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Critiques de John Grisham (1544)
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Les Imposteurs

Trois étudiants endroit d’une obscure fac de Washington sont complètement démoralisés. Attirés par les publicités mensongères de cette université, qui n’est en fait qu’en boite à fric destinée à enrichir un milliardaire sans scrupules, ils ont souscrit de lourds prêts personnels. La fin de leurs études approche, et nul ne les attend sur le marché du travail. L’agent de la société chargée de récupérer les prêts les harcèle. D’ici peu, il va leur falloir rembourser une montagne de dettes, alors que le seul emploi qu’il leur semble promis est derrière le comptoir d’un bar. Leur situation est dramatique.

Au détour d’un passage au commissariat, il s’aperçoivent que des avocats sans clientèle font du démarchage directement dans les locaux de police ou dans les salles d’audience. Bien qu’ils n’aient pas encore leur diplôme d’avocat, et peu de chances de l’avoir au vu des cours de deuxième ordre qu’ils ont pu suivre, les voilà qui créent un faux cabinet, sous de faux nom, pour tenter de combler leurs dettes. Une mauvaise solution et le début des problèmes...



Grisham s’empare d’un thème à la mode aux États-Unis : le coût des études supérieures et la responsabilité des organismes de crédit qui prêtent facilement, puis ne cessent de harceler ceux qui n’ont pas pu atteindre les meilleurs postes. Des millions d’anciens étudiants se retrouvent en faillite personnelle.

Le talent de Grisham parvient à rapidement accrocher le lecteur, qui sympathise vite avec ces trois étudiants, deux gars et une jeune femme d’origine sénégalaise. Grisham ajoute au passage quelques pages angoissantes sur la situation toujours précaire des émigrés aux États-Unis.

Mais globalement sur la la longueur son récit tourne à la fuite en avant. Toujours plus d’esbroufe et d’escroquerie pour tenter de retomber sur ses pieds. Le roman reste agréable à lire et mené de façon alerte, mais sans grande surprise, ni envolée finale. Grisham a fait mieux.

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L'idéaliste

Ce livre est le tout premier thriller juridique que je lis ; une sorte de baptême du feu si l'on veut. Le fait est que, si j'engloutis énormément de thrillers, notamment psychologiques ou à thème scientifique, j'ai toujours eu d'énormes préjugés envers ce genre. le plus prégnant étant celui qu'un roman se déroulant dans un tribunal, sans meurtres sanglants et/ou tensions stressantes, ne pouvait que s'avérer lent et rébarbatif. Avant de prendre le train, je décide donc de donner une chance à ce type d'ouvrage en emportant pour le voyage un roman du célèbre John Grisham. Et c'est là que je me dois de reconnaître que j'avais tort sur toute la ligne.

Rudy Baylor est un avocat fraîchement émoulu de la faculté de Memphis. Malheureusement, contrairement à ses camarade de promotion, il ne trouve aucun cabinet pour l'engager ; le voilà donc contraint de s'associer avec un homme d'une quarantaine d'années qui a raté l'examen du barreau six fois, et qui n'a donc pas le titre officiel d'avocat. De plus, il trempe dans des affaires louches avec deux hommes d'affaires véreux. Mais Rudy n'a non seulement pas vraiment le choix, mais il est en plus tombé par hasard sur un cas qui pourrait s'avérer mirifique pour sa carrière : une compagnie d'assurance escroquant sans vergogne ses clients. La famille Black en a fait les frais ; leur fils de 17 ans, Donny Ray, est mort d'une leucémie foudroyante faute d'avoir eu le financement nécessaire pour une greffe de moelle osseuse.

En parallèle, nous suivons l'histoire de Kelly, une jeune femme de 19 ans victime de violences conjugales, esseulée et effrayée. Rudy va faire tout pour la sauver des griffes de son bourreau.

S'il m'a fallu une petite centaine de pages pour rentrer dans l'histoire, je n'ai ensuite plus pu lâcher ce bouquin. Point de lenteur, au contraire, des rebondissements, une plongée passionnante dans la monde cruel et cynique d'une Amérique qui n'hésite pas à laisser mourir les pauvres, et en prime, de francs éclats de rire devant la déconfiture de tous ces cols blancs pourris jusqu'à la moelle. Captivant, ce roman est très bien écrit et les personnages, bons ou gentils, ont une réelle consistance. Je me suis particulièrement attachée à Dot, la pauvre mère victime d'un système corrompu, et au héros, à ses déboires tout autant qu'à son acharnement à vouloir faire tomber la compagnie véreuse.

