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Critiques de Hélène Gestern (638)
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Eux sur la photo

Eux sur la photo. Le premier livre écrit par Hélène Gestern. Le premier livre de cette auteur que je lis.



Cette histoire au charme un peu désuet m'a littéralement embarquée au point où je ne pouvais plus lâcher le livre avant de connaître le dénouement. Où nous emmène l'auteur ?

Chaque chapitre s'ouvre sur la description d'une photographie avant de nous dévoiler la correspondance de Hélène et Stéphane qui recherchent quels ont pu être les liens entre leurs parents. Comment comprendre son passé à partir d'un vieux cliché ? Jusqu'où cette quête de vérité va-t-elle les mener ? Ne vaut-il mieux pas parfois laisser les secrets enfouis avec les morts ?



Tout ceci est bien mené, bien écrit. J'étais dans les pas des deux personnages, m'interrogeant également sur les conséquences des découvertes successives. Jusqu'au dénouement qui voit la vérité éclater.



Est-ce un écrit (en partie) autobiographique ? Comment faire ressurgir la vie d'émigrés russes orthodoxes dans le Paris des années 1960 ? Comment faire abstraction d'un événement familial mais pour lequel cette boite de Pandore est à tout jamais restée fermée ?
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L'eau qui dort



« Disparaitre, c'est mourir aux autres, mais aussi à soi. », Benoît va l'apprendre à ses dépens…

Sa vie n'est pas un long fleuve tranquille depuis de trop nombreuses années à force de fuites en avant. Alors, il quitte l'enfer conjugal au volant de sa voiture, à bout de forces, perdu, avant de croiser par hasard une femme qui ressemble de manière troublante à son amour de jeunesse, partie elle aussi il y a vingt ans, du jour au lendemain…

« Les énigmes nous obsèdent. Ce sont elles qui nous poussent à enquêter, à chercher, à soulever chaque pierre, nous emportant dans une passion frénétique de la révélation. On se croit assez fort pour affronter la menace qui dort sous le silence. Mais la vérité, quand elle fraye son chemin jusqu'à nous, est laide et décevante. Et alors, il est trop tard pour faire machine arrière. »

Avec sa belle écriture et son talent narratif, Hélène Gestern tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page, Benoît est un homme attachant autour duquel gravitent des personnages subtilement décrits tout au long d'un récit sur le fil, tout en nuances.

Je suis une lectrice inconditionnelle de l'oeuvre d'Hélène Gestern et j'ai pris un immense plaisir à découvrir son dernier roman, L'eau qui dort. Il n'y a pas d'échanges épistolaires mais de courts chapitres, Hélène Gestern mêle habilement la quête personnelle de Benoît avec une enquête policière, le couple, la séparation et la mémoire, sont au coeur de ce roman mais la nature tient aussi une grande place, tour à tour protectrice et oppressante, admirablement dépeinte.

Je remercie Babelio et les Editions Arléa pour la lecture de L'eau qui dort que je vous invite à découvrir au plus vite.

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Eux sur la photo

Parmi les belles découvertes, ce premier roman d'Hélène Gestern qui vous happe dès les premières pages.



Roman épistolaire, il met en relation Hélène Hivert et Stéphane Crüsten. La première cherche des renseignements sur sa mère, décédée trop tôt, et découvre parmi les archives familiales un article de presse illustré par une photographie de la disparue. Désireuse d’en savoir plus, elle publie une petite annonce dans la presse. Stéphane, fils de l’un des deux hommes présents sur la photo, répond à Hélène et se lance à son tour dans la quête des souvenirs secrets de son père. Suit un échange de lettres ou courriels. Au fil de leurs trouvailles, les protagonistes reconstituent deux destins cachés.



Encore un roman sur les secrets de famille ? Non, un petit bijou de finesse… Ce premier roman aborde des thèmes comme la place des photographies dans la mémoire familiale : comment les interpréter après la disparition de tous les témoins ? Quels souvenirs laisse-t-on après la mort ? Un autre thème est celui de la fragilité du lien amoureux face au milieu familial.



Le roman est captivant (se lit d’une traite) et l’intrigue menée avec beaucoup d’astuce. Chaque chapitre s’ouvre sur la description d’une photographie, témoignage d’un instant de vie et de secrets oubliés. Tout sonne juste dans cette correspondance. Une vraie réussite.

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555

C'est un thriller musical.



L'histoire débute lorsque Grégoire, ébéniste de renom (ou plutôt menuisier, restaurateur d'objets anciens) déniche dans la doublure d'un étui de violoncelle qu'il doit réparer une partition manuscrite de quatre pages. Giancarlo, son associé luthier, qui doit s'occupé de ce beau « Villaume de 1857 » n'en revient pas lorsque son ami Grégoire lui montre la partition pour clavecin, cachée dans un étui pour instrument à cordes.

