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Critiques de Laurent Malot (315)
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L'homme qui voulait devenir psychopathe

Comment devient-on psychopathe lorsqu’on est Monsieur Tout Le Monde ? C’est la question à laquelle ce roman va tenter de répondre.



Victor, 46 ans, prof, marié, père de famille, un chien, un perroquet au bec beaucoup trop pendu, transparent pour ses collègues, sa femme ou ses enfants, en a franchement marre de sa vie. Au départ, il songe au suicide. Sa tentative avortée malencontreusement, le voilà qui se retrouve à creuser la tombe du chien au fond du jardin (je vous laisse deviner pourquoi la pauvre bête à trépassé…).



Que faire donc pour rendre sa vie extraordinaire ? Eh bien, devenir psychopathe pardi ! Voilà notre Victor à la recherche de sa première victime. Et nous, on suit, le sourire aux lèvres, essayant tant bien que mal de ne pas laisser échapper un fou rire.



Ce roman, c’est une satire de notre société de consommation actuelle. Ultra-connectée, adepte de l’instantané, prenant plus soin de son smartphone que de son conjoint, prenant des nouvelles de ses amis facebook mais pas de son père, l’image que nous renvoie Laurent est tellement vrai mais il faut l’avouer, voir ce constat écrit noir sur blanc, ça fait peur. En sommes nous vraiment arrivés là ? Oui, aucun doute. Et le pauvre Victor, ça pourrait être nous, si nous tournons la casquette, à force d’attendre un peu d’attention qui ne vient pas.



Car un psychopathe, lui, fait la une des journaux, il est craint, respecté même. Malheureusement pour Victor, rien ne va se dérouler comme prévu. C’est qu’il est trop gentil, voilà où le bât blesse. Quant à nous, lecteur embarqué dans cette aventure, nous allons savourer chaque instant, rire, nous moquer. Il est vrai que si Victor le psychopathe avait un compte facebook pour relayer ses péripéties, il aurait bon nombre d’abonnés et de like !



Une parenthèse vraiment agréable, à prendre au second degré, une bouffée d’air frais, voilà ce que nous propose Laurent. Avec sa plume fluide, agréable et décalée, il nous permet de passer un très bon moment de lecture, entre rire et réflexion. Je vous le conseille !



Je remercie les Éditions French Pulp et NetGalley pour cette lecture.



#NetGalleyFrance #Lhommequivoulaitdevenirpsychopathe
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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Tous pour elle

Nous sommes ici avec Clémence, jeune femme à l’aube de ses trente ans et qui désespère de trouver le grand amour. Un soir, en rentrant chez elle et au détour d’une rue, elle va rencontrer une femme qui lui accorde le pouvoir de séduire n’importe qui. Mais attention, ce pouvoir a une durée de péremption et une contrepartie. En effet, d’ici trois semaines, lors de l’anniversaire de ses trente ans, Clémence devra trouver son âme sœur, sous peine de finir vieille fille.



Le postulat de départ est excellent et très original. Des les premières lignes, le ton est donné. J’ai su que j’allais passer un bon moment de lecture et tel a été effectivement le cas. Naturellement, Clémence va profiter de ce pouvoir et ne saura plus s’arrêter. Cela donne des scènes très comiques et notre héroïne va subir tout au fil des pages des situations véritablement rocambolesques.



L’auteur a su créer un personnage auquel il est impossible de ne pas s’attacher. Clémence est haute en couleurs et désopilante. Elle garde sa bonne humeur constamment, et ce, malgré les imprévus subis à cause de son pouvoir inespéré. J’ai beaucoup ri avec elle, mais ce que j’ai fortement apprécié, c’est qu’il y a un message tacite sous cette comédie romantique. Des sujets importants sont abordés, tels que la famille, l’amitié. J’ai même été émue lors du dénouement, par un événement qui surgira pour Clémence.



Le seul petit bémol que je pourrais émettre, c’est peut-être la présence constante de l’humour. Effectivement, il y en a trop et cela peut décrédibiliser l’histoire ou même peut-être lasser le lecteur. Le mélange n’a pas forcément été savamment dosé, et il y a des moments où j’aurais voulu voir une Clémence plus sérieuse, face aux déboires qui surgissent dans son quotidien.



En allant me renseigner sur la bibliographie de Laurent Malot, j’ai constaté qu’il avait écrit également des thrillers. Au vu de sa plume dynamique et fluide, nul doute que je m’y essaierai à la lecture de ceux-là.



En attendant, je vous recommande cette comédie romantique pétillante et pleine de verve. J’ai passé un très bon moment de lecture.
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Lucky losers

Ce livre est absolument génial. C'est nul de commencer une chronique comme ça, mais c'est la vérité. Il est génial parce qu'il aborde toutes sortes de thématiques extrêmement intéressantes pour un ado qui le découvrirait pour la première fois, mais aussi pour l'adulte que je suis, surtout au vu de l'actualité d'aujourd'hui. Et je pense qu'un gamin qui lirait ce livre en ressortirait grandi.



Lucky losers, c'est avant tout une histoire de lutte des classes, d'injustice sociale, de chômage, de courage et d'amitié à toutes épreuves. Au travers de Sean, Antoine, Kevin et Sarah, on y évoque l'adolescence, ses contraintes, ses incertitudes et ses bouffées d'hormones.



