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Critiques de John Grisham (1544)
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Non Coupable

Roman polémique à caractère juridique, raciste et familial.



Non coupable est un roman poignant traitant de plusieurs thèmes soumis à controverse. Le principal étant le racisme, le second étant les ravages de la pédophilie. Un roman qui nous replonge dans les heures sombres de l'Amérique. Très intéressant du début à la fin. Un roman, qui juste grâce au titre nous fait nous poser des questions ; Se faire justice soi-même? Une justice à deux vitesses aux Etats-Unis? Le droit de tuer? Nous avons donc droit à la question de la vengeance, pouvons-nous nous faire justice lorsque cette dernière se révèle impuissante ou n'a pas exercé son devoir ?



Non coupable puise sa force tout simplement dans son message et son scénario. Une véritable réflexion sur la peine de mort et la justice; sur la place qu’occupe la vengeance au nom de la loi.



Avec cette histoire ancrée dans le sud des Etats-Unis, Grisham livre un récit excellemment mis en place, fourmillant de détails quotidiens. Les personnages sont parfaitement dessinés et le scénario touche au plus profond de notre être. Une lecture dont je me souviendrais toute ma vie.

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L'Associé

Il me faut, toujours, un temps de récupération, de réadaptation après avoir refermé un bouquin de Grisham. Celui-ci n'échappe pas à la règle.

Entre libération et regrets, je ne sais, il me faut faire le point.

L'écriture de cet auteur a une telle intensité, qu'elle m'emmène dans un tourbillon de mots et de situations suspendant le temps, me poussant à aller toujours plus loin jusqu'à la délivrance, le dénouement, la fin du livre.

L'expérience se renouvelle à chaque fois.

L'histoire et les motivations de cet avocat, Lanigan, bien que troublantes, parfois illicites, apparaissent comme justifiées par rapport à ce qu'il a subi et qu'il dévoile au fur et à mesure de l'intrigue.

C'est parfois tellement énorme que l'on se pose la question de savoir si ce qu'il raconte est vrai. Comme il le fait à un juge et à son avocat, qui sont restés ses amis, ayant même porté son cercueil vide, tout laisse supposer qu'il dit la vérité.

L'homme entoure son retour d'ombres et ne lâche les informations, y compris à McDermott, qu'au compte-gouttes et que lorsqu'elles sont, absolument, indispensables. Il entretient le suspense.

La machine judiciaire, mise en route, Lanigan se battra bec et ongles pour assurer sa défense, qu'il aura mûrement pensée pendant sa cavale.

Le dénouement auquel on pense est, en fait, tout autre et connu, bien entendu, à la toute dernière page.

Quitte à me répéter, je confirme que Grisham est un excellent écrivain, que son style est limpide, ses phrases courtes, l'intrigue envoûtante et rondement menée. On ne s'ennuie jamais, bien au contraire !



Je conseille ce livre aux amateurs de polars juridiques ou polars tout court.

Pour ma part, j'estime que c'est un des meilleurs Grisham, parmi ceux que j'ai lus. Et j'en ai lus quelques-uns.

De plus entièrement indiqué en ces temps-ci!


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L'idéaliste

Selon la quatrième de couverture, ce livre est, à coup sûr, le meilleur de Grisham. Pour en juger, encore faudrait-il avoir lu tous les autres, ce qui n'est pas mon cas. Ce qui est sûr, c'est que si ce n'est pas le meilleur, ce n'est, certainement pas, le plus mauvais.

On pourra revenir sur le fait que la justice, Grisham, connait, ayant été lui-même avocat, certes, mais ce n'est pas un gage de talent. Or, du talent, ici, il y en a ! Bailor, le principal protagoniste est un homme extrêmement humain qui n'aime pas l'injustice et, notamment, celle pratiquée par la compagnie d'assurances. Il se lie d'amitié avec Donny Ray et Dot, sa mère, à qui il rend souvent visite. Il emmènera Donny Ray voir un match de Base-Ball, alors qu'il est en phase terminale. Lors de ses visistes, Rudi reste assis, auprès de Donny Ray, sans parler, uniquement pour que sa présence le rassure. Il démontre une immense humanité envers ce garçon qui a le même âge que lui et qui doit mourir à cause de la bêtise humaine. Le pays le plus puissant du monde est-il, à ce point, incapable de sauver un de ses fils uniquement pour des raisons matérielles ? La transplantation est chère, les Black sont pauvres, Donny-Ray a un jumeau compatible, l'assurance reste inflexible, Donny-Ray meurt. Où est la logique ?

Lors du procès, Rudi aura comme adversaire de la défense un ténor du barreau du Tennessee, membre du plus grand cabinet de Memphis, comptant une centaine d'avocats, alors que lui est seul, aidé, uniquement, par son associé qui, s'il a fait son droit, n'est pas avocat. Alors une formidable chaîne viendra épauler le jeune homme, formée par le juge bienveillant - c'est le premier procès de Rudi -, un ami d'université, un ancien professeur, etc.

Les coups bas pleuvront, la partie sera rude, Rudi sera t-il à la hauteur ?

