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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Dans la maison de mon père », Joseph O'Connor s'attache à honorer la mémoire de Hugh O'Flaherty qui fut surnommé le Schindler irlandais.
Rattaché au Vatican, ce prêtre a monté un réseau d'évasion pour les prisonniers et les Juifs martyrisés après l'occupation de Rome par les nazis en septembre 1943.
Cinq mille personnes furent sauvées grâce à son courage et à celui des membres de son groupuscule qui parvinrent à échapper à la surveillance de la Gestapo dirigée par le sinistre Paul Hauptman. Pour déjouer la vigilance de l'ennemi, les activistes se regroupent au sein d'un choeur dans lequel ils ne font pas que chanter...
Le récit alterne les chapitres détaillant par le menu le déroulement d'un rendimento (nom donné aux missions d'exfiltration des réfugiés) prévu pour la nuit de Noël et ceux relatant les témoignages des protagonistes recueillis dans les années 1960.
Hugh O'Flaherty, autour duquel est construit le roman, est un personnage charismatique porté par la compassion et la foi qui lui feront déplacer les montagnes et rallier à sa cause une « faune »bigarrée de huit membres dont un misérable vendeur de journaux, une comtesse italienne ou encore une épouse de diplomate.
L'auteur n'en fait pourtant pas un surhomme. le prêtre, neutre au départ comme le Vatican, est parfois assailli par le doute et la peur, mais la nécessité de sauver des vies est la plus forte. le déclic aura lieu en visitant un camp de prisonniers.
En sortant de l'oubli un Juste, Joseph O'Connor donne chair à une résistance aux multiples visages. de quoi redonner un peu d'espoir dans la nature humaine.

Lien : http://papivore.net/litterat..
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Le père Hugh O'Flaherty, prêtre irlandais, a mis en place pendant la guerre un réseau d'évasion à partir du Vatican pour les prisonniers et les juifs qui étaient menacés à Rome, occupée par les Allemands.
C'est autour de la figure de ce juste (qui avait déjà inspiré le film le Pourpre et le Noir) que l'écrivain irlandais Joseph O'Connor a bâti ce roman. Beau sujet, qui nous entraine dans une belle évocation de la Rome de l'occupation, à laquelle on ne songe guère habituellement.
J'ai eu un peu de mal avec la construction du roman qui hache le récit. Et un peu plus encore avec les facilités contemporaines que l'auteur a pris pour parfumer le récit de l'air des années 2020 : galerie de personnages secondaires très contemporaine, attaque gratuite contre Pie XII alors que les archives du Vatican témoignent de la collaboration entre le pape et le prêtre irlandais…
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Contrairement au pape Pie XII, il y eut certains hommes d'Église qui eurent le courage de dire non aux nazis et de protéger ceux qui faisaient l'objet de persécutions.
C'est le cas ici du prêtre irlandais Hugh O'Flaherty, attaché au Vatican pendant la guerre. C'est là, dans un territoire « protégé » au sein de la ville de Rome, qu'il organisera une filière de planques et d'évasions de prisonniers alliés et de Juifs.
L'auteur s'attache à nous raconter ici, de façon à peine romancée, une des dernières missions de ce prêtre et de son équipe alors que l'étau de la Gestapo se resserre.
C'est écrit sous la forme d'un véritable suspense, heure par heure lors du Noël 1943, dans un style quasi cinématographique.
Très habilement, l'auteur alterne une description des faits avec des témoignages ultérieurs de différents protagonistes, tous si différents, et ce avec le style de chacun.
Il faut noter le magnifique dernier chapitre où on retrouve bien plus tard Hugh vieilli, affaibli, mais toujours lui-même avec son sacré caractère. Des pages émouvantes.
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C'est un roman, et il faut insister sur ce terme, inspiré de faits réels. Livre foisonnant de personnages savoureux, on se promène dans Rome, on sent la menace de l'occupant, mais aussi la détermination de ce réseau d'aide à ceux qui sont persécutés en 1943, 1944. Il y a de l'humour, de la culture. Bref, un excellent livre à mon avis, même si au début on se perd un peu dans les rôles de chacun. Plusieurs portraits vraiment intéressants, y compris celui du terrible Hauptmann, le gradé nazi dirigeant les occupants.
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Inspiré de l'histoire vraie et de l'héroïsme de Monseigneur O'Flaherty à Rome où il oeuvrait pendant la seconde guerre mondiale, ce roman est un savant mélange entre suspense, histoire et fiction ( la spécialité de O'Connor).

