La lutte des classes transposée dans la cour du lycée. A Douarnenez, au lycée public, cohabitent de manière forcée enfants de prolo et enfants de notables (non, nous ne sommes pas au 19è siècle). Et Sean, fils de prolo, lance un défi sportif à trois fils à papa, plus que méprisants et sûrs de leur supérieure supériorité. Et dans le même temps, les annonces de plan sociaux se succèdent. Et de sportifs, le défi devient social.
Beaucoup de choses dans ce roman. La dimension sociale bien évidemment, très marquée, comme pour bien faire sentir au lecteur l'inégalité de la société, mais en même temps, les personnages sont un brin manichéens. C'est presque les gentils pauvres d’un côté et les méchants riches de l'autre. Heureusement, certains personnages apportent un peu de nuance dans l'ensemble. La révolte adolescente et l'entrée dans le monde adulte, le premier amour et la première fois tout court... Tous les thèmes de l'adolescence sont là, avec les difficultés familiales en plus. On pourrait croire que ça fait vraiment beaucoup, mais Malot gère toutes ses thématiques avec brio, sans en faire trop.
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C’est le premier roman que je lis de cet auteur et autant vous le dire d’emblée, je suis conquise.
Bon d’abord, il faut s’arrêter deux petites minutes sur cette couverture que je trouve juste magnifique et il faut bien l’avouer elle m’a tout de suite tapé dans l’œil.
Le contenant est très beau mais le contenu l’est tout autant. Je me suis laissée emporter tout au long de cette lecture par une jolie plume et par des personnages hauts en couleur et auxquels on s’attache très facilement.
Antoine ou Monsieur Antoine comme les habitants de Saint-Ambroise vont le nommer est un homme mystérieux qui vient d’emménager dans ce petit village du Jura. Village qui se meurt jour après jour car beaucoup de résidents ont décidé d’aller voir si l’herbe n’était pas plus verte ailleurs. Que cache ce drôle de personnage aux habits d’un autre temps et à la guimbarde qui attire tous les regards ?
L’auteur aborde avec beaucoup de sensibilité des thématiques comme l’amitié, l’amour, les regrets, les rêves, l’espoir… Antoine va rencontrer des gens à qui il va s’ouvrir mais qui en échange vont lui apporter beaucoup de réconfort et de reconnaissance. Antoine est en quête de changement et en arrivant à Saint-Ambroise, on peut dire qu’il va être servi. Il va remuer tout ce beau monde et essayer de faire revivre ce village endormi.
Je vous invite vous aussi à faire un petit tour dans ce joli village et vous pourrez y rencontrer Suzie, Faustine, Clément, Louise, Anita et encore beaucoup d’autres. Vous pourrez vous prélasser sur ce banc du bout du monde et boire un petit verre de génépi pour vous réchauffer.
Je suis vraiment ravie d’avoir découvert cet auteur et je vais rapidement me pencher sur ses précédents écrits 😊
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Malheureusement je n'ai pas accroché.
En temps normal je suis plutôt en mode coup de cœur avec Laurent Malot mais là je suis passée à côté de ma lecture.
Beaucoup de mal avec la narration où j'ai senti une trop grande distance entre le héros malmené et moi. J'ai mis trop de temps à rentrer dans l'enquête.
Pas grave ce sera pour une prochaine fois.
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Vous envisagez de devenir psychopathe ? Ce livre est fait pour vous ! C’est vrai, il se trouve des livres qui décortiquent comment un psychopathe est parvenu à passer aux yeux de ses contemporains pour monsieur Tout-le-monde, pas comment monsieur Tout-le-monde a senti irrésistiblement le désir d’en devenir un, et tout ce qu’il a mis en oeuvre pour y parvenir.
Victor est la personne à laquelle on ne fait pas attention, invisible aux yeux de sa famille, de ses proches, de ses collègues. Il a 46 ans, c’est à dire qu’il ne peut même pas se payer le luxe d’une crise de la quarantaine ou de la cinquantaine, un âge qui n’intéresse personne.
Croyez-moi, ce n’est pas facile de devenir ce que l’on n’est pas. Ce n’est pas facile d’être reconnu pour ce que l’on veut être. Reconnu pour ce que l’on est ? Ne rêvons pas !