Ceux qui aiment les fins à rebondissement seront comblés, car même en faisant montre d'une grande perspicacité, rien ne laissait supposer un tel dénouement.

J'ai beaucoup apprécié L'idéaliste et ce fut un excellent moment de lecture et de détente, procuré par ce style inimitable qu'est celui de Grisham dans sa simplicité, sa prosodie, sa compréhension, ses enchaînements et, c'est vrai, sa grande connaissance de la chose juridique.

Les personnages sont brossés au cordeau par un grand artiste. les caractères bien trempés et s'il fait dans le manichéisme, Grisham, le fait avec recul et, cette fois-ci, par un homme qui doute continuellement. Ce qui est une preuve d'intelligence et un gage de réussite.


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Le Testament

L'auteur nous glisse dans la plus grande guerre qu'il soit, l'accession à l'héritage, n'a-t-on pas vu des fils tuer leur père précocement pour hérite aussi vite, les filles s'en prendre à leur mère pour qu'elles leur cessent le passage à l'héritage quelque soit sa nature. Ici, Troy Phelan, un milliardaire, se trouve noyer par ses ex-femmes et ses six enfants qui sautent sur l'occasion de le savoir atteint d'une tumeur cérébrale, donc de voir la mort proche de ce vieux grincheux, mais avant tout celui-ci devrait rédiger son testament, enfin le final, car il en a déjà révoqué plusieurs, là encore va surgir une question fondamental, l'homme n'est pas capable de signer son testament, on doute de ces facultés cognitives suite à la tumeur, alors il faut que sa personnalité soit jaugée par les psychiatres. La rumeur sur sa tumeur n' a été qu'un gros mensonge, il a permit à Troy Phelan de mieux découvrir son monde...



On va alors découvrir un monde où tout s'acharne autour du gain. Qui heritéra des 11 milliards de dollars de Phelan, à l'instar des enfants et de leurs mères, les avocats rentrent dans la danse, les journalistes, les psychiatres, chacun veut sa part de gâteau, on jouit déjà des millions dollars entre les doigts, on s'enfonce de plus bel dans les dettes faramineuses...



Mais surprise...



Troy Phélan, saute par la fenêtre en laissant son dernier testament en manuscrit dans lequel il attribue tout son héritage à une fille illégitime, une fille dont on avait jamais soupçonné l'existence, une femme de 42 ans qui s'est fait missionnaire dans les régions reculées du Brésil...

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Le Maître du jeu

Est-il possible qu'un grain de sel enraye cette immense machine qu'est la Justice et décide de l'issue d'un litige ? Tel est le résumé du scénario, tant original que captivant qui inspire ce roman.



La confrontation en justice entre une jeune veuve qui tient les industriels du tabac responsables de la mort de son mari et le lobby qui représente ces industriels va donner lieu à moult rebondissements et autres coups de théâtre dignes des meilleurs polars américains. Le maître du jeu vaut aussi pour l'opposition magistrale entre Rankin Fitch (homme de l'ombre à la solde des accusés) et Mr. Rohr (un avocat droit et honnête). Le scénario tout à fait prenant, le lecteur n'est jamais à l'abri d'un retournement de situation, et l'issue du procès n'est en rien jouée d'avance malgré ce que l'on pourrait penser. Mais, que l'on ne s'y méprenne pas, le fond n'est pas délaissé au profit de la forme. Véritable pamphlet à l'égard du puissant lobby des industriels du tabac, le roman s'avère bien plus fin. En outre, il s'agit ici de savoir si la thèse selon laquelle le Bien triompherait toujours du Mal est bien réelle. Et nous, lecteurs, qu'en est-il de notre intégrité ? le roman se joue à merveille de nous, nous trompant sur les intentions de Nicholas Easter tout d'abord, puis nous amenant insidieusement à nous placer de son côté, alors même que c'est - en apparence - sa cupidité qui le guide. Et la Justice, dans tout cela ? N'est ce finalement qu'une immense farce ? Ceux qui croient encore en elles semblent tous se faire entuber, et ceux qui la représentent ne sont plus que des pantins, au même titre que le lecteur, qui observe, croit savoir, se fait manipuler, ne sait vraiment plus sur quel pied danser... pour son plus grand plaisir.



Bref, de coups fourrés en chantages, d'infiltrations en agressions, tous les coups sont permis et à chaque fois, on reste émerveillé par un nouveau rebondissement. Le style d’écriture du talentueux Grishman assure le rythme haletant du roman dont chaque scène nous engouffre de plus en plus vers un suspense insoutenable. Une belle maîtrise du genre et un très bon roman à ne pas négliger.





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L'allée du sycomore

Seth Hubbard est atteint d'un cancer en phase terminale, la douleur est insupportable, il décide de mettre fin à ses jours en se pendant à un sycomore qui fit partie autrefois d'une magnifique allée, malheureusement il n'en reste qu'un. Il a rédigé son dernier testament écrit de sa main, un olographe, ce document annule le précèdent fait dans un grand cabinet d'avocats.

