Le bureau d'éclaircissement des destins

Irène travaille pour l'International Tracing Service, le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies au monde. Un jour, elle se voit confier la mission de restituer les objets personnels des déporté·es à leurs descendant·es. Commence alors une série d'enquêtes minutieuses pour retrouver les propriétaires de ces objets chargés d'une histoire tragique.

J'avais juré de ne plus rien lire sur les horreurs de la seconde guerre mondiale après avoir été traumatisée par “Elle s'appelait Sarah” il y a une dizaine d'année. Comme s'interroge très justement Gaëlle Nohant: Combien de crimes et de massacres l'esprit peut-il absorber avant d'être empoissonné? Trop de souffrances, trop de larmes, trop de pathos parfois…

C'est le titre énigmatique de celui-ci qui m'a fait revenir sur ma décision. Finalement, un angle original était peut-être ce qu'il me fallait pour me remettre en selle? En tout cas, j'ai beaucoup apprécié cette approche nuancée qui aborde également la question délicate de « l'après ». Une belle découverte qui m'a redonné le goût d'un pan important de l'histoire contemporaine. Par contre, j'aurais sans doute dû prendre des notes en cours de lecture car je me suis souvent perdue dans les prénoms et les récits croisés!

La version audio est excellente. La lectrice se prête admirablement à l'exercice de donner une présence distincte aux différents personnages sans tomber dans la caricature.

Comme vous l'avez sûrement compris, j'aime les romans qui portent sur l'histoire.
J'ai beaucoup aimé le déroulé de chaque enquête de ce livre.
Même si le rythme de chacune des histoires est rapide, on comprend clairement comment se sont effectuées les découvertes.
L'auteure arrive à nous faire ressentir les émotions des différents personnages.

Je recommande ce roman que j'ai trouvé captivant et émouvant.

Irène est une Française qui travaille au centre d'archives de l'ITC situé au coeur de l'Allemagne. Ce centre conserve les documents et objets relatifs aux déportés disparus, ceux dont on n'a pas retrouvé la trace, ceux que l'on n'a pas pu enterrer.
Irène mène des enquêtes dans le cadre d'une nouvelle mission : restituer les objets à leur propriétaire ou du moins à leurs descendants. Ce travail l'emmène au plus près des êtres disparus, leur donne vie, leur donne une humanité bouleversante.
À travers ces portraits fictifs, l'autrice le précise à la fin du roman, Gaëlle Nohant conte des individus, les nomme, retrace leur histoire. On est loin des statistiques. C'est touchant, bouleversant, respectueux.
Bref, un roman extrêmement bien réussi.

Encore un roman que je n'avais vu passer nulle part avant de le découvrir dans la sélection du prix Babelio 2023, dans la catégorie "Littérature Française".
Et encore une très très belle découverte !

C'est un roman historique où l'on suit notre personnage principal Irène, Française expatriée en Allemagne et travaillant dans les archives de l'ITS, le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies. Elle se voit confiée la délicate mission de restituer les "objets trouvés" collectés après la Seconde Guerre Mondiale aux familles des victimes.

J'ai adoré cette lecture qui m'a BOULEVERSÉ. Comme chaque objet a son propre histoire, on voyage avec Irène dans le temps et les souvenirs de personnes qu'elle rencontre lors de ses enquêtes. Évidemment, puisque l'histoire est grandement centrée sur WWII, les camps de concentrations et les victimes de cette guerre, c'est forcément une lecture éprouvante qui nous attend. Des familles déchirées, des survivants traumatisés et des descendants qui ont du mal à saisir l'horreur vécue par leurs parents ou grands-parents, ce sont les histoires que va découvrir Irène tout en affrontant la sienne.

J'ai tellement pleuré en lisant ce livre 😭

Une lecture bouleversante que je recommande à tous les amateurs de romans historiques et d'anecdotes autour de la seconde guerre mondiale.

Un récit historique émouvant et instructif s'inspirant de faits réels ! A découvrir sans plus attendre... pour ne pas oublier !

"Le Bureau d' éclaircissement des destins" (appelé aussi I.T.S. pour "International Tracing Service") est un roman historique de Gaelle Nohant qui a reçu le Grand Prix RTL en 2023 à juste titre. Je remercie vivement @audiolib et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce livre audio très réussi.

L'I.T.S. est le plus grand centre de documentation sur les persécutions nazies situé à Bad Olsen, en Allemagne. A l'automne 2016, Irène, une employée de l'I.T.S., se voit confier une mission inédite : restituer des milliers d'objets confisqués dont le centre a hérité à la libération des camps.