Sean subi les conséquences d'un divorce compliqué. Il a dû quitter l'Angleterre avec un père musicien, homo et désabusé et doit se faire sa place dans une bourgade bretonne où il ne connait personne. Quand les circonstances le poussent à s'affirmer, il n'hésite pas et prend part à un défi de taille qui va avoir des conséquences importantes au sein de sa communauté et du milieu industriel.



J'ai beaucoup aimé l'évolution de Sean que j'ai trouvé très bien retranscrite : d'ado ordinaire, il devient jeune adulte conscient de ses responsabilités et des difficultés de la vie. Petit à petit, il ouvre les yeux sur son environnement, réalise le sacrifice des uns, l'égoïsme des autres, le fait que rien ne soit tout blanc ou tout noir dans l'existence et son esprit se remodèle au contact de tout ça. C'est un personnage magnifique, extrêmement attachant, très drôle et surtout très réaliste. Les personnages secondaires ne sont pas en reste non plus et la moralité à la fin du livre est parfaitement cohérente.



Bref, une jolie découverte française à glisser sous le sapin.
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Lucky losers

Ce titre, cette couverture ne m'auraient pas du tout attiré, la quatrième de couverture aurait pu faire naître en moi une certaine curiosité mais j'avoue que me lancer dans une telle lecture aurait été exceptionnelle si ce livre n'avait pas atterri dans ma BAL.

Je me suis donc lancé dans les aventures de Sean, ado de 17 ans franco-anglais, venant d'emménager en Bretagne dans une ville d'ouvriers du nom de Douarnenez. Ce déménagement soudain est dû à la séparation de ses parents après que l'homosexualité de son père ai fait surface et fait éclaté la famille, sa soeur et sa mère d'un côté et lui et son père de l'autre. Ce déménagement inclut également un changement de lycée mais se fait rapidement des amis même s'il est difficile après une enfance à Londres de s'adapter aux us et coutumes du coin. Joyeuse bande de copains aussi différents les uns que les autres, lorsque un incendie se déclare au Lycée Balzac école des bourges du coin et que ceux-ci doivent intégrer les locaux du lycée Saint-Hilaire école des "roturiers" les choses de gâtent.

Avoir des vues sur une fille de l'autre clan n'est pas bien accepté, chacun se cherche et se bouscule jusqu'au jour où le raz le bol atteint des sommets et que Sean lancent un défi à trois fils de patron, un défi sportif (natation, aviron et équitation) qui sera le point de départ d'un véritable soulèvement au lycée puis dans la ville tout entière après qu'un plan social ait été annoncé dans l'une des grandes usines.

Sean devient le symbole d'une lutte, le Che du lycée.



Nous suivons donc cette bande de losers dans des entraînements sportifs qui n'augure rien de bon et cette ville qui décide de se soulever face au patronat et à des probables licenciements massifs. Des personnages très attachants, une équipe très soudée devant les obstacles et surtout un récit palpitant qui ne laisse pas place à l'ennui. J'ai surtout apprécié les répliques et l'humour de l'auteur, l'engagement de ce jeune garçon. L'auteur choisi de traiter les conflits riches/pauvres, ouvriers/patrons, la crise financière mais aussi les rapports entre ado, l'amour, l'homosexualité et le rejet, la vie de famille et les liens d'amitié.



J'ai énormément apprécié ce roman, un possible coup de coeur pour ce mois-ci car pour le moment aucun des romans lu n'a pu me transporter ainsi dans l'histoire et les lieux, lutter moi aussi aux côtés de ces losers grands gagnant de l'aventure. Mais surtout je suis plus que ravie d'avoir découvert un auteur dont la plume a su me captiver. Vivement le prochain roman.
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L'Abbaye blanche

On se retrouve aujourd’hui avec la chronique du premier thriller d’un musicien, Laurent Malot, auteur, compositeur et interprète, dont le premier roman, De la part d’Hannah, paru en 2014 aux éditions Robert Laffont, s’est vendu à près de 25 000 exemplaires. L’abbaye blanche constitue donc sa toute première excursion dans l’univers du polar et c’est, à mon sens, une belle réussite. Alors j’aimerais avant toute chose remercier Babelio et les éditions Bragelonne qui m’ont permis d’en profiter.



C’est une histoire très immersive et sans prétention que l’auteur nous propose ici. Peut-être pas le thriller du siècle, mais de quoi passer un excellent moment de lecture, assurément. On suit Mathieu Gange, lieutenant de police de son état, dont l’épouse vient de quitter brusquement le domicile familial en l’abandonnant avec sa fille, Marine, d’à peine six ans. Alors qu’il enquête sur un meurtre, chose déjà inhabituelle dans la région, puis deux, puis trois, il commence à se demander, lorsqu’il s’avère qu’une secte serait partie prenante dans son affaire, si sa femme ne serait pas mêlée de près ou de loin à tout ça.



