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Critiques de Hélène Gestern (638)
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Eux sur la photo

Une histoire bouleversante et poignante .

Une seule photo à suffi ,une annonce dans un journal comme on en voit tant dans certains magazines, pour retrouver des traces de notre passé ,avoir des nouvelles d'un(e) ami(e) perdu de vue,ou d'un amour d'adolescent(e),là Hélène veut retrouver la vérité sur sa mère car il y'a beaucoup de zones d'ombre concernant sa mère ,morte dans un accident de voiture lorsqu'elle avait trois ans.Et une photo va lui permettre de remonter le fil du temps et de reconstituer un puzzle : son puzzle.

J'ai beaucoup aimé ,au début c'est une histoire banale mais qui page après page, nous tient en haleine grâce à une correspondance de courriels et de lettres envoyés entre deux êtres qui verront leur destin prendre un chemin qu'ils n'avaient pas imaginé.Une réflexion sur les secrets de famille ,et lorsque j'aurai une photo dans les mains ,je ne la regarderai pas de la même façon.A recommander ⭐⭐⭐⭐
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555

Ce roman met en scène 5 personnages principaux : un luthier talentueux et son associé ébéniste, une claveciniste de renommée internationale, un docteur en musicologie aux multiples compétences qui exerce ses activités dans divers pays, et un collectionneur belge veuf, richissime, et passionné. Quelques personnages secondaires complètent ce groupe d'amateurs de musique dont les vies vont être brusquement bouleversées par l'apparition presque miraculeuse sur le marché d'une partition inédite de Scarlatti. Partition qui va rapidement être volée...

Chaque personnage prend la parole tour à tour dans des chapitres assez courts, très bien écrits (j'ai retrouvé avec plaisir le style d'Hélène Gestern).

Au fil de ces chapitres, le fil de la vie , la personnalité, les blessures, les zones d'ombres, les côtés lumineux de chacun vont se dévoiler alors qu'ils cherchent à retrouver la partition disparue. Le dénouement les surprendra tous.

Ce livre est très agréable à lire car bien écrit, il nous conduit dans le monde des amateurs de musique, la découverte intime des personnages les rend attachants, le suspense est bien présent.

Mon seul bémol est le dernier chapitre dans lequel le voleur s'explique : pour moi ce chapitre est trop long, trop délayé, à la limite du vraisemblable.



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555

Mon premier coup de coeur de l'année 2022 !



Ce roman est un émerveillement. Il mérite tout à fait le prix littéraire RTL-LIRE.

Il s'agit d'un roman choral qui se passe de nos jours à Paris et commence par la découverte d'une partition d'une sonate de Domenico Scarlatti, compositeur de musique baroque et claveciniste italien.

Est-ce la 556 ème partition de Scarlatti ? Est-ce un faux ?

Cinq personnages vont alors être très impliqués pour résoudre ce mystère.

Avec l'auteur, nous pénétrons alors dans l'univers de la musicologie, ses rivalités entre chercheurs, entre musiciens, entre collectionneurs. Un monde que je ne connaissais absolument pas.

Le roman est construit comme une enquête policière.

On apprend aussi à connaître les cinq personnages principaux, leur psychologie est développée. Le style est très fluide.

Une très belle découverte, un roman que je recommande vivement, je l'ai dévoré en 2 jours.

Tout petit bémol sur la fin, mais je n'en dirai pas plus !
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Portrait d'après blessure

Droit à l'image, droit à l'information, respect de la dignité de la personne, la frontière est polluée par les enjeux financiers et les intérêts d'une presse à scandale. C'est le thème de ce roman, dans lequel les victimes sont deux usagers d'une rame de métro soufflée par une bombe et dont l'intimité est étalée à la vue de tous. Un sujet d'actualité qui nous interpelle sur le pouvoir de la photographie et des médias. L'écriture est fluide, les personnages attachants, et on vit intensément leur épreuve avec d'autant plus d'intérêt que de telles images font malheureusement partie de notre quotidien.
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555

Au fil des notes... A vos clavecins !