Chaque objet, que ce soit un Pierrot en tissu, un médaillon avec portrait ou un mouchoir brodé, renferme ses secrets les plus douloureux. Irène doit retrouver les traces de son propriétaire déporté afin de transmettre à ses descendants le souvenir de leur parent. Mais, comment les vivants recevront-ils ces objets "en souffrance" ? Seront-ils prêts à accueillir l'insoutenable vérité sur des événements passés si longtemps refoulés ?

L'intrigue est orientée autour de trois enquêtes à partir des trois objets déjà mentionnés. qui vont amener Irène à rencontrer les familles des disparus en allant à Varsovie, à Paris, à Thessalonique ou en Argentine. A cela s'ajoute l'histoire personnelle d'Irène qui alterne avec l'intrigue principale. Cette structure narrative bien maitrisée permet de préserver le suspense et donner du rythme au récit.

Je trouve que la version audio se prête parfaitement à cette fiction historique car la narratrice Anne le Coutour parvient à susciter une grande émotion en prêtant sa voix aux différents personnages avec brio. En écoutant les témoignages des déportés dans les camps, le lecteur est touché en plein coeur par une telle cruauté inimaginable et personne ne peut demeurer insensible à ces destins tragiques.

Ce livre audio permet de faciliter la compréhension de l'intrigue générale car on différencie facilement les différentes voix des personnages. L'intrigue est assez addictive car elle est très prenante : l'histoire de chacune de ces familles est vraiment bouleversante. le flux narratif de la narratrice est bien adapté à ce type de récit historique où le poids du silence est aisément perceptible.

En écoutant ce livre audio très réussi, je me suis souvenue de la citation d'Alphonse de Lamartine qui se posait cette question : "Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" Indéniablement, "Le Bureau d'éclaircissement des destins" en est la preuve !

Irene travaille à l'International Tracing System, en Allemagne. Ce Bureau a pour mission de restituer aux familles de victimes de la Shoah des objets leur ayant appartenu.
Elle se voit confier trois objets qui auraient été insignifiants sans leur provenance – les camps de concentration : un petit pierrot, un médaillon et un mouchoir brodé, et se lance à la recherche des familles des propriétaires. Avec temps et la confusion, c'est presque la quête d'une aiguille dans une meule de foin. Mais Irène y met tout son coeur et nous entraîne avec elle.
Par le prisme de ses enquêtes, nous assistons aux destins tragiques de trois personnes et de leurs familles, de l'enfer qu'elles ont vécu dans les camps de concentration, de leurs actes d'humanité et de bravoure. Si ce livre est un roman, il fait cependant écho à des épisodes réels (les expériences révoltantes sur des détenues par exemple, évoquées plus longuement dans le lilas refleurit toujours après un hiver rigoureux).

Irene nous entraine avec elle dans plusieurs camps, dans le ghetto de Varsovie, et aux quatre coins du monde. le récit alterne entre présent et passé, avec en filigrane la restitution de l'histoire familiale et son accueil inégal par leurs descendants qui voient leur vie complètement bouleversée.
Pour autant, malgré la multitude de personnages et de lieux, malgré la densité, l'intensité des scènes, je ne me suis sentie jamais perdue.
Et si les scènes du passé sont horrifiantes, celles du présent sont, d'une autre manière, également très frappantes. La réflexion est poussée loin sur l'intégration d'un passé familial en partie tu lorsqu'on ne le cherche pas soi même, et sur la manière dont il nous absorbe. Ainsi, Irene, pourtant étrangère aux histoires qu'elle démêle, ne sort pas indemne de ses recherches.
Avec ces personnages inoubliables, ce parfait mélange entre le romanesque et l'histoire, et plusieurs scènes sublimes, tout sonne juste et créée une émotion forte. Gaëlle Nohant signe ici un très, très grand roman.