Pour moi, ce livre est à la fois un roman mâtiné de policier et une satire de notre société. Ce n’est même plus une société du spectacle, c’est une société de l’instantané, du flash, de la nécessité de trouver toujours quelque chose de plus fort, de différent, de plus choquant, parce que les membres de cette société, connectés quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre veulent toujours plus de nouveauté, et se lassent aussi vite qu’ils s’emballent, quel que soit le sujet. D’ailleurs, font-ils vraiment attention à ce qu’ils regardent ?Je n’en suis pas sûre. Société de l’indifférence, société de la transparence – on ne se voit plus les uns les autres – société avec oreillette – on ne s’écoute pas les uns les autres. La fameuse bienveillance dont on nous rebat les oreilles dans les médias ? Un mot, bien entendu, de même que son synonyme, l’empathie. La citation ci-dessous illustre parfaitement ce propos :
L’empathie n’a jamais été son fort. Rien à cirer des errements de son mari, seul compte le quotidien, savoir ce qu’on mange le soir, s’il faut racheter du Sopalin ou du shampoing, qui plongera du dix mètres dans Splash sur TF1 ? Voilà les vraies questions existentielles qui taraudent Agnès.
Alors oui, j’ai ri jaune, j’ai souri devant les pérégrinations de Victor, descendant direct du Distrait ou d’Alfred, incarné par Pierre Richard dans les années 70. Autre temps, autre inclination, l’un arrivait au bonheur malgré lui, dans une société de consommation encore insouciante, l’autre ne sait plus quoi faire pour atteindre son objectif – ou comment ériger la violence, le meurtre, l’indifférence aussi, en valeurs. Vous avez fait : « glups, mais c’est horrible ? » Ce n’est pas moi qui ai inventé cette fascination. Ce n’est pas moi qui ai inventé cette indifférence. Nous ne vivons pas ensemble, nous vivons les uns à côté des autres.
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Une écriture qui coule toute seule mais sans facilités, des personnages vraisemblables (petite réserve sur l'un d'entre eux, qui explique mon 4,5/5...), une toile de fond (la vie dans une ville délaissée et dans une petite usine) bien brossée. Tous les ingrédients sont réunis pour une comédie réussie et intelligente. Et c'est le bingo: Mathilde mélodie m'a donné envie de lire les précédents romans de Laurent Malot.
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C'est l'histoire de Maya jeune fille de 17 ans qui fuit son foyer, car son père est violent et qui en sauve une autre de cette même violence...
J'ai aimé le sujet abordé :la violence faite aux femmes et aux enfants.
je n'ai pas aimé :le manque de crédibilité ce qui m'a empêché de m'attacher aux personnages.
L'écriture est simple et il est assez court, il se lit donc très vite.
Beaucoup ont adoré alors lisez-le pour vous faire votre opinion.
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Laurent Malot est un auteur dont j'apprécie l'écriture et les histoires. Son humanisme et son empathie le font décrire les gens et la vie avec réalisme et bienveillance.
Les sujets abordés dans ce roman, tristement actuels, tournent autour de la maltraitance et de la violence. Les moments légers aident à lire les passages difficiles.
Un auteur à découvrir si ce n'est déjà fait.
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Livre tout sauf facile à lire. Livre dont j'ai tourné les pages très lentement, tant le sujet est éprouvant : la maltraitance, et le fait que trop de personnes ferment les yeux et se bouchent les oreilles face à elle. Les exemples ne manqueront pas dans ce récit, quand les personnes ne se cherchent pas des excuses, pour ne pas avoir agi, le bon vieux "on n'était pas sur" ou "cela ne nous regarde pas".