C'est une sonate.



Grégoire a une idée : montrer cette partition à une célèbre claveciniste qu'ils connaissent, Manig Terzian, une artiste qui fait référence dans le monde du clavecin. Celle-ci accepte, malgré son emploi du temps très chargé entre une master class à Paris et un concert à Berlin, de le recevoir. Elle accepte même de regarder la partition, de la déchiffrer et rend son verdict :

« - Ca ressemble à une sonate de Scarlatti, non ? »



Commence alors une enquête qui va durer sur plus de 350 pages. Car si c'est une vraie sonate de Scarlatti, alors c'est un réel évènement.

En effet il existe aujourd'hui 555 sonates répertoriées du grand compositeur baroque madrilène, Domenico Scarlatti, d'une originalité exceptionnelle et pour la plupart inédites de son vivant. Une 556ème sonate a-t-elle été découverte par hasard par Grégoire et Giancarlo ? C'est ce qu'ils vont tenter de découvrir.



Mais les deux artisans ne sont pas seuls dans la course à la vérité – car si c'est bien une partition originale, celle-ci peut valoir une fortune à ceux qui la découvrent - : il y a Rodolphe Luzin Farge, celui qui se fait passer pour l'expert de Scarlatti, Joris de Jongle, un veuf richissime qui a ses raisons lui aussi de vouloir mettre la main sur la partition.



Et puis il y a la belle Alice, la petite nièce de Manig Terzian, elle aussi claveciniste, promise à une belle carrière – mais le destin de concertiste tient à un fil, et semé de nombreuses embûches : saura-t-elle les dépasser ?



D'Hélène Gestern j'avais lu « Eux sur la photo » et « L'odeur de la forêt » que j'avais bien aimé. Ici avec cette énigme musicale, elle signe un récit très bien construit, où les chapitres s'emboitent les uns aux autres comme sous les doigts de Giancarlo le luthier.



Une véritable machinerie – voire une machination ? – a été ourdie et je ne vous en révèlerai pas le final, pour ne pas divulgacher le plaisir de cette lecture.



Très bien construite et très agréable à lire dans une écriture fluide et simple, « 555 » mérite le détour pour tous les amateurs de musique – et même pour les non experts qui voudraient tenter de déchiffrer l'énigme de la peut-être 556ème sonate du grand Domenico Scarlatti : ils ne seront pas déçus.


Lien : http://versionlibreorg.blogs..
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Un vertige

"Qu'est-ce qui se sépare en nous quand nous nous séparons ? On se croit jumeaux, amandes philippines,

lovées dans le même corps d'amour, on se croit indestructibles. On partage l'illumination, le sentiment

extraordinaire d'être de plain-pied avec un autre que soi. (...) On se construit un royaume commun,dont on invente la langue et les gestes partagés. Tout en soi s 'ouvre, adopte, héberge, comme si l'être, sous la poussée amoureuse, connaissait une nouvelle naissance, une expansion de chacune de ses cellules, qui soudain le rend apte à entendre ce qu'il n'entendait plus, à voir ce sur quoi il avait baissé les paupières. On ne peut imaginer que, un jour, cet édifice pourra vaciller." (p. 75)



Une flânerie impromptue dans une librairie isséenne , "Gutenberg"... découverte cet été, durant la fermeture généralisée des autres lieux de vente...A mon retour de congés, je suis repassée, emmenant une amie avec moi... pour faire connaissance de cette petite librairie indépendante... ainsi que des deux libraires, Isabelle et Léopoldine, toutes deux , grandes lectrices passionnées !



Parmi d'autres acquisitions, je me suis choisi ces deux courts textes très émouvants et forts sur la "déprise amoureuse" , d'une auteure dont j'avais passionnément apprécié le style, la sensibilité ainsi que les sujets abordés d'"Eux sur la photo" ...



Un style très élégant, épuré... qui exprime magnifiquement les tourments et les douleurs insondables du "Désamour"..Emerveillement, beauté des commencements , et violence, douleur quand la magie n'opère plus... que l'un se déprend...Chagrin à supporter, assumer, accepter , dépasser contre les vents et marées intérieurs de chacun !



Un moment troublant et plein d'émotions dans les descriptions très fines des tourbillons, tempêtes amoureuses...qui peuvent magnifier comme anéantir une vie, en ôter tout sens!!



" Après le geste qui donne, on fait la connaissance du geste qui reprend. (p. 77)"

















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Portrait d'après blessure

Un simple événement peut faire basculer une vie, alors imaginé être victime d'une explosion dans le métro. Un attentat ? C'est la piste que poursuit la police.