Le premier point fort de ce roman, c’est son dynamisme. De découvertes toutes plus inquiétantes les unes que les autres en scènes d’action réglées au cordeau, l’auteur excelle dans la mise en place d’une atmosphère dont le danger semble suinter par tous les pores. On suit des personnages qui, sans jouer les barbouzes, n’hésitent pas à défier leur hiérarchie quand cette dernière bafoue la justice et la morale au nom de ses propres intérêts. Au risque même d’y perdre la vie. Malgré toutes les pressions et les manipulations auxquelles ils vont être confrontés, Gange et ses amis font preuve d’une combativité à toute épreuve.



Car l’intrigue ne s’arrête pas à une histoire de secte, loin de là. Magistrats, politiques, renseignements généraux, les habituels garants de notre sécurité sont mouillés jusqu’au cou et jouent de leur influence pour étouffer tout ce qui doit l’être. Très vite, on ne sait plus qui tire les ficelles, qui est responsable ou qui, au contraire, a tout intérêt à voir l’affaire étalée au grand jour. Un vrai scandale d’État qui nous confronte aux malversations commises par nos dirigeants, et à l’ampleur de la tâche d’assainissement qui s’imposerait. Une plongée dans les sombres arcanes du pouvoir, dans laquelle le suspens est omniprésent.



Un seul regret concernant le dénouement, un peu trop abrupt à mon goût. J’aurais aimé retrouver tous ces personnages quelques semaines plus tard. Savoir qui, parmi les méchants, a plongé, qui s’en est sorti, et comment les choses ont tourné pour Gange et son équipe. Mais pas de quoi bouder son plaisir. Si vous avez l’occasion de lire ce livre, je vous le recommande chaleureusement, il a été pour moi une belle découverte d’automne !
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L'Abbaye blanche

Il s'agit d'un thriller classique, que ce soit au niveau de l'histoire ou des personnages. Il n'y a pas de réelles surprises. Gange est un policier désabusé quant à son métier et sa vie personnelle. Héléna Medj, journaliste, possède des informations qui pourraient aider le lieutenant, mais leurs relations sont assez capricieuses. Tout cela est stéréotypé. Or, j'ai apprécié cette lecture. On sent bien que l'auteur maîtrise les lieux dans lesquels il fait évoluer les protagonistes. C'est documenté, travaillé. Certains personnages secondaires (Badel), ainsi que les relations entre Héléna et Gange, apportent une petite touche de légèreté.

[...]

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L'Abbaye blanche

Deux meurtres dans un coin reculé du Jura et c'est l'effervescence!

Le lieutenant Gange, qui élève seul sa fille depuis que sa femme est partie sans explication, se retrouve avec l'enquête sur les bras.

En collaborant avec Héléna, journaliste très bien documentée et qui n'a pas froid aux yeux, il espère découvrir la clef de l'énigme. Enigme qui les amène à l'Abbaye Blanche, secte ou simple retraite?

Entre mensonges et manipulations, ce polar noir est captivant grâce aux chapitres courts et à l'action.

J'ai beaucoup aimé le "duel" entre le flic et la journaliste qui amène une touche d'humour et de légèreté.Et il en faut car les ripoux se trouvent partout jusque dans les hautes sphères de la politique.....

Un roman efficace qui ravira les fans du genre.
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Monsieur Antoine

Saint-Ambroise, village pavillonnaire du Juras, où les gens se connaissent depuis des années. Alors quand Antoine Legadec, ancien imprimeur parisien, débarque, ça perturbe un peu les habitudes des villageois. Avec ses allures de gentlemen et son vieux pick-up, il pourrait bien chambouler la vie de ce village endormi.



Ce n’est pas toujours évident d’arriver dans un petit village de campagne, où tout le monde se connaît et tout se sait. Ce n’est pas Antoine qui dirait le contraire ! Le vieil homme se retrouve là comme un cheveu sur la soupe, sorte d’intrus qui dénote. Parce qu’ici, on aime pas trop les changements et ce qui vient perturber les habitudes… Chacun le regarde, cherche à en savoir plus, mais au fond, derrière la curiosité se cache surtout beaucoup de chaleur humaine. Malgré quelques petits conflits, l’entraide et la solidarité priment et j’ai trouvé ça beau.



J’ai adoré ce petit village dans lequel on se sent si bien et j’ai compris pourquoi Antoine avait choisi de s’y refugier. J’ai adoré les liens qui se tissent entre les gens qui n’avaient pourtant rien en commun et tout ces habitants, que l’on apprend à connaître et apprivoiser au fil des pages. Petit à petit, l’histoire a pris un tournant que je n’avais pas vu venir. Tout en tendresse et en émotions. Qu’est-ce que c’était beau et ça m’a particulièrement touchée !



 C’est un roman plein de douceur, l’écriture fluide et les personnages vrais nous font tourner les pages avec plaisir. J’ai été très émue par le dénouement et je n’avais aucune envie de quitter ces habitants auxquels je m’étais attachée chapitres après chapitres. J’ai notamment adoré Louise, ce petit bout de femme au grand cœur qui se cherche ; Faustine et sa bienveillance touchante et bien sûr Antoine, un homme bon, rongé par les regrets. Les liens intergénérationnels tout en justesse qui se tissent entre eux m’ont touchée en plein cœur…



Entre secrets et rédemption, ce court roman empli de bons sentiments se dévore et j’ai beaucoup aimé !
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Monsieur Antoine

Une lecture douceur proposée par l’auteur.