Pour faire court, j'ai adoré, et je pense que ça ne sera certainement pas le dernier thriller juridique que je lirais...


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Pas de Noël cette année

Un coup de cœur pour ce fabuleux livre de Noël !!!



Blair, 23 ans, avait un CV assez sympa, mais elle n'était pas prête à affronter la vie active, alors elle part pour le Pérou où elle va apprendre à lire et à écrire à de très jeunes Indiens. Elle va vivre dans une cabane sans eau ni électricité, donc pas de téléphone... Elle est envoyée dans cette jungle par Peace Corps. Donc pour les parents de Blair : pas de Noël cette année, c'est ce qu'a décrété Luter quand sa fille est partie pour le Pérou. Il a fait les comptes : 6 100$ dépensés pour Noël de l'année passée, entre les décorations, les guirlandes, les lumières et les fleurs, le sapin et autre... Puis toute cette nourriture de fête, entre le jambon, la dinde, les noix de pékan, les fromages, le vin, l'alcool, les cigares... les cadeaux de toute sorte. Que restait-il de tout ça ? Pas grand chose. Luther décide qu'avec l'argent économisé cette année ils peuvent faire un voyage avec sa femme. Une croisière plus précisément, sur le « Princesse des Îles » 10 jours aux Antilles, 10 jours de luxe inouï.



Ils ne fêteront donc pas Noël. Ils boycotteront les fêtes : au travail, dans la rue, avec les voisins, mais tous commencent à jaser, mais eux, ils n'en ont rien à faire, ils vont partir et en profiter. Les jours avancent et ils s’obstinent à partir en croisière, ils prennent des séances d'UV pour avoir bonne mine, font un régime draconien. Mais c'est sans compter que le jour de Noël, alors que les valises sont bouclées et que toute la rue se prépare à fêter Noël, Blair téléphone, elle arrive dans quelques heures pour passer les fêtes avec ses parents, elle en profite pour leur présenter son fiancé. C'est la catastrophe, rien n'est prêt, les magasins sont dévalisés ou totalement pris d’assaut. De plus, il faut décorer la maison, dedans et dehors il n'y a pas l'ombre d'une décoration.



Jusqu'à ce moment de l'histoire j'ai été entre partager la joie de ce couple qui décide de partir faire la fête au soleil et l'incompréhension des collègues et amis par rapport à ce choix. On sent que c'est mal vu de ne pas faire Noël et qu'ils ont du courage de s'opposer à ça. Mais quand on apprend l’arrivée de Blaire, tout s'effondre et la lecture devient très passionnante !!! J'ai ressenti l’affolement des parents qui se rendent compte qu'ils doivent faire tout ce qu'ils peuvent pour que leur fille ne s’aperçoive de rien... Ce qui m'a le plus touché, c'est le revirement des voisins et amis, ceux même qui s'étaient moqués de ce voyage vont venir donner un coup de main et même plus... Je pense que c'est ça la magie de Noël... passer outre les différences, les choix et quoi qu'il arrive aider celui qui est en détresse !!!



Une très belle leçon d’humilité, comme quoi, même les "pro-Noël" peuvent changer d'avis... L'auteur, John Grisham, nous démontre que dans cette société très conservatrice, il n'est pas toujours aisé de dire "non"...

Un petit livre par la taille, mais tellement grand par les différents sentiments : envie, compétitivité, jalousie... qu'il dégage !!!
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Le cas Fitzgerald

J’ai été une des fans finis dès les débuts littéraire de Grisham. J’ai enchaîné plusieurs de ses livres jusqu’à ce que … j’en ai eu assez. Ce n’était pas que je ne trouvait plus bon ses romans mais un moment donné, avec les adaptations cinématographiques, je me suis senti submergé par John Grisham. Il faut quand même lire autre chose !



Mais voilà que je tombe sur ce titre et … un thriller dans le milieu des manuscrits et des livres rares, pourquoi pas ? Et je ne le regrette aucunement. J’ai bien aimé me laisser entraîner dans cet univers, et quelle histoire !



Cinq manuscrits originaux de l’écrivain américain Francis Scott Fitzgerald ont été volés de la voûte très sécurisée de la bibliothèque de l’Université de Princeton. Tout de suite, Bruce Cable, le propriétaire d’une librairie de Santa Rosa en Floride, devient le suspect numéro 1. La raison ? Parce qu' à côté de ses ventes en librairie, Cable fait commerce de première éditions de livres anciens et ça rapporte gros. On demande à l’écrivaine Mercer Mann, qui a une petite maison sur l’île de Camino, de s'infiltrer auprès de l’entourage de Cable afin de découvrir … Est-ce lui qui est en possession des précieux manuscrits ?



