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Critiques de Hélène Gestern (638)
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555

Un roman aux allures de polar autour d'une partition disparue d'un célèbre compositeur qui a réellement existé, doublé d'une plongée dans le monde de la musique classique et son univers exigeant.

Un page turner plutôt efficace.

En conclusion, cette citation : "A quoi sert la musique, si ce n'est à être partagée ?"

Et une furieuse envie d'assister à un concert de clavecin !
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555

Un coup de coeur pour moi !

5 personnages (5 voix). 1 partition convoitée. 1 petite voix qui s’en mêle.



D’abord, Grégoire, l’associé du luthier, ébéniste, qui en réparant un boîtier de violoncelle, trouve une partition dans la doublure. Il va la porter à Manig, une musicienne claveciniste, qui va la lui jouer. Le luthier, Giancarlo, met la partition de côté, car, pour l’instant, le musicien qui est venu réparer la doublure du violoncelle n’est peut-être pas au courant…

La partition de clavecin cachée serait-elle une partition originale de Scarlatti, un claveciniste célèbre ?

En tout cas, chaque personne qui prend la parole pour se raconter, pourrait être la personne qui convoite la partition.

J’ai a-do-ré la plume de l'autrice, ce lien créé avec le lecteur dans la façon dont les personnages racontent leurs histoires comme s’ils se parlaient devant leur miroir et que nous étions en train de les écouter.

Le scénario est divinement bien construit, on le lit un peu à la façon d’une enquête, mais pas que…

Je dirais que c’est l’histoire d’une partition qui met en lumière différentes façons de vivre la musique… et de réfléchir à la reconnaissance de chacun, dans le domaine de la musique, autant que dans le domaine de l’amour.

Un récit que j’ai lentement savouré tant il est magistralement construit et mis en mots !
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555

Une belle écriture, fluide et subtile, au service d'un roman dont l'énigme se trame dans le milieu de la musique, de la lutherie, de l'ébénisterie, de musicologie et du mécénat. L'intrigue (la découverte fortuite du manuscrit d'une sonate attribuée à Scarlatti) sert surtout de support à la description détaillée et enthousiaste des métiers impliqués dans la restitution d’œuvres musicales.



La construction du roman est d'une grande clarté : en treize séries de cinq chapitres, chacun des personnages principaux vient donner son point de vue sur des faits en lien avec l'affaire. La découverte de l'origine du précieux manuscrit est décrite un peu plus précisément par chaque nouvelle série, mais la réponse nous échappe toujours. Intercalées entre les séries, comme des chuchotements au creux de l'oreille, les courtes révélations de celui qui tire les ficelles de l'intrigue viennent aider les moins perspicaces des lecteurs à deviner avant la fin du roman l'auteur de cette machination.



Dans une toute dernière partie, tout s'explique quoique d'une manière assez alambiquée. Je l'aurais remplacée par un ultime chuchotement.



Ce roman se lit bien l'hiver au coin du feu. Mais prévoyez des bûches car, malgré son charme, il eût pu être plus court.
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555

555 est le premier livre d'Hélène Gestern que je lis, on me l'a offert. J'y ai suivi l'histoire de cette partition découverte par hasard par Grégoire, ébéniste, associé d'un luthier. Serait-elle de Scarlatti ? Elle va susciter l'intérêt d'autres personnes pour des raisons différentes mais qui ont le mérite d'éveiller notre curiosité dans cet univers musical. J'ai beaucoup aimé l'alternance des points de vue des différents protagonistes. Cela nous baigne dans cette enquête, nourrit le suspense et met du rythme, comme si l'on suivait une partition...

Cette histoire habilement décrite m'a plongée dans l'univers de Scarlatti, musicien, compositeur que je ne connaissais pas. Une très belle découverte !
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555

Livre long et ennuyeux tournant autour d'une vraie ou fausse 556 ème sonate de Scatlatti. Inutile de m'apesantir sur l'intrigue, je laisse cela aux critiqueurs de BABELIO, dont 80 % de prise de plume sont consacrés à raconter le scénario ...