Héloïse et Olivier se sont trouvés au mauvais endroit au mauvais moment, Olivier dans un sursaut arrivera à sortir Héloïse de cette carcasse de tôle broyée qui gémit encore de tant de malheurs et de vies brisées. C'est à ce moment là qu'un photographe les fige pour l'éternité alors qu'ils se trouvent dans une posture de total délabrement. lls ne sont pas mariés mais collègues de travail. La photo choc sera publiée à la une de bons nombres de magazines et de journaux télévisés sous le prétexte du droit à l'information. Double peine pour des victimes innocentes qui n'avaient franchement rien demandé.

Un livre très bien construit qui alterne les points vues des deux protagonistes et qui posent la réflexion du voyeurisme à notre époque d'hyper médiatisation. L'auteur nous ballade sur toute l'étendue des émotions : du dégout du plus profond à la joie, de la colère à l'espoir ... Un regard sur ces accidentés et sur les dégâts collatéraux dont ils sont victimes et dont ne parle jamais les médias qui ont pour seul crédo : scotcher le quidam dans le fond de son canapé afin de lui administrer sa dose de pub, donc de bonheur, hebdomadaire. Remarquez nous sommes un peu complice, l'audience n'est jamais aussi élevé que quand cela devient gore ...

Oui madame, je suis choqué ! Rendez-vous compte de ce que l'on voit à la télé !

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555

Une sonate vous manque et tout est bouleversé.



Il y a un peu plus de dix ans, jury de prix, je découvrais Hélène Gestern avec Eux sur la photo. Séduit, elle eut mon vote. Et le prix. Alors quand dans la sélection du prix RTL-Lire 2022 j'ai vu 555, le nouveau Gestern, je n'ai pas boudé mon plaisir. Et l'histoire pourrait bien se répéter…



Car le livre a tout pour séduire. Alors que l'oeuvre du grand compositeur italien baroque Domenico Scarlatti s'est officiellement arrêtée à un total de 555 sonates, une 556e réapparait un beau jour dans l'atelier de Giancarlo, luthier parisien et de Grégoire, son associé ébéniste, avant de disparaître rapidement à l'issue d'un cambriolage.



Lancés à la recherche de leur « précieuse », ils ne sont pas les seuls à enquêter : un richissime mécène belge, un expert-chercheur en mal de reconnaissance, une claveciniste virtuose et sa jeune nièce à l'avenir musical prometteur… Tous convoitent la 556e, mais qui sait si elle existe encore ; si elle existe vraiment.



Entre histoire, musique et intrigue, Hélène Gestern arrive à trouver les bons équilibres sans jamais se perdre. D'une écriture simple mais à l'élégance toujours soutenue, elle nous raconte à cinq voix des histoires de passionnés : passionnés de musique, d'art, d'exigence, de justesse, de précision…



Me rappelant souvent le style si apprécié d'un Metin Arditi, elle excelle dans les changements de tempo. Introduisant les mécanismes qui vont bien à tout pageturner qui se respecte, elle sait aussi s'attarder poétiquement sur la beauté sans nom du travail de justesse de l'artisan, choisissant avec amour la pièce de bois appelée à devenir partie de violon.



555 est rythmé comme la sonate K78 en fa majeur, imprévisible comme la K18 en ré mineur, élégant comme la K273 en si bémol majeur. Écouté - fait rarissime ! - avec un fond musical issu de la playlist Scarlatti, ce livre confirme toute l'injustice faite à Hélène Gestern qui mériterait davantage de visibilité.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Portrait d'après blessure

Quatrième roman que je lis d'Hélène Gestern , et ses personnages m'émeuvent toujours autant!



Olivier et Héloïse. Rescapés d'une explosion dans une rame de métro. Un événement traumatisant. Mais ce qui le sera plus encore, c'est cette photo. Prise par un paparazzi à l'affût de scoops. Ce viol de l'intimité. Olivier qui emporte celle qu'il commence à aimer pour qu'elle soit sauvée. Elle est exposée, blessée, à demi-nue dans ses bras. Elle qui est si pudique, discrète. On devine les ravages que cette photo fera sur leurs entourages respectifs, car ils sont tous les deux mariés.



On sait que la photographie est un sujet obsessionnel chez l'auteure. D'ailleurs, ses deux personnages travaillent dans ce domaine. Ici se pose le problème très actuel du droit à l'information , sésame qui permet tout, notamment une intrusion violente dans la vie intime. " Il est vrai qu'il n'y avait pas de mot dans le code pénal pour décrire ce geste très particulier qui consiste à violer la douleur avec un objectif" . Au-delà de l'histoire particulière d'Olivier et Héloïse, de la difficulté à se reconstruire, l'auteure fait réfléchir sur les photos de journalistes en général. Faut-il tout montrer, l'horreur des guerres, la souffrance ? Une femme interrogée à propos d'une de ces photos écrit:" Oh! Je sais bien, il parait que maintenant le citoyen a le droit et le devoir de pouvoir à toute heure contempler la saloperie du monde.(...) Peut-être que c'est de la lâcheté de ma part , que je vieillis, mais moi, je n'y arrive plus."



