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EAN : 9782221272633
144 pages
Robert Laffont (11/01/2024)
3.53/5   58 notes
Résumé :
JMG Le Clézio ouvre ici sa boîte noire, qui révèle ce qui l’a éveillé à l’écriture.
D’abord l’image des murailles sur la Méditerranée, qu’avaient élevées les Allemands à Nice pour empêcher la population civile d’accéder à la mer. Pendant la guerre, la faim et la maladie étaient partout. De là est née une sensibilité singulière pour capturer tout ce qui se passe.
Puis son premier roman, écrit à dix ans, qui imaginait l’histoire d’un enfant africain quit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Ce petit livre de le Clézio, cette Identité nomade m'a fait voyager, mais voyager!... Tant en Afrique qu'en littérature d'auteurs que j'ai la bonne et heureuse surprise de retrouver ou de découvrir.
L'ouvrage n'est pas long, mais il recèle la richesse d'un auteur humble.
Il y a quelques trésors, dans ce livre, qui m'ont enthousiasmé, passionné et donné envie, donc,de continuer de voyager plus avant dans les terres littéraires de l'auteur et des pays de ceux que je ne connais pas encore...
C'est ces voyages perpétuels et divers qui ouvrent et habitent l'esprit et la mémoire du lecteur éclectique. J.M.G. le Clézio (que ma compagne mauricienne appelle affectueusement Tonton) en fait une simple et brillante démonstration: La littérature peut-être une arme pacifiste contre les maux de notre temps... à condition, bien entendu, d'ouvrir les yeux, son coeur et ses bras.
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« Identité nomade » laissera sans doute perplexes les lecteurs habituels de le Clezio, en effet les épisodes de sa vie qu'il nous décrit ici, nous les connaissons déjà à travers ses nombreux livres...
Sa naissance à Nice, son enfance là-bas pendant la guerre avec sa grand-mère et sa mère, le voyage en bateau pour rejoindre son père en Afrique, ses racines à l'île Maurice, ses voyages au Mexique et dans de nombreux autres pays,...
Cette synthèse rapide est pour l'auteur l'opportunité de rappeler que son inspiration a été modelée par son ouverture au monde et surtout aux différents peuples et c'est cette découverte de l'autre qui a fait de lui un défenseur des peuples aborigènes et un chantre de la nature.
Quant au terme « identité nomade », il convient particulièrement à Le Clezio qui a la double nationalité française et mauricienne et qui a vécu dans de nombreux pays sur les cinq continents.

Le style, sans fioriture, simple et presque simpliste, sans le lyrisme habituel de l'auteur, m'a déroutée et il m'a fallu la seconde partie, où il parle de ses goûts littéraires, pour trouver un réel intérêt à ce livre.
En effet Le Clezio est, on le sait peu, un vrai connaisseur des littératures du monde, il est passionné de littérature anglo-saxonne, mais connaît aussi très bien les écrivains d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine.
Il cite de nombreux auteurs, plus ou moins connus en France.
Et il s'interroge sur l'utilité de la littérature qui n'a su « ni arrêter les crimes de la colonisation, ni empêcher les guerres... et la dégradation de la nature ».
Un livre en forme de bilan donc, sur son oeuvre mais aussi sur le sens de la littérature, que j'aurais aimé plus approfondi... (une centaine de pages en gros caractères et très aéré...)
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JMG le clézio. Des ancêtres bretons partis pour les Indes mais réfugiés sur l'île Maurice après avoir essuyé une tempête d'anthologie au large du cap de Bonne-Espérance ; une enfance dans le Nice de l'après-guerre ; le Nigéria, Rodrigues…

Une « identité nomade »… Elle le serait à moins.

Dans ce petit opus, JMG le Clézio revient sur son enfance. Cette enfance de voyages africains aux frontières des nationalités britanniques et françaises : un père anglais, une mère française ; et cette nécessité d'écrire, qui débute à dix ans par la narration du voyage d'un enfant européen qui migre vers l'Afrique.