Donc, vraie ou fausse ? Pas de scrupule à dire qu'elle est fausse tant une intrigue mal bâtie le fait deviner très rapidement. Les personnages sont falots, losers ou, au contraire, sublimissimes, comme l'inconsolable et riche collectionneur, comme la diva du clavecin, âgée et homosexuelle en couple, et sa petite nièce future diva du piano qui court comme une dératée après la braguette du talentueux restaurateur de meubles anciens, inconsolable depuis que sa blonde l'a abandonné il y a deux ans. Mais, où est la blonde ? Ha ha ! En Californie ou ... l'autre côté de la rue ... ? Et puis, l'auteur s'engouffre dans la facilité ou de temps à autre une page en écriture italique nous fait part des états d'âme du manipulateur. Ça c'est une trouvaille !

Mais, trêve de sarcasmes. Ce livre est aussi l'occasion pour l'auteur de vendre sa grande culture (si, si) en matière de musique classique, d'écriture pour clavecin, de musicologie et de lutherie. Et de Scartlatti, bien sûr. Beaucoup ont écrit qu'il n'était pas nécessaire de connaître la musique classique pour lire ce livre. Euh ... Si l'on n'a pas dépassé le "Printemps" des "Qatre saisons" et, surtout n'etre pas arrivé au "Clavier bien tempéré", affirmer cela est une fadaise.
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555

D’une grande maestria.

Tous les personnages ont une raison de mettre la main sur la partition présumée de Domenico Scarlatti. Un peu comme si tous les suspects avaient une raison d’avoir commis le crime.

Il y a Giancarlo Albizon, le luthier criblé de dettes certain que la vente du précieux document pourra le tirer d’affaire.

Son ami Grégoire Coblence, le restaurateur d’objets anciens, en quête de rédemption.

Manig Terzian, la virtuose du clavecin qui a consacré sa vie à compiler et à interpréter les sonates du maître italien.

Rodolphe Luzin-Farge, le musicologue ambitieux auquel l’étude exclusive de la partition donnerait un avantage décisif sur son concurrent, un autre biographe du compositeur.

Joris De Jonghe, le collectionneur sans vergogne prêt à payer cher ses limiers pour en savoir davantage.

Et enfin, celui ou celle qui a tout manigancé depuis le début et dont on ne sait rien, mais dont on lit les pensées, au fil du récit, comme une ombre au tableau.

Mené sur un tempo allegro, ce roman choral est non seulement passionnant (on en apprend beaucoup sur la musique et son milieu), il a la facture d’un grand roman policier dans lequel la scène de crime la plus éprouvante, a pour victime un violon.

J’ai aimé le fait que tous les protagonistes aient perdu un être cher. Retrouver cette partition de Scarlatti, c’est leur manière de ressusciter leur amour disparu.

Fin, documenté, rythmé, bien construit, ce roman mérite d’être lu.

Bilan : 🌹🌹🌹

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555

Qu'est-ce qui rend 555 si addictif ? Sa construction, d'abord, échafaudée progressivement autour de 5 protagonistes qui s'expriment chacun à leur tour ; son mystère, ensuite, dans le monde de la musique classique, avec la découverte puis la perte d'une prétendue sonate inédite de Scarlatti. Admirablement documenté, le roman de Hélène Gestern fait monter la pression et le suspense, tout en revenant sur la vie et l’œuvre du musicien napolitain du XVIIIe siècle, qui compte son lot d'aficionados, à l'affût de toute œuvre encore inconnue. Ne pas bouder son plaisir, 555 surprend et amuse quand il s'en tient à son intrigue et à ses développements, un peu moins quand il la psychologies de ses 5 personnages, plus commune dirons-nous, avec pour chacun d'entre eux une faille béante. De fait, ils sont 6, l'identité du dernier étant révélé dans l'ultime partie du livre, avec l'explication détaillée des tenants et aboutissants de l'affaire qui a perturbé l'univers des admirateurs de Scarlatti, et, partant, a retenu l'attention d'un lecteur qui a peut-être deviné le pot aux roses auparavant, sans que cela nuise à son intérêt. Mais cependant, ces dernières pages sont assez décevantes et nous éloignant du cœur battant et musical du récit, pour une banale, bien que compliquée, histoire de vengeance. Une fausse note pour terminer l'exécution d'une partition plutôt virtuose.
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555

