Trois jeunes femmes se retrouvent chez leur père à l'occasion de l'anniversaire de l'aînée. Leur père, Albert est veuf et vit maintenant avec Catherine, mais le fantôme de Martine, la maman décédée, plane encore sur leurs réunions familiales. Catherine ne réussit pas à se lier et à s'entendre avec les jeunes femmes, elle est maladroite et commet des impairs. Irène, l'aînée des trois soeurs, n'hésite pas à lui dire ce qu'elle pense, elle lui assène ses quatre vérités et même un peu plus. La vengeance de Catherine est instantanée, elle dévoile aux soeurs que l'une d'entre elles n'est pas la fille légitime de son père. Sidérées, elles restent sans voix, sans réactions. Ce n'est que plus tard que cette révélation insidieuse creusera son fossé dans les pensées des trois rousses.
Cette bombe à retardement va fédérer les trois filles qui vont se rapprocher et se rendre compte de la nécessité de se parler, d'être ensemble pour supporter certains secrets de famille.
La trame de ce livre est le quotidien de ces personnages avec pour point de départ l'annonce inattendue et incroyable du secret jusqu'à la découverte de l'amant de la mère, père de l'une des trois filles.
L'auteure sait où elle va mais elle rajoute à ce fil conducteur, des morceaux de vie qui servent plus ou moins l'intrigue, mais ne se fondent pas avec fluidité dans l'histoire principale. Comme des branches d'arbres que l'on grefferait à un beau tronc solide mais qui ne prendraient pas.
Je n'ai pas été convaincue par le style, l'écriture d'
Anne Berest. J'ai regretté l'absence de connivence, d'intimité entre les trois frangines. L'impétuosité et la violence des propos échangés m'ont mis mal à l'aise. le « sermon » à la fin du livre m'a achevée.
Cette lecture n'était donc pas pour moi.