La fille de son père

Après avoir lu : La carte postale d'Anne Berest que j'ai beaucoup aimé , j'ai eu envie de revenir vers elle avec son premier livre : La fille de son père, écrit 11 ans avant la carte postale.
Anne Berest est très à l'aise avec les histoires de famille et les secrets de ces dernières.
Dans ce roman, on suit l'histoire de trois soeurs, qui après une grande connivence durant l'enfance se retrouvent à l'âge adulte ,non pas désunies mais dans une certaine incompréhension.
Je dois dire qu'Anne Berest est très fine dans cette perception et analyse des liens sororaux.
Elles se retrouvent, chez leur père qui a refait sa vie avec une femme qui a pris la place de leur mère décédée avant ses quarante ans.
Cette rencontre familiale se passe mal et au coeur de la tourmente, un secret de famille explose en plein vol qui laisse le doute sur l'identité du père pour l'une des trois soeurs.
Dès lors, le doute s'installe et la quête de la vérité lance les trois soeurs dans des investigations et une rencontre.
On lit ce petit roman facilement et le dénouement nous laisse songeur.

Faut-il déterrer les secrets de famille ou les enfouir à jamais ?

Avant de commencer à vous parlez de ce roman, comment passer à côté de cette très belle couverture (éditions Points). Il s'agit d'un photo réalisé par Hannah Assouline qui "colle" parfaitement au livre et l'on le comprend au fil de notre lecture.

Parlons contenu maintenant. La fille de son père commence par la fin. En effet des les premières pages ont assiste a un évènement (un enterrement) puis on revient en arrière et l'on apprend a connaitre les personnages petit à petit. Je n'aime pas trop les romans qui commencent comme ceci mais malgré tout l'auteure a réussi a "me mener en bateau" et m'envoyer sur une fausse piste pendant une bonne partie du roman. Ce n'est qu'avec les dernières pages que l'on comprend vraiment ce qui se déroule au début du livre.

La narration ici est intéressante car les rebondissements se succèdent uniquement lors des rencontres familiales autour d'un repas (noël ou anniversaire). Au début, on a l'impression que cette famille est ordinaire car comme dans chaque famille ces retrouvailles sont souvent sources de conflits et de chamailleries. Pourtant au fil des pages, on se rend compte que tout ça est bien plus profond : qu'il existe de vrais rancoeurs entre ce père autoritaire, ces trois soeurs et cette belle mère qui a du mal à trouver sa place.

Anne Berest aborde de nombreux thèmes avec son premier roman : la filiation, l'illégitimité, les secrets de famille, le deuil.... le sujet de la paternité est très bien traité, l'écriture est sensible ce qui donne un roman juste. Un premier roman réussi et une auteure à suivre.

Comment, en vient on , après la complicité de l'enfance partagée, à devenir presque étrangères entre soeurs.
Ne pas pouvoir se délester de cette retenue qui fait que l'on s'éloigne immanquablement les unes des autres en devenant adultes.

Elles, qui enfants, ont partagé tant d'insouciance, de fous rires et de moments de tendresse.

On peut retrouver dans les propos de la narratrice, un peu de chacun d'entre nous et la désillusion des rapports familiaux qui se délitent au fil des années.

Rien, n'est plus pareil malgré les efforts fournis, pour faire revivre ces instants conservés si précieusement au fond de notre coeur.

Une lecture avec un goût un peu amer.

Une lecture tristoune !

(premier livre de l'autrice)

Je me suis attachée aux personnages.
La photo de livre quand la regarde montre une scène de la fin du livre.
Il s'agit d'un premier roman.
Cela pourrait faire un bon téléfilm de Noel car il y a beaucoup d'ingrédients.
L'autrice nous questionne sur les secrets de famille.
Elle met en lumière la force des fratries surtout quand elles sont liés par un drame.
Cela donne envie de lire d'autre ouvrage de l'autrice.
Elle donne envie d'aller à Carentec, Reims.