Préparez-vous à plonger dans le monde envoûtant et mystérieux de la musique et du compositeur italien Domenico Scarlatti… Vous ne connaissez pas ? Et bien moi non plus, mais rassurez-vous, que vous soyez amateur.ice ou non, impossible de résister à cette partition si habilement jouée par Hélène Gestern. L’écriture simple mais élégante de l’autrice nous fait voyager, d’un atelier de luthier parisien, à la bibliothèque d’une université américaine, en passant par les canaux de la ville de Bruges, le tout sur fond de sonates pour clavecin. Sans être passionnée par la musique baroque, j’ai pourtant dévoré ce roman choral aux personnages si émouvants. Avec leurs failles, leurs talents, et cette admiration commune pour Scarlatti qui va les réunir bien malgré eux. Hélène Gestern a fourni un énorme travail de documentation et nous ouvre les portes d’un univers réservé et exclusif, celui des artistes, des compositeurs, des luthiers et des collectionneurs. Mais, au-delà de la beauté de l’art, l’autrice nous dévoile aussi l’envers du décor, ce travail acharné qui isole du reste du monde et de sa propre famille, tout ceux qui veulent consacrer leur vie à leur passion. L’intrigue m’a paru assez simple à démêler : un petit bémol qui n’enlève rien au plaisir de cette lecture aux multiples facettes. J’ai beaucoup aimé ce roman à la thématique singulière et originale, qui se lit comme un policier !
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555

Bon commençons par le début.... Ma quête de ce livre auprès de mon libraire a été aussi épique que la quête des personnages de cette fameuse partition ancienne de Scarlatti.... J'ai fini par le commander sur A.... a mon grand desarroi...

Que de recherches l'autrice a dû faire car, si j'ai bien compris, elle n'y connaît rien en musique et pourtant la lecture de ce roman nous laisse penser le contraire.

Je me suis laissée emporter... Transporter... J'ai adoré
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555

Editions Arléa

La musique n'adoucit pas toujours les mœurs.

Hélène Gestern dirige un quintet sur une partition en treize variations.

Pour cela elle a Giancarlo Albizon luthier et son associé Grégoire Coblence. Puis viennent Manig Terzian, compagnon de Madeleine, tous deux clavecinistes, Rodolphe Tuzin-Farge, musicologue dont la réputation n’est plus à démontrer, et Joris De Jonghe, collectionneur frénétique de partitions originales.

Grégoire en restaurant l’étui d’un violoncelle découvre, cachée derrière le feutre intérieur, une partition qui semblerait être la 556ème sonate de Domenico Scarlatti. Est-ce possible ?

A peine le temps de l’admirer, de soupeser le trésor que la partition disparait lors d’un cambriolage de l’atelier de Grégoire.

« Le cambriolage était un risque énorme. Je n’ai pas l’habitude de m’introduire chez les gens pour leur dérober quelque chose. »

Entre chaque partie en cinq mouvements, les lecteurs entendent une voix, celle qui tire les ficelles de cette farce qui fait penser au fabliau du Moyen Age où celui qui ruse n’est pas toujours le plus rusé.

Ils sont tous victimes d’une vengeance mais par qui et pourquoi c’est cela l’énigme.

L’auteur orchestre un roman choral, qui va entraîner ses lecteurs dans la découverte de chaque protagoniste, dans leur vie intime, leurs failles, la passion qui les anime et peut les perdre.

C’est un roman à suspense où le secret à découvrir est au plus profond de chacun.

Quel lien les unit avant cette découverte certains se connaissaient peu ou pas.

Chacun a ses propres raisons de courir après cette partition.

Entre Grégoire et Giancarlo il y a des liens de dépendance, le second est un homme à femme que Grégoire admire, lui qui avait trouvé l’amour avec Florence avant qu’elle ne le quitte sans véritable explication. Absorbé par son travail, Grégoire avait bien senti que sa femme perdait pieds après le suicide de son frère Romain, lui-même musicien d’exception, mais il n’avait pas vu à quel point celle-ci était perdue.