Mais Seth n'a plus confiance en personne SAUF en Jack Brigance avocat honnête qui lui aussi réside au Comté de Ford. Il lui a envoyé son testament pour qu'il en devienne l'exécuteur.

Ce document déshérite ses deux enfants, ses petits-enfants, ainsi que ses deux ex-épouses qui l'avaient ruiné lors des divorces. Dix ans plus tard il s'est refait une fortune mais plus rien ne se trouve en banque. Il laisse quatre-vingt-dix pour cent à sa femme de ménage Littie, sa femme de ménage noire, la seule qui s'est occupée de lui. Cinq pour cent à son frère Ancill dont il n'a plus de nouvelles.

Avec le shérif du comté Ozzie, Jack va avoir un énorme travail pour faire respecter le testament, bien sûr les enfants et petits-enfants vont arriver avec une ribambelle d'avocats.

Une triste histoire du passé refait surface. Après avoir retrouvé le frère de Seth, celui-ci va raconter ce que leur père et d'autres hommes ont fait aux noirs qui habitaient à côté de chez eux. Ils se sont attaqué à un homme, l'ont battu et ensuite pendu ; tous ont mis le feu aux habitations des noirs, plus rien ne leur est resté, tout ça par jalousie. Seth n'avait que dix ans et son frère douze. Avec ce testament il veut réparer une injustice vieille de 60 ans. Très beau roman qui nous montre la difficulté entre les noirs et les blanc en ce temps-là. .Merci aux éditions JC Lattès , Livre reçu de l'opération Masse critique .



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Le droit de tuer

Ce fut 700 pages d’un long procès, dès le début je me suis laissé bercé par ce long combat vers une possible liberté.

Je fus écœuré par les actes du ku Klux Klan, qui engendre la peur et disperse la haine.

Les larmes ont coulé lors de la description des souffrances de Tonya. Les poings se sont serrés lors de la vengeance du père envers ses ravisseurs (ses violeurs, ses monstres, ses infimes cafards).

J’ai prié lors de ses plaidoiries, pour que le jury écoute Jack ce jeune avocat.

J’ai souri, même ris lors des altercations entre lui et le procureur.



Ce fut une belle lecture, merci, Mr Grisham John, vous faites dorénavant partie, de ma liste des grands écrivains incontournable à suivre.



Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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L'informateur

J'ai retrouvé avec plaisir la plume de John Grisham. Cet auteur qui sait si bien me faire découvrir les méandres de la justice et des institutions américaines.

Une fois de plus, avec L'informateur, j'ai été embarqué.

Ici, nous suivons Lacy qui travaille pour le BJC, le service de l'inspection judiciaire.

Un mystérieux informateur la met sur la piste d'un juge corrompu.

Blanchiment d'argent, pot de vin, investissements douteux, morts suspectes...

Quand Lacy et son collègue  Hugo mettent les pieds sur le territoire indien, point de départ des faits reprochés et, bien que prévenus, ils ne se doutent pas qu'ils vont mettre leurs propres vies en danger.

Une enquête haletante comme sait les mener de main de maître, en spécialiste du droit pénale qu'il est, cet auteur.

Une fois de plus, la chasse à la corruption est ouverte, mais là,  ce n'est pas du menu fretin. On ne chasse pas le faisan, non, là on est plus proche du safari, on traque la bête aux dents longues et donc on s'expose.

Il n'y a pas vraiment de temps mort dans l'écriture de Grisham, il prend le temps de tout expliquer, de tout décortiquer et, malgré tout, les pages se tournent très vite, on est pris dans l'engrenage, on veut savoir, on veut leur peau, on se dépêche, comme si, on avait peur que ces criminels réussissent à fuir par notre faute.

C'est réussi,  comme d'habitude serai-je tenté de dire.

John Grisham est assurément un incontournable du polar américain.







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Les partenaires

Je remercie Realita pour cette pioche de Juillet, j’ai encore un peu de retard à rattraper. J’ai beaucoup lu de cet auteur dans le passé. Mes fréquentes relectures allaient au Maître du Jeu dont j’ai détesté l’adaptation ciné. Il s’agit d’un livre reçu avec France Loisirs et il est toujours sous blister, je n’ai pas dû le commander… Est-ce que je vais encore adhérer à son style ?…



J’avais arrêté d’en lire car j’étais arrivée à saturation de ce type de thriller, toujours les mêmes histoires… On commence par la présentation non exhaustive des personnages, c’est lent et insipide. Quand j’ai relu le résumé, je me suis demandée dans quoi je m’étais lancée car il ne m’a même pas intéressé. Il en dit beaucoup trop par rapport au début du roman et du coup, il ne m’a pas du tout donné envie d’en continuer la lecture. Au final, je l’ai abandonné à même pas 25p, je trouve horripilant les maisons d’édition qui spoile l’histoire d’un roman pour mieux le vendre alors que l’intrigue est beaucoup plus longue à démarrer. Je confirme que je ne l’avais pas commandé, à moins que je ne m’étais fiée qu’au nom de l’auteur…



Comme vous l’aurez compris, ce roman a été une déception supplémentaire à mon actif de cette année et un de moins à conserver. Il faudrait peut-être que je relise Le Maître du Jeu avec mon regard d’adulte. Est-ce que j’en apprécierai autant la lecture qu’auparavant ? Si vous êtes amateurs de thriller juridique, je vous conseille de le lire pour vous en faire votre propre idée, mais je ne suis pas sûre que cela soit son meilleur. Pour ma part, je vais continuer à trier ma pal.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Le Droit au pardon

John Grisham revient avec de ses habituels polars juridiques, basés dans le Sud des États-Uni. Et, après bien des années, il reprend le personnage de Jack Brigance.



