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Critiques de John Grisham (1544)
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Le Maître du jeu

David peut-il gagner face à Goliath ?

Un fumeur meurt du cancer, sa veuve s'attaque au fabricant de cigarettes.

.

J'ai lu ça il y a longtemps. J'ai lu plein de Grisham, un auteur très lu dans le monde, car il écrit trop bien !

Juriste à la base, il décortique les mailles complexes, tortueuses de la justice et les met à plat, et nous les balance au niveau du cœur et des émotions, ce qui me parle fortement.

Ses deux meilleurs thrillers juridiques sont, à mon avis, "La Firme" immortalisé par Tom Cruise, et "Le Maître du jeu".

Tous ses thrillers juridiques sont passionnants car ils mettent en jeu de grandes causes différentes où souvent, un petit s'attaque à un géant, l'enjeu étant une cause éthique contre le fric :

et ça, ça me parle !

.

Souvent, "le petit" prend un brillant avocat sur le retour qui reprend du poil de la bête pour cette cause éthique, que ce soit la santé face aux cigarettes, face aux mines à ciel ouvert, etc...

Et il a en face de lui Le Fric : toute une lignée d'avocats très chers payés, technocratiques, froids, sans cœur, et les avocats contre DSK m'ont fait penser à cela.



Pour les vieux de la vieille qui connaissent la e passionnante série TV " Perry Mason", Grisham m'y fait penser.



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Les Imposteurs

Quatre copains, une fille et trois garçons font leur droit dans une faculté de troisième zone à Washington. Ils sont en dernière année et entament leur ultime semestre avant le diplôme.

Seulement voilà, les études coûtent cher et les prêts souscrits doivent être remboursés aussi les prêteurs harcèlent-ils ces pauvres étudiants sans ressource ni fortune, vivotant d'expédients et de petits boulots.

L'un des quatre, le plus fragile, découvre que son école, comme d'autres, n'offre, non seulement aucune chance de réussir, mais est également la boite à fric d'une banque. Découragé, embringué dans des fiançailles non voulues et sans avenir il se suicide.

Cette mort ouvrira les yeux des autres amis de la bande, les amenant à rompre l'éthique de leur future profession, de jouer avec le feu en se faisant passer pour avocats diplômés, fréquenter les prétoires et plaider.



J'ai du mal à m'imaginer que cette histoire que nous raconte l'auteur puisse être crédible. Il ne faut pas prendre les juges, procureurs et toute la population oeuvrant dans les tribunaux pour des benêts même si le nombre de jugements, aussi important soit-il, le laisserait supposer.

Grisham, l'auteur, connaît, cependant son affaire puisque avocat il le fut pendant 10 ans. De plus ce n'est qu'un roman mais quand même!



J'ai trouvé, justement, qu'avec ce récit, J. Grisham n'était pas au mieux de sa forme. Non, je l'ai déjà trouvé plus vif, plus entraînant dans son récit, plus incisif, plus démonstratif.

Il s'attaque, ici, à des failles de son grand et beau pays, les étudiants des classes moyennes qui s'endettent à rembourser la majeure partie de leur vie professionnelle, des études hors de prix dans des écoles minables sans gages ni garanties de réussite, des petits boulots harassants, donnés comme une récompense au seul profit des patrons pour, comme résultat, amener au suicide, à l'imposture, au renoncement ou à la délinquance et pour finir, à la prison.

En filigrane, l'auteur nous plonge au coeur du traitement de l'immigration et des immigrés, de la façon dont ils sont traités et de leur sort pour le cas où ils seraient en situation irrégulière.

C'est beaucoup, difficile, incroyable mais, je suppose, que c'est écrit en connaissance de cause et ce n'en est que plus détestable.

Le tout n'est pas très bon, ennuyeux aux entournures, longuet au milieu, improbable dans l'ensemble. Pas un bon cru comme on dit dans le bordelais.

Sinon, bon, Grisham sait écrire, c'est indéniable, le thème ne valait pas, forcément, un roman, quoique....


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Le dernier match

John Grisham est surtout connu pour ses best-sellers dans le monde judiciaire américain qu'il connaît de l'intérieur en tant qu'avocat. Beaucoup ont été portés à l'écran et ont donné des films aux succès retentissants : qui n'a vu ou lu La firme, le Client, L'affaire Pélican..? Comme je l'ai déjà dit dans une autre critique, l'écriture soignée de John Grisham se prête bien pour être lue dans la version d'origine : pas ou peu d'argot, style fluide, phrases courtes dans les dialogues, histoire palpitante avec du suspens, de l'action et souvent une belle romance (pour la motivation). Cette fois, j'ai lu cette histoire de quaterback en édition paperback mais française.



Curieusement, c'est peut-être dans ses livres moins connus comme La Dernière Récolte ou celui-ci que transparait le plus son amour pour l'Amérique profonde. Nul besoin de savoir où se situe exactement Messina pour imaginer la vie dans une petite ville isolée du Sud des Etats-Unis. La vie et les conversations y tournent quasi exclusivement autour de l'équipe de football américain du collège. Nous sommes dans le début des années 2000 et les anciennes gloires locales se retrouvent à la mort de leur entraîneur, véritable héro de la city, pour évoquer les souvenirs de leur équipe à coup de statistiques (sport national) et de faits de match tout en vidant des canettes.