« Néanmoins, ce garçon a l’air imperméable à toute espèce de séduction. Il se promène enveloppé dans une tristesse qu’il traîne comme un manteau trop grand. »

Depuis c’est lui qui se perd dans le jeu et les dettes entre autres dépendances.

Le lecteur découvre ce qu’est l’apprentissage d’un musicien dans un conservatoire. Cette partie m’a passionnée, car lorsqu’on écoute de la musique, il y a une magie qui sort de ces notes offertes par un virtuose, mais avant ce résultat il y a tout un pan pas toujours facile à gérer et qui demande en dehors du talent un mental à toutes épreuves.

Mais au-delà d’une intrigue bien menée, les lecteurs sont sous le charme d’une musique, celle qu’Hélène Gestern aime à partager celle de Scarlatti.

Elle a imprimé à chacun de ses personnages une analyse fine qui montre que les apparences sont toujours trompeuses.

Une lecture originale, dont je remercie la Masse Critique Babelio et les éditions Arléa.

©Chantal Lafon


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555

[CRITIQUE - 555 DE HELENE GESTERN]

Roman publié aux éditions Arléa.

449 pages.



Ce roman tourne autour d'une partition. C'est une enquête passionnante autour d'une 556eme partition de musique du grand Scarlatti.



En effet, Grégoire, menuisier, se voit confier la mission de restaurer un vieil étui à clavecin. C'est en commençant son travail qu'il va faire la découverte d'un morceau d'une mystérieuse partition. Ceci l'intrigue suffisamment pour en faire part à son ami Luthier et découvre qu'il s'agirait d'une oeuvre écrite par SCARLATTI, le grand musicien aux 555 sonates.



S'ensuit toute un enquête afin de pouvoir trouver le reste de la partition.

Dans ce roman choral, l'auteure met en place 5 personnages qui tour à tour dévoilent leur lien avec ce morceau de musique. On apprend petit à petit à connaître leurs faiblesses, leurs failles.



Un enchevêtrement musical orchestré autour des mensonges, des secrets et de la jalousie. Une machination sur des notes hautes en couleur.

Rassurez-vous, la lecture de ce roman est ouverte à tous, y compris ceux qui n'ont pas la culture musicale.



C'est un vrai plaisir.

Je vous recommande vivement de le lire.

Disponible à la librairie
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555

Mouais bof.



Au départ, étant amateur de musique classique, j'ai été attiré par cette histoire de manuscrit retrouvé mais j'ai déchanté passé les premiers chapitres.



Tout d'abord, il s'agit d'un roman choral à 5 voix, chaque chapitre étant subdivisé en 5 sous chapitres donnant la parole à chaque protagoniste. le souci vient de l'utilisation du "je" pour tous les narrateurs ce qui donne l'impression qu'ils parlent tous de la même façon, dans un style impersonnel et rend les personnages "robotisés". A cela, il faut également rajouter une accumulation de lieux communs et de clichés qui sont pour ma part rédhibitoires.



L'histoire, quant à elle, souffre d'une construction ultra scénarisée dont on devine toutes les ficelles via ce narrateur mystérieux.



Si on ne lit que les premiers chapitres et que l'on fonce directement à l'épilogue on a compris les tenants et les aboutissants. Le reste n'a suscité chez moi que de l'ennui.

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555

Hélène GESTERN. 555.



555, un titre étrange.Il faut nous pencher sur la personnalité du musicien Domenico SCARLATTI, (né à Naples le 26 octobre 1685, décédé à Madrid le 23 juillet 1757 ), compositeur baroque et claveciniste qui a écrit 555 sonates pour clavecin. Grégoire Coblence, alors qu’il effectue la remise en état de l’étui d’un violoncelle, découvre sous la doublure une partition ancienne et manuscrite. S’agit-il d’une œuvre originale, égarée, perdue de ce virtuose de la musique ? C'est peut-être la sonate 556 de sCARLATTI ? Intrigué et surpris par cette découverte, il en informe son voisin et associé, Giancarlo Albizon, luthier. Ce dernier décide de la montrer à Manig Terzian, concertiste virtuose, afin de l’authentifier. Manig a déjà enregistrer deux fois l’œuvre complète de Scarlatti. Ces trois personnes ont vu cette partition manuscrite. Mais le Luthier qui la conservait dans son atelier est victime d’un cambriolage. Deux violons sont emportés par le voleur et surtout la partition mystère est escamotée.