Pourtant, l'auteur reste toujours sobre et juste dans son récit, sans pathos, sans misérabilisme. La réalité simple, vraie, crue. La douleur d'une jeune fille confrontée à ses propres souffrances, au silence des siens, et qui doit en plus prendre en charge la souffrance d'autrui - parce qu'elle ne sait que trop bien ce que eux, ressentent. Il y a la situation sur le papier. Il y a la vie quotidienne, les détails de chaque jour, les maltraitances qui ne sont pas que physiques. Le système judiciaire français ne sort pas grandi de cet ouvrage, tout simplement parce qu'il est montré tel qu'il est. Pour une condamnation "exemplaire", combien d'affaires n'auront jamais d'existence, parce que les victimes n'oseront pas parler, ou parce qu'elles parleront trop tard, parce que personne n'aura voulu les écouter, sauf pour les dissuader d'en parler davantage ou de porter plainte : ce sont elles/eux que l'on accuse d'avoir détruit leur famille, pas ceux qui les ont violenté(e)s.
Une oeuvre rude dont je suis sortie en manquant littéralement d'air.
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Une caricature savoureuse de certains polars devenus trop classiques, un homme banal en mal de reconnaissance décide de devenir méchant. Mais ça ne s'invente pas.
C'est bien écrit, plein d'humour, et pourtant très réel, cela pourrait être l'un de nous, lecteurs, un jour où on péterait un plomb. Mais la sensibilité est touchée aussi.
J'apprécie toujours autant l'écriture et l'imagination de Laurent Malot.
A découvrir.
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Sème la mort, c’est d’abord l’histoire d’un lieutenant, Gange, qui se remet à peine d’une affaire douloureusement complexe, et surtout, de la séparation d’avec sa femme. Parce qu’il ne comprend pas, non, pourquoi elle l’a planté là, avec sa fille, pourquoi elle est revenue pour divorcer et tout faire – du moins, c’est mon sentiment – pour l’écarter de la vie de sa fille. Alors il a demandé sa mutation, pour ne pas être éloigné de sa fille. Il s’accroche, pour être présent chaque fois que celle qui est quasiment son ex-femme lui en laisse l’occasion. Sa mutation n’a pas fait que des heureux, bien au contraire. Il se retrouve même plutôt dans un placard, parce qu’il a un chef qui fait régner son ordre, et sa discipline. Tant pis si les enquêtes en pâtissent, je ne suis même pas sûre qu’il s’en rende compte puisque personne n’ose se dresser devant lui.
Sauf Gange. Non, il ne joue pas les cow boys, il veut simplement, à un moment de l’enquête, pouvoir faire son travail, faire passer la recherche et l’arrestation du suspect avant les querelles d’égo – ce que d’autres comprennent très bien. Il fallait simplement un policier déclencheur, si j’ose dire. Un policier qui a une toute jeune co-équipière, devenue policier parce qu’elle a regardé beaucoup de séries télévisées policières. Note : vous connaissez beaucoup de séries télévisées qui ne sont pas des séries policières, mis à part les sketchs humoristiques diffusés sur M6 ? Comment s’étonner alors que des vocations soient nées, tout comme l’Instit avait été créé pour donner envie de s’inscrire à feu l’IUFM ? Sam ne déchante pas parce qu’elle découvre la réalité du terrain, elle déchante parce qu’avec un chef comme le sien, une jeune femme a très peu de chance de se faire sa place, encore moins d’avoir une place digne de ce nom. Mais Sam est vraiment faite pour ce métier, pas du genre à se décourager, comme nous le montre nous le dénouement.
L’intrigue, c’est tout de même une famille entière qui a été assassinée, et un suspect idéal : il est jeune, il était sur les lieux du crime, il était différent parce que surdoué. Ne cherchez plus, c’est le coupable idéal, que ce soit pour le commissaire, ou mieux, les journaux, qui tiennent un sujet en or quasiment massif. Je ne saurai mieux dire que l’auteur :
Depuis le meurtre de la rue des Barricades, seul Ethan intéressait les médias. Sa personnalité avait été disséquée sur toutes les chaînes et dans tous les journaux. C’était la même chose avec les attentats ; tout le monde connaissait le nom et le visage des terroristes ; les victimes, elles, étaient laissées au bon souvenir de leurs familles.
Il est question de terrorisme, aussi. Depuis 2015, nous vivons avec, et si nous n’y pensons pas tous les jours, les menaces, les suspicions existent. Le fait qu’on puisse y faire allusion, même pour écarter cette piste, nous le rappelle.