On se prend d’affection pour ce monsieur Antoine qui arrive dans ce village si paisible et si calme pour racheter ses erreurs de parcours passées.

Un changement de vie pour lui et un coup de frais pour ce village.

On déguste cette lecture comme on déguste un bon gâteau.

C’est attendrissant, agréable. On savoure.

Une chouette lecture en compagnie de cet Antoine dont on apprécierait qu’il soit notre voisin.
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Monsieur Antoine

J’ai tout d’abord été attirée par la couverture, ses jolies couleurs automnales, le pick-up garé devant la maison.

Ensuite l’histoire se passe dans le Jura et ayant passé toute ma jeunesse en Franche-Comté, il n’en fallait pas plus pour me convaincre.



J’ai frôlé le coup de cœur, j’ai adoré l’écriture, l’histoire, les personnages.



J’ai tout de suite aimé Antoine, sa simplicité, sa gentillesse. J’ai aimé le voir évoluer au milieu des habitants, les écouter, les aider, les soutenir. On se rend compte au fil des pages que son installation à Saint-Ambroise cache un lourd secret et que l’énergie qu’il déploie pour le village et ses habitants lui permet de moins penser au passé. Les relations qu’ils nouent avec Faustine et Louise leur apprendront à tous les trois que dans la vie rien n'est jamais figé et qu’on peut décider de changer les choses.



Cette lecture m’a fait du bien!

Je vous conseille donc fortement d’aller à la rencontre de Monsieur Antoine et de découvrir son histoire.



Merci beaucoup @xo_editions et @netgalleyfrance pour cette belle découverte.

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Monsieur Antoine

Monsieur Antoine est un personnage inoubliable. Il m'a profondément touchée dès son arrivée à Saint-Ambroise où il apparait comme une bête curieuse. Les habitants de ce village vieillissant et qui se meurt ne sont plus habitués aux nouveaux arrivants et le jour où un camion de déménagement arrive dans une rue déjà désertée personne ne songe à l'installation d'un nouvel habitant. Surtout qu'un promoteur les harcèle pour racheter la plupart des maisons du quartier. Monsieur Antoine arrive avec son chien dans un vieux pick-up et vêtu d'un costume , il détonne complètement dans le décor. Pourtant il va peu à peu s'intégrer dans ce village et le faire revivre avec ses bonnes idées, ses services rendus, sa prise de risque face à des voyous et sa disponibilité. Il ne s'étend pas sur les raisons qui l'ont poussé à tout quitter pour venir s'installer à Saint-Ambroise et sur le mal qui le ronge mais le rapprochement qui se crée avec Faustine une voisine et une jeune fille rencontrée par hasard lui font un peu oublier sa vie d'avant. Affronter son passé et faire son mea culpa est nécessaire même si Monsieur Antoine a pris une décision radicale envers son avenir et qui pourrait tout changer.



Je suis ravie de cette lecture et j'espère que vous le serez tout autant. Laurent Malot a une plume de conteur et il cible les points sensibles de ses personnages auxquels on s'attache très vite. Tout en ciblant des thèmes importants tels que la désertification des villages et la vieillesse il apporte de la fraîcheur et de la luminosité à ce roman. Une chose est sûre, les seniors ne sont pas toujours des vieux grincheux ne parlant que de passé et de douleurs. Ce sont aussi et surtout de formidables vecteurs de positivité et de joie de vivre.
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Monsieur Antoine

J’ai énormément aimé faire la rencontre de Monsieur Antoine, un personnage mystérieux et fort sympathique, et découvrir son histoire plus que touchante. A 70 ans, Monsieur Antoine quitte sa vie à Orsay pour venir s’installer dans un quartier pavillonnaire d’une ville du Jura. Il va faire la rencontre de ses nouveaux voisins qui vont se demander ce qui l’amène ici, et va tisser des liens avec certains d’entre eux. Ce roman contemporain, écrit avec beaucoup de sensibilité, évoque le temps qui passe, les regrets, les remords, l’amitié, la reconstruction et d’autres sujets que vous découvrirez tout au long de votre lecture. Je me suis très vite attachée à Monsieur Antoine et j’ai éprouvé beaucoup d’empathie pour lui. C’est avec ce très beau roman que je découvre la plume de Laurent Malot et je ne compte pas m’arrêter là. Je ne peux d’ailleurs que vous encourager à faire la rencontre de Monsieur Antoine.
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Monsieur Antoine

«Môôsieur Antoine»

Non cet Antoine là n’est pas celui des tontons flingueurs mais un aimable retraité de l’imprimerie qui vient s’installer dans un lotissement à vieux plutôt défraîchis, pratiquement un EHPAD jurassien à ciel ouvert.

Mystérieux et solitaire ( une entrée en scène qui rappelle

celle d' Eastwood dans "pale rider". Hum! Hum! ) il intrigue surtout les mamies et va séduire les vieux croûtons et les dépoussiérer. Couillu il est, bad boy presque, oui mais, qui est-il vraiment? Alors là c’est l’énigme du père Fouras un autre presque septuagénaire! Mystère savamment entretenu par Malot hum! Hum! Oui enfin presque.