La musique de Scarlatti au cœur d'une intrigue... Promesse d'une partition inédite ?

Un roman jouant musique baroque et mystère autour d'une partition, une sonate de Scarlatti peut-être...

Quand une partition oubliée refait surface près de quatre siècles plus tard, cela engendre enquête et convoitise...



Il y a eu une abondance de transcriptions durant des siècles, sans compter de probables impostures ; alors parfois beaucoup de questions et un certain flou demeurent autour des œuvres musicales anciennes.



"Faire renaître une œuvre est toujours un moment exceptionnel, mais celle-là... [...] Quand avait-elle résonné pour la dernière fois ? [...]"



Une 556ème sonate aux motifs et nuances fidèles à celles de Scarlatti aurait-elle été découverte ?

Plusieurs protagonistes, passionnés, spécialistes du compositeur, animés par différentes motivations, s'intéressent à la fameuse partition, ils accompagnent notre lecture, le mystère s'épaissit et attise la curiosité autour de cette partition...



Énigme autour d'un prodige...

"... Mille diables semblaient s'être emparés de l'instrument..."

Issu d'une famille de musiciens, Domenico Scarlatti, italien, fut maître de musique à la cour d'Espagne durant la plus grande partie de sa vie, et un talent créatif prolifique de compositeur se révèle à travers ses sonates.

Il fait partie de ces génies.

J'ai apprécié me laisser porter par sa musique qui illumine, réchauffe le cœur, une musique instant de grâce.

"Vive felice"



Alors musique maestro ! Et suspense, passions et révélations...

*

J'adore l'idée des manuscrits disparus, lettres, récits, partitions... Ils sont le ferment de merveilleuses histoires et légendes, et aussi un terreau fertile à de formidables découvertes.

La dimension musicale de l'intrigue apporte un monde d'émotions auxquelles je suis sensible. Un langage, une magie, des sensations qui me parlent.



J'ai aimé l'analyse de l'autrice sur la musique, le jeu, le ressenti.



Un roman bien documenté, au style agréable, à lire accompagné des sonates de Scarlatti bien sûr ! La K466 entre autres.



"A quoi sert la musique, si ce n'est à être partagée ? Je ne connais rien qui égale sa capacité à reformuler nos chagrins dans une langue supportable".

*

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555

555 c’est un titre bien étrange pour un livre mais qui porte bien son nom : il fait référence aux 555 sonates écrites par un compositeur génial, Domenico Scarlatti, contemporain de JS Bach.

Quand on lit ce livre, c’est comme si on déchiffrait de la musique : des chapitres courts, des répétitions, des personnages réguliers…. une véritable bande sonore ! Un roman choral de haut vol! L’écriture est elle aussi à l’image de la musique de Scarlatti : vive, souple et déliée. C’est un régal pour les yeux et les oreilles.

L’histoire est simple : une partition ancienne est découverte dans un étui de violoncelle. Est ce la 556 eme sonate écrite par le compositeur ? L’enquête commence entraînant les 5 protagonistes de l’histoire à sa suite.

Bien construit, ce roman est une réussite, qui saura passionner les mélomanes et les amateurs de polars.

A découvrir d’urgence !

merci aux éditions Arlea et à l’auteure pour ces moments de lecture intense.
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Eux sur la photo

J’ai adoré ce roman. L’auteure a habilement construit ce premier roman, avec ses descriptions de photographies, qui prennent forme sous nos yeux, et nous permettent d’assembler les morceaux d’un puzzle, alternant avec les échanges épistolaires entre un homme et une femme, qui vont «enquêter » ensemble.

Les personnages sont particulièrement attachants, nous sommes littéralement happés dans leur histoire et leur quête.

Ce roman m’a tenue en haleine dès les premières lignes, un vrai régal à lire, on est captivé comme dans une enquête policière, on se laisse prendre au jeu.