Les blessures individuelles prennent ici un aspect universel. C'est sans doute pour cette raison que les deux personnages ne sont pas assez, à mon avis, fouillés. C'est le seul regret que je garde, après lecture. Un roman en tout cas poignant, qui nous interpelle. A lire!
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Eux sur la photo

La mère d'Hélène est morte lorsqu'elle avait trois ans et elle ne sait absolument rien de sa vie mais elle vient de découvrir par hasard, dans les papiers de famille, une vieille photo parue dans un journal. Hélène fait paraitre une annonce dans la presse pour découvrir le nom des deux hommes en compagnie de sa mère…

Stéphane lui écrit bientôt pour lui dire qu'il a reconnu son père. C'est le début d'une longue correspondance et d'échanges de photos.

Hélène Gestern met très bien en évidence les souffrances endurées par l'ensemble des protagonistes autour d'un secret de famille qui les empêche d'avancer dans leurs vies. Eux sur la photo est un beau roman sur la transmission, la mémoire et le rôle de la photo. Chaque chapitre du livre débute d'ailleurs par la description minutieuse d'un cliché qui éclaire d'un jour nouveau l'histoire des personnages.

Je suis encore sous le charme de ce roman épistolaire plein de délicatesse et de mélancolie. Il y a une double saveur à suivre l'enquête familiale et les liens sentimentaux qui se tissent entre Stéphane et Hélène au fil de leurs courriers.

Un coup de cœur qui m'incite à lire d'autres livres d'Hélène Gestern.













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Portrait d'après blessure

Olivier enseigne l'histoire à l'Université.

Il s'est mis en disponibilité afin de produire des " émissions historiques" au Service Culturel à la télévision, un moment enthousiasmant dans sa vie.

Il vit avec Karine, une hôtesse de l'air, il est atypique,bouillonnant, drôle, brassant quinze idées à la seconde...

Héloïse, elle, est discrète, érudite, élégante et timide, mariée à Yves, un ingénieur Aéronautique, ils ménent une vie calme, banale,rythmée par les nombreuses missions d'Yves au Etats-Unis, ils n'ont pas d'enfants car lui n'est pas prêt,Heloïse, aprés des études d'histoire, gère les archives du département Mémoire et Patrimoine du Ministère de La Défense.

Tout naturellement, elle devient la collaboratrice d'Olivier, ils ont en commun la passion de l'histoire et de la photo.

Un matin, ils prennent le métro ensemble, une explosion se produit dans la rame.

Héloïse est gravement blessée, Olivier oubliant sa propre douleur et ses blessures,réussit à la dégager des décombres.

Au moment de leur évacuation, ils sont photographiés alors qu'ils se trouvent tous deux dans un état de vulnérabilité extrême.

Cette image volée donnant à voir leurs corps abîmés et leur douleur sera reprise à l'infini par les journaux et largement diffusée sur Internet.

Olivier et Héloïse, hospitalisés dans un état grave sont loin de se douter que cette photographie impudique et violente fera basculer leur vie.....

Plus tard, Héloïse visionnant cette photo par hasard est submergée par la honte, l'humiliation et le désarroi....elle tente de contacter Olivier, parti se ressourcer en Irlande afin de poursuivre le photographe qui a fichu leur vie en l'air.....

Je ne connais pas Héléne Gestern mais j'ai beaucoup aimé ce livre surtout pour les questions salutaires qu'il pose...

L'auteure s'interroge sur le pouvoir et le poids dévastateur de l'image, cette image que l'on voit partout , tellement qu'elle peut bousculer et détruire des vies, changer le regard sur vous.



Une image volée cristallisera tous les non-dits,le voyeurisme obscène, les fantasmes, le fatras,la calomnie, le mensonge, le regard de l'autre....

Avec une infinie pudeur, sans pathos, un style net , ciselé, précis, vif, elle nous interroge et nous oblige à réfléchir sur le droit à l'information et ses limites, sur la puissance d'Internet difficile à maîtriser, sur certaines pratiques journalistiques outranciéres et sur l'avalanche d'images qui nous étouffent et nous privent de réflexion :" Le sordide fait vendre"....

Quand cesserons nous d'être passifs?

Doit - on tout montrer?

Quel est le poids de " vies ordinaires" face à cette information agitatrice, démesurée, sans recul et dans la surenchére?

Un lavage de cerveau?

Cette auteure raconte aussi avec délicatesse,en laissant " les questions ouvertes", avec finesse, sensibilité et intelligence, le destin de ces deux êtres, traumatisés, meurtris, blessés,attachants, pour toujours?

Se relèveront t- ils?

Retrouvront - ils leur dignité et leur sérénité?

Comment se reconstruiront ils ?un ouvrage simple qui fait réfléchir dans un monde saturé d'informations....

