Déjà le troisième livre de
Julien Rampin ! Cette fois, c'est une mystérieuse chanteuse de bal qui en fournit le titre... et je vous donne cinq raisons pour lesquelles il faut le lire !
Parce que le livre est en deux parties. C'est d'abord une intrigue à suspense. Quel est le lien entre la mort de deux jeunes dans les années 70, et une chanteuse de bal aujourd'hui ? Puis il devient plus militant – mais chut, je ne vais évidemment pas lever le suspense ! D'autant plus que je me doute que si vous connaissez l'auteur, vous êtes déjà en train de faire des suppositions. Mais si vous le connaissez vraiment, alors vous vous doutez bien aussi qu'il sait se renouveler et que pour tout savoir sur
la chanteuse de bal, il va falloir lire le livre.
Parce que
Julien Rampin continue de nous convier dans son sud-ouest natal en prolongeant son tout premier livre,
Grandir un peu, dont les personnages principaux apparaissent à la manière de clins d'oeil dans chacun de ses romans. Cette fois, nous sommes plongés au coeur des contradictions d'un petit village de leur région : sclérosé et pourtant chaleureux, féroce et pourtant protecteur, méfiant et pourtant accueillant. Et si vous pensez que ce ne sont pas les mêmes qui incarnent les deux pôles, attendez de mieux connaître Claude et Claudine. Elles vous surprendront !
Parce que le coeur du roman, c'est un jeu autour des apparences et de la profondeur, du montré et du caché : bref, autour de la peau et de ce qui palpite en-dessous. Les vêtements, notre seconde peau, sont terriblement révélateurs : ceux de Claudine tout autant que ceux de Gloria – vous comprendrez. Et vous ne serez pas surpris qu'un des centres névralgiques du village soit le salon où officie Juliette, la coiffeuse qui ressemble à Marilyn. Ni qu'un cabaret vienne s'installer dans une telle bourgade : n'est-ce pas le lieu par excellence où les apparences, qui y sont reines, soignent et réparent ?
Parce que
Julien Rampin tient le cap de convictions humanistes qu'il défend au travers d'un livre aux allures de conte de fées. Relisez Bettelheim : sous leurs dehors inoffensifs, les contes de fées sont un support de choix pour mettre en scène la violence et les drames... Ici, les événements relatés n'épargnent personne, et même les vies apparemment tranquilles menacent toujours de se finir dans l'amertume. Comme dans le feel-good, l'auteur habille ses histoires de légèreté et de bulles de fête ; comme dans la vie, le strass et les paillettes masquent les larmes.
Parce qu'une fois de plus,
Julien Rampin signe un livre sur la difficulté à être soi dans un monde où des normes nous écrasent dès la naissance. le livre commence par un incendie, bûcher des vanités du village dans lequel sa jeunesse est dévorée. Il continue à l'autre extrémité de la vie, où la sécheresse du coeur est le lot d'années passées à côté de ses désirs, faute d'avoir su les assumer. Il se termine dans les paillettes, comme une manière d'accepter les pertes et les renoncements, mais non sans accepter la beauté des destins cabossés.
Et si vous voulez lire l'interview auquel Julien a bien voulu répondre pour 20 minutes, je mets le lien ci-dessous !
Lien :
https://www.20minutes.fr/liv..