Roman très agréable, léger, une bonne reprise dans l’univers Grisham.

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L'allée du sycomore

L'allée du sycomore - Livre audio lu par Stéphane Ronchewski



J'avoue ne pas être fan du "legal thriller", dont John Grisham est sans conteste un maître incontesté. J'avais lu L'affaire Pélican peu après avoir vu le film avec Julia Roberts, car les arcanes de la justice américaine me sont peu familiers, d'autant plus que chaque Etat américain ayant sa propre législation, plus une législation fédérale.



L'allée du sycomore se déroule à la fin des années 80, dans le Mississipi, un Etat rural du Sud des Etats-Unis. Seth Hubbard, un chef d'entreprise, atteint d'un cancer du poumon en phase terminale, se suicide par pendaison après avoir écrit un testament. Dans ce document, envoyé par la poste à l'avocat Jack Brigance, il déshérite ses enfants, petits-enfants et ex-épouses pour laisser la majorité de ses biens à sa femme de ménage noire.



La famille Hubbard, par avocats interposés décide de demander l'invalidation du testament manuscrit en argumentant que Seth Hubbard n'avait plus la capacité de tester à cause de la maladie et des médicaments. Ils essaient aussi de discréditer l'héritière désignée dans le testament.



John Grisham, lui-même avocat, décrit les dérives d'un système judiciaire où tout les coups sont permis, surtout quand beaucoup d'argent est en jeu.
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Les oubliés

Dans les couloirs de la mort aux USA, il est des condamnés qui sont victimes d’erreur judiciaire. Cullen Post, avocat et ancien pasteur de l’église épiscopale, a décidé de vouer sa vie à ces oubliés. Oubliés parce que la justice n’aime pas se renier. Une fois le verdict rendu, il est plus confortable pour l’institution d’attendre que les recours s’épuisent et que la sentence s’exécute. Lui faire reconnaître ses fourvoiements est un chemin semé d’embuches, souvent lourd de menace.



Lorsque Cullen Post s’est convaincu de l’innocence de Quincy Miller condamné pour le meurtre d’un avocat en vue. Avec la petite association qu’il dirige il déploiera toute son énergie à faire admettre l’erreur judiciaire. Dût-il se mettre en danger face à ceux qu’il dérangera tant dans la police corrompue que dans les cartels de la drogue.



Avec l’excellente traduction de Dominique Defert, grâce à qui les idiômes américains ont trouvé leur juste transposition dans notre langue, je découvre l’écriture de John Grisham. Elle est accessible et agréable pour traiter de ce sujet si lourd. Un roman aux confins du polar qui nous fait découvrir les arcanes du système judiciaire américain, les écueils de la corruption et le chemin chaotique et incertain qu'est la sauvegarde d'un innocent. Ce roman est passionnant. Je n’hésiterai pas à lire un autre Grisham.
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Le Testament

Bien sûr que c'est une fable, bien sûr que c'est un conte, bien sûr que c'est une parabole, bien sûr que c'est manichéen, bien sûr que c'est dérangeant ! Pensez-donc, d'un côté des héritiers déshérités de 11 milliards de $ (110.000 ans de mon dernier salaire !) et de l'autre des pauvres, des indigents, des sans rien du tout que la terre à cultiver et au milieu un avocat paumé, alcoolo et dépendant ; c'est certain il y a matière à réflexion.



La force de Grisham c'est sa prose, un style simple, fait de mots simples. Pas de longs discours, on est tout de suite dans le bain. Comme Simenon, il plante le décor sans en ajouter, chez Simenon comme chez Grisham, il y a autant de pages de lecture que de pages dans le bouquin. De plus, ancien avocat, l'auteur sait s'adresser à un jury et il écrit comme il s'adresse à des jurés, sans grandes phrases du jargon juridique, ni mots alambiqués à rechercher dans un dictionnaire.



J'ai aimé l'odeur et les couleurs, être dans la jungle du Pantanal, sur le fleuve Paraguay, j'étais dans la pirogue, pagayant avec Tintin derrière moi, comme ce dessin de la page de garde de Tintin et l'oreille cassée de Hergé, oui, j'ai eu peur des alligators, des anacondas et craint les moustiques et la dengue.



Alors que cela soit de la facilité (je ne crois pas), je veux bien, mais qu'est-ce que cette facilité là est bonne. Comme ses autres bouquins, Grisham m'a emmené avec lui, à tel point que les bagarres d'avocats sont passés au second plan. N'est-ce pas là la marque d'un bon livre ?
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La confession

Ce roman est un brûlant plaidoyer contre la peine de mort toujours en vigueur notamment dans certains états des Etats-Unis. L'auteur nous y décortique tous les rouages de la justice américaine.