Et il ne se passe rien ou pas grand chose comme dans les petites villes américaines excepté les discussions des habitants qui se connaissent tous. A l'écran avec Clint Eastwood en réalisateur et dans le rôle de Eddie Rake ce dur au coeur tendre cette histoire pourrait s'inscrire dans la lignée du pont de Madison, de Grand Torino ou de One million dollar baby... Et il marquerait tout autant les esprits, en attendant pourquoi pas le lire ? Un livre qui vous emmène au coeur de l'Amérique profonde.
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Le cas Fitzgerald

On ne présente plus John Grisham, ancien avocat, auteur prolifique de romans policiers dont presque tous ont été des best-sellers et dont certains ont été adaptés avec succès au cinéma. Camino Island, paru en 2017 aux États-Unis, est son trentième roman. le titre sous lequel l'éditeur français l'a publié, le cas Fitzgerald, témoigne de sa volonté d'afficher clairement qu'il s'agit d'un roman policier à caractère littéraire.



La prestigieuse Université de Princeton, dans le New Jersey, compte dix bibliothèques, la plus importante étant la bibliothèque Firestone. Au cours d'un casse spectaculaire raconté avec brio, des malfrats y dérobent les manuscrits de cinq ouvrages de Francis Scott Fitzgerald, dont le fameux Gatsby le Magnifique. Il faut savoir que les originaux d'un écrivain américain aussi mythique valent chacun plusieurs millions de dollars.



L'action se poursuit plusieurs mois plus tard dans une station touristique populaire, sur l'île fictive de Camino, en Floride. A l'enseigne de Bay Books, s'y trouve une grande librairie, où sont présentés les livres de l'année, ainsi que les gadgets traditionnellement associés à l'édition. Existe également un département d'éditions rares, couru par des collectionneurs. Très fréquentée, la librairie est un véritable carrefour mondain et littéraire de l'île.



Selon la rumeur, le propriétaire de la librairie, un homme séduisant et prospère du nom de Bruce Cable, s'adonnerait à des trafics illicites et au recel de manuscrits volés. Il se murmure qu'il pourrait détenir la collection Fitzgerald dérobée à Princeton.



Le FBI, qui avait réagi efficacement après le cambriolage, ne sait plus vraiment comment orienter ses recherches, mais ne croit pas trop que Bruce Cable ait l'envergure d'une telle opération. Ce dernier est en revanche soupçonné par une femme mystérieuse, qui prétend travailler pour le compte de la compagnie ayant assuré les manuscrits volés et qui mène l'enquête à sa façon. Elle engage une jeune et jolie écrivaine en panne d'inspiration et en manque de revenus, Mercer Mann, qu'elle charge d'entrer en relation avec le libraire, mine de rien, dans le but de découvrir des indices permettant de le démasquer. Mercer prend contact avec Bruce…



Des individus louches tournent autour de la librairie. Ce sont les voleurs de Princeton, qui sous la pression du FBI, avaient été contraints de se débarrasser des manuscrits dans des conditions peu favorables et qui sont prêts à tout pour remettre la main dessus afin d'en obtenir un meilleur retour.



L'auteur raconte agréablement des épisodes de la vie locale réunissant dans la librairie des plumitifs de tous poils (je ne suis pas très fier de cette expression, mais tant pis !). Des femmes, des hommes, qui écrivent des romans plus ou moins populaires, des essais parfois complexes, de la poésie. On dîne, on boit, on discute, on convient qu'il faut choisir entre deux littératures, celle qui séduit les critiques et celle qui permet d'engranger des droits d'auteur…



On y parle aussi de grande littérature en évoquant des anecdotes sur des écrivains américains célèbres : Fitzgerald bien sûr, mais aussi Hemingway, Faulkner, Salinger, Virginia Wolf, et d'autres, parmi lesquels des auteurs que je ne connais pas.



Tout cela se lit avec plaisir, en tout cas pour le lecteur qui aime la littérature. Bien entendu, celui-ci n'oublie pas qu'il est dans un polar et il attend frénétiquement le dénouement. Bruce mérite-t-il réellement les soupçons qui pèsent sur lui ? Dans l'affirmative, qui arrivera en premier à récupérer les manuscrits : les enquêteurs ou les malfrats ? Et que se passerait-il si policiers et gangsters se télescopaient dans les lieux ? Grisham sait faire monter la tension en intensité.



Il peut arriver qu'on s'inquiète pour rien, mais qu'on soit quand même surpris par le dénouement. Sans défaut majeur, le livre se laisse lire tranquillement. L'oeuvre d'un professionnel.


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Pas de Noël cette année

Quelques jours avant Noël, Luther et Nora Krank conduisent leur fille Blair à l'aéroport, celle-ci se rend au Pérou pour un an pendant lequel elle apprendra à lire à de très jeunes indiens. Luther essaie d'apaiser Nora très inquiète pour leur fille. Que sera Noël sans Blair ? Luther a une idée, ils vont partir en croisière, pas de fête avec les voisins, pas de décorations, pas d'invitations, pas de cadeaux. Le voisinage réagit très mal, les Krank sont boudés car dans leur quartier Noël c'est toute une institution, les rues sont en compétition pour celle qui sera la mieux décorée alors, imaginez seule une maison dans la rue qui ne l'est pas. Bien sûr, John Grisham a prévu un dénouement digne de l'esprit de Noël ! Une lecture plaisante pour un mois de décembre.