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Armen

***Trésor absolu… à ne pas manquer !...





"Au fond, j’ai eu envie d’écrire, à travers la vie d’Armen Lubin, la biographie de l’écriture."…



Quel vaste sujet, direz-vous et vous aurez raison…. Une incroyable pépite… que je suis très heureuse d’avoir déniché avec quelque décalage… puisque ce trésor absolu fait partie des «semi-oubliés » du confinement [ publié en mars 2020 ]



J’avais été littéralement emportée par « Ceux sur la photo »…et ce deuxième ouvrage (que je lis) est une merveille de sensibilité, qui met en parallèle le destin incroyablement riche et douloureux de cet écrivain-poète, Armen Lubin, que je découvre totalement grâce à Hélène Gestern et le propre parcours de cette dernière… Une somme très impressionnante de recherches et d’informations, sur ce poète, sur l’histoire arménienne, le génocide, la république des lettres françaises, la rencontre et la correspondance avec Jean Paulhan qui publiera Armen Lubin…et tant d'autres d'écrivains, poètes, artistes !



Curieusement à cet ouvrage impressionnant par sa densité et son volume, je serai pour une fois plus synthétique… car si je me lance dans tout ce que j’ai retenu, souligné, mon partage de lecture » va en devenir franchement et bêtement indigeste… ce que je ne voudrai surtout pas… Ssi je me hâte à rédiger ces lignes de ressenti… c’est pour tenter modestement de relancer un élan et une curiosité pour ce livre incroyable…qui mérite une très , très large lectorat !!... [ et réparer tant bien que mal les empêchements dus à la date de publication, ayant coïncidé avec le début du confinement !!]...



Je ne peux m’empêcher de terminer ce billet par cet extrait qui ne peut que nous parler très fort, à nous tous, lecteurs passionnés et insatiables …sur la magie de la langue, des mots, de l’écriture… Ce modeste alphabet qui transforme nos vies….



« Le jour où l'on apprend à lire, on reçoit le trousseau de clés de l'existence. La vie est un tissu de signes, que les époques ont codifiés, épurés: pour nous, vingt-six lettres, un alphabet. Ce n'est rien, mais sans leur présence, pas d'état civil, d'identité, d'existence, pas de mémoire du passé, de ce qui nous a précédé, pas de mesure du temps. vingt-six lettres, ça tient sur une ligne et cela suffit pourtant à composer les poèmes de Villon et de Louise Labé, la Recherche du temps perdu et Cent ans de solitude, La Montagne magique et La Promenade au phare. Vingt-six lettres, c'est assez pour inventer les univers qui remplissent nos nuits et réparent nos solitudes. (…)

Vingt-six lettres : notre monnaie d’échange contre la gratuité de la vie et l’inéluctabilité de l’oubli » (p. 20) »



N.B***Ouvrage enrichi d’illustrations : clichés de manuscrits de Armen Lubin, photographies au fil de sa vie…, complété des sources et d’éléments bibliographiques, ainsi qu'un index





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Eux sur la photo

Si le thème des secrets de famille vous plaît, entrez dans cette histoire.

Venez découvrir qui a posé sur la photo.

Suivez la quête d'Hélène et de Stéphane qui se font "archéologues familiaux" pour reconstruire le passé afin de mieux comprendre le présent.



Une photo banale. Une simple image qui va tout déclencher.

Imaginez : vous avez peu connu votre mère et, dans un article de journal vous tombez par hasard sur une photo d'elle en compagnie de deux hommes que vous n'avez jamais vus. Vous seriez intrigués, non ?

Alors, peut-être que comme Hélène vous chercheriez à en savoir plus. Peut-être que vous publieriez ce cliché dans une petite annonce, et peut-être que quelqu'un reconnaîtrait l'une des trois personnes et vous répondrait.

Imaginez...



Hélène Gestern l'a imaginé, et sur ce point de départ a bâti une histoire prenante dans laquelle alternent lettres ou mails échangés entre Hélène et Stéphane, et descriptions de photos qui font avancer l'histoire petit à petit comme un puzzle dont les morceaux s'imbriquent au fur et à mesure.

C'est une fiction, mais les personnages et l'intrigue sonnent si justes que le lecteur a l'impression de lire une histoire vraie. Humaine et touchante.



Hélène Gestern nous offre un roman épistolaire très bien construit, cohérent de bout en bout, tendre et émouvant sans jamais être mièvre.

J'ai tourné les pages avec avidité, parce que tout comme Hélène et Stéphane je voulais savoir, je voulais découvrir l'histoire de la photo.



Chaque famille a ses petits secrets, non ?

Plus ou moins, mais aucune n'est épargnée.

Alors, c'est eux sur la photo, mais c'est vous ou moi dans ce texte humain et universel, et c'est pour cela qu'il nous touche.

