Ma foi, c'est un bon gars, ce Sean !
17 ans, mi-anglais par son père, et mi-français par sa mère.
Une soeur, une peste.
Parents séparés très récemment, son père ayant été pris en flagrant délit avec un homme...
Déménagement de Londres à Douarnenez, dans un appartement minable avec son père, artiste fauché.
Inscription au lycée Saint-Hilaire, intégration réussie.
Et puis, et puis...tout bascule.
Envahissement de Saint-Hilaire par les étudiants riches et dédaigneux de l'institut privé
Balzac, celui-ci ayant brûlé.
Choc des classes.
Mépris des riches envers les besogneux, que ce soit chez les adultes ou chez les jeunes. Douarnenez vit en grande partie aux dépens de 3 grands patrons, et une dispute entre Sean et les « 3 fils de bourges » dégénère en défi sportif, met le feu aux poudres et la ville s'enflamme.
C'est donc l'histoire du battement d'ailes du papillon, appelez cela comme vous voudrez, mais Sean dit le « Che » se sentira dépassé par sa propre action, ses propres mots.
Heureusement, c'est un bon gars, je vous l'ai dit, et il reprendra vite les choses en main, aidé par ses 3 copains, valeureux et méritants, je peux vous le certifier.
Evidemment, il y a des filles : une de Saint-Hilaire, vaillante et fonceuse, et une
De Balzac, belle et mystérieuse, sans compter la mère de celle-ci. Et bizarrement, Sean est beaucoup moins à l'aise lorsqu'il s'agit de frayer avec le côté féminin.
Cette histoire d'adolescents mêlés aux adultes, histoire sociale, histoire amicale, histoire amoureuse, m'a tenue en haleine par le ton curieusement décontracté et désinvolte d'un adolescent pourtant toujours sur le qui-vive.
Humour, action, engagement social et politique : voilà un cocktail, ma foi bien écrit, qui pourrait plaire à nos jeunes et moins jeunes, moi la première.
Merci aux éditions Albin Michel qui, par l'intermédiaire de Babelio, m'ont permis de ne pas oublier la détresse sociale qui est à nos portes, et ce de manière simple, directe, passionnée.