La quête de cette jeune femme sur ses racines, à travers une simple photographie de sa mère qu’elle n’a pratiquement pas connu, est particulièrement touchante et émouvante.

Deuxième livre que je lis (et adore) de cette auteure, Hélène Gestern.
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Un vertige

Récit ou roman court sur une rupture amoureuse où les mots sont bien choisis mais aussi où il n’y a aucune trame, ni histoire.
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Eux sur la photo

Hélène, dont la mère adoptive est atteinte de la maladie d'Alzheimer, retrouve une photo prise à Interlaken dans les années 70, où figure sa mère biologique qu'elle n'a pas connue, et deux hommes en tenue de sport. Grâce à la publication de cette photo dans un journal d'annonces, Stéphane, le fils de l'un des deux hommes contacte Hélène. Va s'ensuivre une correspondance épistolaire entre les deux protagonistes pour essayer de reconstituer à la fois la personnalité de leur parent respectif et démêler l'écheveau des relations qui ont lié les personnages de la photo et mené leurs proches dans des situations de non-dits et des secrets, hypothéquant par ricochet l'épanouissement, d'Hélène et Stéphane.



C'est une enquête sur le passé ayant des conséquences encore vivaces dans le présent que nous propose Hélène Gestern avec Eux sur la photo. Une photo va donc suffire à déclencher l'envie ou plutôt le besoin de recherche du passé et la forme épistolaire permet aux deux protagonistes de se découvrir en même temps que le lecteur, permet de suivre également la progression quelquefois douloureuse de chacun vers une réalité qu'il ne soupçonnait pas.

J'ai aimé le travail de recherche sur la mémoire, la reconstitution d'un puzzle, un peu à la façon de Patrick Modiano , par tâtonnements, suppositions, fausses pistes ou espoirs déçus ou redoutés... J'ai également apprécié la forme épistolaire, qui laisse toute la liberté au caractère des deux protagonistes de rebondir à leur manière sur telle ou telle nouvelle.

Alors même si les secrets de famille, les non-dits, les enfants adoptés partant à la recherche de leurs origines sont des thèmes classiques et souvent traités, j'ai totalement adhéré à ce roman, son style, une belle découverte qui me donne l'envie de suivre cette auteure.



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Eux sur la photo

Dans ce roman épistolaire deux êtres tentent de reconstruire le passé qui leur a été dérobé.

Hélène ne cesse de poser et se poser des questions sur sa mère disparue alors qu'elle n'avait que 3 ans.

Cette quête d'identité se fera autour d'une photo détenue par Hélène, sur le cliché une belle femme, sa mère, est entourée de deux hommes.

Une petite annonce dans un journal va permettre à Hélène de rencontrer Stéphane, un chercheur anglais qu'elle ne connaissait pas, celui-ci va l'aider dans cette recherche de la vérité, il est directement concerné par la photo, il y reconnaît l'un des personnages, un proche, c'est à travers une longue série de lettres et l'ajout d'autres photos que les deux personnages vont communiquer.

Dès lors leur destin est lié, le suspense s'installe jusqu'au dénouement où le lien entre le personnages présents sur la photographie sera dévoilé.

La correspondance, va permettre tout au long du roman de reconstruire le puzzle de leur vie brisée par le secret de famille, ce voile opaque, ce blanc, ce vide qui recouvre leur passé.

Les deux personnages ne cessent de lutter contre l'oubli qui leur a été imposé, ils revendiquent et ceci est légitime, le droit de savoir.

Le récit se déroule comme une pellicule, la narration est entrecoupée par les observations des photographies, des descriptions qui fournissent des indices sur lesquels les personnages vont s'appuyer pour éclairer leur recherche. Ces descriptions sont autant de pauses, des incursions du réel qui échappe, une tentative de reconstruction à travers les silences des êtres chers qui se sont tus.

Reconstruction à travers les images mais aussi à travers le fil de l'écriture qui permet aux personnages de tisser un lien d'amitié d'abord, puis ils vont s'aimer.