Nous participons avec nos héros à un véritable jeu de chasse au trésor. Cette pièce musicale est un enjeu particulier. Des amateurs musiciens, un riche collectionneur, des docteurs en musicologie, des écrivains ambitieux, en recherche de reconnaissance vont tenter de résoudre l’énigme. Malheureusement, personne n’a songé à reproduire cette partition manuscrite. Il n’y a plus comme trace que l’enregistrement partiel fait, de mémoire par Manig Terzian, comme preuve. Cette course poursuite nous entraîne dans une véritable poursuite. Les enjeux sont de taille. Qui va donc nous donner la solution ?



Hélène GESTERN, nous narre une fort belle histoire. Ce roman choral est bien construit et le mystère s’épaissit au fil des pages.. Trouverons-nous le coupable ? S’agit-il d’une œuvre authentique ? Qui a été en mesure de nous berner de la sorte s’il s’agit d’une pièce fallacieuse et qui a donc pu écrire cette musique quasi similaire a celle du célèbre virtuose ? Un génie. Qui est-il ?



Je découvre que Hélène GESTERN a obtenu le Grand Prix RTL Lire 2022, avec ce roman. Je la félicite et remercie sincèrement les lecteurs de lui offrir cette distinction. Pour ma part, dès la première page j’ai été happée par l’intrigue, je me suis prise au jeu du cherche et trouve…. Il m’a fallu attendre le dénouement pour résoudre cette gigantesque arnaque. Je recommande la lecture de ce roman à tous, musiciens ou amateurs. Bonne Journée et belle lecture. (24/11/2022).


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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555

"555" est un titre bien mystérieux pour un roman...

Que se cache-t-il donc derrière ? 



555, c'est le nombre de sonates pour clavecin attribuées au compositeur italien Domenico Scarlatti. Jusqu'au jour où un luthier trouve une partition manuscrite dans un ancien étui en bois pour violoncelle. Et si cette partition était la 556ème sonate pour clavecin de Scarlatti ? 



A partir de cette étonnante découverte, plusieurs protagonistes vont entrer en scène afin de faire entendre leurs voix dans le but de récupérer d'une façon ou d'une autre cette partition. Si certains sont poussés par l'appât du gain, d'autres par les trompettes de la renommée, tous sont mus par leur amour pour la musique et plus spécifiquement celle de Domenico Scarlatti. 



Pour mener l'enquête, l'auteure a choisi un quintette vocal avec Grégoire Coblence l'ébéniste, Giancarlo Albizon le luthier, Manig Terzian la claveciniste concertiste, Rodolphe Luzin-Farge le musicologue et Joris de Jonghe le richissime collectionneur. 



Afin de ne pas risquer la fausse note, je n'en dévoilerai pas plus sur l'histoire en elle-même...





Concernant le choix du compositeur, je le trouve osé. En effet, mettre au coeur d'un roman grand public un compositeur tel que Domenico Scarlatti au lieu de ses contemporains, c'est inattendu. Pour l'époque baroque, il aurait été plus aisé de choisir Jean-Sébastien Bach, Jean-Philippe Rameau ou encore Antonio Vivaldi. Mais "l'amour" pour un compositeur ne se commande pas, comme le prouve Hélène Gestern ici qui, à n'en pas douter, est une fan absolue du maître italien. 



Et pour plonger le lecteur dans le milieu de la musique classique, l'auteure s'appuie sur les compétences de ses personnages, et notamment celles du luthier, du musicologue et de la claveciniste concertiste. Alors est-ce réussi ? 



Commençons par Giancarlo, le luthier. Il est évident que l'auteure a effectué une petite visite guidée et surtout commentée chez un luthier. En effet, elle retranscrit dans ce roman les diverses étapes nécessaires à la fabrication d'un violon, ainsi que les soins à apporter pour son entretien. Car oui, le luthier est aussi le médecin des instruments à cordes. Et chose rare, la relation entre le luthier et les instrumentistes est non seulement abordée mais surtout bien traitée. Car oui, le luthier est aussi un peu le "psy" des instrumentistes. Donc c'est un bel hommage qui est rendu à ce métier de l'ombre, encore peu connu. 