Challenge Petits plaisirs - 215 pages
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La sentence

C’est toujours avec plaisir que je retrouve John Grisham et sa plume, et La sentence, n’a pas fait exception à la règle.



L’auteur nous emmène dans l’Amérique profonde des années 40, en pleine ségrégation et où le traumatisme de la Première Guerre est encore très présent. Un matin, Pete Banning prend son revolver et tue de trois balles le révérend Dexter Bell. Pourquoi ? On ne le sait pas, car Pete refuse catégoriquement de parler et d’expliquer son acte.



Le roman est vraiment habilement construit et l’auteur nous pousse vraiment à nous poser des tonnes de questions. On cherche à en savoir plus sur nos deux hommes et comprendre ce qui a poussé Pete à commettre l’irréparable. Ici, l’originalité du roman repose sur le fait que l’on connait le meurtrier dès les premières pages, mais tout le livre est construit sur la recherche du mobile qu’on l’on ne connaitra que dans les dernières pages.



J’ai adoré le récit du procès, qui prend une grande place et qui est très bien détaillé. On le vit quasiment en temps réel, on se met à la place des jurés et l’on se demande qu’elle verdict on rendrait face à cet homme qui refuse toute défense et qui ne veut pas expliquer son geste. Il est donc très difficile d’éprouver une quelconque sympathie pour Pete qui se montre froid et fermé pendant toute la première partie du livre.



Le contexte historique est vraiment très bien décrit et l’on a vraiment l’impression d’y être. On se rend compte également de l’évolution des mentalités sur la question raciale, ou encore sur la place des femmes dans la société en 80 ans. Certaines pensées ou dialogues peuvent d’ailleurs nous heurter ou nous mettre en colère tant il est inconcevable aujourd’hui d’exprimer de telles opinions (et heureusement d’ailleurs).



Et justement ces deux éléments se mêlent à merveille : le coté juridique prend énormément de place dans le premier tiers du livre, le second tiers est plus accès sur la Seconde guerre mondiale et les éléments historiques tandis que le dernier tiers est un bon mélange des deux. L’auteur a comme toujours extrêmement documenté son récit, notamment sur ce pan de la Seconde Guerre Mondiale qui oppose les États-Unis avec le Japon. On apprend énormément au fil des pages mais tous ces récits de guerre ont un peu tendance à alourdir le récit et amènent quelques longueurs par-ci par-là.



Il y a aussi des scènes très dures et pour le lecteur, il faut avoir le cœur bien accroché car tout cela fait froid dans le dos. Je pense notamment aux descriptions des peines de morts par chaises électriques aux États-Unis ou des tortures infligés aux américains par les japonais pendant la guerre. Bref, c’est un récit prenant, difficile parfois mais habillement construit et rédigé comme toujours avec beaucoup de talent comme tous les romans de John Grisham.
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L'allée du sycomore

Je me plonge toujours avec autant de plaisir dans un Grisham. Pourquoi lis-je sinon pour approcher ce que je ne connais pas, peu ou mal, ou ce qui sans cesse se dérobe en fin de compte ? Il existe bien d’autres motifs louables de lecture mais celui-là explique ce plaisir renouvelé lorsqu’un de ses livres fini par tomber dans (et surement pas de) mes mains. J’ai vécu deux ans aux Etats-Unis et malgré cela j’ai toujours autant de mal à appréhender les Américains. Heureusement Grisham.





Dans L’allée du sycomore pas de folles poursuites, pas de combats à tours de bras, pas de meurtres à la pelle, et pourtant un thriller et intense suspense à la clé. Chez Grisham les effets de manches sont laissés au prétoire, non à l’écriture, et j’aime assez cette sobriété de style nous ramenant à l’essentiel : les caractères. Quelle bonne surprise pour moi de retrouver Reuben V. Atlee, juge du vingt-deuxième district de l’Etat du Mississippi, dont j’avais suivi la maladie et le suicide dans L’héritage. Coquetterie d’auteur ? Un suicide, un testament controversé, et une dispute digne de la famille Hallyday, les ingrédients sont les mêmes et … le sujet tout autre. 😉





« Quand j’avais le journal , vers 1975, un type avait publié un livre sur les lynchages, entre 1882 et 1968, trois mille cinq cents Noirs ont été lynchés aux Etats-Unis. » Je remercie Anette 55 d’avoir placé cette citation, qui m’a interpelée sans pour une fois que je note la page. C’est là que se trouve le cœur du propos : cette propension depuis le temps des cow-boys à une justice expéditive, et sous le soleil du Sud toujours l’ombre scélérate du clan, je veux dire le KKK.





Un peu déçu tout de même de cette fin trop « happy » à mon goût et de quelques rebondissements à la limite du crédible, mais les Américains restent de grands enfants. Imaginer que l’auteur fini par tirer les cheveux de son pendu, qui en est plutôt dépourvu, est ludiquement iconoclaste.





Il n’empêche L’allée du sycomore montre à voir une fois encore ses nombreux personnages se confrontant à quelques-uns des maux endémiques hantant l’Amérique. Ci et là je lis parfois des condamnations sans appel de Donald Trump, c’est oublier un peu vite que ce Président n’est en fin de compte que le produit d’une nation. Et c'est méconnaître les Américains plus que moi encore. Si je n’aime pas non plus Trump ni ses idées, je ne participerai pas à ce lynchage. Un lynchage médiatique reste un lynchage et la mécanique qui y abouti partage les mêmes viles racines, non je ne ferai pas partie d’un clan.