Cet amour est le beau résultat, le bénéfice collatéral de cette quête de l'identité et des origines bien que la force du secret de famille va laisser des traces psychologiques irréversibles.

Laissons la parole aux personnages :

« Aujourd'hui, Stéphane, lorsque je pense à eux deux, je mesure la force de leur lien, ce lien qui nous a conduits l'un vers l'autre à trente-sept ans de distance...Oui, c'étaient eux sur la photo, qui nous parlaient, nous appelaient...Je les contemple jusqu'au vertige et je crois les entendre nous dire qu'il faut vivre maintenant, saisir la chance qu'ils ont laissé échapper.

J'aimerais tant que tu reviennes.

Et que l'on s'aime. »



« Hélène Ce ne sont pas des fantômes que nous avons exhumés : ils sont bien vivants, à croire qu'ils n'en finiront jamais de semer la détresse autour d'eux. Je crois bien que je les hais. Et une des raisons de cette haine, c'est que leur histoire pèse sur la nôtre, de tout son poids, jusqu'à l'asphyxie, et que je suis terrifié à l'idée de te perdre. Alors j'ai repris la plume, comme aux premiers jours de

notre correspondance, dans l'espoir que le maléfice aura été conjuré, je ne sais pas trop comment, à l'heure où ces mots arriveront jusqu'à toi.



Éclaire-moi.



Stéphane »









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La part du feu

C'est par hasard, et sur le tard, que Laurence apprend que celui qui l'a élevée n'est pas son père biologique. Cette révélation mûrit pendant un an avant que, à la faveur d'une absence de ses parents, elle fouille les boîtes que sa mère accumule depuis que sa santé décline. C'est ainsi qu'elle trouve des lettres de Guillermo Zorgen, un militant d'extrême-gauche décédé aujourd'hui mais qui a fait parler de lui dans les années 70. Au fil de ses recherches, Laurence découvre un homme passionné et charismatique qui a provoqué autant d'amour que de haine. En même temps, elle appréhende la jeunesse de ses parents dont elle ignorait tout. Son père lui demande d'arrêter cette enquête mais il est trop tard, Laurence a désormais besoin de savoir qui elle est et qui était son père.





Des lettres, de rares photos, des témoignages réticents, des articles de journaux, voilà le peu de choses dont dispose Laurence pour remonter le temps et explorer le passé trouble de ses parents. Malgré eux et malgré les menaces, elle persiste dans sa quête d'identité. Mais ces secrets de famille ne sont que le prétexte dont se sert l'auteure pour nous emmener dans la France d'après mai 68 quand, une fois le calme revenu et la majorité remise dans le droit chemin, certains n'ont pas voulu abandonner leurs idéaux et sont entrés dans la clandestinité. Radicaux et extrémistes, ces groupuscules ont semé la terreur dans toute l'Europe, Brigades rouges en Italie, Bande à Baader en Allemagne et Action directe en France. Attentats, enlèvements, assassinats étaient leurs armes pour faire trembler la bourgeoisie capitaliste. C'est dans cette histoire récente que s'inscrit La part du feu, mettant en scène le fictif Mouvement pour la lutte clandestine et son leader Guillermo Zorgen. En suivant sa trace, Laurence, son héroïne, nous fait voir de l'intérieur le fonctionnement rigide de ces mouvements à tendance marxiste dont les membres sacrifiaient tout à la Cause. Mais qu'on ne s'y trompe pas, le texte d'Hélène GESTERN n'est pas un traité politique! C'est surtout un roman sur les passions de la jeunesse, qu'elles soient politiques ou amoureuses, sur les excès, sur les engagements, ceux qu'on renie ou qu'on suit jusqu'au bout, jusqu'à l'absurde.