Slone, Texas, Robbie Flak est un avocat qui aime les défis. Il se bat en ce moment afin qu'un délai supplémentaire soit accordé pour l'application de la peine capitale concernant son client, Donté Drumm. Ce jeune homme de couleur, est enfermé depuis 9 ans dans les couloirs de la mort pour le viol et l'assassinat de Nicole une lycéenne blanche, en 1998. Le corps de la victime n'ayant jamais été retrouvé, en l'absence de preuve irréfutable, l'avocat est persuadé que les aveux de Donté ont été extorqués par les flics qui l'ont interrogé à l'époque et qu'il y a eu faux témoignage. Le compte à rebours est commencé car l'exécution doit avoir lieu dans quelques jours.

A des centaines de kilomètres de là, dans le Kansas, un homme atteint d'un cancer en phase terminal, demande à parler au révérend Keith Schroeder. Multi-récidiviste dans des affaires de viol, actuellement en liberté conditionnelle, Travis Boyette se prétend être le véritable meurtrier de Nicole et dit savoir où se trouve le cadavre de la jeune fille. Totalement ignorant de "l'affaire Drumm", Keith fait des recherches et découvre avec stupeur qu'un innocent va être condamné à mort s'il n'intervient pas. Une véritable course contre la montre va alors commencer.



Cela fait très longtemps que je n'avais pas lu d'ouvrages de John Grisham. J'ai pu apprécier la précision de son style et son souci du détail. le roman est très dense mais il reste poignant, tout particulièrement lorsque l'auteur décrit les sentiments de la mère du jeune accusé au cours de la longue détention de son fils, son courage et sa dignité pendant et après sa condamnation à mort. Il est impossible de rester de marbre face à une telle erreur judiciaire. John Grisham nous dépeint une Amérique où les problèmes raciaux sont encore très présents et où on peut douter de l'impartialité de la police et de la justice, si étroitement liées à la politique. C'est bien sûr avant tout une démonstration magistrale de la non-légitimité de la peine capitale.

Malgré certaines longueurs ressenties dans la multitude de détails (mon esprit étant un peu imperméable à la complexité du système judiciaire américain), j'ai quand même apprécié ce thriller juridique auquel j'accorde un 15/20.
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La sentence

La Sentence, the Rekoning en anglais, est le premier Grisham que je lis, en langue originale.



J’avais vu les films tirés de ses livres précédents, l’Affaire Pélican et La Firme. Je dois avouer qu’Hollywood a bien retranscrit l’ambiance Grisham. Un meurtre entouré de secrets qui accroche l’intérêt du lecteur, le traitement de l’affaire par les parties opposées, avocat de la défense et procureur, le procès, les appels et contre-appels, la sentence, et encore la recherche des raisons de cet acte de violence. Tout cela m’a bien capté jusqu’à la page 175.



En effet, ensuite, changement de rythme. Grisham se prend pour un historien et il nous décrit sur plusieurs longs chapitres, l’attaque des Philippines par les Japonais en 1941-42, l’emprisonnement des soldats américains dans les camps Nippon puis la résistance de groupes armés américano-philippins contre les envahisseurs jusqu’au retour des forces américaines en 1944-45. J’apprécie l’Histoire mais cela tombe comme un cheveu sur la soupe. Surtout que la description de l’événement n’apporte rien pour connaître les causes du meurtre. Cela a été fait pour faire durer. Et ça, je n’aime pas.



Alors, je rejoins le sentiment de Flo2020 qui, dans son billet, précise avoir « été assez déçue par ce long roman de Grisham même si certaines parties m’ont intéressée ».
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Le clandestin

Au fur et à mesure de ses publications, Grisham

continue, implacablement, son analyse des Etats-Unis, sa patrie. Sans

complaisance il tente de nous amener à découvrir qu'idyllique ce pays ne

l'est point. Ici, par le biais du roman d'espionnage, nous nous

aventurons dans les arcanes du pouvoir réel, de ses enjeux et de ses

risques. Convaincant au fil des bouquins, la toute puissance du

président est, petit à petit, réduite à la portion congrue : sois beau

et tais-toi ! Certes il y a des exemples contradictoires mais

globalement est-on vraiment loin du compte ?

Il ne faut pas se méprendre, le livre n'est pas politique, il est, comme toujours, profondément humain. La politique est le vecteur de l'abaissement de l'homme, la partie réductive de ses qualités. Elle change le loup en agneau et le merle siffleur en vautour au bec dégoulinant de fange

sanguinolente.