Et un cinquième meurtre survient, et peine à réorienter l’enquête. Par commodité. Si l’on n’a pas de preuves de la culpabilité du jeune garçon, on n’a pas de preuves suffisantes de son innocence non plus. Vous avez dit absurde ? Un peu. N’oublions pas que nous sommes en province, cette province que les médias ignorent sauf en cas de crimes, cette province qui est regardée avec dédain de la capitale. Cette province dans laquelle les agriculteurs vivent comme ils peuvent, meurent aussi, à cause des engrais qu’ils ont dû répandre pour obtenir de meilleurs rendements, engrais fabriqués dans des usines qui font vivre l’économie locale : le cercle vicieux est bouclé.
Il est question aussi des enfants différents. Pas seulement Ethan, mais aussi Rémy. Comment prendre soin de ses enfants ? Comment les protéger aussi d’eux-mêmes ? Comment les aider à grandir harmonieusement ? Certains y arrivent, avec beaucoup de soins, dans tous les sens du terme. D’autres noms, parce qu’il est plus facile de fermer les yeux.
Sème la mort est un roman policier qui nous tend un miroir vers notre société. Un miroir pas forcément agréable, mais juste.
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Sean, dix-sept ans, voit sa vie bouleverser par le divorce de ses parents. Son père découvre son homosexualité après des années de mariage, sa mère demande le divorce, sa sœur prend le parti de sa mère et part vivre avec elle. Sean lui part vivre avec son père. Toute la famille déménage de Londres pour s'installer en Bretagne.
Le père de Sean n'arrive pas a retrouver du travaille et devient plus un pilier de bar avec ces nouveaux amis. Sean lui intègre le lycée de Saint-Hilaire, et fait la connaissance de Kevin, Antoine et Rémy.
Alors que tout se déroule plus ou moins bien, Saint-Hilaire voit débarquer les lycéens du lycée privé Balzac. C'est alors l'affrontement des classes. C'est le trio Jacques-Étienne, Quentin et Hubert qui met le feu au poudre en provoquant ceux de Saint-Hilaire et en les rabaissant constamment.
Sean ne va pas se laisser faire et les met au défi sur leur terrain sur trois épreuves de sport de riche (équitation, natation, aviron). Sean embarque avec lui ces potes et vont s'entraîner dur pour être à la hauteur du défi et le remporter même s'ils ne se font pas beaucoup d'illusions.
Ce défi va prendre une dimension sociale avec la lutte des classes car le contexte économique est désastreux et les plans de licenciement économique pleuvent dans les industries du coin.
Sean va devenir le porte drapeau de cette lutte des classes et des manifestations qui vont suivre.
Un roman sympathique qui se lit facilement. Sean est plein d'humour et les quatuor d'ados est très attachant. Un bon moment de lecture.
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Saint-Ambroise, un quartier de Jarlieu ville fictive au pied du Jura, était dans les années 70 une vraie communauté. Les enfants grandissaient ensemble, les weekend se répartissaient entre pique nique, basket, et soirées à la brasserie chez Suzy, toujours tous ensemble. Mais ce qui se passait à l'époque est terminé. Maintenant, chacun est "vieux", reste dans son coin, n'a plus la force d'entreprendre et le quartier périclite. Les uns après les autres, ils vendent.
Ce constat bien morose, c'est avant l'évènement qui bouleverse le quartier. L'arrivée de Monsieur Antoine. Jeune retraité fringant, il débarque dans son pick-up et vient chambouler les habitudes du quartier. Il impulse un vent de renouveau qui pousse à réaménager le terrain de basket, à mettre un coup de pinceau à la salle de bal abandonnée de la brasserie et à faire rêver à nouveau celles et ceux qui n'y croyaient plus...Mais s'il est si généreux avec les autres, Monsieur Antoine cache pourtant de lourdes blessures.
Ce livre se lit comme une pâtisserie. On sait que c'est trop sucré, que ce côté moelleux ne peut venir que d'un excès de beurre, mais tant pis, c'est bon, c'est beau, alors on n'en fait qu'une bouchée ! J'ai vraiment beaucoup aimé la parenthèse que m'a offert ce livre, avec sa panoplie de personnages tous très attachants et l'écriture de l'auteur est très agréable !