Cet avocat avait réussi à écarter les charges pesant sur un jeune noir quelques années plus tôt dans un comté rural (et majoritairement blanc) du Mississippi : Clanton, dans Non coupable. Entre Non coupable et le droit au pardon, les deux récits ne sont espacés que de cinq ans. Mais Non coupable date de 1994 et ce Droit au Pardon sort presque trois décennies plus tard. C'est donc le contexte social et juridique des années quatre-vingt-dix dans une communauté du Sud profond qu'il a bien connu que fait revivre l'auteur.



Un policier de Clanton, bien vu de ses supérieurs, mais alcoolique au dernier degré, et porté aux violences conjugales, s'en prend une fois de plus à sa conjointe, la laissant pour morte. Les deux enfants de la femme, terrorisés, s'affolent. L'aîné, Drew, s'empare de l'arme de l'adjoint du shériff. le policier meurt dans son lit, d'une balle tirée à quelques centimètres, alors qu'il avait plus de 3 grammes d'alcool dans le sang.

Dans ce Sud très conservateur, personne ne veut défendre un tueur de flic, même âgé de tout juste seize ans, frêle gamin à la croissance tardive. le juge du coin décide d'affecter Jack à la défense du môme. Aucun moyen pour lui de refuser, sauf à compromettre ses relations avec le magistrat local, alors même que se profile un potentiel procès contre une compagnie ferroviaire qui pourrait faire gagner beaucoup d'argent au cabinet Brigance. Petit à petit, Jack se laisse happer par l'engrenage : il découvre un adolescent manquant de maturité, une famille à la dérive, et voit la population prendre inconditionnellement le parti de la famille du policier, quoiqu'il ait pu faire par le passé. Bientôt, c'est à Jack que les habitants s'en prennent.



Grisham mène une charge sur le droit de chacun à avoir droit à un défenseur et sur la bêtise de lois américaines, sans nuances, qui envoient n'importe qui dans le couloir de la mort, sans prendre en compte les circonstances.

Le propos, comme d'habitude est efficace et convainquant, mais globalement l'intrigue manque de surprise. le parcours judiciaire du jeune Drew est largement détaillé. Jack Brigance tente tout, mais ne progresse guère. Il se retrouve même en difficulté financière à cause du temps consacré à ce dossier et à la fuite des clients qui ne veulent plus de ce cabinet trop complaisant. Ses déboires s'étalent sur des centaines de page.

L'histoire s'avère bien trop détaillée, surtout quand le lecteur constate un peu surpris qu'en fait il n'y n'y aura pas de rebondissement réel, ni de victoire triomphante lors du procès .



Après tant de thrillers juridiques passionnants, le Droit au pardon paraît un peu faible – et bien trop long.
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Les oubliés

J'ai déjà lu cet auteur mais je n'en garde pas un grand souvenir.

Après recherche dans ma bibliothèque, je vois que j'en ai même abandonné un !

J'avoue que pour lire cet auteur, il ne faut pas avoir envie d'un roman de plage ou de se vider la tête. Il faut plutôt être bien concentré et rentrer dans l'histoire car il y a beaucoup de protagonistes.



Là, c'est un avocat, Cullen Post, qui travaille pour une association, Les anges gardiens, qui ne prend que très peu de dossiers car l'association cherche à faire libérer des personnes qui ont été accusées à tort.

Cullen a six dossiers en cours mais il se concentre essentiellement sur deux d'entre eux. Et c'est déjà bien assez !

Quincy Miller enfermé depuis 23 ans pour le meurtre d'un avocat et un autre homme enfermé pour le viol d'une jeune femme.



L'écriture, le rythme donné et la complexité des enquêtes avec de nombreux personnages m'ont fait penser aux romans de David Baldacci ou Michaël Connelly. Autant dire que je me suis régalée car j'adore ce style de roman.

Il faut rentrer dedans mais une fois que c'est le cas, on oublie tout.
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Le Testament

Alliant droit et aventure, ce roman aborde le sujet d'une guerre de famille autour d'un testament. Troy Phelan, presque 80 ans, lègue toute sa fortune - soit un poids de onze milliards de dollars - mais pas à ceux qui se frottent les mains d'avance à l'idée de recevoir leur part du gâteau. Pas à ses six enfants hypocrites, profiteurs, manipulateurs, superficiels et irresponsables qui attendent juste que leur père décède pour pouvoir enfin toucher le pactole, non ! Pas à ses trois ex-épouses non plus, non ! À eux tous, rien de rien ! Juste de quoi éponger une partie de leurs dettes. Pour le reste, Troy leur a réservé une surprise bien glaciale, de quoi figer leurs sourires...