A celles et ceux que je choque ou que j’interpelle par ces propos je leur dis : lisez ce livre, lisez Grisham car voyez-vous non seulement il me rend proches les Américains mais surtout il me dévoile toujours un peu des vertus et des vicissitudes de l’âme humaine.
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L'Accusé

Debbie Carter a été assassinée, étranglée et violée.

Cela se passe à Ada, une petite ville paumée en Oklahoma aux Etats Unis.

La dernière personne a l'avoir vue vivante, Glenn Core, affirme l'avoir vue sortir d'un dancing où se trouvait Roy Williamson.

L'enquête de police détermine que Williamson et un complice ont assassiné Debbie.

Williamson est une ancienne gloire du Base-Ball universitaire local. Il a été enrôlé par un club de première série où il sera vite remisé aux derniers rôles puis éliminé pour manque de réussite, l'argent avancé et vite gagné lui a joué un bien mauvais tour, en effet au lieu d'être sérieux il a préféré la drogue, l'alcool et les filles.

Puis est revenu, désoeuvré, à la case départ, à Ada où il vit d'expédients, aux crochets de ses soeurs.

Vindicatif, hargneux, bagarreur et sale c'est une proie facile pour le shérif et pour le procureur.

Après jugement lui et son complice sont condamnés à mort.

La cour d'appel confirme le jugement.

Il est alors emprisonné dans le couloir de la mort où il crie, hurle son innocence. Personne ne l'entend sous prétexte que, c'est bien connu, il n'y a que des innocents en prison.

Or Ron, lui, est vraiment innocent.

Cette erreur judiciaire que nous conte John Grisham n'est, malheureusement, pas un cas rare et isolé. Le pourcentage d'innocents exécutés aux Etats Unis est plus qu'important, il est de l'ordre de 12%.

Shérifs, juges et procureurs sont élus et, selon les saisons, leurs jugements se rapprochent, dans les villes petites et parfois moyennes, de la vindicte populaire, notamment à l'approche d'élections, quand ils ne correspondent pas, purement et simplement, à la "vox populi".

L'auteur nous dit avoir enquêté 18 mois sur le cas de Ron Williamson, interrogeant intervenants de tout bord ayant, de près ou de loin, participé à cette erreur judiciaire. Les péripéties de l'enquête, l'absurdité et les oeillères des autorités, dont certaines restent convaincues de la culpabilité de Williamson, font froid dans le dos. Sans parler de la douleur et du chagrin des parents de la victime qui ont subi quatre procès ainsi qu'une exhumation du corps de leur fille.

Pour ce reportage Grisham utilise un style qui ne lui est pas habituel, tenant plus du rapport de police que de l'exercice de style. C'est bien ainsi que je l'ai compris, aussi certains pourraient être déçus de ne pas retrouver le Grisham que l'on apprécie.

Globalement j'ai bien aimé ce livre que j'ai lu rapidement car même si l'on peut entr'apercevoir des répétitions elles ne sont là que pour confirmer la stagnation de l'enquête et son obligation à la répétition pour enfoncer un clou qui a, bien du mal à faire son chemin.
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L'allée du sycomore

Voici un roman passionnant de bout en bout, un pavé de 545 pages !



L’auteur, que je ne connais pas, nous tient en haleine du début à la fin.



Sur fond de tension raciale dans le sud des Etats- Unis, il est question de débats juridiques houleux à propos de la succession de Seth Hubbard atteint d’un cancer du poumon en phase terminale qui s’est pendu à un sycomore .....

Je n’en dirai pas plus....







Où l’on fait connaissance avec les arcanes complexes du système judiciaire du Mississipi, d’un avocat blanc défendant la cause des noirs, des ruses multiples des parties adverses au cours de la mise à jour de tous les éléments concernant le mystère de la famille et du passé de Seth Hubbard ....



Dysfonctionnements familiaux, tensions exacerbées , cupidité, mensonges, misère sociale , lynchage, Amérique profonde, quête absolue de vérité, secret de famille vieux de 50 ans ( en 1930) l’auteur ménage moult rebondissements .....

Malgré les nombreux personnages le lecteur ne se perd jamais .....

La fin est poignante .

Elle réserve une surprise de taille :douloureuse qui réussit à réconcilier toutes les parties .



Le style est clair et agréable, un superbe roman où les passions déchaînées et le passé ouvriront le chemin de la rédemption .

Je vais me pencher sur les autres œuvres de John Grisham , j’ai emprunté ce livre par hasard à la

Médiathèque !

Je suis peut - être la seule, sur ce site .....à ne pas connaître cet auteur.

Ce n’est que mon avis, bien sûr !

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Le couloir de la mort

Grisham réalise, ici, un grand livre dans la simplicité qui le caractérise. Les premières pages sont horrifiques, les dernières aussi. On n'aime pas ce Cayhall, on le hait, la détestation s'incruste dans la peau, dans l'intellect page après page et puis cette transformation, cet amour impossible de deux êtres diamétralement opposés remet en question une position aussi tranchée. La peine de mort remplace-t-elle la mort de deux chérubins ? Le sang appelle-t-il, systématiquement, le sang ? La haine développe-t-elle, uniquement, des sentiments de haine ? Les passions engendrent-elle, exhaustivement, des exactions de régimes morts et, espérons-le, enterrés ?