Merci à Netgalley et XO pour cette lecture.
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Mathilde vit seule avec sa fille Nina 13 ans en plein cœur du Loire et Cher, une vie triste sans surprise et surtout pleine de culpabilité se sentant responsable de l'accident ayant coûté une de ses jambes à sa fille même si cette dernière vit plutôt bien son handicap. Comble du malheur, la matelasserie où Mathilde travaille risque de fermer, leur seul espoir s'avère être un concours de talent mais alors qu'aucun salarié ne possède de don, Nina va encourager sa mère à retourner à ses premiers amours, elle pourra compter sur Jorge demandeur d'asile mexicain et certains de ses collègues cependant de nombreuses difficultés les attendent!
Laurent Malot nous offre un roman qui fait du bien, une jolie histoire teintée d'espoir où il arrive des choses extraordinaires à des gens comme vous et moi. Les multiples rebondissements permettent de rythmer la lecture même si j'avoue avoir vu venir plusieurs évènements, les découvrir au fil des pages étaient très sympathique d'autant que la plume est fluide, agréable avec des touches d'humour bienvenues! A travers ce roman « feel-good », l'auteur aborde de nombreux sujets de société, le handicap, les préjugés, l'immigration et j'en passe, ce roman est vraiment ancré dans la réalité. Mathilde et Nina sont des personnages touchants et entiers mais j'aurai facilement donné deux ans de plus à Nina par rapport à son comportement (ayant une fille de 13 ans et donc en côtoyant aussi ses amies, je n'ai pas été totalement convaincue par son comportement). Tous les personnages secondaires sont finement construits aussi et apportent beaucoup à l'histoire.
Un histoire lumineuse qui vous emporte et vous fera du bien au moral. L'auteur sait à chaque roman se renouveler et n'a pas peur de changer de genre, c'est une nouvelle réussite que je ne peux que vous conseiller! Avec Mathilde, il nous rappelle l'importance de ne jamais oublier nos rêves!
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C’est avec grand plaisir que j’ai replongé dans la plume insouciante de Laurent Malot.
Auteur que j’ai rencontré au Salon du Livre de Paris, que je ne connaissais pas du tout. J’étais juste tombée sur Booknode sur la sortie de son livre Lucky Losers. Rien que le titre et la photo m’avait plus. Et j’ai eu un coup de cœur. Alors quoi de plus logique de lire les premiers romans.
De la part d’Hannah, c’est l’histoire d’une petite fille de 10 ans au début des années 60. La Seconde Guerre Mondiale est encore dans les mémoires et la Guerre d’Algérie se profile. A travers son regard angélique et insouciant, Laurent Malot nous offre une histoire merveilleuse, touchante et bourrée d’humour.
Hannah, intrépide, sans langue de bois, drôle nous parle de sa « maladie », de sa famille « atypique », de sa recherche d’identité tout en observant et jugeant les cancans du village et ses conséquences. Village refermé où l’actualité n’arrive pas vraiment à bon port, où l’on reste sur ses préjugés et ses intolérances.
Laurent Malot tape fort avec son premier roman sur la racisme, la stupidité, la méchanceté des personnes aux visions étriqués. Mais avec la gouaille d’Hannah il le fait avec beaucoup d’humour et de sagesse. L’héroïne ne mâche pas ses mots mais on lui pardonne tout. Elle est si adorable.
Comme avec Lucky Losers, un message fort véhiculé à travers les yeux de la jeunesse. Chapeau l’artiste.
J’ai ri aux éclats, j’ai eu la larme à l’œil, j’ai kiffé grave. On reconnait la pâte Laurent Malot pour notre plus grand plaisir. Je signe pour ses autres romans avec grand plaisir.
Pour compléter sa bibliographie, je dois me pencher sur son Thriller. Intéressant un auteur touche à tout. Mais j’ai très peur de m’y perdre et de ne pas reconnaitre l’auteur. De la part d’Hannah et Lucky Losers sont pour moi des romans intergénérationnels, destinés autant aux adolescents et adultes. Et en plus deux coup de cœur. J’ai peur d’être déçue mais bon, affaire à suivre.
Un coup de cœur pour Hannah et Laurent Malot !
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