Nate O'Riley, avocat déchu qui fait rechute après rechute (drogue, alcool, multiples tentatives de suicide) est en thérapie lorsqu'il se fait proposer un boulot par son patron qui lui permettrait de se remettre sur les rails tout en

se tenant à l'écart du monde fou du barreau. Sa mission consiste à retrouver une femme nommée Rachel Lane, qui se trouve être la fille illégitime du vieux Troy, celle à qui celui-ci vient de léguer la totalité de sa fortune. Il doit la retrouver pour lui annoncer la nouvelle et lui faire signer ledit testament. Comme on peut s'en douter, la nouvelle devient bien vite très médiatisée. Le problème est que cette femme est missionnaire quelque part en Amazonie et que cette vaste région reculée du monde est plutôt hostile. Aucune carte n'est vraiment précise, le paysage et ses rivières à l'infini changent au gré des pluies. De plus, cela fait une vingtaine d'années qu'elle a disparu de la mappe. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin !



J'ai trouvé ce roman très plaisant à lire et beaucoup apprécié le côté aventurier de cette histoire. L'humidité, la chaleur, les moustiques, les bestioles. Le risque. Nate sera accompagné d'un guide tout au long de sa quête en Amazonie. Sillonnant le Pantanal en bateau à vapeur, puis en pirogue pour chercher une inconnue dont personne n'a même une photo pour l'identifier, seulement qu'un nom. Et puis, les autochtones ne seront peut-être pas très ravis de voir débarquer des étrangers dans leurs villages...Seront-ils ouverts à la discussion ? Rachel voudra-t-elle recevoir Nate, advenant le cas où celui-ci réussirait à la retrouver ? Il s'agit peut-être d'une mission impossible. L'avenir nous le dira...



"Le Testament" est très bien ficelé et j'ai été captivée tout le long. Si vous êtes fans de ces histoires d'aventures en contrées sauvages, je conseillerais celui-ci sans hésiter. Il y a plusieurs longueurs lorsqu'on revient aux familles et à leur bataille en cour pour contester le testament, le jargon juridique est lourd mais tout cela est nécessaire à l'histoire et je n'ai rien trouvé de superflu. Tout est bon. Il ne ressemble pas beaucoup aux autres John Grisham, ce qui peut avoir pour effet soit que vous aimiez plus que d'habitude...ou moins.



À essayer en tous cas !
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La loi du plus faible

Thriller humaniste (Robert Laffont dixit)

Washington, époque contemporaine

Hiver

La nuit la température descend jusque moins 17° C. Des gens crèvent, qui dans des voitures, qui sous des ponts, dans la rue. Le gouvernement s'en moque comme d'une guigne. Qui sont ces SDF ? Des noirs des quartiers pauvres de Washington. Des pauvres diables virés de leur logement pour un oui, pour un non, sans raison. Sans travail ou lorsqu'ils en possèdent un, la moindre faute, le moindre pet de travers, ils sont jetés, allez voir dehors si j'y suis.

Des bénévoles un peu partout, la soupe populaire, des fonds privés, quelques assosses qui se battent contre des moulins à vent, courbent l'échine, font fi de leur dignité, de leur humanité, de leur vie, de tout...

Drake & Sweeney, cabinet huppé, droit pénal, civil, contentieux et immobilier. Avocats à la pelle, propres sur eux, costards, liquettes, pompes sur mesure. Et en plus il pue le ravisseur, faites désinfecter l'ascenseur. C'est vrai, mince, si demain le gouverneur ou un ponte venaient, quelle honte, ça rejaillirait sur le père Jacobs au 8éme, le saint des saints, le Naos égyptien, le boss, tu penses, 750 millions de bénefs dans l'année, ça pose son homme, faut ce qui faut !

Seulement il ne sait pas tout le grand homme, il ne sait pas qu'un certain dans sa boite à fait virer des pauvres, des paumés qui se sont crus locataires, sans bail, une parole de blanc, pas de reçu du loyer, payé en espèces, ou alors sur le recto d'un ticket de pressing, cent dollars pour un taudis, toilettes communes, cloisons en contreplaqué, mais un toit quand même, un peu de soleil dans le coeur, un chez soi, du chauffage et des gosses qui ne mourront pas dans le froid, l'espoir...J't'en fiche, promoteur oblige, dehors tout le monde, comment ? locataires, pourquoi pas propriétaires pendant que vous y êtes, hein ? Dehors vous squattez, tout de suite, sans délais, relogement, et puis quoi encore ? Du cirage et une brosse peut-être ?

Résultat une prise d'otages, un mort et une femme et ses quatre enfants en bas âge morts dans une bagnole. Silence, rideau, pas d'applaudissements, du respect, la messe est dite (ite missa est pour les lettrés).