Une très jolie lecture.
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Un vertige

J’avais lu il y a longtemps et aimé «  Eux sur la photo »en 2011, puis «  «  Portrait d’après blessure »en octobre 2014 , je renoue aujourd’hui , sur les conseils de mon libraire avec Hélène Gestern .



Dans ce récit émouvant, fort, lu d’une traite , véritable précis de décomposition , elle décrit minutieusement les étapes fatales qui mènent de la passion amoureuse au détachement —- délitement ——à la rupture amoureuse .

Qu’est ce qui nous sépare lorsque l’éblouissement amoureux n’est plus?



Les silences inexpliqués, les mails qui n’arrivent plus? Les doutes , parfois, les utopies perdues, d’infimes et minuscules trahisons?



Par quel concours de circonstances , microblessures , lisières imperceptibles, mensonges inopinés , qui pourraient faire croire , au fil des jours , les jours de grand soleil, surtout , que, absolument rien n’a bougé ?



On Ignore quand le travail de sape s’accomplit ...



Temps dévastateur , désir, jalousie , rendez- vous qui se décalent , on continue d’espérer : promenades , paysages , musique mais les éclats de tendresse et les faveurs dépensées par la vie s’amenuisent....



Les corps se parlent toujours , le cœur continue à battre, mais la grâce du partage n’est plus là, la terrible mécanique du détachement s’enclenche .

Elle va faire de deux amants des êtres séparés ...



«  Après le geste qui donne, on fait la connaissance du geste qui reprend . »



Le monde entier se disloque, et vacille, un amour si lumineux se dissout , à bas bruit, la perte arrive, après trop d’espérances ...



La douleur s’encalmine, prend ses aises ,murmure, use, on attend moins, on attend plus, on apprend petit à petit à chasser les souvenirs .

Et l’autre reste fiché en nous comme une «  écharde » jusqu’au jour où nous allons de la douleur au pardon...

On dépose le «  fardeau merveilleux d’un impossible amour » .

Un texte superbe , élégant et âpre , précis et subtil, sans violence, qui déroule toutes les étapes de la passion, éblouissement : vif et merveilleux ,ferveur ,douleur , perte , pardon, capacité à renaître de cette béance.

Comment meurt un amour ?

Ce qui meurt de nous en même temps que lui ?

Et ce qui en survit en somme ?

Question éternelle !
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Eux sur la photo

Quand une photo éclaircie le passé et bouleverse le présent ! Tout commence avec une coupure de presse trouvée par hasard dans les archives familiales. Sur cette photo, Hélène reconnaît sa mère disparue alors qu’elle avait seulement trois ans. Qui sont les deux hommes qui ont pris la pose à ses côtés ? En espérant en apprendre un peu sur cette femme qui lui est totalement inconnue, Hélène passe une annonce dans la presse.

Un mois plus tard, contre toute attente, elle est contactée par Stéphane qui a reconnu son père sur la photo.

S’ensuit un échange de lettres, courriels, SMS qui permettront à Hélène et àStéphane de lever le voile sur les secrets de leurs familles.

À travers ce roman, l'auteur nous invite à réfléchir sur cette quête du passé, sur les non-dits et les marques indélébiles qu'ils laissent aux générations suivantes. Bien qu'il soit légitime de vouloir connaître ces vérités qui nous ont été cachées, il faut être capable de les accepter sans les juger une fois qu'elles sont révélées.

J’ai lu ce roman une première fois en 2011, lors de sa parution, et il m’avait semblé à l’époque parfaitement insipide.

Les élogieuses critiques dont il a fait l’objet m’ont convaincue de le remettre dans ma PAL en attendant des jours meilleurs.

Verdict : Une nouvelle lecture totalement différente. J’ai découvert cette fois-ci, un livre passionnant avec une intrigue intéressante, une écriture fluide et agréable.

Un bon moment de lecture !

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L'eau qui dort

Benoît Lauzanne rêvait de devenir horticulteur.

N'ayant pas eu l'audace de tenir tête à son père, il s'est lancé, à contre coeur, dans des études universitaires en biologie pour finir par rejoindre une école de commerce et se faire engager comme représentant en papier de luxe.

Sur le point de perdre son travail et conscient du naufrage de son couple, il quitte le domicile conjugal.

Pendant son errance, il croit reconnaitre celle qui fut son grand amour de jeunesse, Irina Sabonis, alors étudiante aux Beaux-Arts et qui a disparu vingt ans plus tôt sans explication.

Sa passion pour les jardins mène Benoît jusqu'au domaine de Précy-Hingrée où on lui propose de participer à l'aménagement et à l'entretien du parc.

Il ignore encore que la paix enfin retrouvée dans ce paradis végétal se verra perturbée par une découverte suspecte, suivie d'un meurtre.

Des révélations troublantes concernant Irina vont également le bouleverser et l'amener à réfléchir à sa façon d'appréhender sa vie sentimentale.