Poursuivons avec Rodolphe Luzin-Farge, le musicologue. Alors celui-là, il est plus vrai que nature ! A travers son personnage, le lecteur peut comprendre en quoi consiste le travail d'un chercheur en musicologie et aussi qu'elle est cette discipline totalement méconnue du grand public. L'auteure a sans conteste fait appel à un professionnel pour l'aider à crédibiliser son personnage, et c'est une réussite.



Ensuite, abordons le cas plus épineux de Manig Terzian, la célèbre claveciniste. Malheureusement, je n'ai pas trouvé son personnage crédible parce qu'elle ne s'exprime pas comme une musicienne mais plus comme une mélomane avertie. le vocabulaire employé ne trompe pas. Il n'est en rien celui d'une technicienne de la musique, ce qui me fait dire qu'Hélène Gestern n'a jamais joué d'un instrument de musique. Il est dommage de ne pas avoir consulté un spécialiste pour crédibiliser ce personnage et corriger les incohérences.



Plus globalement, l'auteure a voulu réunir pour les besoins de l'intrigue des professionnels du monde de la musique qui paradoxalement, ne seraient pas amenés à se rencontrer dans la vraie vie. En effet, il est très peu probable qu'un concertiste, quel que soit son instrument, rencontre un musicologue et que ce dernier côtoie à son tour un luthier... Chacun chez soi 😉 ! 





En résumé et conclusion, ce roman a le mérite de mettre en lumière un compositeur, Domenico Scarlatti, et des métiers du monde de la musique classique, et évidemment, je ne peux qu'adhérer à cette démarche, même si cela confine parfois au cliché. Toutefois, j'ai trouvé l'approche très scolaire avec un petit côté cours d'histoire de la musique niveau L1, qui prend le pas sur l'intrigue qui passe, à mon avis, au second plan. Pour autant, si vous n'avez pas un minimum de connaissances dans le domaine, je ne suis pas sûre que tout soit très explicite pour vous 🤔... Après tout, tentez l'expérience et vous verrez bien !
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555

555 serait le nombre des sonates de Scarlatti. Lorsqu une partition d une possible 556 ème apparaît, 5 personnes s y intéressent. Chaque chapitre, écrit à la 1 ère personne, est consacré à l un d eux. La documentation sur Scarlatti est abondante, l auteur sait également nous faire apprécier la musique et les émotions qu elle procure que l on soit musicien ou simple auditeur. L écriture est précise et fluide. Entre les chapitres se glissent de temps en temps des "aveux" d une machination. La fin est un peu décevante, avec les explications de la présence de cette partition (je ne veux pas trop dévoiler l "intrigue"), nous laissant imaginer ou pas l avenir des protagonistes.
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555

Ce livre fait partie de la sélection pour le Prix Charles Exbrayat 2022 qui sera remis à la Fête du Livre de Saint-Étienne en automne prochain. Trois ouvrages sont en lice et ce sont les lecteurs des médiathèques participantes qui votent.



Sans mon engagement auprès de ma bibliothécaire, il est évident que je ne serai pas allée au bout de cette lecture. Je n'ai absolument pas réussi à entrer dans le scénario qui est, croyez-moi, une affaire de passionnés. Tous les protagonistes qui interviennent dans ce roman choral sont totalement fanatiques de Domenico Scarlatti, un grand nom italien de la musique baroque du 18e siècle. Moi, ça ne me parle pas vraiment, déjà la musique dans les romans, ce n'est pas mon truc... J'aurais pu, bien sûr, en profiter pour m'instruire sur un thème dont j'ignore tout, encore eût-il fallu que l'histoire m'en donne envie. Pour résumer, c'est une course à la partition inédite de ce compositeur que se disputent 4 hommes et une femme. Alors réelle (ce serait alors la 556ème, d'où le titre 555) ou inventée par un usurpateur ? Vous le saurez au bout des 450 pages qui, personnellement, m'ont paru interminables. Cette construction sous forme de roman choral, avec notamment l'intervention régulière d'un personnage anonyme, lui donne, à mes yeux, un aspect beaucoup trop scénarisé qui ne laisse pas de place à la surprise. Et que dire de ce dénouement qui n'arrive pas, tel un accouchement qui s'éternise, alors que l'issue finale a été devinée depuis longtemps.