De belles pages pleines d'émotion pour une histoire familiale qui s'inscrit dans un contexte historique récent peu évoqué en littérature. Une très belle découverte d'une auteure à suivre.
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Cézembre

Après le décès de son père Yann de Kérambrun décide de revenir à Saint-Malo dans la maison familiale dont il vient d’hériter. En pleine lassitude et remise en question suite à son divorce, l’éloignement de son fils et un mal-être au travail frisant le burn-out, il caresse l’espoir de retrouver une certaine sérénité en contemplant l’océan dans de longues promenades solitaires.

Sans vraiment chercher, Yann découvre des boîtes d’archives dans le bureau de son grand-père le plongeant dans le passé familial. Il y apprend comment le fondateur de l’entreprise a conçu ses bateaux à moteur qui ont permis d’assurer des liaisons régulières entre le continent et Guernesey.

Au-delà d’une passionnante saga familiale, Hélène Gestern brosse le tableau de la Bretagne de l’époque.

J’ai aimé retrouver l’écriture tellement agréable de l’auteure qui n’a pas sa pareille pour décortiquer les moindres pensées de ces héros.

La description de la côte bretonne quasi cinématographique m’a emmenée dans une longue balade bercée par le son des vagues et du vent.

J’ai pris grand plaisir à lire ce roman même si je me suis parfois perdue parmi les allers-retours dans la narration et la foultitude des personnages.
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Eux sur la photo

J'ai failli succomber au coup de foudre absolu lors de ma première rencontre avec H. Gestern. La correspondance soutenue entre deux inconnus, Hélène et Stéphane, a imposé sa cadence, à la recherche d'un passé mystérieux, figé sur une photo où figurent la mère de l'une et le père de l'autre.

Très vite, une complicité s'installe, une intimité s'ébauche. Les deux épistoliers trouvent de nouvelles photos, dépoussièrent d'anciens documents et approchent une vérité difficile à affronter, surtout pur Hélène.

J'étais sous le charme.

L'enchantement est retombé lorsqu' une longue missive et le journal d'un ami des « photographiés » dissipent le flou d'une histoire jamais racontée à Hélène et à Pierre. L'écriture très travaillée, ornée de perles descriptives, perd de son éclat à narrer des événements ensuite sommairement commentés à l'aune de l'indulgence. J'aurais voulu que les lettres reprennent leur va-et-vient ou en savoir davantage sur la relation nouée entre les deux épistoliers.

Je veux rester sur ma première impression, heureux de lire un premier roman abouti, passionnant, primé à plusieurs reprises. Rarement une écriture - même un tantinet surannée - m'a autant ravi sur deux cents pages. Puis, je lus un passage à mon épouse, et d'un coup, les mots me sont apparus emberlificotés dans un moule qui sied parfaitement à un voyage intérieur, fin 19ième, moins pour une exposition au grand jour.

J''espère une deuxième rencontre avec Hélène Gestern, sans trop savoir à quel livre donner rendez-vous.





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Eux sur la photo



Comme une bouteille à la mer, Hélène a posté une annonce espérant que quelqu'un quelque part reconnaîtrait les deux hommes qui entourent sa mère biologique sur une vieille photo qu'elle vient de dénicher. Parce qu'elle ne connait rien de cette mère, à part son prénom, elle s'accroche à sa correspondance avec Stéphane, un scientifique suisse établi en Angleterre qui y a reconnu son propre père.

De photos en photos, de lettres en cartes postales, de SMS en mail... ils vont tenter à deux de remonter le fil du passé.



J'ai beaucoup aimé l'approche de l'autrice. Chaque chapitre commence par une description minutieuse d'une photo et le reste se déroule sous forme de correspondance. Cette construction permet une lecture très fluide et un peu mystérieuse. Hélène Gestern a bien maîtrisé cette technique épistolaire car les émotions passent vraiment bien, dès le début, ce qui n'est en général pas gagné avec ce genre d'ouvrage.



Le récit pose la question des secrets de famille, de leur bien-fondé et des conséquences des non-dits. L'ensemble est assez touchant et relativement crédible malgré quelques très grosses coïncidences.