Monseigneur a été à la tête d'une filière d'évasion implantée au Vatican, État considéré comme neutre par Hitler, et donc zone de sécurité idéale pour y exfiltrer des Juifs romains, des prisonniers alliés évadés ou d'autres résistants.
Tout cela fut possible grâce au choeur : Huit choristes au total organisant leurs missions sous couvert d'une répétition musicale au Vatican : un casting improbable comptant une comtesse, un marchand de journaux, un ambassadeur, une journaliste entre autres, originaires d'Italie, Pays-Bas, Irlande ou Royaume-Uni.

Ce roman alterne entre ce qu'il s'est passé la nuit du rendimento le soir de noël en 1943 et les témoignages fictifs du « Choeur » en 1963. Ce roman choral apporte en vrai souffle au roman car l'écriture de O'Connor confère une véritable personnalité à chaque choriste.

C'est une histoire de frontière et de limites, des lignes blanches dessinées par les nazis autour du Vatican pour les enfermer. Les décors et les rues sont tellement bien décrites qu'on a l'impression d'être O'Flaherty lors de ses sorties nocturnes et de les vivre à 100%.

L'auteur lui-même dit qu'en ces temps troublés et dans une époque où l'on s'axe sur les différences, il est bon d'avoir des récits où l'on s'engage pour la défense de l'autre.
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Une balade irlandaise dans les rues de Rome où l'ennemi allemand rôde...

Nous sommes en pleine deuxième guerre mondiale, à Rome, au Vatican, en compagnie de Hugh O'Flaherty, prête irlandais qui va organiser un réseau d'évasion pour les prisonniers alliés et tous les persécutés. La ville est sous l'autorité de Paul Hauptmann, le chef de la Gestapo qui veut briller aux yeux d'Himmler qu'il craint. Monseigneur (Hugh O'Flaherty), bravant l'interdiction de ses supérieurs et risquant sa vie, va ruser et faire preuve de courage pour apporter de l'humanité dans cette période sombre. Il créera le choeur (chorale d'amateurs) et avec l'aide de personnages dévoués et déterminés, il sauvera des livres (prisonniers de guerre) qui rejoindront des étagères (cachettes).

Une fiction historique sous forme d'enquête qui est menée de main de maître. Un roman addictif qui rappelle une fois de plus que l'homme par sa compassion, son courage, son intelligence, sa solidarité, son amour et son sacrifice peut de grandes choses, même dans les moments les plus extrêmes.

Une lecture pleine de suspens, d'intervenants différents et qui, même s'il s'agit d'une fiction, nous approche d'un personnage bien réel dont on peut imaginer le courage et le rôle qu'il a pu tenir dans cette guerre.
J'ai été happée par cette histoire qui pourrait être le scénario d'un très bon film avec Rome et le Vatican en décor. Avis aux réalisateurs, producteurs et scénaristes !
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e lis systématiquement tous les romans et nouvelles de Joseph O'Connor. Je ne l'ai jamais regretté. Dans la maison de mon Père s'apparente au thriller mais sur fond de Seconde Guerre Mondiale, dans la Rome de fin 1943 occupée par le Reich. Hugh O'Flaherty, prêtre irlandais, a vraiment existé et créé un réseau d'évasion de prisonniers alliés et de Juifs. Nous sommes malgré tout dans un roman, insiste l'auteur dans sa postface. Avec quelques complices, entre autres une comtesse italienne et un diplomate britannique, il monte une chorale qui sous couvert de répétitions, prépare des actions pour la cause de la liberté. Très risqué dans Rome devenue un nid d'espions, et accessoirement crevant de faim sous le joug de la terreur que fait régner le chef de la Gestapo Hauptmann. 