Notre monde est-il aussi dégueulasse que ces journaleux de basse-cour veulent nous le laisser entendre ? Les vautours volent-ils toujours chez les hommes ? Et, merde, sommes nous des zombies, des mutants, des indifférents ?

Il existe des plumes plus percutantes que celle de Grisham, il existe des plumes plus apaisantes que celle de Grisham. Il n'existe pas de plume aussi calme et tranquille que la sienne pour dénoncer l'abomination du système de son pays avec autant de force et de puissance sous-jacentes.

Grisham avance tel un rouleau compresseur, avec régularité, redondance. Vous avez pas compris ? On remet une couche, puis une autre et une autre encore, en couleur, cette fois, vous y arriverez bien, dépêchez-vous y a que cinq cents pages, j'fais pas dans le bouquin à tiroirs, moi !

Il est de ceux qui remettent en cause, par leurs livres, le fonctionnement et l'obsolescence d'un système qui, s'il n'est pas toujours corrompu est rattrapé par le pouvoir, le fric, le carriérisme. Je passe aux actus, c'est bon pour les sondages !

Et il y a le sud, le temps étouffant, la sueur à la chemise, le pantalon qui colle, l'apathie, la nonchalance, les gens scotchés au bitume, le fleuve qui déroule ses méandres avec lassitude et mélancolie au son d'un vieil air de blues black, savez celui que vous aimez bien, le sax qui chiale, le banjo qui triomphe...

Le passage du cimetière où Lee, la tante, raconte le Klan à Adam et la finale entre le grand-père et le petit-fils sont des morceaux d'anthologie littéraire à enseigner dans les écoles.

Les personnages, l'intrigue, la construction du livre, son découpage, me rappellent cette chanson de Brassens :

tout est bon, y a rien à jeter...


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La sentence

Début octobre 1946, Pete Banning un héros de la guerre, propriétaire d’une plantation de coton, s’éveille, il est temps de tuer, il est un soldat et il a une mission à mener. Il se gare dans une rue tranquille et se dirige vers l’église. Pete pointe son colt sur le pasteur Dexter Bell et presse la détente.



Pourquoi Pete a-t-il fait ça ? Il n’a rien à dire. Il regrette ce qui s’est passé, mais c’était nécessaire. Il refuse d’expliquer son geste.

Pourquoi Pete ne veut-il pas sauver sa peau, pourquoi a-t-il décidé de s’auto détruire.



John Grisham est un vrai narrateur, avec son écriture fluide il nous entraîne dans un thriller judiciaire. Le roman composé de trois parties nous raconte un meurtre insensé, le procès qui l’a suivi et les événements qui ont conduit à ce drame.

Tout au long des pages, avec habilité John Grisham nous interroge, sur le crime bien entendu et son origine, mais aussi sur Liza la femme de Pete internée, ses enfants, Joel et Stella, ont interdiction de la voir.

« – C’est quoi, sa maladie ?

- Aucune idée. Être une femme, je suppose. C’est un monde d’hommes, Joel, n’oublie jamais ça. Si un mari influent considère que sa femme est instable, dépressive et que ses hormones lui jouent des tours, il peut la faire enfermer pour un certain temps. »



John Grisham évoque la vie des noirs sur les plantations dans l’état du Mississippi

« Toutefois, en 1938, lyncher un Noir n’était pas considéré comme un meurtre ou un crime dans les États du Sud, et le Mississippi n’échappait pas à la règle. En revanche, un mot de travers à l’adresse d’une Blanche était passible de mort. »



Mais surtout dans des pages terribles de réalisme, le récit rejoint l’Histoire, avec l’enfer de la bataille des Philippines, l’humiliation de la reddition aux Japonais, la marche forcée de cent kilomètres vers un camp de prisonniers.

Les cadavres qui s’amoncellent dans les fossés. Des nuées de mouches qui bourdonnent autour des chairs en putréfaction, rejointes par les cochons et des chiens affamés. La malnutrition, ils sont réduits à manger de l’herbe et des feuilles. La plupart des hommes ont la dysenterie, le sol est couvert d’excréments, de sang, une boue immonde, des asticots de partout. L’eau reste leur principale préoccupation, ils ne transpirent plus, n’urinent plus. Leur salive est une pâte gluante, leur langue qui enfle. L’évasion, la guérilla dans les montagnes.



Peu à peu, avec une certaine roublardise, l’auteur nous entraîne vers une explication évidente avant de nous asséner une fin inattendue, tout ça à cause d’un mensonge.



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L'affaire Pélican

A une époque, pas si lointaine que ça, avant l’ère d’internet, choisir un livre n’était pas toujours facile. Mon entourage ne lisant pas trop, je ne pouvais pas me fier à leurs conseils. Et je reconnais que régulièrement, c’est grâce à des films que je découvrais les livres dont ils s’inspiraient. Et cela me permettait d’étoffer mes lectures et de découvrir de nouveaux auteurs.

Un des exemples les plus marquants a été L’affaire Pélican. J’avais beaucoup aimé ce film réalisé par Alan J. Pakula et très bien interprété par Julia Roberts et Denzel Washington. Aussi, quand quelques temps plus tard j’avais découvert ce livre écrit par John Grisham, je m’étais précipité dessus. C’est d’ailleurs suite à cette lecture que j’ai lu encore plusieurs livres de cet auteur comme par exemple La firme et Non coupable… Apres, je me suis lassée de cet auteur, car il a commencé à produire trop régulièrement ses bouquins, ce qui est, selon mes critères très personnels, tout sauf un gage de qualité.