Par contre, la fin m'a semblé trop abrupte et me laisse avec un petit goût de déception.
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Eux sur la photo

Je ne pensais pas lire ce livre aussi vite. J'étais fatiguée, je me suis glissée sous la couette en pensant lire quelques pages, et je me suis endormie une fois la dernière page tournée.



Le genre épistolaire me fait toujours un peu peur en début de lecture Mais je me laisse prendre rapidement. C'est peut-être ce sentiment confus d'indiscrétion à lire le courrier des autres qui décuplent alors le plaisir de lecture....

J'ai suivi pas à pas la progression des recherches des deux personnages, j'aurais tellement aimé voir les photos en vrai.... Je suis passée par les mêmes conclusions qu'eux... Je me suis aussi un peu interrogée sur le pourquoi de tels secrets....



Je trouve toute cette histoire très bien menée pour arrivée enfin à la réponse.... Très réaliste finalement.
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Eux sur la photo

Magnifique... c'est un roman mené jusqu'au bout avec de l'intelligence, de la sensibilité, de la sincérité. Les écrits faits autour des photos m'ont vraiment donné envie d'écrire aussi sur des photos de famille. Hélène et Stéphane au fil du livre cherchent à comprendre ce qu'ils n'ont jamais su de leurs parents. Ils correspondent et petit à petit la vérité sur la mort de la maman de Hélène. Je suis encore sous le charme de cette excellente lecture
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La part du feu

Je suis tombée tout à fait par hasard sur ce livre, me suis mise à le feuilleter et j'ai été littéralement absorbée par cette écriture fine et puissante, par cette histoire qui m'a prise totalement ; impossible de le lâcher, impatiente d'en savoir plus.



Hélène Gestern remue le passé et cherche les réponses aux non-dits qui ont déterminé la vie de son héroïne jusqu'à ce qu'une petite phrase en change irrémédiablement le cours. On découvre la société d'après mai '68, les sociétés secrètes pas si secrètes, les révolutionnaires qui veulent tout changer, l'état d'esprit de cette jeunesse un peu perdue dans tous ces changements.



C'est avec ce livre que je découvre cette auteure malgré que j'aie beaucoup entendu parler de son premier ouvrage "Eux sur la photo" que je vais m'empresser de me procurer, tant sa plume m'a tour à tour enchantée et émue!

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Eux sur la photo

Alors que sa belle mère et mère adoptive a la maladie d'alzheimer, Hélène Hivert, qui travaille dans un musée de cartes postales, découvre une photo de sa mère biologique Nathalie (disparue alors qu'elle avait trois ans) en tenue de tennis et accompagnée de deux hommes.

Sachant qu'elle a séjourné à Interlaken, taraudée par l'aiguillon de la curiosité, Hélène passe une annonce dans un journal local. Stéphane Crüsten (spécialiste en ADN végétal) répond et lui apprend que son père Pierre figurait sur le cliché.

S'en suit une correspondance (lettres et courriel entre Hélène et Stéphane), des rencontres, des aller-retours entre Paris,Genève et l'Angleterre et l'émergence d'un amour qui vient en écho de celui qu'ont vécu en secret leurs parents trente-sept ans en arrière.

Et s'ils étaient frère et soeur? Et si Nathalie ne s'appelait pas Nathalie?

Sur fond de "silence familial" et de suspense, une très belle histoire d'amour, toute en délicatesse,signée Hélène Gersten dont c'est le premier roman.

A signaler que Eux sur la photo vient d'obtenir le prix FNAC 2011.
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555

Tout commence par une partition ancienne cachée au fond de la doublure d’un violoncelle. Grégoire, ébéniste spécialisé en réfection d’étuis d’instruments anciens, le montre à son ami Giancarlo, luthier, qui va lui-même suggérer de la porter à Manig Terzian, une claveciniste réputée. Signée d’un D et d’un S, cette partition serait-elle la cinq cent cinquante-sixième de Domenico Scarlatti ? Mais voilà qu’à peine déchiffrée par la claveciniste, et avant même que les deux restaurateurs décident qu’en faire, la partition leur est volée avec deux violons de valeur. Un riche collectionneur, Joris de Jonghe, a eu le temps d’en entendre parler et met tous ses moyens, et ils sont nombreux, à la recherche de la partition.



