Histoires de Lou de Natali Fortier
Petits récits extraordinaires à picorer ou dévorer d'un coup.
En librairie le 6 septembre 2023 !
Moitié moitié de Henri Meunier, Nathalie Choux et Jean-François Martin
Le monde est divisé en deux. Tu nais beau
"bingo"! Tu nais laid
"bing" tout court.
En librairie le 4 octobre 2023 !
Cheval de Ronald CurchodCheval est une promenade poétique pleine nature illustrée par de magnifiques images de Ronald Curchod dans la technique la plus traditionnelle de la peinture a tempera.
En librairie le 6 septembre 2023 !
Mon grand-père est un gangster de Guillaume GuéraudGuillaume Guéraud livre une nouvelle histoire de famille aussi drôle qu'irrévérencieuse, aussi délirante que piquante !
En librairie le 30 août 2023 !
Les Mésanges - Tome 3 d'Audrey Bischoff et Marta Orzel
La trilogie « Les Mésanges », permet de suivre Abi, Lila et Jade de la 4e à la Seconde. À chaque tome, la narratrice change, et avec ce nouveau point de vue, un nouveau rapport au corps, un nouveau regard sur l'adolescence.
En librairie le 4 octobre 2023 !
Sol d'Antonio Da Silva
L'auteur, après « Azul » (prix Millepages du roman ado), livre un roman d'éco-SF dévoilant les derniers instants d'une humanité au bord du gouffre dont le seul espoir repose sur une alliance avec l'envahisseur. Mais l'étranger est-il vraiment celui que l'on croit ?
En librairie le 23 août 2023 !
La dernière saison de Selim de Pascal Quiviger
Après le fabuleux « Royaume de Pierre d'Angle » (prix Elbakin et prix Millepages du roman SF-Fantasy 2019), Pascale Quiviger renoue avec son univers monde et certains de ses personnages les plus emblématiques...
En librairie le 6 septembre 2023 !
Pallas - tome 2 de Marine Carteron
Machinations, manipulations, traîtrises et meurtres, ce second tome de Pallas pourrait totalement être qualifié de Game of Thrones mythologique et donner des leçons aux plus grands romans d'espionnage. Athéna n'est pas la déesse de la stratégie pour rien !
En librairie le 1er novembre 2023 !
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Comment ça s’appelle quand tout s’effrite? quand tout ce qu’on touche se dissout? Est-ce qu’il y a un mot suffisamment vide pour dire « rien »?
(p. 97)
Mais Thibault avait réfléchi que Madeleine, naïve et bien intentionnée, ne représentait aucun danger pour Ema. La preuve : elle adorait le lait chaud à la vanille. C'était peut-être un préjugé, mais Thibault ne s'attendait à aucune activité politique de la part d'une personne qui aime le lait chaud à la vanille.
Examine le mal. Apprends à le connaître. Cherche sa racine. Comprends ce qu'il veut, d'où il vient. D'un désir frustré ? D'une blessure inguérissable ? D'un adieu mal formé ? Souvent la racine n'est pas mauvaise en soi. Elle n'est pas le mal, non, non. Elle "a" mal, plutôt.
Il commence par « bonjour », sans savoir si « bonjour » s’applique à l’occasion, étant donné que selon toute vraisemblance, ce n’est pas un bon jour. Il sent les mots s’échapper de son cerveau par le trou de l’embarras.
(p. 38)
Le prince vous l'a pourtant expliqué cent fois, intervenait Guillaume Lebel. Il faut retourner la force de l'adversaire contre lui. Pas de force, pas de prise. Pas de prise, pas d'arts martiaux. Pas d'arts martiaux et je vous envoie récurer les ponts.
Quand on les console, les peines peuvent s’envoler. En revanche, si on les refoule, elles se cristallisent et s’enfoncent de plus en plus creux. Il faut des fouilles archéologiques pour les retrouver.
Selim avait honoré deux formes de pouvoir - politique et religieux. Elle avait complètement occulté celui qui les précédait et les rendait possibles : la nature. La nature devant laquelle, tôt ou tard, nous devrons tous nous incliner.
À chaque tempête, c’était la même chose: le ciel liquide, les vêtements pesants, les doigts rougis, les cordages emmêlés, les lampes noires, les éclairs aveuglants; l’Isabelle une coque de noix sur un mer sans fond, les hommes des poussières négligeables sur la coque de noix.
J'ai compris que tous ces gens sont puissants, expliqua Ema, mais que moi, je suis libre.
Comme bien des contrées dites civilisées, l'empire de Selim classait ses habitants par couleurs. Les tanneurs étaient jaunis par l'ammoniaque et les esclaves, rougis par le sel. Gris de poussière, les mineurs de diamants ; bruns, les domestiques des grandes demeures de Borhan. Entre cuivre et porcelaine, les gens libres, mais alors que porcelaine dégustait des salades de fruits sur une terrasse fleurie, cuivre importait des marchandises pour les revendre dix fois leur prix. Seule l'oasis de Toutiè absorbait, tolérait et mariait toutes les couleurs entre elles. Toutes, sauf l'ébène refoulée en bordure du désert. (p.23)