Michael plaque tout, le cabinet et ses 120.000 dollars annuels, pour aller défendre les pauvres. Il rejoint Mordecai, un avocat noir, immense, voix de stentor, chantre de ceux qui n'ont pas voix au chapitre, défenseurs des indigents, des paumés, des SDF, des drogués, des battus, des virés de tous bords, bref des gens de la rue, des petites gens, de ceux qui n'ont rien ni pour vivre, ni pour survivre et, surtout, plus d'espoir.

Claire, la femme de Michael demande le divorce, tu penses de cent vingt mille, le salaire passe à vingt-cinq mille, c'est pas pareil. Et mon train de vie ? Tu as pensé à mon train de vie, hein ? Oui, oui, mais j'étouffe, on y arrivera. On y arrivera mes genoux oui, tchao mon pote, j't'enverrai mon avocate, bye et bonjour chez toi !

Le centre d'assistance judiciaire va intenter un procès pour faute professionnelle au cabinet Drake et Sweeney.

On fait appel à la presse, Washington Post, par le truchement d'un journaleux qui n'aime pas particulièrement les avocats des gros cabinets. Le père Jacobs retrouve sa photo entre deux repris de justice, telle une parabole biblique, mais il n'apprécie pas, mais alors pas du tout. C'est fait, règlement de comptes à O.K. Washington, on a dégainé et on tire sur tout ce qui bouge.

Michael dérobera le dossier de l'expulsion, se fera prendre pour vol, fera un passage en garde à vue, se fera tabasser, serrera les dents, continuera et un compromis financier sera trouvé, ce qui ne ramènera pas à la vie les petits mômes innocents...

Ce n'est pas le meilleur Grisham mais c'est peut-être le plus poignant, le plus dur, le plus véridique. Une nouvelle fois, l'auteur, dans sa quête de la dénonciation des exactions commises par son pays, le pays le plus riche au monde, le plus capitaliste mais le plus incapable de défendre la veuve et l'orphelin, balance le système et donne des solutions, notamment au niveau de la justice.

Sinon le style, l'écriture, la prosodie, les mots, la couleur, l'odeur et l'ambiance, c'est du Grisham. Rien à dire de plus, suivez mon regard...
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L'Associé

Un Grisham bien captivant, que cet Associé lu voici déjà quelques années.

Passionnant et très malin, comme cet homme qui s'enfuit avec un tel magot que nul endroit sur terre ne semble présenter une cachette assez sûre....

Donc l' associé fugitif se doit d' être encore plus fûté pour pouvoir espérer un jour profiter du pognon escamoté.

Un Grisham, bien dans la manière de l'auteur, que j'ai beaucoup apprécié.
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Non Coupable

Un livre de Grisham intéressant à plus d'un titre.

Comment, dans une de ces contrées du sud des États Unis, marquées par l' esclavage puis par la ségrégation, rendre une justice à la fois équitable et dépassionnée?

Le crime commis à l'encontre d'une petite fille noire est atroce, mais la vengeance du père de la victime est aussi expéditive que symptomatique . Significative, en tout cas, de peurs et de rancoeurs enracinées chez des noirs trop longtemps victimes de l' impunité des lyncheurs du ku klux Klan.

Révélatrice, pour sûr, des démons non éradiqués d'un pays né dans le meurtre et la violence.

... Et pour sauver le meurtrier-père de la victime, quel moyen va utiliser le jeune avocat brillant et passionné? A-t-il le choix, d'abord, de ne pas utiliser l'argument aussi fallacieux que désespérant que celui qu' il emploiera en dernier ressort?

J' avoue que le livre, d'abord, et le film ensuite m'ont fort mis mal à l'aise... Toujours ce moyen, utilisé par l'avocat, qui me reste en travers de la mémoire et retire la cinquième étoile à mon appréciation.

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Pas de Noël cette année

En cette période d'avant Noël... où la liste des cadeaux n'est qu'à moitié cochée et qu'en plus, on n'a pas d'idée pour le neveu et la grand tante ; où le sapin n'est pas encore acheté, vrai ou faux ? ; où il faut prévoir le menu du réveillon, foie gras ou huîtres ? dinde ou pintade ? ; où il ne faut pas oublier les pompiers, le facteur, le gardien... il me vient la même pensée que Luther : "et si cette année on partait très loin pour Noël ?". (il n'est pas dit qu'un de ces quatre on ne tente le coup)

Depuis que je l'ai lu, il y a quelques années, ce livre est le seul auquel je pense aussi régulièrement. ;-)

Pour tous ceux que Noël exaspère un peu, à lire pour retrouver le sourire.

(en réalité, j'aime bien Noël... mais les préparatifs... hein !)
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La sentence

Première rencontre livresque avec le romancier John Grisham que je ne connaissais qu'à travers les transpositions cinématographiques de quelques-uns de ses plus célèbres bouquins comme - La Firme -, - L'Affaire Pélican -, - Le droit de tuer ?- ou encore - Le Maître du jeu -.

Rencontre avec " une pointure - du thriller, un auteur de romans policiers traduit(s) dans le monde entier, romans policiers que l'on classe dans la catégorie de ce qu'on qualifie de "sous-genre du roman judiciaire".

Grisham est diplômé en sciences comptables de l'université d'État du Mississippi et est détenteur d'une licence de droit.