En bref, critique du livre qui use et abuse de marqueurs un peu lourds parmi lesquels

- Un nom qui fleure bon le passé, petit clin d’œil pour les anciens (pardon seniors) avec le vintage «Antoine» et la civilité «Môôsieur» c’est mieux que boloss. Pour Faustine prénom de baptême qui signifie « favorable » qui ne lui va pas bien il y a quelque chose de diabolique là-dedans pour ce personnage ors il ne l’est pas, Blandine aurait été préférable, une saint martyre ce qu’elle est.

- Des personnages principaux liés au livre, un imprimeur, une enseignante de français et accessoirement une photographe. Une obsession chez les auteurs qui n’utilisent que des personnages liés à la littérature, à croire que les autres n’existent pas un petit entre soi douillet entre lecteurs et écrivains. C’est vrai que ces personnages, dont Faustine, peuvent, au moins, communiquer leurs pensées et ressentis, ici, sommaires mais quand même ils existent alors qu’avec une poissonnière, une bignole, une aubergine on n’aurait pas pu aller bien loin.

- Une bagnole américaine, qui de plus est un pick-up à trois vitesses et sans direction assistée, classe! Aurait-il été plus difficile de faire avec une NIVA soviétique ou fiat 500?

- Woopie le border collie rescapé de la SPA, chien particulièrement en vogue aujourd’hui qui remplacera le colley des années 1943 celles de Lassie une emblématique chienne qui a charmé l’enfance de nos seniors.

- Des références à Clint Eastwood et on aurait bien vu «Môôsieur Antoine» comme une resucée littéraire de «sur la route de Madison» mais en EHPAD.

- Il y a le «Royal shopper, la Rolls des caddies» ça fait penser anglo-américain et aux choppers d’ Easy Reader waouh! Le cabas à roulettes ? Trop mémé, trop péquenot!

Tout est bien calibré, un peu trop propre, lissé, aseptisé, un style blanc sans vague: une rivière indolente (on remarque quand même qu’il a glissé un terme d’argot de d’jeun «chanmé» mais un seul ouh la la qu’il est osé), même les problèmes à venir de Môôsieur Antoine sont lourdement annoncés ainsi que l’idylle qui paraît inéluctable n’en parlons même pas. «On a vu souvent, Rejaillir le feu, de l´ancien volcan, Qu'on croyait trop vieux»

Quelques curiosités dans le texte: Malot nous dit que l’époque de son septuagénaire était une époque de tabous et de pudeur. Apparemment Malot n’a pas entendu parler de Woodstock, du nudisme, de la pilule contraceptive, du top less avec Brigitte Bardot, du monokini, de la libération sexuelle des années 1960/70. Bizarre! Bizarre!

Justine fait un bœuf miroton de pays, on est à saint – Ambroise Jura; Il nous semblait que la bourgogne n’était pas jurassienne qu’elle était un peu plus à l’ouest et donc une bonne saucisse de Morteau accompagnée de pommes de terre chaudes aurait été plus de circonstance. Bizarre! Bizarre! Mais bon c’est une fiction.

D’autre part cette génération, celle du papet a été nourrie aux Bee Gees, pop et disco, The Temptations, soul et rhythm and blues, et Abba pop, bref seulement une sélection de musique mièvre étrangère. C’est du «gentillou» étranger. On verrait plutôt Villard, Adamo, Polnareff, Vartan, Dalida, Mathieu pour la variété et Téléphone, Ange, Hallyday pour le hard et on en passe mais en français. Pour les groupes étrangers et ce n’est pas ça qui manque mais en plus dynamique. Malot n’a pas entendu parler de la vague anglo-saxonne: the Beatles, the Rolling Stones etc. Bizarre! Bizarre! Mais bon tous les goûts sont dans la nature.

Une étoile pour la narration prémâchée pour lecteur indigent, l’originalité "American Way Of Life" vintage, le style d’atelier d’écriture, le mot chanmé, le bœuf mironton et le Royal shopper, les personnages typés: on ne peut pas se tromper.

Une étoile supplémentaire pour "Môôsieur Antoine" car il aime la crème de marron, la marque n’est pas précisée mais à 70 ans il a du être habitué à la F...la seule, la vraie!

Une étoile supplémentaire pour la première de couverture du chouette paysage de Colombie-Britannique, maison en bois, les érables et le pick-up amerloque. Il n’y a que le nom qui détonne. Le Jura c’est pas ça, il, ou l’illustrateur, n’a pas du y mettre souvent les pieds! A mon avis c’est un contresens pictural! Ne mérite pas le label «Fleur de France»

Malot est un écrivain contemporain il ne dénote pas: il est néo féministe et donne la part belle aux femmes de caractères et fortes (là il faut préférer Grimaldi au moins c’est une femme elle, et non pas un homme qui pratique l’autoflagellation), il est un peu écrivain-soja car il dénigre les hommes veules, mous les «chamallows», acariâtres, lâches et suicidaires ce qui en fait un auteur romantique et on chouine un peu, on s’apitoie sur «Môôsieur Antoine» personnage viril tout en apparence mais en fait «dur dehors, et mou dedans" comme le reblochon qui n’est pas un fromage jurassien. N’est pas Clint Eastwood ou Batman qui veut!