J’avais donc lu très vite « L’affaire Pélican » et avais trouvé que le film était bien fidèle à l’esprit du livre, même si évidemment celui-ci est bien plus dense et riche.

Je me rappelle parfaitement avoir trouvé le nom de l’héroïne, Darby Shaw assez vilain. Cela me faisait penser à artichaut,( oui, je sais que c’est un peu idiot, mais j’étais jeune à l’époque n’est-ce pas ) mais bon, cela ne m’a pas empêché d’apprécier l’histoire et ce personnage bien sûr.

L’histoire est bien écrite et on ne peut s’empêcher d’éprouver de la sympathie pour cette jeune étudiante en droit qui a découvert un complot dont les ramifications vont beaucoup plus loin que prévu. Son association avec le journaliste Gray Grantham lui permettra-t-elle d’élucider ce mystère tout en restant en vie ?





Challenge Mauvais Genres 2020

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Pas de Noël cette année

Luther Krank, un expert-comptable, a calculé que le Noël de l’année précédente a coûté à sa famille plus de six mille dollars. Sa fille unique Blair étant partie au Pérou faire de l’aide au développement dans le cadre du Peace Corps, il propose à sa femme de « sauter Noël » et, à la place, de faire une magnifique croisière dans les Caraïbes. Ce faisant, tout en n’ayant aucun des inconvénients de Noël – achats, cadeaux, repas, sapin, décoration extérieure de la maison, affluence et encombrements partout, étrennes à distribuer – ils auront encore le plaisir de faire des économies car la croisière à deux ne revient qu’à trois mille dollars. Mais leurs voisins d’une banlieue résidentielle style Wisteria Lane des Desperate Housewives ne l’entendent pas ainsi : pour eux, impossible d’échapper à Noël et surtout aux décorations permettant de décrocher un prix municipal de la rue la mieux décorée. ● J’avais lu et beaucoup apprécié les premiers polars juridiques de John Grisham puis j’avais arrêté car je trouvais que ces histoires avaient beaucoup baissé en qualité : toujours le même processus ; un auteur de talent écrit des best-sellers et ensuite se repose sur ses lauriers, sa notoriété lui permettant de vendre n’importe quoi. ● Si je suis revenu à lui, c’est sur les conseils de… Michel Houellebecq, qui écrit dans Quelques mois dans ma vie, après avoir fait le même constat que moi : « D’où ma joyeuse surprise lorsque je tombai, absolument par hasard, sur Skipping Christmas (j’ai oublié le titre français, mais ça doit ressembler pas mal), petit roman vraiment très drôle situé dans l’univers pour moi inconnu des banlieues résidentielles américaines, axé sur le kitsch de Noël dans le monde anglo-saxon (là je connaissais mieux, depuis mon séjour en Irlande), et dont tout élément juridique était absent. » ● J’avoue que j’ai un peu de mal à comprendre son enthousiasme pour cette œuvrette assez quelconque, bourrée de clichés états-uniens, à la morale finale très consensuelle, qui, après une mise en place de l’intrigue occupant presque les deux premiers tiers, ne commence à être drôle qu’au chapitre 12 (sur vingt). ● A part cet humour parcimonieux, ce roman n’a d’intérêt que pour mieux comprendre la culture américaine de Noël et la sociabilité grégaire des banlieues chics d’outre-Atlantique, mais des téléfilms médiocres diffusés tous les ans y réussissent aussi bien.
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Le Maître du jeu

C'est toujours un plaisir de voir le "grand méchant" perdre un procés d'autant plus quand il s'agit du groupe de producteurs de poison légalisés que sont les marchands de tabac. C'est d'autant plus sympa quand ce groupe est aidé par une machine à gagner les procés en la personne de Rankin Finch, personnage touble qui, sans aucun scrupule n'hésite pas à user de tous les coups bas pour acheter les jurés, manipuler les familles des jurés, bref, tout l'arsenal possible car il est financé à coup de millions de dollars par les empoisonneurs. Est-ce lui le maître du jeu? Vous le saurez en plongeant dans cette histoire.

John Grisham nous entraîne dans ce récit, grâce à une écriture fluide, qui se transforme rapidement en thriller implacable et pourrait faire penser, d'une certaine façon, à "l'Arnaque", montage diabolique qui vous balade à travers les rebondissements en fin de l'histoire!

Roman brillant, à dévorer sans avoir à fumer la moindre clope!

Je recommande!
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Le Testament

Un thriller plein de rebondissements, mais parfois, trop c’est comme pas assez…



Un vieillard trop riche, une fortune de 11 milliards, mais comme le veut la misère des riches, il est seul dans la vie. Ses ex-femmes sont trop stupides, mais espèrent qu’il leur lèguera quelque chose. Six enfants sont tous trop avides d’argent, mais trop incapables pour gérer quoi que ce soit.



Le vieil homme a fait un testament trop simple, il laisse tout à une fille illégitime qu’il n’a pas vue depuis des années. Cette fille, trop pieuse, est médecin et missionnaire auprès de tribus indigènes du Brésil.



