par un penchant naturel relatif à l'ivrognerie, qu'il a hérité de son père, mais par de mauvais camarades qui le corrompent, par une série de petites circonstances qui agissent sur lui ; enfin, quand il est déjà tombé assez bas, Lantier achève de le traîner dans la boue. L'influence des faits, la tyrannie des choses est montrée par l'auteur avec un soin particulier ; il ne se contente pas de dessiner l'âme de son héros : il recherche et montre les parcelles empoisonnées que ce malheureux a respirées dans l'air, les poisons qu'il s'est laissé verser, les meurtrissures des obstacles qu'il a rencontres, dont il n'a pas su faire disparaître la trace.



Il. Le roman
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[ Extrait de la nouvelle "Un sou pour tes pensées" ]



Soudain, ils furent prêts ; ça les submergea comme une vague, passant sans bruit de l'un à l'autre. Ils étaient prêts à lyncher un putain de nègre violeur. C'était dans leur regard animal, une lueur sauvage comme les feux cannibales dans la jungle ; sur leurs visages féroces et leurs traits déformés, peaux blanches tendues sur les méplats osseux semblables à des peaux de mouton desséchées sur des têtes de mort ; dans leurs cœurs qui pompaient la haine, la déversaient dans leur âme tel un poison corrosif rongeant les tissus.
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Je n'ai jamais quitté le château Fleur de Chardon. J'étais... et je suis toujours... un bébé ignare. Une gamine, une souris. Une sotte.
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Mais le rayon qui pénètre dans la mansarde ne ressemble pas au rayon qui fait briller le marbre d'un palais : il a de la peine à entrer, à travers des carreaux ternis ou brisés, dont les morceaux sont retenus par un papier sans transparence ; il n'arrive que tout pâle dans ce pauvre milieu, et les graines de poussière qu'il fait danser en grand nombre l' obscurcissent encore.



Il. Le roman
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[ Extrait de la nouvelle "Deux soldats" ]



« Pose-moi à terre, frère blanc, et sauve-toi, souffla Georges entre ses lèvres maculées de sang. J'entends le chariot qui vient me prendre. »

Mais le soldat Crabtree continua à courir, courir dans le sable brûlant à y rôtir un faisan, courir entre les tanks et les bombardiers et les balles et cette foutue guerre pleine de sang, de cris, de fureur, sans jamais lâcher Georges.

Et même quand Georges fut mort, dans son cœur, le soldat Crabtree continua à le porter, pendant des jours, des semaines, des années, jusque chez lui, jusqu'en Géorgie.
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Désolée, papa, maman. Elle n'aura pas d'enfants, c'est une certitude. Elle ne misera pas toute son énergie sur des études qui seront obsolètes avant qu'elle les achève, sur une profession qui aura disparu avant qu'elle envoie son premier CV ou sera administrée par une intelligence artificielle. Elle va vivre ce qu'elle a à vivre, prendre ce qu'elle peut prendre, échapper à l'obscurité à défaut d'échapper à la fatalité, et de plus en plus vite et de plus en plus fort.

P.121.
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« Un portrait à la fois critique et innocent de la société japonaise. À mettre entre toutes les pattes ! »
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C'est peut-être un défaut propre aux écrivains, celui d'écrire sans cesse les mêmes choses, de remettre en scène ce qui les hante et ce qui les a motivés.
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Avec les réseaux sociaux, on a accès à la vie soit-disant parfaite de toutes sortes de gens... Je les comprends, vous savez... Je suis passée par cette phase moi aussi. Avant de me rendre compte que le plus important c'est d'avoir une vie qui vous donne le plus possible d'occasions de sourire. Manger de bonnes choses, bien dormir, se réveiller de bonne humeur... Jusqu'à mon arrivée sur l'île, je l'avais oublié... mais c'est bien ça, le bonheur. J'ai compris que rien ne m'obligeait à poursuivre de grand rêve.
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L’enfer à chaque carrefour. Dans chaque ruelle. Sous tous les porches. À domicile. Sous le paillasson. La vie qui perd ses étamines comme une vieille folle hystérique et chauve. Vous verrez la vie crucifiée par les couilles. Vous verrez Dieu servir d’épouvantail. Marie la Sainte être enculée par le bizness. Jésus l’Enfant à faire les tasses. La Trinité de pissotière. Vous verrez ça. Vous aurez vu. Ce sera bien tard pour rouspéter.
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If you can sit in silence with a person for half an hour and yet be entirely comfortable, you and that person can be friends. If you cannot, friends you'll never be and you need not waste time in trying.
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Chaque contrariété est l’occasion de vérifier que tout est surmontable. Ce que tu ne peux contrôler, epouse-le, absorbe-le, dissous-le.

P.117.
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