Un bouleversant hommage à l’amitié, l’espérance et rédemption nous dit-on. L’amitié oui peut-être pour la jeune fille du style «le vieil homme et l’enfant» et ensuite? L’espérance ah là on ne voit pas! Et la rédemption encore moins! En fait c’est plutôt un constat dramatique sur la déchéance des hommes due à la vieillesse, et là on parle du genre, sur sa petitesse, sa couardise, ses pleurnicheries bref sur un sexe dit fort mais qui ne l’est pas du tout mais heureusement le sexe faible est là pour être fort pour deux.

Voilà un «good» livre «feel good book» de plus. A noter que les aficionadas qui ont aimés «Môôsieur Antoine» sont toutes lectrices de feel good book donc avis aux amatrices.

Tous nos remerciements à l’auteur et l’éditeur pour ce bon moment passé ensemble: 269 pages de pur bonheur.



Elle court, elle court

La maladie d'amour

Dans le cœur des enfants

De 7 à 70 ans



Elle chante, elle chante

La rivière insolente

Qui unit dans son lit

Les cheveux blancs, les cheveux gris



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Monsieur Antoine

Un roman touchant et sensible qui aborde avec justesse et délicatesse l’amitié, l’espérance et la quête de rédemption.



À 70 ans, Antoine Lagadec décide de tout quitter en région parisienne, plus précisément à Orsay pour s’installer dans une petite ville du Jura, dans le quartier résidentiel de Saint-Ambroise. Son arrivée ne passe pas inaperçu dans le quartier et son pic up américain des années 70 détonne. Les habitants ont du mal à cerner le personnage, un brin solitaire et entouré de Woopie, son fidèle compagnon. Tandis que les habitants quittent progressivement la ville, Antoine lui décide de s’y installer. Pourquoi ce choix ? Que cache-t-il ? À Saint-Ambroise, il fera la rencontre de Faustine sa voisine au grand cœur, veuve, qui tente de croire à l’amour, Suzie la gérante du bar tabac ou encore Louise une jeune lycéenne passionnée de photo. Les habitants s’attachent progressivement à Antoine, qui fait renaître avec des petites actions, le quartier si longtemps endormi. Rapidement, ils comprennent qu’Antoine est en quête de rédemption. Les trois femmes vont lui offrir l’amitié et l’espoir qu’il a longtemps attendu.



Une excellente lecture ! Ce roman m’a fait du bien. Au fil des pages, je me suis attachée à Antoine, ce retraité solitaire et mystérieux qui s’installe par choix dans le Jura. J’ai appris à le connaître, à ne pas le juger et à comprendre son histoire. J’ai été touchée par le lien qu’il a entretenu tout au long du roman avec Louise, qu’il va prendre sous son aile. Ce roman est beau et tendre, on parle de solidarité, de reconstruction, de famille et d’amitié. Un roman qui met du baume au cœur, car il est parle avec justesse de rédemption, de transmission et du temps qui passe.
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Monsieur Antoine

Je découvre avec "Monsieur Antoine", la plume de Laurent Malot et c'est un véritable coup de cœur. On plonge au cœur de l'histoire d'Antoine Lagadec, 70 ans, qui décide de quitter Orsay, en région parisienne pour s'installer à Saint-Ambroise, une zone pavillonnaire d'une petite ville du Jura. Antoine, est un personnage à l'énergie débordante et fantaisiste. Il va apporter une bouffée d'oxygène à ce lieu endormi où la vie semble s'être éteinte.



Au fil des pages, on découvre les rencontres d'Antoine avec Faustine, une veuve cynique en amour, et Louise, une adolescente en plein conflit générationnel avec ses parents. Toutes deux vont peu à peu comprendre que derrière la façade excentrique de Monsieur Antoine se cachent des blessures profondes. Et contre toute attente, ce sont elles qui vont lui offrir l'amitié et l'espoir dont il a besoin pour se reconstruire.



La plume de l'auteur est fluide, agréable à lire et elle nous transporte facilement dans l'univers de ses personnages. On ressent leurs émotions et je me suis attachée à eux. L'auteur aborde avec sensibilité des thèmes tels que les regrets, la rédemption, l'amitié et l'espérance.



"Monsieur Antoine", c'est un roman qui fait du bien. Qui nous rappelle qu'il n'est jamais trop tard pour se réinventer et trouver du bonheur, peu importe notre âge. Les personnages sont profondément humains et touchants, et l'histoire nous emmène dans une véritable odyssée émotionnelle. J'ai terminé ce roman avec le sourire, reconnaissante envers l'auteur de m'avoir offert une si belle lecture.



N'hésitez pas à partir à la rencontre de "Monsieur Antoine". C'est un roman qui nous fait voyager, rire et réfléchir sur les belles surprises que la vie peut nous réserver. Une magnifique histoire portée par une plume talentueuse.



Je remercie #XOéditions et #NetGalleyFrance pour ce très bon moment lecture.
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De la part d'Hannah

Comment digère-t-on les atrocités de la Guerre, et les grandes crasses de la vie, quand on a dix ans ? Probablement en les prenant pour ce qu'ils sont, les ingredients d'un quotidien lessivé. Comment vit-on à la Chappelle-Meyniac, dans le fin fond d'une campagne, quelque part en France, quand sa mère est morte alors que l'on avait deux ans ? Tout simplement avec la carapace robuste de l'enfance et la naïveté de l'invincibilité.