Dans ce roman la "petite" histoire est là pour que l'on comprenne bien la "grande histoire".
L'ITS est LE centre de documentation sur la période nazie, le lieu où sont gardées des milliers d'archives et autant d'objets sans valeur marchande retrouvés dans les camps.
Des enquêteurs travaillent avec acharnement pour répondre aux descendants des victimes, ou pour les retrouver afin de leurs restituer de "petits riens" ayant appartenus à leurs parents.
Ces"enquêteurs" sont les gardiens"de ce qui reste "des enfers" !
Irène est française, mariée à un allemand qui l'a vite évincée de sa vie quand elle a compris le rôle de son beau père durant la guerre. Elle a élevé seule leur fils Hanno. Employée à l'ITS elle est restée en Allemagne pour continuer ce travail de mémoire.
Deux histoires de vie vont se dérouler tout au long du roman.
Celle de Wita, une femme à qui on a enlevé son jeune fils dans le cadre du programme de"germanisation". Des enfants de "bonne valeur raciale" étaient enlevés à leurs parents pour être adoptés par de "bons" allemands. On découvre la vie de Wita au fil des témoignages de tous ceux qui l'ont rencontrée dans les camps jusqu'à sa mort qui fût un acte de totale abnégation.
C'est aussi l'histoire de Lazar qui vit un amour bref mais passionné avec Allegra à Thessalonique. Quand il part il laisse derrière lui un enfant à naître...
A travers ces destins Gaëlle Nohant nous emmène dans les plus sombres recoins de ce pan de notre histoire.
C'est un livre très émouvant écrit sobrement.
Je pensais connaître beaucoup de choses sur la shoah et j'étais bien loin du compte !
Si j'ai souvent eu les larmes aux yeux, j'ai aussi senti une immense colère, certes envers les nazis, mais aussi envers le clergé, la neutralité de la Suisse, la croix rouge ( parfois), les américains pendant la guerre froide, les pétinistes ...
Un livre qui restera très présent dans les mémoires... à condition d'avoir envie de lire une page d'histoire que beaucoup ont envie d'oublier.

Tout en délicatesse est l'expression qui convient le mieux à ce livre, comme si Gaëlle Nohant prenait d'emblée le soin de composer une atmosphère où règne l'attention, la considération, la compréhension et la sympathie, comme une coque protectrice pour affronter l'aventure d'un retour aux horreurs du XXe siècle par le sentier subtil de l'enquête d'archive, de l'objet trouvé.

La construction du texte nous met rapidement dans le même état qu'Irène, l'enquêtrice, fait de concentration et d'émotion débordées par l'ampleur et l'incertitude de la tâche. S'ensuit un cheminement opiniâtre et embrumé où les traces de vie s'enchevêtrent au risque de la confusion, puis s'éclairent de secrets dévoilés jusqu'à ce qu'un récit puisse se mettre à jour, que l'Histoire relâche un peu de son emprise mortifère sur les histoires individuelles, et de son empreinte sur les générations héritières.
Reste alors la vie, au présent, dans cette ambiance délicate et affectueuse tissée solidement tout au long de ce roman qui ausculte, sous tous les aspects, les méandres empruntées par la Mémoire traumatique individuelle et collective.

Pour moi, une belle et agréable lecture qui réussit pleinement à faire du bureau d'archive « Le bureau d'éclaircissement des destins ».

Irène travaille en Allemagne au sein de l'ITS, une sorte de centre de la mémoire des archives de la Shoah. A la demande de descendants, elle est chargée d'enquêter sur les victimes de ce génocide. Un jour, elle se voit confier une mission encore plus spéciale. Restituer aux descendants des objets sans aucune valeur autre qu'affective...Elle plonge alors dans le passé des déportés.
J'ai trouvé ce livre très émouvant. La façon dont Irène se consacre à cette mission, s'y plonge totalement, est fascinante. Et l'histoire de ces hommes et femmes, romancée mais à la fois si forte de réalité, est tellement touchante. Je n'ai pas pu lâcher ce livre. C'est vraiment un petit bijou de lecture.
Merci à Grasset et Netgalley pour cette lecture.

Ce livre a reçu le grand prix RTL Lire magazine. C'est amplement mérité. le travail de l'auteure est remarquable. C'est un roman bien sûr mais les évènements relatés sont vrais et c'est glaçant. Gaëlle Nohant a fait le pari de dérouler cette histoire par l'oeil d'une archiviste/enquêtrice de l'International Tracing Service. Pari gagné car toute l'horreur des camps, des enlèvements d'enfants, des personnes disparues est contrebalancée par la ténacité et l'empathie de ces enquêteurs.
C'est un roman où l'émotion est palpable du début à la fin, un roman qui ne peut pas laisser indifférent.
Pour aller plus loin, je vous conseille le site suivant https://arolsen-archives.org/fr/
Une partie est accessible en français, le reste en anglais. Un site pour que vive la mémoire.