Il a travaillé pendant dix ans dans un bureau d'avocats, dans une petite ville du nom de Southaven, se spécialisant sur les cas criminels ainsi que les poursuites au civil.

En 1983, il est élu comme représentant à la Chambre des Représentants de l'État du Mississippi qu'il servira jusqu'en 1990.

Si je me permets de mettre en avant ces éléments biographiques de l'auteur, c'est qu'ils offrent des clés de lecture essentielles à la compréhension des thèmes abordés dans - La sentence - et permettent d'éclairer le pourquoi et le comment de la structure narrative de son ouvrage.



Nous sommes en 1946 à Clanton, petite bourgade du Mississippi.

Par un petit matin frais d'octobre, Pete Banning, héros de guerre, aimé et respecté de tous, marié à Liza, père de deux grands enfants, Joel et Stella, frère de Florry, une "vieille fille" célibataire qui se pique d'avoir des talents d'écrivaine, propriétaire d'une plantation de coton transmise de génération en génération depuis le début du XIXème siècle, homme intègre, loyal, membre fidèle de l'Église méthodiste, abat froidement le révérend Dexter Bell avant de se rendre à la police.

Pourquoi cet homme exemplaire, ce mari et ce père modèle a-t-il commis ce crime odieux ?

Qu'avait-il d'impardonnable à reprocher à cet homme d'église dont tout le monde s'accorde à dire qu'il était un bon pasteur ?

Pete garde le silence... à la surprise de tous... à commencer par sa soeur et ses enfants.

Sa femme Liza, elle, ne sait rien dans un premier temps, car placée dans un hôpital psychiatrique depuis un an par son mari...



Le roman est séquencé en trois parties.

La première que je viens d'introduire est je dirais la plus roman noir, la plus "thriller".

Elle traite, en mettant à fleur de peau les nerfs du lecteur, la sociologie, la psychologie, les moeurs, la culture, l'économie, le droit, le rapport aux institutions des citoyens de Clanton - représentatifs du Mississippi de cette fin des années 40 -, la ségrégation raciale et les inégalités qui lui sont consubstantielles.

Elle se clot sur l'exécution sur la chaise électrique de Pete Banning et son inhumation dans le petit cimetière familial de la plantation.



La seconde est un flash-back. Un flash-back et une page d'Histoire.

Nous retrouvons Pete Banning jeune et brillant officier tout juste sorti de la prestigieuse Académie Militaire de West Point.

Bel homme réservé, il fréquente les endroits où se rencontre la "gentry" du Sud.

Dans un prestigieux hôtel de Memphis, il tombe follement amoureux de Liza, une jeune beauté de dix-huit ans, venue là pour trouver un beau parti.

Le coup de foudre est réciproque.

La sensualité de Liza fait très vite d'eux des amants.

La jeune femme tombe enceinte.

Ils se marient dans la précipitation.

Pete passionné par sa carrière militaire part avec sa jeune femme pour l'Europe.

Naissent Joel et Stella.

Quelques années d'un bonheur sans nuages avant le décès prématuré du père de Pete, que sa femme, la mère de Pete, ne tarde pas à suivre dans la tombe.

Déchiré par un choix qui n'en est pas un, Pete doit renoncer au métier des armes pour sauver la plantation familiale.

Le couple s'intalle à Clanton.

Liza s'acclimate petit à petit.

Elle fait la connaissance de Nineva et d'Amos, un couple de "nègres" au service des Banning depuis plus de cinquante ans, et de leur petit-fils Jupe... fasciné par la beauté de Liza...

Du révérend Dexter Bell, qui devient très vite, avec sa femme Jackie, un habitué de la propriété des Banning.

Pete rembourse les dettes, récolte, investit, place.

La guerre éclate le 8 décembre 1941.

Pete part pour les Philippines.

Il participe à la tristement célèbre Bataille de Bataan (1942), à la non moins dramatiquement célèbre marche de la mort de Bataan, imposée par les Japonais aux prisonniers philippins et américains ; l'un des crimes de guerre japonais les plus connus de la Seconde Guerre mondiale.

Il fait la connaissance avec le camp O'Donnell... une sorte d'abominable camp de la mort.

Il embarque ensuite sur un cargo où sont entassés des milliers d'esclaves américains en partance pour les mines de charbon nippones en manque de main-d'oeuvre.

Le navire n'arborant aucun pavillon, ne pouvant être identifié... est coulé par un sous-marin américain.

Pete fait partie avec Clay des rares survivants.

Recueilli par un bateau de pêche philippin, il rejoint la résistance dans la jungle.

Pendant trois ans, il va s'illustrer dans des opérations de guérilla héroïques.

Gravement blessé, amaigri, malade, il rentrera au pays après la libération de Bataan ( février 1945 ).

Mais au pays, Pete a été porté disparu depuis la marche de la mort.

Liza se croit veuve.

Le retour de Pete est une "divine" surprise...



Dans la troisième partie, Grisham narre les conséquences pour chacune et chacun du geste meurtrier de Pete.

Naturellement, il faut attendre la 600ème page de l'oeuvre pour avoir droit à la résolution de l'énigme...