On parle de Dakar, de Marrakech en particulier et du Maroc en général. Enfin, du désert … Les thèmes chers à Le Clézio, le voyage, la mer, le métissage culturel, l'Afrique, la littérature, sont présents comme éléments constitutifs de son identité nomade. « Je suis un homme qui a connu un autre monde, et j'essaie d'en rendre compte, non pas par nostalgie, mais parce que je suis attaché à tout ce qui m'a créé, tout ce qui m'a formé ».

On parle également de colonisation, de traite d'esclaves, de guerres…

On parle aussi de littérature, de sa finalité, de sa nécessité. Une question : « Dans ce monde troublé où nous vivons, je me demande souvent à quoi sert la littérature » ; et la tentative de réponse : « Elle est un témoignage, la mesure d'une époque, parfois sa critique ».

Une lecture très enrichissante après un long moment… Une lecture qui en appelle d'autres.
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Ma première lecture de cet auteur. Un cadeau ciblé. Un opus de 120 pages.

Et j'ai commencé à l'ingurgiter sans prendre le temps de la dégustation. Comme un assoiffé du désert qui se précipite, inconscient qu'il est, sur l'eau du puits. Un risque sans saveur.
Puis, au bout d'une trentaine de pages, j'ai eu la sensation du déjà lu, l'impression de relire, en bien mieux écrit évidemment, les pages Wikipédia sur l'auteur et sur son texte ou la quatrième de couverture !
Récit qui m'a néanmoins branché sur ma fréquence « pacifiste » via son regard d'enfant sur la barbarie de la guerre. Vibration en haute fréquence !
Son parcours européo-africain lui a façonné une identité multiple, une sorte de créolisation singulière, parce qu'individuelle, car liée à sa personne et à son environnement.

Une lecture effrénée donc, quand son questionnement sur la littérature a soudain mis fin à ma boulimie lectorale.

Tout simplement, cette lecture m'a renvoyé à une situation personnelle vécue la veille : « A qui et à quoi cela peut bien servir que j'écrive ? ». Dans sa grande sagesse, l'amie a répondu : « Écrire, c'est donner du temps aux autres, et ça c'est toujours très utile et très important ». Faut dire qu'avec le challenge que je me suis fixé : « écrire au moins une page manuscrite par jour », je me targue d'être un écrivant produisant des écrits vains, jusqu'ici personnellement considérés comme tels.

Et là, J.M.G. le Clézio nous, Me fait un legs.
Le don de son parcours peu commun
Le don d'une théorie de livres et d'écrivains, terreau de sa construction,
Le don qu'écrire, c'est agir
Il témoigne.
Non pas comme un témoin de moralité dégoulinant de bons sentiments lors d'un procès judiciaire, mais comme celui qui atteste avoir appris la liberté en voyageant.

Il affirme la nécessité du vivre ensemble en ne négligeant pas son voisin, l'impérieux besoin d'aller à la rencontre des intouchables indésirés ; inutile d'aller à Maurice pour en trouver, tant notre société a su en produire, jusqu'au fin fond de nos cantons ruraux, où ils font front et se rassemblent.

Le Clézio nous démontre aussi que, malgré sa situation actuelle (guerres fratricides, dictatures, injustices sociales, relents colonialistes, exploitation de la ressource, …), l'Afrique a trouvé dans la littérature son meilleur lien de rencontre, et par un imaginaire créatif tisse sur les chaînes de son héritage, la trame de son avenir.
L'Afrique berceau des taches communes de l'humanité, moïse de notre avenir planétaire.

Fabuleux cadeau qu'il nous offre, J.M. le Clézio à l'aube de sa fin : lire, c'est écrire … et notre regard s'en trouve changé.
Ce type a encore suffisamment de musique dans le coeur pour faire valser le reste de sa vie … et la nôtre aussi.
Cinq étoiles.