Un avocat trop paumé sort de clinique de désintoxication pour retrouver l’héritière et les aventures commencent. Dans son périple en Amérique du Sud, il y aura trop de problèmes : accident d’avion, bateau chaviré, caïmans et anacondas, sans compter les insectes piqueurs porteurs de maladies.



Un dénouement trop… Je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher l’intrigue.



Un roman trop caricatural, mais avec quand même le dépaysement du Pantanal.

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Les oubliés

La plupart des ouvrages de John Grisham tournent autour du même schéma : un professionnel du droit s’engage, et prend des risques, pour faire prévaloir la vérité et défendre un ou des individus injustement accusés.

Les oubliés entre dans cette catégorie : Cullen Post, avocat et ancien pasteur, se donne à fond pour une petite structure non lucrative, les Anges Gardiens, dont le but est de réparer des erreurs judiciaires qui ont conduit leurs victimes à passer des années, voire des décennies, enfermées dans des maisons d’arrêt ou dans les couloirs de la mort à attendre la peine capitale.



Après quelques succès, Post et l’équipe qui l’entoure décident de consacrer leur énergie, et leurs faibles moyens financiers, à la libération de Quincy Miller, condamné pour avoir tué un avocat dans une petite ville de Floride. Sauf que les preuves présentées à la cour semblent avoir été manipulées, que certains des témoignages à charge paraissent téléguidés et que personne n’a cru à son alibi... Miller est désormais un de ces oubliés de la justice américaine. Une justice qui ne revient pas facilement sur ses condamnations.



Grisham bâti son thriller autour de cette injustice, dont on comprend vite qu’elle est liée à des intérêts puissants qui ont manipulé les preuves pour mieux cacher leurs turpitudes. Son héros est en mission, tout comme ceux qui participent à l’action des Anges gardiens. Les bons sentiments sont là, tout comme l’habituelle description d’un Sud des États-Unis qui reste animé de préjugés racistes.



L’ouvrage se lit tout seul et Grisham pour une fois ne part pas dans des procédures judiciaires complexes. Sa volonté est plus de pointer ces modes de preuves spécifiques à la justice américaine qui conduisent à des erreurs judiciaires : experts douteux, diplômés à la va-vite après quelques heures de cours; délinquants monnayant leur remise de peine contre des témoignages fabriqués – la cour ignorant qu’un accord a été passé avec le témoin; ex-conjoints trouvant là un moyen de se venger de leur ancien partenaire…



Grisham ne surprend pas vraiment, pour qui a un peu lu ses précédents thrillers, mais sa démonstration est efficace, plaisante à suivre et profondément humaine. Dans le genre, une nouvelle réussite.
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Les oubliés

Mais qui sont ces oubliés ?

Des prisonniers.

Des condamnés à perpétuité.

Des condamnés à mort.

Justice a été rendu, par un jury populaire, le tribunal a tranché, le couperet est tombé... Coupables !

Qu'ils croupissent en prison.

Sauf qu'il y a un problème.

Ces coupables-là sont innocents. Victimes d'un procès bâclé. D'un avocat incompétent, d'un complot machiavélique.

Victimes de la couleur de peau, du faux témoignage, du rang social, de la trahison, de la fragilité.

Personne pour pleurer sur leur sort.

Mais, "les anges gardiens", eux, ils savent.

Qui sont-ils ?

Des avocats.

Leur métier ?

Reprendre les enquêtes et prouver l'innocence de ces condamnés.

Pas besoin de trouver le vrai coupable, juste dénicher les preuves que la justice s'est trompée. Déjà huit prisonniers libérés au palmarès.

Alors quand il s'agit de sauver la vie de Duke Russell, on met les bouchées doubles. D'autant qu'il lui reste son steak frites à déguster avant...la mort.

Cullen Post, l'avocat des causes perdues, va devoir se battre pour sortir son client du couloir de la mort.

Dans le même temps, c'est pour un autre détenu qu'il va mettre sa propre vie en danger parce qu'il est des affaires qu'il ne vaudrait mieux pas déterrer...

Voilà, le décor est planté.

La suite ?

John Grisham.

L'un des meilleurs auteurs de thrillers judiciaires que je connaisse. Mon préféré en tout cas.

Je choisis souvent mes lectures au feeling. Je savais qu'il fallait que je lise Les oubliés. Mon sixième sens de lecteur.

J'ai eu raison. Une fois de plus, l'auteur m'a embarqué dans un roman addictif à souhait, un récit qu'il maîtrise de bout en bout comme à son habitude.

J'ai tellement aimé que j'ai noté dans sa bibliographie tous les titres que je n'ai pas encore découverts et que je vais m'empresser d'acquérir, tant pis pour ma PAL.

Si vous n'avez jamais lu de roman de Grisham, il n'est pas trop tard, d'autant qu'il est prolifique. Je ne peux que vous le conseiller...

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Theodore Boone, tome 1 : Enfant et justicier



C’est ma première rencontre avec John Grisham.



C’est un auteur qui m’a été recommandé par un lecteur et ami Babélio qui connaît bien mes affinités avec le système judiciaire. Pourtant j’ai attendu avant de suivre son conseil. Puis, un jour au hasard de mes trouvailles, j’ai trouvé Théodore Boone, enfant et justicier. La 4ème de couverture a conforté mon choix.