Le Vatican ne sort pas indemne de cette histoire, notamment une scène assez violente entre O'Flaherty et Pie XII. le plus réussi dans ce roman passionnant est peut-être la galerie de portraits des acolytes du prêtre, tous engagés à fond, sans autre point commun que leur envie de liberté. On sait assez peu les réglements de comptes dans les mois qui suivirent la chute de Mussolini et la dureté des répressions. Mais Joseph O'Connor est un écrivain qui parvient à instiller une bonne dose d'humour dans tous ses romans. Et les rapports entre les conjurés ne manquent pas de piquant.

Dans la maison de mon Père se déguste avec plaisir. Je dois dire cependant que ce n'est pas le roman  que je préfère chez O'Connor. Mais je crois que personne ne sera déçu. L'histoire est réellement fascinante même à la sauceIrish- Rome-anesque.
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Avez-vous déjà entendu parler du père Hugh O'Flaherty? Non?! Eh bien! Moi non plus avant de parcourir frénétiquement les pages du dernier roman de son compatriote irlandais Joseph O'Connor.

Ce courageux prêtre, rattaché au Saint-Siège, a pourtant sauvé des milliers de prisonniers alliés et de juifs persécutés sous l'occupation de Rome par les Allemands. Grâce à une chorale des plus hétéroclites qui dissimulait en réalité un réseau clandestin, il a réussi à sauver la vie de près de 5000 personnes en totale opposition avec les positions du Vatican, plutôt complaisant envers les nazis.

O'Connor s'inspire de ces faits réels pour créer un thriller historique très réussi : entre les coups de pression de Paul Hauptmann, le chef de la Gestapo à Rome, qui soupçonne fortement le père O'Flaherty, et les points de vue des différents membres du réseau du prêtre, on suit les préparatifs d'une opération d'exfiltration, le Rendimento, prévu à la veille de Noël 1943, alors que le Vatican redoute l'invasion.

Si j'ai trouvé très intéressant le récit de l'incroyable persévérance et de la détermination des membres de ce réseau face à la scandaleuse passivité des autorités vaticanes, j'ai surtout adoré la façon très habile dont l'auteur irlandais restitue l'ambiance de terreur et de suspicion qui règne dans les rues de Rome soumise au joug des nazis. Labyrinthique et inquiétante, la Ville Eternelle devient le théâtre aussi bien des horreurs de l'occupation que de la plus grande bravoure de ces Résistants de l'ombre prêts à tout risquer pour sauver des vies, à laquelle O'Connor rend un très bel hommage.

Si je n'avais pas été complètement convaincue par "Le bal des ombres" son précédent roman, j'ai pris beaucoup de plaisir cette fois-ci à la lecture de ce très beau roman!
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Voici un roman historique qui dépeint la résistance italienne et de certains prêtres du Vatican face aux nazis. le père O'Flaherty s'entoure d'une équipe hétéroclite pour organiser la fuite de prisonniers de guerre et de juifs de l'Italie occupée.

Le récit au présent des événements de la nuit de Noël 1943 alterne avec les témoignages a posteriori des membres de l'équipe de notre héros prêtre irlandais. Chaque témoignage a sa voix propre et apporte une dynamique au roman.

En bref, un bon roman historique sur un épisode peut-être méconnu de la deuxième guerre mondiale.
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La Seconde Guerre mondiale est une source inépuisable de récits d'actes héroïques, souvent militaires mais aussi parfois réalisés par des civils. C'est le cas de ce prêtre irlandais au Vatican qui, avec un réseau, aida de nombreux prisonniers de guerre et de juifs à fuir Rome prise par les forces allemandes en 1943.

Si les bases de ce récit et la plupart des noms sont vrais, l'auteur précise bien que ce livre n'est en rien en manuel historique ou biographique et se veut avant tout un roman. Et de fait, c'est un roman très efficace, bien construit et au suspense bien amené. Se présentant sous forme de témoignages postérieurs alternant avec un récit au présent, ce livre nous plonge dans les quelques heures autour de Noël où tout va se jouer, avec cette opération Rendimento.

Si certains passages semblent s'étirer un peu trop et nous éloigner de l'action, tout se tient et ajoute sa touche de tension supplémentaire à cette nuit de plus en plus intense si bien racontée par l'auteur. Un bel hommage au père O'Flaherty et aux résistants romains, sous les traits d'un thriller historique.
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