Joël qu'on maltraite, qui est ce ON ?

- Qui êtes-vous, pour qui travaillez-vous?

- Cela vous avancerait à quoi de le savoir ?

- C'est vrai, à rien.

Alors, du changement, tu vas en avoir mon p'tit Joël, de nom d'abord,

d'habitudes ensuite : tu as connu le luxe et le pognon, tu vas connaître

l'indigence et le manque. Et, pour commencer, apprends l'italien, ça

mange pas pain et ça occupe, pas vrai ?

Alors, Grisham, nous fait découvrir une ville superbe : Bologne ! Il entre dans l'âme des bolognais, de leurs restaurants, de leur université, de leur fierté d'être bolognais, communistes et anti-fascistes et italiens jusqu'au

bout des ongles, de leur élégance extérieure et intérieure. Joël ou

Marco, qu'importe, lui qui sort de six ans d'enfermement, libre :

- Qui m'empêcherait de vous planter là, maintenant de sortir libre, hein, qui ?

- Personne, mais combien de temps resteriez-vous en vie ?

Carotte, bâton, bâton, carotte, n'empêche l'homme est serein et combatif ce

qu'il découvre. On peut vivre sans secrétaire et sans larbin, heureux

avec pas grand-chose, c'est nouveau, ça vient de sortir ? Mais non, ça a

toujours existé, mais ta vie, Joël, ta vie, tu la perdais. Alors il

rattrape, s'accroche à un sourire, se rabiboche avec son fils, le seul

de ses trois enfants à avoir correspondu avec lui en prison, avoir

envoyé une photo de son mariage de son épouse et de leur fille, ta

petite fille, grand-père, c'est quelque chose.

Et puis il y a Francesca, qui est belle comme un soleil et triste comme une nuit sans lune. L'espoir c'est elle, elle et Neal, le fils. Elle l'aidera, il

l'aidera !

Traqué il le sera, mais il apprendra la ruse et puis quand

on a été l'un des hommes les plus puissants de cette grande nation

c'est une preuve d'intelligence. Vous croyez ? Certainement, il le

prouve et fera mieux, il retrouvera sa dignité. Oh, pas pour lui, pour

ceux qui l'aiment, pour ceux qu'il aime.

Surprenant John, de l'espionnage, fallait le faire, n'est pas Le Carré qui veut. Le message, pourtant, est le même : avant d'être les maîtres du monde, un

petit coup de Monsieur Propre, une bonne serpillère, de l'huile de coude

et on frotte, ça fait pas de mal à l'ego.

Sous une plume toujours aussi impeccable, simple, la prosodie qui coule comme une source, Grisham est passionnant.

Il se fait guide et pas de n'importe quoi, de Bologne.

Des personnages pleins et percutants, déroutants parfois mais humains, ni

super héros, ni benêts, touchants souvent. Vous, moi avec nos qualités,

nos défauts, nos appréhensions, nos doutes, notre humanité tout

simplement.

De la belle ouvrage, mais est-ce une nouveauté ?



Un bémol quand même, beau jeune homme, les leçons d'italien, bravo,

bravissimo, cependant des dialogues entiers traduits, c'est un peu

lourd, heureusement, la qualité les rend supportables.
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L'allée du sycomore

Etat du Mississippi, fin des années 80', Seth Hubbard, en phase terminale d'un cancer du poumon, se pend à un sycomore. ll prend soin avant son décès d'envoyer un courrier à Jake Brigance, avocat qui avait brillamment mené l'affaire Carl Lee Hailey à un verdict de non culpabilité (voir le livre "Non coupable" ou le film "Le droit de tuer ?"). Il le charge d'être son exécuteur testamentaire. Son testament, olographe, annule le précédent et précise non seulement qu'il déshérite ses enfants et petits-enfants, mais qu'il lègue 90% de sa fortune (de 24 millions de dollars !) à son employée de maison, Lettie Lang, une femme noire...



Le script (parce qu'au fond, on imagine bien l'histoire portée à l'écran et au casting, dans le rôle de Lettie Lang, je vois très bien Viola Davis) était pour moi alléchant et pour avoir lu "Dans le couloir de la mort" du même auteur, je m'attendais à passer un bon moment, fait de personnages complexes, de révélations fracassantes et d'émotions...



Eh bien au lieu de ça, on peut dire que le livre ronronne (mais malheureusement pas dans la consonance positive à laquelle nous renvoient nos félins adorés)...

A moins d'être passionné bien sûr par les arcanes judiciaires américaines, on se demande furieusement après plus de 450 pages (billet écrit en cours de lecture) quand est-ce que l'histoire démarre ???