"Noyé dans mes itinéraires, toujours en train d'élaborer, plus ou moins vaguement, des scénarios de fuite, de divorce, de changement de vie, incapable d'en mettre ne setait-ce que le début d'un à exécution."



La nature, on l'aura compris, tient une place importante dans le récit.

Ecrin de verdure où se ressourcer, se remettre en question, renaître, elle est aussi, pour Benoît, un bouclier végétal qui protège du sordide de l'existence et où diluer les contours de son identité.

Il ne s'agit pourtant ni d'un roman contemplatif, ni d'un feel-good.

Le personnage de Benoît, également narrateur, se perd dans ses méandres affectifs et, conscient de ses lâchetés, pose un regard sans concession sur lui-même.

L'intrigue policière, n'étant qu'un élément certes efficace mais secondaire de l'histoire, ne suffit pas à qualifier l'oeuvre de polar.

Hélène Gestern possède une très belle plume, recherchée sans être compliquée.

Elle sait aussi bien fouiller les coeurs et les âmes que peindre un cadre enchanteur qui sent bon les iris, les jacinthes, les muscaris ou les lavandes.



Fiez-vous à L'eau qui dort sans crainte !

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Eux sur la photo

Hélène est à la recherche de la vérité sur sa mère, décédée alors qu’elle avait trois ans à peine. Le sujet était tabou, son père s’était marié et refusait toute allusion à sa première épouse, une gifle ayant mis fin définitivement aux questions qu’elle tentait de poser durant l’enfance.



Un jour, elle retrouve dans les papiers de la famille une photo représentant une jeune femme souriante entourée de deux hommes qu’Hélène ne connaît pas du tout. Elle décide de passer une annonce pour trouver des personnes susceptibles d’avoir des renseignements sur les trois personnages de la photo. Un homme vivant en Angleterre lui répond et c’est le début d’un échange épistolaire émouvant. Il se prénomme Stéphane et un des hommes sur la photo est son père.



Hélène Gestern aborde dans ce roman, l’importance des secrets de famille et leur toxicité sur les générations suivantes, la quête des origines, qui se déroule ici au fur et à mesure des découvertes des archives de chacun, et bien sûr ce que l’on fait de ces découvertes pour construire ou reconstruire sa vie.



J’ai beaucoup apprécié le côté épistolaire, les lettres qu’échangent Stéphane et Hélène sont bien écrites, les mots recherchés, à l’époque du langage SMS, cela fait un bien fou. Par contre, le récit des évènements, des rencontres m’a un peu moins plu, car il interrompt parfois la magie des échanges (lettres, courriels).



J’ai dévoré ce roman qui m’a fait passer un bon moment, malgré son côté romance parfois et je me demande comment j’ai pu passer à côté de titre à sa sortie, vu mon intérêt pour les secrets de famille. Je remercie, au passage, PGilly, un ami Babéliote qui me l’a conseillé récemment. Pour un premier roman, celui-ci est prometteur et me donne envie de découvrir ceux qui ont suivi.


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Eux sur la photo

Rester perplexe, intrigué, interdit, curieux devant une vieille photographie dénichée au fond d'un album, à qui cela n'est-il pas arrivé ? Plus la photo est sépia, plus ses bords sont crénelés, plus sa surface est craquelée et plus elle nous fascine, éveillant notre intérêt et débridant notre imagination. Les successions sont des moments particulièrement propices pour ce genre de découvertes, qui s'auréolent alors de toute la charge émotive des circonstances.



Hélène, suite au décès de son père, découvre une photo d'un couple qu'elle ne connaît pas. Elle soupçonne que la femme est sa mère, morte alors qu'elle était enfant et dont elle ne garde que très peu de souvenirs. L'homme ? Un inconnu. Hélène est remuée et passe une annonce dans un grand quotidien national comme on jette une bouteille à la mer, sans réel espoir de réponse. Mais Stéphane va lui répondre. L'homme non-identifié est son père. Débute alors pour Hélène, en France, et Stéphane, en Angleterre, une correspondance qui va les amener à fouiller le passé, à le rencontrer, à l'affronter et à le digérer.



Ce premier roman est bien écrit malgré une pointe d'affectation, et la narration est bien structurée, ce qui n'est jamais gagné d'avance avec un roman épistolaire. Moitié sur papier, moitié numériques, les échanges entre les deux protagonistes sont crédibles et on ressent bien le crescendo d'une complicité puis d'une intimité entre eux.



Le sujet est banal, il s'agit de traiter d'une passion contrariée et d'un adultère. Et pourtant, l'auteure a réussi à bien doser ses ingrédients et à équilibrer secrets, évocations du passé, déductions, tout en construisant une trame propre autour de ses deux protagonistes.