Je ne vous en dis pas plus...



Conclusion.

Un livre qui se lit facilement et avec envie.

L'écriture est correcte ; ce n'est pas de la grande littérature mais c'est un travail honnête.

Un travail qui bénéficie des connaissances approfondies en matière de droit de son auteur.

Un travail qui bénéficie des connaissances de l'enfant du pays sur ce qu'est est et ce que fut ce Mississippi là.

La seconde partie, celle consacrée à la bataille des Philippines et en particulier à la Bataille de Bataan, à la marche de la mort, aux camps de prisonniers, à leurs conditions de détention et de "vie", à leur déportation et, pour certains, à leur résistance, est bien documentée.

Au passage, John Grisham égratigne l'image icônale de MacArthur... les historiens apprécieront.

Quant à l'histoire amoureuse qui vire au drame, le suspens est obsessionnellement entretenu par l'auteur qui, d'entrée de jeu, nous offre le révérend comme victime expiatoire d'un péché de chair, dont la récurrence dans le narratif est telle qu'on se dit que forcément... il y a un loup qui se cache derrière ce bouc émissaire.

J'ai compris ce qu'il en était à la lecture de cette phrase ( de mémoire ) " Liza aimait le sexe, surtout le sexe interdit "...

Hormis cette trame, j'ai surtout apprécié la seconde partie historique et tout ce qui concerne le fonctionnement judiciaire, encore une fois, parfaitement maîtrisé par l'auteur.

Une mention spéciale pour William Faulkner qui fait irruption dans le roman grâce à l'admiration que lui porte Joel... en train de lire Absalon, Absalon !... on en devine les raisons...

Un bon bouquin.

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Le Cas Nelson Kerr

Le cas Nelson Kerr a failli se transformer pour moi en cas John Grisham lors de la lecture poussive des premières pages. C’était bien la première fois que l’auteur de thrillers américains n’arrivait pas à me faire entrer dans un de ses récits dès les tous premiers feuillets. En quoi ce démarrage est-il raté ?



Grisham reprend ses personnages du cas Fitzgerald. Bon, il doit aimer Bruce Cable, ce libraire si dynamique installé dans sa petite île ensoleillée de la Floride, et tous ses amis écrivains, qui viennent partager cocktails et barbecues avec lui. Certes, mais je ne suis pas convié aux agapes, et cette vie facile est bien éloignée de notre quotidien. Pas de quoi en faire quelques dizaines de pages.

L’intrigue se met en place très lentement. J’ignore si Grisham a subi un ouragan ou eu à en connaître, mais il décrit assez longuement la mise en place des mesures de protection sur l’île (fictive) de Camino et les conséquences de l’ouragan. Si le sujet vous intéresse, vous aurez un récit plus prenant et glaçant avec La face nord du cœur de Dolores Redondo, avec un suivi poignant du déroulé et des dégâts causés par l’ouragan Katrina sur la Nouvelle-Orléans.



Les choses sérieuses commencent (enfin) une fois l’ouragan passé : un des auteurs amis de Cable est découvert mort assassiné alors que la tempête se déchaînait. Que s’est-il passé ? Sa mort est-elle liée au roman inspiré de faits réels que cet auteur très secret de finir ? Qui avait servi d'informateur pour l'écriture de ce roman ?

La suite repart sur de meilleures intentions et va même conduire à un enchaînement classique chez Grisham de petits moments d’action et de louvoiements judiciaires impliquant le FBI.



Pour ceux qui ne peuvent pas commencer un livre sans en connaître le sujet disons que ce Grisham qui date de 2020 fait étonnamment écho à un essai brûlant paru en 2022 et qui a scandalisé la France entière : .



Ce Grisham là n’entre assurément pas dans ses meilleures productions, mais reste divertissant pour qui arrive à passer la phase de mise en place...
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La sentence

La lecture de ce roman m’a plu, il se compose en trois parties pour expliquer pourquoi Pete Banning à tuer le révérend Dexter Bell ? J'aime la première partie, le meurtre, l'arrestation et la condamnation. Les terribles scènes de guerre de la deuxième partie m’ont paru longues et répétitives et le dernier retournement arrive dans les dernières pages.

Difficile d'en parler sans trop dévoiler, l’histoire débute dans un Mississipi ségrégationniste où un secret de famille va sceller le destin de la famille Banning.

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L'infiltré

J'avais lu une cinquantaine de pages quand j'ai lu quelques critiques peu élogieuses.



Effronté comme toujours j'ai décidé de faire ma propre opinion.



Je ne l'ai pas regretté. John Grisham sait raconter une histoire de façon à ce qu'elle soit captivante. J'ai appris des choses incroyables mais je ne serais pas surpris qu'elles se passent comme ça dans certaines grosses firmes d'avocats.



Il m'a tenu en haleine jusqu'au bout. Meme si l'histoire se terminait d'une façon à laquelle nous ne sommes pas habitué c'est une conclusion non seulement plausible mais qui se retrouve certainement parfois dans la réalité.



Il pourrait même y avoir une suite
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