Pour le coup, un très bon rendu de la lenteur de la Justice ! ;-)

... La réponse est qu'elle commence à une centaine de pages avant la fin (sur plus de 750 pages, avouez que ça fait long à attendre !) puisque c'est à ce moment que le procès débute...



On connait déjà d'avance les effets de manche de la partie adverse puisque la phase préparatoire au procès nous a été décrite en long en large et en travers.

Pas vraiment de quoi donner le moindre soubresaut au lecteur pour le sortir de sa torpeur.



Quant au coeur de l'intrigue : pourquoi Seth Hubbard, un Blanc, lègue-t-il presque l'entièreté de sa fortune à son employée noire ? pour qui a déjà lu quelques romans sur le vieux Sud, elle se devinera aisément dès les premières pages.



Et pour ce qui est de l'émotion, le véritable personnage de cette histoire, c'est le procès. La narration est trop bureaucratique et oublie de donner de la profondeur à ses personnages...



Une déception pour moi que ce livre pourtant prometteur (mais de bons ingrédients ne suffisent pas à faire une recette réussie), accrue par le nombre de pages assez infernal à digérer compte tenu du rythme au tracé plat !
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L'insoumis

Lorsque j'ai la chance de faire un petit séjour hors de nos frontières je ne manque jamais de faire un petit tour dans une librairie locale. Profitant d'un petit séjour à Jersey j'ai donc acheté plusieurs livres en anglais (les livres sont d'ailleurs beaucoup moins chers là-bas) dont ce "Rogue Lawyer". Je n'avais jamais lu de Grisham mais ayant entendu ce nom de nombreuses fois j'ai pensé que ce serait plus abordable pour moi que du Shakespeare (!!)

Résultat concluant, bien que je doive copieusement remercier WordReference et GoogleTrad (entre autres), j'ai beaucoup apprécié cette lecture. Le ton en est vraiment contemporain, le langage utilisé est celui qu'on entend aujourd'hui dans les séries ou les films en V.O., en revanche bien loin de notre vocabulaire scolaire... Ensuite j'ai beaucoup aimé l'écriture de Grisham, elle m'a replongée dans certaines séries de mon enfance comme Mike Hammer le privé solitaire et dur à cuire, en mieux car ici le héros est tout de même beaucoup plus sympathique (démocrate quoi!). En effet, on sent que Grisham est engagé, on comprend ses prises de position sur la situation des prisons et la peine de mort aux Etats-Unis par exemple. De plus, il pratique le sarcasme et l'ironie avec beaucoup de talent ce qui est un pur régal. Le personnage principal de l'avocat défenseur des causes perdues et se battant contre l'injustice est dense et réaliste, à la fois sensible et un poil macho, il finit presque par être attachant.

Le seul petit bémol pour moi a été l'organisation du livre, il commence par des nouvelles mi-légales mi-policières puis à partir de la quatrième nouvelle, les choses commencent à s'imbriquer pour finir en véritable histoire. J'ai trouvé ça un peu dommage car j'ai bien aimé ce découpage en "épisodes" de la vie et du travail de Sebastian Rudd, plaisants comme une bonne série TV ; alors que la dernière partie qui décrit le déroulement d'un procès m'a paru un peu trop longue. Mais là je chipote !!

Bref, je pense que je relirai John Grisham, en français cette fois car mon petit doigt me dit que le plaisir de lire en anglais (et de comprendre...) m'a peut être empêchée d'être réellement objective, mais je ne pense pas me tromper en qualifiant ce livre de bon polar judiciaire.
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Le couloir de la mort

Une fois n'est pas coutume, je me suis un peu ennuyée en lisant ce roman de John Grisham. Très technique, axé sur les procédures d'appel de dernière chance avant une exécution, il regorge de rebondissements judiciaires...Mais bon.

Un vieux criminel du Ku Klux Klan va être gazé pour une affaire d'attentat remontant à 23 ans. Deux enfants y ont perdu la vie. On sait dès le départ qu'il n'est pas réellement coupable dans cette affaire là. Mais dans d'autres...Son petit-fils, avocat, qu'il n'a jamais vu, décide de tenter le tout pour le tout afin de le sauver. Ce faisant, il déterrera des cadavres dans sa famille.

Outre l'aspect judiciaire, on découvre aussi un portrait, intéressant et stupéfiant, des rapports entre les Blancs et les Noirs dans le vieux Sud américain. Plus de cent ans après le guerre de Sécession, le racisme et la ségrégation étaient un mode de pensée puissamment ancré dans les mentalités, et si délétère qu'il pourrissait tout. C'est aussi pour cela que le vieil homme va mourir. Certains éléments contemporains semblent montrer que l'idée de la suprématie de la race blanche est encore loin d'être enterrée dans le nouveau monde, et c'est terrifiant à la lecture de ce livre.