En cette émergence des années 1960, qui voient grandir des gamins nés apres l'armistice d'une guerre atroce, le venin s'écoule dans les rues des villages, la Bête recherche du sang frais à infecter. Et il a trouvé dans la haine de quelques mégères, de quoi se nourrir sans jamais craindre de disparaître : le bordel qui s'ouvre aux portes de la forêt vient attiser les braises chez ces femmes aigries, sous les yeux de leurs maris, consommateurs ravis des services proposés. 



"- Y a des putes au village! a dit Victor comme s'il fallait absolument que je sois au courant. 



Jules et Françoise ont rigolé, normal, c'est des petits, mais les autres avaient l'air de prendre ça au sérieux comme s'il y avait la guerre. 



- Le père à Bonbonne ya été samedi ! a cafté Louison, la pire teigne de la récré. 



Bonbonne était juste derrière et lui a collé une baffe en disant que c'était pas vrai. Elle a valsé deux mètres plus loin, mais les baffes, avec ses deux frères, elle connaissait que ça, et celles de Bonbonne, même s'il faisaít trois fois son poids, elle les encaissait sans sourciller. 



- Même que sa mère l'a cogné avec une poêle quand il est rentré! elle a ajouté. 



J'ai regardé Bonbonne et j'ai vu à sa tête que c'était vrai. Je me suis demandé s'il avait honte parce que son père était allé aux putes ou parce que sa mère était le chef à la maison. J'ai imaginé Mme Beuzier, la grâce d'un buffle en tutu, attendant son mari au milieu de la nuit pour l'assommer avec une poêle, et je me suis dit que j'étais rentrée au bon moment." 



Les enfants grandissent comme tous les enfants : en se bagarrant, en se tirant les cheveux, en faisant leurs devoirs sur un coin de table en bois, dans la cuisine, et sous la melodie grinçante des reproches paternels pour Hannah. 



Chaque copain de jeu, enfant ou adulte, a droit à son surnom : la Jument, la Semoule, Jeanjean, la Globule, Néné. Comptent parmi eux les camarades fidèles de Jimino, le grand-père protecteur et patient, dont Hannah est un peu la petite fille du groupe complet. Une petite fille au regard lucide et à la langue bien pendue, pour le plus grand bonheur du lecteur !



Mais au travers de ce récit à la première personne, au pretexte de la traversée d'une époque peu abordée, Laurent Malot vient vous tisser doucement le cœur.



"Finalement, c'était peut-être le jour le plus pourri de l'année. Ou alors, c'était ça, ma vie. On me quittait sans se soucier du mal que ça faisait. J'avais un destin à la con, marqué quelque part dans un livre, et pas la gomme pour le changer."



Un roman court extrêmement attanchant, impossible à oublier.



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Mathilde mélodie

J’avais lu l’année dernière « Que Dieu lui pardonne » du même auteur et j’avais adoré. Cette fois l’histoire est moins tragique, un peu plus feelgood mais je suis de nouveau sous le charme de cette histoire qui est à la fois une comédie et un drame.



Mathilde est divorcée et elle vit avec ses regrets. Elle se sent responsable de l’accident qui a coûté une jambe à sa fille. Elle travaille à la matelasserie Delattre et celle-ci se trouve en difficultés financières suite à une obligation de mise aux normes des locaux et équipements de l’entreprise. Une des employés a alors l’idée de suggérer que l’entreprise participe au concours « Les entreprises ont des talents » pour tenter de la sauver en gagnant le million d’euros en jeu. Et c’est Nina, la fille de Mathilde, qui va un peu la piéger pour l’inciter à représenter l’entreprise. Et sur son chemin, un demandeur d’asile mexicain…



C’est une histoire de résurrection, de reconstruction, de résilience aussi, une histoire résolument optimiste et lumineuse. Jorge, réfugié mexicain, a vécu lui aussi une tragédie et ils vont s’épauler. Mathilde va redonner un sens à sa vie et oser enfin affronter ses rêves.



C’est un roman que je vous recommande bien évidemment, pour ma part ça a été une très jolie lecture qui fait aussi réfléchir au sens de la vie.
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Que Dieu lui pardonne

Je suis un lecteur heureux !



Je vous rassure tout de suite, ce n'est pas du tout le sujet du roman de Laurent Malot qui me rend heureux, bien au contraire… Cela fait plus de 45 ans que je lis régulièrement… Dernièrement, les romans que j'ai lus sont plus des “romans de vie”, roman de bonheur, de drames et de malheur.

Je me rends compte que ces romans m'ont amené beaucoup plus d'émotions et de sensations que de nombreux lus plus tôt.

J'ai l'impression que plus une histoire est dure et triste plus elle m'emporte, plus je vis.



“Que Dieu lui pardonne” fait partie de celles-là.



Tout d'abord, j'aime beaucoup les livres de Laurent.

Certaines personnes pensent et disent qu'il y a beaucoup de féminité dans son mode d'écriture ! Personnellement, je dirai qu'il y a beaucoup d'émotions, tout simplement. Il utilise des mots justes, ne tourne pas autour du pot, pas de superflu, de la pudeur et surtout jamais larmoyant quels que soient les sujets qu'il aborde.