Pour terminer mon avis sur une note plus positive, j'ai quand même apprécié le travail des personnages par l'auteur. En dehors de leur passion dévorante, ils prennent corps au fil des pages et leurs faiblesses apparaissent. Cela consolera peut-être les amateurs d'histoires sentimentales qui ne sont pas férus de musique baroque. Mon manque de conviction sur le résultat se solde par un 7/20.
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555

C’est un magnifique roman choral que je viens de terminer. Très justement couronné par le Prix RTL Lire, « 555 » est une ode à la musique, et surtout à Domenico Scarlatti.

Nous entendons successivement les voix de Grégoire, qui s’abruti dans son travail de menuisier pour tenter d’oublier celle qui l’a quitté sans explication.



Son voisin et ami Giancarlo luthier, côtoie de grands solistes internationaux, passe d’une fille à l’autre, perd de l’agent au jeu et collectionne les dettes et surtout les créanciers. La seule lumière de sa vie, c’est la création d’un violon « parfait ».



• Manig Terzian, claveciniste de renommée internationale et spécialiste de Scarlatti, a enregistré les 555 sonates reconnues à ce jour.



• Joris de Jonghe est un collectionneur veuf et fortuné, dont l’épouse aimait Scarlatti.



• Rodolphe Luzin-Farge, musicologue et professeur, a dédié sa vie à Scarlatti et tente de trouver la reconnaissance.



Quel est le lien entre ces personnages ? La partition d’une sonate inédite du Maître trouvée par hasard par Grégoire dans la doublure de l’étui d’un violoncelle, qu’il s’apprêtait à restaurer.

Cette 556éme sonate a-t-elle réellement été écrite par Scarlatti ou est-ce un faux terriblement bien imité ?



Les interrogations, les spéculations, les convoitises vont bon train.



Au fil de l’enquête que mènent les protagonistes, c’est la vie du musicien qui se découvre peu à peu.



Ce roman se lit comme un thriller tant l’intrigue est addictive.



Bien que Scarlatti soit le personnage central du récit, nous découvrons tous les autres minutieusement décrits par Hélène Gestern et ce qui les unis.



Ne pas hésiter à compléter ce plaisir littéraire en écoutant les sonates de Scarlatti.



Lecture, musique… Et si c’était ça le bonheur ? En tout cas pour moi, c’est oui !





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555

Voyage dans le microsome du milieu de la musique classique



Une très belle immersion dans le monde de la musique classique qui permet de côtoyer tous ses acteurs : musiciens, fabricants d'instruments, professeurs, élèves, musicologues, collectionneur.

On y découvre la réalité d'un univers.

L'hypothétique partition d'une 556ème sonate est le fil rouge qui maintient le fil de l'histoire. Ce n'est pas là que réside l'intérêt principal du roman, il sert de trame non négligeable mais ce n'est pas ce que le lecteur en retiendra.



L'écriture coulée, qui se fait oublier, sert pleinement le récit et, sans en faire un page turner, nous propose un roman qui captive son lecteur sans faiblesse.

La fin peut être prévisible si le but de la lecture est de trouver avant la fin du livre mais là encore, ce n'est pas l'objectif de cet ouvrage. C'est le monde musical le thème premier.



Un livre qui associe découverte d'un univers et agrément, ce n'est pas si courant.



Une lecture enrichissante et plaisante.
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555

L'histoire commence à Paris, dans l'atelier d'un luthier... Cinq principaux protagonistes se partagent les chapitres, dont l'ébéniste Grégoire Coblence qui découvre une vieille partition dans la doublure d'un étui de violoncelle qu'il devait restaurer. II en fait aussitôt part à son associé, le luthier Giancarlo Albizon. Ils vont de ce pas, faire jouer la partition chez la claveciniste Manig Terzian qui reconnait bien là, elle aussi, la patte de Domenico Scarlatti, le célèbre compositeur baroque et claveciniste du dix-huitième siècle dont on sait qu'il a écrit 555 sonates. Grégoire Coblence aurait-il trouvé la 556e ?