Ce roman est aussi, quoique le condamné soit affreux, ou parce qu'il est affreux, un plaidoyer contre la peine de mort. Mais sur ce point, il est battu à plates coutures par La Ligne Verte, du maître King, un des textes les plus puissants que j'aie jamais lus, et que je conseille à tous les lecteurs. Vous sortirez alors les Kleenex, bouleversés jusqu'au fond de l'âme, quand le roman de Grisham ne fait qu'effleurer la conscience.
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L'Associé

L'Associé de John Grisham ( Pocket N°10288 - 477 pages )



Franchement je tire mon chapeau à John Grisham.



Un suspense intense, un canevas diabolique d'une grande intelligence qui vous tient jusqu'au bout par de multiples rebondissements.



Cette nuit m'étant réveillée, je n'ai pu résister à reprendre ma lecture.



J'ai deviné la fin quand il restait une bonne vingtaine de pages ! et vous ?



Patrick Lanigan, avocat américain disparait avec 90 millions de dollars.



4 années en cavale pour être arrêté un jour par ses poursuivants.



Je ne veux pas vous en dire plus car je vous laisse savourer tout ce que vous allez découvrir par petites doses jusqu'au bouquet final.



Des romans aussi géniaux, j'adore !

Mireine
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Les oubliés

Un thriller judiciaire bien mené qui redonne foi en l'humanité. Ou pas...



Les oubliés, ce sont des prisonniers, noirs pour la plupart, incarcérés par un système judiciaire américain, qui a la main lourde, ou légère... Des enquêtes vite menées, de faux témoignages, un coupable tout trouvé et hop, la peine, des dizaines d'années ou la réclusion à perpétuité, est administrée. Même quand les coupables clament leur innocence.



Miller est un de ceux-là. Après 23 ans en prison, un avocat et pasteur, bénévole dans la fondation les Anges Gardiens, décide de se pencher sur le dossier. Une quête qui le mènera plus loin qu'il ne l'imagine...



Une histoire très intéressante, inspirée de faits réels.
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Le client

Un thriller tres prenant, haletant, tres bien ficelé. Une histoire qui m'a beaucoup touchée (comme tout ce qui a trait aux enfants)

John Grisham est incontestablement l'un des maitres du thriller.
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L'affaire Pélican

L'affaire pélican est ce que j’appelle un livre de transition. Vous savez quand on a tout juste fini un livre que l'on a totalement adoré et qu'on a cette petite angoisse d'être déçue par le prochain, de quitter le petit nuage sur lequel on était... Dans ces cas-là, il faut juste une histoire sympa, un thriller, un roman policier, qui permette d’atterrir doucement. C'est ce que nous offre ici John Grisham, un bon roman, une enquête qui vous tient en haleine, malgré il faut le dire une héroïne vraiment antipathique...
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Les partenaires

Ceux qui affirment que quand on a lu un roman de John Grisham on les a tous lus n’ont pas dû en lire beaucoup avant de prononcer un verdict aussi péremptoire qu’infondé ; certes la quasi totalité de ses bouquins sont des thrillers juridiques mais ce n’est pas pour autant qu’ils n’ont pas une « identité » propre… Mais bon laissons ces mauvais coucheurs (et mauvais lecteurs) là où ils sont ! Pour ma part pour avoir lu une bonne partie de sa prose je n’ai jamais été déçu, la qualité est inégale mais globalement ça reste des intrigues bien ficelées souvent enrichies d’un regard sans concession sur la société américaine. Ce dernier opus ne déroge pas à la règle et c’est notamment l’industrie pharmaceutique qui est mise sur la sellette mais aussi les gros cabinets que l’on pourrait comparer à des « usines à avocats ». Par contre au rayon des nouveautés on trouve de nombreuses touches d’humour dans le récit (surtout dans la première partie, avant que l’affaire ne soit réellement lancée). Autre originalité de ce titre par rapport à ses prédécesseurs l’intrigue principale (la confrontation entre F&F et Varrick Labs) est émaillée de plusieurs affaires « secondaires » (essentiellement les dossiers que monte et défend David). Pour le reste Les Partenaires se classe dans les thrillers 100% juridiques de l’auteur qui maîtrise toujours aussi bien les arcanes du système judiciaire américain.