“Que Dieu lui pardonne”, est une très belle et très triste histoire. Il raconte les violences familiales, les incestes et les viols d'enfants toujours beaucoup trop nombreux. Il raconte aussi… Les souffrances vécues par les victimes, pas que physiques, les psychologiques aussi. Le manque d'aide, manque de soutien et d'écoute pour c'est malheureux qui se perdent petit à petit. Mais il raconte aussi… La vie, l'espoir, l'amitié et l'amour.



Maya, jeune fille de dix-sept ans, fuie sa “vie” grâce à une tante. Son père, Maire de sa ville dans les Yvelines, la violait régulièrement depuis des années sous le regard "passif" de sa mère. Maya part vivre à Fécamp, en Normandie. Là-bas, elle tentera de se reconstruire… Mais “son” destin va vite la rattraper.

Lucien, six ans, un jeune voisin avec qui elle a fait connaissance quelques jours plus tôt sonne à sa porte. Il y a une grosse fuite chez eux, ses frères et sœurs sont tout seuls régulièrement chez eux, dans l'attente des “retours” avinés, d'un beau-père retord, violent et vicieux. Maya arrive assez vite à réparer la fuite, à la grande joie de la fratrie qui s'attendait déjà à voir “pleuvoir” les coups sur eux. C'est à ce moment précis que le beau-père rentre. Son regard lubrique se porte de suite sur la jeune fille, il jette ses enfants dehors et sauvagement commence à déshabiller Maya qui reste tétanisée tout en subissant ses assauts… Soudain elle sort de sa léthargie. Elle tient un marteau ensanglanté à la main… l'homme, lui est à terre…



“Que Dieu lui pardonne”, est un hymne, un cri, une souffrance, un besoin d'aide, un roman bouleversant, une ode à l'amour touchante et réaliste. Les personnages sont attachants, et certains sont vraiment très beaux à “l'intérieur”… Ça fait du bien.

Très sensible à ce sujet, je ne peux que vous le conseiller.

Merci Laurent, c'est un livre qui m'a transporté de la haine à la tristesse, puis de la colère à l'espoir…

Je résumerai par un seul mot, “Magnifique” !
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Que Dieu lui pardonne

Un livre poignant et percutant! C’est un roman avec un sujet qui touche au plus profond du lecteur, c’est une leçon de vie avec une empathie énorme pour Maya.

Ce livre est à lire absolument pour se souvenir que c’est un sujet troublant et que l’on ne doit pas fermer les yeux ou se dire « ça ne me regarde pas »

C’est un livre qui se lit très facilement narré à la première personne ce qui touche encore plus.

C’est un livre porteur d’espoir et que j’espère sera efficace et percutera chez tous les lecteurs.

Bravo Mr Malot!
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De la part d'Hannah

D’emblée l’auteur a su faire rentrer le lecteur dans cette histoire. Nous sommes aux côtés d’Hannah, âgé de 10 ans, nous découvrons sa vie et son quotidien, ses interrogations et ses doutes. Le langage utilisé nous place totalement dans l’époque et dans la tête de la protagoniste principal de ce récit.

Elle nous fait vivre son départ du sanatorium, ce jour qu’elle a tant attendu mais qui va lui réserver un retour dans son village auquel elle n’était sûrement pas préparée. Son père et ses grands-parents, même séparés essaient de lui apporter le soutien et les réponses auxquelles elle aspire. Mais c’est sans compter l’époque où tous les sommes valident sont mobilisés pour aller faire la guerre en Algérie, c’est à cette occasion qu’Hannah va découvrir que son passé et ses origines ne sont pas aussi limpides.

L’ambiance de village avec ses querelles, ses racontars, son marché, son école et Eglise sont très bien dépeinte par l’auteur ce qui contribue à nous plonger quelques décennies plus tôt, sans oublier les histoires de fesses et les secrets.

J’ai vraiment tout apprécié dans cette lecture, les personnages, tranchés, typiques mais aussi énigmatiques. Le contexte historique également est très bien mis en avant et nous comprenons peu à peu les réactions de chacun. La perception de « cette guerre » à travers les différents protagonistes interroge, la France porte encore les stigmates de la seconde guerre mondiale, en effet le rapport à l’Histoire est encore frais, autant que les malheurs et tout ce qui peut en découler.

L’auteur a su aussi retranscrire à merveille les pensées, le langage et les interrogations d’une petite fille, qui ayant perdu sa maman très jeune, elle est très débrouillarde et hardie.

Les relations entre les enfants, les bagarres, les « on dit » et leurs rôles sont souvent à l’origine de beaucoup de rumeurs qui peuvent aller jusqu’au drame. Les différences violences sont aussi posées par l’auteur, sur une palette, de la taloche en famille, jusqu’à la puissance de l’humiliation publique ou le « jeté en pâture sur la place public ».

Un roman à la fois magnifique, tragique, noir, mais qui laisse aussi de la place pour l’Amour et l’espoir. Les émotions du lecteur sont sollicitées à toutes les pages, pour des raisons différentes, mais les situations évoquées ne laissent pas insensible. Forcément le lecteur se sent impliqué au fil des lignes, et parfois se pose comme Hannah beaucoup de questions.


Lien : https://leslecturesdemaud.co..
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