Ce roman sur la passion de la musique se lit comme un polar, les questions qu’il pose sont nombreuses et les personnages à la poursuite de la partition, ayant chacun leurs tourments existentiels, l’imaginent un peu comme un moyen de s’en sortir.

Grégoire avec sa peine de cœur, Giancarlo son addiction au jeu et les ennuis financiers qui en découlent, Manig Terzian qui voit la fin de sa carrière s’annoncer, et pour Joris de Jonghe, un dérivatif pour sortir du deuil où il est confiné. J’oubliais Rodolphe Luzin-Fargues, un musicologue qui imagine sa carrière universitaire relancée par la découverte d’une partition inconnue.

C’est une quête pleine de vivacité et de rebondissements, de mensonges et d’émotions, avec des personnages plaisants à retrouver dans les chapitres qui leur sont consacrés.

Il y aussi le mystère qui plane autour d’un narrateur dont les chapitres intermédiaires en italique laissent à penser qu’il orchestre tout cela.

Et bien sûr, la musique a une part importante, par les quelques pages consacrées au compositeur italien, par de belles séquences d’audition ou de concert, par le soin infini apporté aux instruments par le luthier, ou par la spontanéité de jeu de la jeune Alice, la petite-nièce de la claveciniste.

Longtemps après la lecture de Eux sur la photo, je retrouve avec plaisir Hélène Gestern et son ingéniosité à faire parler les vieux documents, et à leur imaginer une histoire.
Lien : https://lettresexpres.wordpr..
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555

555. 5.

Voici les deux chiffres que martèle ce roman

555 comme les 555 sonates écrites par Dominico Scarlatti.

5 comme le nombre de personnages principaux

L’auteur, Hélène Gestern n’a pas été jusqu’à faire un roman de 555 pages !

Le bandeau de couverture nous apprend que ce roman a obtenu le grand prix RTL Lire et le grand prix Relay.

Des grands prix généralistes pour un roman qu’il est tout autant !

Vous comprendrez avec cette introduction que je n’ai pas été totalement emballé par ce roman

Cela reste une lecture agréable pour un été mais je pense que dans quelques mois les 555 sonates de Scarlatti seront oubliées.

Donc Scarlatti à écrit 555 sonates et l’un des 5 protagonistes de l’histoire découvre dans la doublure d’un étui à violoncelle une partition ancienne qui semble avoir été écrite par Scarlatti.

Ce protagoniste est Grégoire Coblence , ébéniste de son état.

Vont s’ajouter à Grégoire Coblence quatre autres personnages :

Giancarlo Albizon luthier et associé de Grégoire Coblence.

Manig Terzian claveciniste mondialement connue, ayant enregistrée l’intégrale des sonates de Scarlatti.

Rodolphe Luzin-Page, professeur universitaire de musicologie à la Sorbonne et à Harvard.

Enfin Joris De Jonghe collectionneur d’art.

Ces cinq personnages vont devenir tour à tour et de façon régulière et systématique les narrateurs du livre.

Chaque chapitre portant le nom du narrateur .

Il faut ajouter un sixième narrateur, anonyme et en voix off.

Tout est en place pour faire de ce roman un page turner et cela fonctionne bien. Rien à redire.

Comme je l’ai dit précédemment, ce qui m’à gêné, c’est le côté généraliste du roman. Les métiers, les personnages ne sont pas assez fouillés. Il y avait pourtant de l’originalité dans ces métiers : luthier, ébéniste, claveciniste.

Rapidement on devine qui est derrière la voix off.

On avance donc dans un roman dont on devine l’intrigue et pour lequel on n’a pas de quoi s’attacher aux personnages.

Un peu frustrant et je n’ai même pas écouté de Scarlatti ! Le comble.















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