Pour moi c’est du tout bon, des personnages crédibles et attachants, une intrigue bien ficelée et riche en rebondissements… Les adeptes de Grisham adoreront, les autres détesteront sans doute (mais on peut se demander pourquoi ils persistent s’ils n’aiment pas l’auteur… doivent être un peu maso sur les bords).



Difficile de ne pas faire le rapprochement entre le Krayoxx (le médicament supposé nocif de Varrick Labs) et le Mediator des Laboratoires Servier ; d’une part ils sont sensiblement identiques (ce sont deux hypocholestérolémiants) et les effets secondaires nocifs sont les mêmes (valvulopathies pouvant entraîner la mort). De là à penser que John Grisham s’est inspiré du scandale du Mediator pour son nouveau roman il n’y a qu’un pas que je n’hésite pas à franchir allégrement…
Lien : http://amnezik666.wordpress...
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Le Testament

Je viens de m'apercevoir récemment que plusieurs romans de John Grisham trainaient dans ma PAL alors que globalement j'aime bien cet auteur. J'ai aussitôt remédié à cette bévue en dépoussiérant "Le testament". Quel plaisir de retrouver la plume de ce roi du thriller juridique, ancien avocat oblige... Tout son art s'exerce pleinement dans cet opus où un très, très gros héritage sème la discorde. Un mort richissime a décidé de léguer sa fortune à sa fille naturelle aux dépens de ses ex-femmes et de sa nombreuse descendance légitime qui a déjà bien assez profité de ses richesses de son vivant.



John Grisham sait mettre à portée de n'importe quel quidam tous les méandres du système judiciaire américain et les procédures (parfois vicieuses) utilisées par les avocats pour faire gagner leur clients et remporter aussi une part du pactole. Pour éviter la lassitude que cela pourrait engendrer, il n'hésite pas à utiliser quelques touches d'humour. Mais "Le Testament" ne se résume pas qu'à cela, c'est aussi un roman d'aventures très convaincant qui nous entraîne à la recherche d'une tribu amazonienne où exerce en tant que missionnaire, l'héritière désignée de la fortune colossale. C'est parti pour un voyage haletant et plein d'embûches entre Bolivie et Brésil sur une pirogue de fortune et dans une jungle peu accueillante. John Grisham met en balance deux mondes opposés : celui où l'argent règne en maître en avilissant l'être humain qui en veut toujours plus et celui de cette tribu où l'on vit avec rien loin de toute idée de richesse.



Mais ce que je retiendrai avant tout de ce roman, auquel j'accorde un 18/20, c'est surtout, avec le personnage de Nate O'Reilly, cet avocat alcoolique mis sur la touche et chargé de retrouver l'héritière, la formidable aventure humaine qui y est proposée.
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Les Imposteurs

La couverture est magnifique. Elle se modifie en fonction de l’éclairage.





Mark, Todd et Zola sont étudiants dans une école de droit. Ils sont en dernière année. Pour payer leurs études, ils ont contracté des prêts étudiants. Leur dette est faramineuse. Or, ils prennent conscience que le niveau de leur école est bas, qu’ils ont peu de chances de réussir l’examen du barreau et encore moins de trouver un emploi leur donnant les capacités de rembourser leur emprunt. Ils sont pris à la gorge.





Ils décident de ne pas subir l’écrasement du système et choisissent même d’en utiliser ses failles. Ils deviennent des imposteurs.





Les trois amis sont pris dans un engrenage, ils franchissent de plus en plus de limites et commettent des délits. Un de mes traits de caractère est de respecter les règles à la lettre. Pourtant, je tremblais pour ces étudiants, je ne voulais pas que leurs arnaques soient découvertes. C’était une jubilation d’être du côté des imposteurs. En effet, ils mènent un combat : celui du pot de terre contre le pot de fer. Leurs magouilles sont-elles pires que celles des grands financiers qui, grâce à des montages cachés, étranglent financièrement autant de personnes ?





En parallèle des stratagèmes de ces avocats en herbe, la situation des parents de Zola est angoissante. Clandestins sur le sol américain, depuis vingt-six ans, ils risquent d’être envoyés au Sénégal. Leur fille, née aux Etats-Unis, à la nationalité américaine. Cependant, la jurisprudence a déjà montré que l’administration pouvait l’expulser. La jeune femme n’a d’autre choix que de se cacher.





Dans ce suspense, il n’y a pas de meurtres. Le suspense est à un autre niveau. Cependant, l’ambiance est oppressante et ce livre est un vrai page turner. Jusqu’où peuvent aller les trois amis sans être découverts ? Ne vont-ils pas trop loin ? La suite sur mon blog...
Lien : http://www.valmyvoyoulit.com..
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