Sa mort avait changé sa conception de la vie. Sa résurrection avait enrichi sa personnalité, le faisant accéder à une dimension jamais atteinte de son vivant. Sa vie après la mort l'avait de nouveau transformé. Il avait pris un virage mental, accepté sa condition exceptionnelle, compris, peu à peu, le sens de son immortalité et de son rôle. Son regard était différent, ...). Sa voix s'était adoucie, ses mots, mieux choisis, s'étaient faits plus rares
Ce moment se révéla donc posséder, sur un mode prophétique, apocalyptique, voire sibyllin, un caractère instructif. J'étais destiné à une vie de risque, de pari, de combats chevaleresques et de duels de fines lames. J'acceptais, à cet instant même, ma place dans le monde. J'étais voué à me battre contre des moulins. A chasser des baleines. J'étais Pas Sidney Poitier.
Le 1er roman que j'ai lu de Percival Everett était Désert Américain. J'ai été littéralement séduite par cette satyre du rêve américain, proche de la science fiction. Puis j'ai lu 2 autres romans plus conventionnels .
Effacement est proche de Désert Américain par le genre : satyre, critique du monde de l'édition et des stéréotypes : qui dit noir, dit, délinquant, violent, grossier....
A lire, pour moi, le prochain Percival Everett sera Glyphe.