Entre alors en scène le musicologue spécialiste de Scarlatti, Rodolphe Muzin-Farge qui déteste Manig Terzian autant qu'elle le déteste, et le collectionneur belge Joris de Jonghe qui lui, a les moyens financiers de faire authentifier la partition. Mais voilà, celle-ci est volée, une nuit dans le coffre de l'atelier de Giancarlo...

Une sixième voix, celle de l'énigmatique voleur qui a ourdi son larcin depuis le début, vient en italique donner ses impressions entre les chapitres où les cinq personnages prennent tour à tour la parole.



J'avais imaginé que ce roman portait beaucoup plus sur la recherche, l'enquête trépidante autour de cette partition, mais ce qui m'a le moins charmé est de me retrouver dans une rétrospective de la vie de ces personnages qui ont tous un lien commun. Une enquête toute en psychologie finalement.... Cela entraine un essoufflement du suspense, mais le lecteur reste tout de même très curieux du dénouement, que l'on voit doucement se profiler à un certain moment... C'est simplement moins palpitant que je l'avais espéré, mais un bon roman cependant.

Les portraits sont brossés avec sensibilité, l'autrice, dotée d'une belle imagination, parvient à nous faire changer d'opinion sur les personnages au fil du roman, y compris sur les personnages secondaires, sa culture musicale et sa documentation sur le sujet sont impressionnantes. Et la plume est très agréable à lire.
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555

Coup de coeur pour ce roman tout en musique!



555, c’est l’histoire d’une partition ancienne pour clavecin retrouvée par un ébéniste dans un vieil étui de violoncelle. Quand il la montre à son ami et associé luthier et qu’il la font jouer à une claveciniste renommée, les doutes s’élèvent : et si cette partition était la 556e sonate du compositeur Scarlatti ? Mais quelques heures après avoir jouer cette sonate, la partition disparaît. Ils sont 5 à vouloir la retrouver. 5 personnes, 5 points de vue qui vont venir rythmer ce merveilleux roman d’Hélène Gestern.



C’est un domaine que je connais très peu mais qui ne m’a pas du tout empêché d’adorer le roman, au contraire!



Le rythme est soutenu avec l’alternance des points de vue dans des chapitres courts. Les personnages sont tous plus ou moins liés entre eux, ils se soupçonnent mais chacun se trompe sur l’autre instaurant un climat de doute permanent quant aux motivations de chacun.



Les personnages sont vivants, complexes et soigneusement élaborés, attachants et/ou détestables. La découverte et la recherche de cette sonate mystérieuse vont chacun les amener à se questionner, se repentir, guérir, en bref, évoluer. C’est un récit riche en émotions que nous offre l’autrice car hormis la musique, elle nous parle ici de mensonges, de trahison, d’amour un peu, aussi. Elle nous montre l’envers du décor de ce milieu, le travail acharné des jeunes musiciens aspirant à la réussite, leurs concessions et sacrifices…



J’ai apprécié toute cette richesse, de la musique classique, des métiers qui gravitent autour, de Scarlatti que j’ai découvert et écouté pendant plusieurs jours même pendant ma lecture ! Le roman nous transporte d’un atelier d’ébéniste aux salles de vente aux enchères, de la fabrication d’un violon à la composition d’une sonate… J'ai été captivée tout au long de ma lecture par ces univers variés et ces atmosphères bien construites et réalistes.



Enfin le roman a sa dose de palpitant, on est presque dans un polar, dans un thriller avec un mystérieux maître chanteur qui semble se jouer de nos personnages et à qui une partie du roman donne la voix.



De légers soupçons d’angoisse et de doutes planent sur les pages. Le voile est levé à la toute fin dans un chapitre poignant, émouvant qui amène aussi un autre point de vue sur tout le roman. Je n’ai rien vu venir pour ma part et j’ai adoré la subtilité et la finesse de l’intrigue qui met en lumière un sujet des plus importants aujourd’hui (secret car ça serait un spoil!)
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