Le contenu de ce polar m’a fait penser à un livre que j’ai beaucoup aimé de Louise Erdrich «Dans le silence du vent ». Ce dernier est assurément différent aussi dans le fait qu’il est plus abouti et réservé à un public adulte.



Théodore Boone est destiné à un public jeune ados.

Pourquoi ? Parce que l’héroïne de ce roman n’a que 13 ans, mais le héros a une appétence particulière pour le métier d’avocat, ayant des parents exerçant cette profession dans leurs spécialités respectives et souhaitant le devenir aussi. Il connait bien les juridictions et est bien connu des juristes.



Pas de passe-droit et Théodore quand il se retrouve face aux premières preuves de ce crime, ne se hasarde pas et consulte son oncle ayant exercé aussi dans le monde judiciaire pour avoir son conseil.



Une femme est supposée avoir été tuée par son mari. Fortuitement, Théodore se trouve être le seul à avoir les preuves accablant l’époux.



Et là nous plongeons dans les dangers, les rebondissements du système, sa parole engagée de ne rien dire acquitterait l’accusé.



Le choix est cornélien pour lui, il va devoir trouver des solutions, franchir des étapes pour tenir à la fois sa parole et faire avancer vers le dénouement de ce procès. C’est habilement mené.



J’ai bien aimé ce roman, mais il y a quelque chose qui me dérange, cet enfant est trop parfait, je ne lui ai pas trouvé de défaut… Quant John Grisham, je poursuivrai avec d’autres titres plus populaires.

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La Firme

Je n'ai pas de chance en ce moment avec mes lectures... Je pensais prendre plus de plaisir à lire ce livre très connu d'un auteur célèbre, qui a été adapté au cinéma (ce qui laisse présager une certaine qualité de l'oeuvre). Mais trois choses m'ont lassées assez rapidement.



D'abord la caricature des personnages, des professions (celles d'avocat, de détective ou d'agent du FBI), des situations.... Dans ce livre, les hommes sont tous des queutards et trompent leurs femmes pendant que celles-ci prennent un immense plaisir à décorer leurs maisons et à cuisiner pour des maris qui rentrent très tard du boulot.

Les hommes sont forts et courageux. Les femmes sont magnifiques (sauf les secrétaires qui sont rondes et moches pour éviter que leurs patrons d'avocats ne pensent à autre chose qu'aux affaires de leurs clients), elles sont aussi fragiles mais elles adorent les enfants (dont elles s'occupent seules puisque leurs maris travaillent toujours plus pour gagner plus).

Ah oui, et les gentils flics du FBI sont bêtes comme les pieds, cela va de soi.



J'ai eu à souffrir aussi de longueurs, sauf dans le dernier tiers ou tout le monde se met à courir. Mais comme je n'étais pas préparée à un tel revirement, j'ai été toute perdue ! Je me suis demandée si je lisais le même livre qu'au début...



Enfin, mais cela relève plutôt de mes goûts personnels, j'ai eu peu d'empathie pour ce monde de riches avocats des finances, qui évoluent dans un monde de paillettes et sont complètements déconnectés des réalités.



Si j'en crois Axelinou, John Grisham a écrit plus ou moins deux sortes de livres : des thrillers juridiques et des livres "d'auteurs" dans lesquels il dénonce des injustices. Je crois pouvoir faire facilement une croix sur les premiers et tenter de lire un livre de la seconde catégorie.

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La sentence

Ouf !!!

Je viens enfin de terminer ce pavé (500 pages quand même). Inconditionnel de John Grisham, je me suis obligé à aller jusqu’au bout malgré les longueurs…



Le sujet :

Nous sommes en automne 1946. Pete Banning, planteur de coton, est de retour depuis un an des Philippines où il s’est comporté en héros. Il se dirige vers l’église et froidement, il tue le Pasteur Dexter Bell.

Arrêté, il reconnaît les faits…

Jamais, il ne va chercher à se défendre. A-t-il pensé à toutes les conséquences de son geste …



Ce livre se découpe en trois parties.

Le meurtre : 210 pages

Dans celles-ci, l’auteur nous raconte le meurtre et ensuite on assiste à un procès tout en longueurs dont on devine déjà la conclusion.

Durant, ce partie, le personnage de Pete est de plus en plus antipathique. Son attitude vis à vis de ses enfants est à peine tolérable. Et j’aurais compris que son avocat le laissât tomber tant il donnait l’impression de mépriser tout le monde.



L’ossuaire : 150 pages

Dans cette partie on rencontre un Pete courageux, pugnace et intraitable suite aux sévices supportés.

C’est en fait un récit documentaire sur la guerre aux Philippines. Sans doute, la partie la plus intéressante. On survole rapidement les jeunes années de Pete. Puis, on découvre l’enfer. L’auteur nous donne un éclairage sur les affres de la guerre contre les japonais.

De cet enfer, Pete revient complètement cassé mais en héros.

La encore dans cette partie, même si les décors et les ambiances sont bien décrits, il y a des redondances.



La trahison : 140 pages

Ce sont les règlements de compte qui nous amèneront à la vérité sur les 10 dernières pages. C’est long, ça tourne en rond.



En conclusion, le texte est noyé dans des détails et des digressions inutiles. Ce n’est pas aussi percutant que ce que j’ai lu chez cet auteur.

Bref, ça n’est pas le Grisham de « La firme » ou de « L’engrenage » ou encore du « Dernier Juré ».



Où est le thriller, tout est convenu …

Déception !!!

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