Citations de Pétronille Rostagnat (194)
Elle avait eu tous les jouets qu’une petite fille rêve d’avoir, accès à tous les loisirs qui lui étaient passés par la tête : piano, danse, judo, tennis… ainsi que les derniers vêtements à la mode pendant son adolescence. Mais Emma était une écorchée vive. Le manque d’amour, plus encore celui de sa mère, Emma le vivait comme une blessure qui ne s’arrêterait jamais de saigner.
Emma s’était fait une raison pour son éducation et avait trouvé l’affection tant recherchée auprès de ses deux amies de toujours, ses deux sœurs de cœur : Capucine et Louise.
Elle avait eu tous les jouets qu’une petite fille rêve d’avoir, accès à tous les loisirs qui lui étaient passés par la tête : piano, danse, judo, tennis… ainsi que les derniers vêtements à la mode pendant son adolescence. Mais Emma était une écorchée vive. Le manque d’amour, plus encore celui de sa mère, Emma le vivait comme une blessure qui ne s’arrêterait jamais de saigner.
𝑰𝒍 𝒗𝒆𝒏𝒂𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒇𝒓𝒂𝒏𝒄𝒉𝒊𝒓 𝒖𝒏𝒆 𝒍𝒊𝒈𝒏𝒆 𝒒𝒖𝒊 𝒏𝒆 𝒍𝒖𝒊 𝒅𝒐𝒏𝒏𝒆𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒂𝒖𝒄𝒖𝒏𝒆 𝒑𝒐𝒔𝒔𝒊𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕𝒆́ 𝒅𝒆 𝒓𝒆𝒕𝒐𝒖𝒓.
Tu n'as pas toujours été là pour moi et je te mentirais si je te disais que ce constat ne me fait pas mal, mais... aujourd'hui, je comprends pourquoi tu t'absentais autant.
Tu as été une jeune fille qui est morte de manière violente.
Son corps n'a jamais été retrouvé. Elle veut qu'on la retrouve pour que son âme puisse être libérée.
"J'ai oublié de m'affirmer et de faire respecter mes droits. Quand je ressentais la haine monter en moi, je prenais peur. Je me suis, à maintes reprises, demandé si le sang qui coulait dans mes veines était contaminé par ces ancêtres brutaux et incultes, qui étaient incapables d'exprimer une émotion verbalement et qui laissaient exploser leur violence et leur colère. Je ne voulais pas devenir comme eux."
Je contemple la monture de tes lunettes se tordre sous les flammes. Je jubile. Un dernier petit bout de toi qui s'envole...
Son cœur saignait par sa faute, il le paierait au centuple.
Emma avait hésité entre partir loin de cet environnement toxique ou rester pour découvrir la vérité. Elle avait une dette envers Marion, qui se retrouvait enfermée dans une cellule sordide à quelques kilomètres d'ici pour de mauvaises raisons. Elle voulait aider son compagnon à prendre conscience de la perfidie de sa petite princesse. C'est pour toutes ces raisons qu'elle n'avait pas encore claqué la porte de cette maison condamnée au malheur.
Seuls les cercueils fermés gardent les secrets.
Marion posa les mains sur son ventre. Elle avait besoin de sentir le va-et-vient de sa respiration, une méthode de relaxation apprise lors d'un cours d'initiation au yoga. Elle inspira par le nez, gonflant son abdomen comme un ballon, puis expira lentement par la bouche pour vider l'air de ses poumons.
Le cimetière de Maisons-Alfort offrait un paysage urbain caractéristique des cimetières banlieusards, où l'alignement horizontal des tombeaux répondait à l'empilement vertical des immeubles environnants, dans un cadre plat et peu arboré.
Je ne sais pas si vous avez des enfants, mais pour eux, nous sommes capables de tous les sacrifices.
L’Islam est une sorte de mode en prison.
L’agneau blessé allait devenir le loup. La bonne élève si studieuse allait arrêter de se faire marcher sur les pieds.
Protéger son enfant était nécessaire, vital. Marion trancha. Elle savait qu'elle plongeait tête la première dans un abîme sans fond, mais le futur de sa fille valait tous les sacrifices. Jamais plus elle ne laisserait Romane livrée à elle-même. Elle devait se ressaisir et la protéger.
Bien sûr, elle n’était plus à un mensonge près. Un grand pan de sa vie était devenu un simulacre et elle s’en accommodait très bien. Jusqu’à ce soir.
La prison de la Santé, située en périphérie de Paris lorsqu’elle fut inaugurée en 1867, se trouvait aujourd’hui au cœur du 14ème arrondissement dans un quartier résidentiel. Ces quelques 2,8 hectares, d’une saleté effroyable, où régnait une odeur insoutenable, avaient bien changé. De 2015 à 2019, il avait fallu quatre années de travaux pour rénover et moderniser l’établissement pénitentiaire : 560 personnes sur le chantier, cinq grues installées, 1200 panneaux de façade. Les bâtiments donnant sur la rue de la Santé avaient été surélevés de deux étages, mais Anne Cuivrac reconnut le mur d’enceinte qui avait été préservé. Un vent glacial s’engouffra dans son cou. Anne n’attendit pas davantage et se présenta à la nouvelle porte d’accès qui s’intégrait parfaitement dans l’architecture ancienne. L’objet de sa visite annoncé, un surveillant pénitentiaire vint à sa rencontre. Ils traversèrent la cour d’honneur où se dressait jadis la guillotine, dont il ne subsistait aucune trace.
Les réseaux sociaux avaient remplacé les anciens outils de communication et Marion se sentait dépassée. Mais Élodie avait balayé d’un revers de main les objections de son amie. Dans les années 2000, Marion était une professionnelle très respectée, elle avait donc des choses à apprendre à la nouvelle génération.
Une expression à la mode qui englobait tous les maux des temps modernes. Marion avait vérifié la définition sur Google : « Souffrance psychique pouvant se manifester par un vide émotionnel, de l’anxiété sous toutes ses formes, de l’irritabilité, une tendance à s’isoler, des difficultés de concentration, un sentiment d’être dépassé par les événements ou de la démotivation. »