Moi qui n'aime pas trop les histoires qui peuvent arriver à n'importe qui, j'ai été séduite par la narration de la vie de cette famille ordinaire sans l'être. Un petit roman original, raconté simplement mais de manière agréable, je n'ai eu à aucun moment envie de le lâcher. J'avais l'impression qu'une amie me racontait sa propre vie.
Plein de simplicité et de mystère.

Voici une lecture tout à fait plaisante et agréable. C'est un petit roman que j'ai lu sans difficulté aucune, et même si je n'avais pas eu envie de lire je crois que je me serais vite laisser bercer par cette histoire.
Même si j'ai compris très rapidement ce que l'auteure allait nous révéler, j'ai tout de même pris plaisir dans ma lecture.

Mais je la trouve un peu légère. Il y a tellement de personnage et de passage qui mériteraient d'être détaillées, développées, que même si je trouve la lecture agréable, je trouve aussi qu'il manque beaucoup de chapitres.
Parce que c'est très court, tout juste 160 pages en caractères moyens.... je l'ai lu en une soirée : à mon avis c'est presque une longue nouvelle plutôt qu'un roman.

un petit livre qui se lit très facilement. le thème de l'histoire est la vie d'une famille et les secret qui y découle. Un roman que j'ai eu plaisir à lire et qui plus est l'histoire se déroule dans ma ville belle surprise.

L'ouvrage d'Anne Berest est un beau roman. Si l'intrigue repose finalement essentiellement sur les épaules de la narratrice qui vit deux drames familiaux simultanément, elle est rendue par une écriture très touchante. Sans fioritures inutiles ou pathos larmoyant, elle décrit très bien les difficultés rencontrées par Irène, Catherine ou la mère de Mathieu. Certes, ce n'est pas un roman qui reste un tête, mais c'est une très belle lecture sur une tranche de vie, entre quotidien et événements extraordinaires.
Lien : http://livres-et-cin.over-bl..

Suis-je réellement objective ... car j'aime les livres qui parlent de secret de famille ! C'est l'histoire de trois soeurs : Iréne, la narratrice et Charlie qui ont perdu leur maman très tôt. Les relations avec leur belle-mère Catherine sont plutôt tendues et difficile.

Irène fête ses 38 ans et c'est le clash ... la belle-mère leur balance : "... toujours Martine. Qui n'était pas une sainte, parce que, faire un enfant avec un autre et ne rien dire à personne, c'est quand même pas des comportements de Vierge Marie."

Irène, l'ainée, est persuadée d'être un enfant adultérin et va mener son enquête en entraînant ses soeurs.

Ce roman est émouvant sans être larmoyant. J'ai adoré la scène du repas de Noël, un moment tragi-comique. Et le passage sur "qu'est ce que la paternité" était intéressant.

J'ai passé un bon moment dans cette famille.

Un dîner de famille, à l'occasion de l'anniversaire d'Irène, l'aînée, réunit trois soeur chez leur père et leur belle-mère, Catherine, mal acceptée depuis toujours. En effet, les filles n'ont jamais accepté qu'elle prennent la place de leur mère, disparue à 38 ans, quand elles étaient enfants. Même si la vie les a éloignée, elles font bloc lors des rares retrouvailles, cela entraîne souvent des moments tendus, et l'enième dispute va amener à la révélation d'un secret de famille...
Les trois soeurs vont alors se rapprocher pour lever le voile sur la vérité.
J'ai aimé la construction du récit, morcelé, étalé sur quelques jours-clefs pour la narratrice, "la soeur du milieu ", au fil des années, ce qui amène le lecteur à devoir reconstituer les faits. Cela peut sembler assez froid comme approche, mais j'y ai surtout vu de la pudeur. A part un passage au trait trop forcé( j''ai trouvé le discours de l'avocat un peu pontifiant et donneur de leçons), dans ce premier roman, l'auteure sait cerner d'un ton juste les liens des fratries et fait réfléchir sur le besoin de connaître ses origines.