Ancelle, le 9 mai 2024
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J'aime l'écriture simple de le Clezio. Ici, il s'agit d'un recueil très court (120p.) Il évoque sa vie peu commune: niçois pendant la guerre, il souffre du manque de libertés et de nourriture; puis il rejoint son père au Nigéria et l'Afrique lui apparait comme un pays d'abondance et de liberté...jusqu'à ce que le pétrole détruise tout.
Il parle de son séjour au Maroc.
Mais surtout, il évoque ce que peut la littérature: une forme de combat, un engagement pour rechercher un vivre ensemble.
J'aime les livres que j'ai lus et j'aime l'homme qu'est cet écrivain.
nb: c'est le seul que j'ai lu au temps où je ne faisais que des lectures professionnelles; cela m'a marquée, sans doute?
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critiques presse (4)
LeDevoir
18 mars 2024
Dans ce texte un peu décousu issu d’une conférence prononcée à Marrakech en 2023, l’auteur de Désert revient sur ce qui le hante, notamment sa propre identité bigarrée.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Culturebox
29 janvier 2024
L'écrivain nous offre un texte limpide, nourri de ses rencontres et de ses voyages. [...] L'identité nomade est une sorte de concentré, d'élégance et de finesse que l'on a pu déjà rencontrer dans les romans de Le Clézio.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeFigaro
12 janvier 2024
Dans un livre-confessions, l’écrivain révèle son identité multiple et ce qui a forgé sa vision du monde.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaLibreBelgique
10 janvier 2024
Dans un magnifique livre, Le Clézio raconte son enfance, sa vocation d’écrivain et la portée possible de la littérature.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Dans l'échange, dans l'aventure, nous cessons d'être des étrangers, nous partageons (ndr: via la littérature) des rêves des idées, des mots des sentiments. Nous apprenons à être (....) des voisins.
(.......)
"nous n'avons pas appris l'art tout simple de vivre ensemble comme des frères et des soeurs" (Martin Luther King)
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Au bout d'une longue histoire semée d'erreurs et de repentances, il n'est pas toujours facile de répondre à la question de ce que peut la littérature. Malgré tous ses voeux, elle n'a pas empêché ce qui ronge l'histoire humaine, elle n'a pas su arrêter la traite des esclaves ni les crimes de la colonisation, elle n'a pas su empêcher les guerres, elle n'a pas su interdire les mouvements haineux et les injustices, elle n'a même pas contredit la dégradation du milieu ambiant, de la nature.
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C'est peut-être un défaut propre aux écrivains, celui d'écrire sans cesse les mêmes choses, de remettre en scène ce qui les hante et ce qui les a motivés.
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La littérature peut quelque chose quand elle prend les armes du journalisme pour faire ressentir les problèmes d'actualité.
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C’est peut-être un défaut propre aux écrivains, celui d’écrire sans cesse les mêmes choses, de remettre sans cesse en scène ce qui les hante et ce qui les a motivés.
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Videos de J.M.G. Le Clézio (54) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de J.M.G. Le Clézio
Cette semaine, La Grande Librairie s'installe à Marseille et propose une émission exceptionnelle, en public, à l'occasion des Nuits de la lecture et des 10 ans du Mucem. Au coeur de ce musée dédié aux cultures de la Méditerranée, des écrivains, des librairies et des lecteurs pour une soirée dédiée aux mots, aux mille identités de l'espace méditerranéen, et à cette idée que la littérature est toujours un lieu de rencontres, de partage et de commun.
Augustin Trapenard est donc allé à la rencontre du lauréat du prix Nobel 2008 Jean-Marie Gustave le Clézio. Il est venu présenter son dernier ouvrage, "Identité nomade" (Robert Laffont), explorant son parcours d'écrivain, ses voyages et ses affiliations. L'auteur s'interroge également sur le pouvoir de la littérature dans le monde contemporain. Un récit introspectif captivant sur l'essence de l'écriture. le tout, durant une magnifique balade à Nice, ville qui l'a vu naître.
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Voyage au pays des arbres

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