Pour des raisons toutes personnelles, je n'ai pas toujours été à l'aise avec ce récit ; il a généré en moi des émotions que j'aurais préféré ne pas éprouver. Des émotions éprouvantes. Toutefois, c'est un beau récit qui s'inscrit dans son époque en abordant la sociologie des années 50 à 70.



Une belle découverte, merci Pancrace.





Challenge MULTI-DEFIS 2022

Challenge COEUR d'ARTICHAUT 2022
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555

D’une grande maestria.

Tous les personnages ont une raison de mettre la main sur la partition présumée de Domenico Scarlatti. Un peu comme si tous les suspects avaient une raison d’avoir commis le crime.

Il y a Giancarlo Albizon, le luthier criblé de dettes certain que la vente du précieux document pourra le tirer d’affaire.

Son ami Grégoire Coblence, le restaurateur d’objets anciens, en quête de rédemption.

Manig Terzian, la virtuose du clavecin qui a consacré sa vie à compiler et à interpréter les sonates du maître italien.

Rodolphe Luzin-Farge, le musicologue ambitieux auquel l’étude exclusive de la partition donnerait un avantage décisif sur son concurrent, un autre biographe du compositeur.

Joris De Jonghe, le collectionneur sans vergogne prêt à payer cher ses limiers pour en savoir davantage.

Et enfin, celui ou celle qui a tout manigancé depuis le début et dont on ne sait rien, mais dont on lit les pensées, au fil du récit, comme une ombre au tableau.

Mené sur un tempo allegro, ce roman choral est non seulement passionnant (on en apprend beaucoup sur la musique et son milieu), il a la facture d’un grand roman policier dans lequel la scène de crime la plus éprouvante, a pour victime un violon.

J’ai aimé le fait que tous les protagonistes aient perdu un être cher. Retrouver cette partition de Scarlatti, c’est leur manière de ressusciter leur amour disparu.

Fin, documenté, rythmé, bien construit, ce roman mérite d’être lu.

Bilan : 🌹🌹🌹

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555

C’est un magnifique roman choral que je viens de terminer. Très justement couronné par le Prix RTL Lire, « 555 » est une ode à la musique, et surtout à Domenico Scarlatti.

Nous entendons successivement les voix de Grégoire, qui s’abruti dans son travail de menuisier pour tenter d’oublier celle qui l’a quitté sans explication.



Son voisin et ami Giancarlo luthier, côtoie de grands solistes internationaux, passe d’une fille à l’autre, perd de l’agent au jeu et collectionne les dettes et surtout les créanciers. La seule lumière de sa vie, c’est la création d’un violon « parfait ».



• Manig Terzian, claveciniste de renommée internationale et spécialiste de Scarlatti, a enregistré les 555 sonates reconnues à ce jour.



• Joris de Jonghe est un collectionneur veuf et fortuné, dont l’épouse aimait Scarlatti.



• Rodolphe Luzin-Farge, musicologue et professeur, a dédié sa vie à Scarlatti et tente de trouver la reconnaissance.



Quel est le lien entre ces personnages ? La partition d’une sonate inédite du Maître trouvée par hasard par Grégoire dans la doublure de l’étui d’un violoncelle, qu’il s’apprêtait à restaurer.

Cette 556éme sonate a-t-elle réellement été écrite par Scarlatti ou est-ce un faux terriblement bien imité ?



Les interrogations, les spéculations, les convoitises vont bon train.



Au fil de l’enquête que mènent les protagonistes, c’est la vie du musicien qui se découvre peu à peu.



Ce roman se lit comme un thriller tant l’intrigue est addictive.



Bien que Scarlatti soit le personnage central du récit, nous découvrons tous les autres minutieusement décrits par Hélène Gestern et ce qui les unis.



Ne pas hésiter à compléter ce plaisir littéraire en écoutant les sonates de Scarlatti.



Lecture, musique… Et si c’était ça le bonheur ? En tout cas pour moi, c’est oui !





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L'eau qui dort

Pour le coup je ne vais pas faire une critique, mais juste adresser un message à une lectrice ou à un lecteur potentiel(le) à propos de ce livre.

Il est magnifique, mais le début m'a paru lent, sans savoir où j'allais. J'ai failli arrêter.... C'eût été une terrible erreur, car qu'est-ce qu'il est beau ! le style a un côté velouté, presque tendre.... A propos de tendresse, il est clair que c'est cette sensation qui ressort de la description du héros par l'auteure.



Donc si vous avez envie de découvrir ce livre, ne restez pas sur les premières pages, qui m'ont parues trop lentes. Sachez que vous allez vers une histoire douce et palpitante à la fois. Et ne fermez pas ce livre....



Accompagnez le héros dans la recherche du pourquoi de sa vie ratée au travers d'un amour de jeunesse disparu, d'un amour illicite renié....

Un très beau livre qui entremêle amour perdu, culpabilité, regret, excuses impossibles et étonnamment enquête policière...
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