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Chronique familiale (Jón Kalman Stefánsson)

Série de 2 livres (Terminée). Écrite par Jón Kalman Stefánsson (2),


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D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds

Je n en peux plus !

Je m ennuie, je m escrime a essayer d avancer mais je ne comprends rien.

189 pages et je me perds ds les lieux, les personnes, les periodes.

J adore pourtant les livres du nord de l europe , et pas que les polars : WASSMO, RIEL...mais là je m ennuie!

Alors, vu que j ai un bon nombre d autres livres qui m attendent.. j arrête sans culpabilité.

Ma seule petite inquietude, c est que j ai aussi ds ma PAL 1 autre STEFANSSON: ton absence n est que tenebres........ pourvu qu il soit + interessant !
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À la mesure de l'univers

De retour en Islande , Ari, fraichement éconduit par sa femme, replonge dans son ancienne vie et retrouve ses vieux amis.



troisième lecture de cet auteur , ce qui est bon signe, et troisième avis similaire : C'est très bien, mais beaucoup de personnages, une chronologie pas si simple à appréhender .

On est vraiment immergé dans la culture islandaise , le poids de la mer , la force du vent et plus généralement la lutte , perdue d'avance des hommes contre les éléments.

Comme le roman s'étale sur plusieurs générations, on perd quelques protagonistes en cours de route, ce qui apporte une touche émouvante à la lecture , mais l'auteur de par son talent n'a pas trop besoin d'artifices pour susciter l'émotion.



Sous nos yeux , la vie des différents personnages défilent, peu sont rectilignes, on négocie comme l'on peut les virages, les doutes, les choix sont délicats pour tous et la mer est toujours là, puissante, meurtrière, nourricière...indispensable.

On navigue de l'Islande rurale de la coté est du début du siècle , à la base américaine de Keflavik, ville bien égratignée par l'auteur.

C'est un beau roman , un peu trop semblable aux deux autres lus , Asta et et d'ailleurs les poissons n'ont pas de pied, pour m'arracher des commentaires dithyrambiques
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À la mesure de l'univers

Encore Merci à Éric Boury pour sa magnifique traduction



Fin du diptyque d’une partie de la vie d’Ari de retour en Islande, ce qui nous permet de découvrir ainsi une partie de l’histoire de ce pays autour de son indépendance.

Alors on retrouve les grands-parents dans les fjords de l’Est. Les parents à Keflavik. Les compagnons de travail, les premières amours, les découvertes de toutes ces vies dont Ari ne s’est jamais réellement approché, qu’il n’a que superficiellement côtoyé.

Or , nous lecteurs, avons la chance de découvrir chaque figure de cette grande fresque, chaque vie contenant sa part de mystère dans ce texte où il est beaucoup question de mort mais où la vie, malgré son lot de douleurs, affleure toujours dans un sourire, dans un geste de tendresse, dans la beauté d’un ciel étoilé.



La puissance des romans de Stefansson réside encore et toujours dans la magie poétique de son écriture. Dans sa capacité à associer les pires travers des humains à leur fragilité dans un environnement la plupart du temps sévère mais également magnifié.

Sa peinture des portraits féminins est souvent bouleversante, il attribue en effet aux femmes une force absolument inattendue et jubilatoire.



Cependant la construction éclatée peut parfois perdre le lecteur dans cette importante galerie de portraits sur trois générations, accompagnée bien sûr d’une bande-son des années 1980 et au-delà.







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D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds

Entre Keflavik « aux trois points cardinaux: le vent, la mer et l’éternité »aujourd’hui et le Nordfjördur jadis, « la vie ce pesant fardeau » déroule sa mélodie-complainte sur trois générations.



Les fulgurances poétiques de JK Stefánsson embarquent le lecteur entre ciel, terre et mer, figurants à part entière dans son écriture.



Nous y retrouvons les champs de lave, l’océan, le blizzard, la neige, les clairs de lune et le noir des hivers sans fin en images chargées de rêves.



Malgré une beauté toujours présente qui se clôt par le « délice d’exister », un ressassement de quelques événements sordides s’insinue comme une sorte de refrain musical lancinant et pesant.
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D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds



« Keflavík a trois points cardinaux : le vent, la mer et l'éternité. »



D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds, Jón Kalman Stefánsson



Retrouver toute la magie de la plume de Jón Kalman Stefánsson, empreinte de mélancolie et de beauté, de tristesse et de profondeur… quel bonheur!



Ce roman, c’est l’histoire d’une famille, sur plusieurs générations, le récit de destins qui se croisent, des vies de peu qui prennent toute leur importance pour certaines personnes qui les composent… un quotidien islandais, aujourd’hui et jadis, quand les Américains étaient présents sur le territoire et avant leur arrivée… un petit peu d’Histoire aussi à travers ces vies, un petit peu de l’histoire de l’auteur aussi à travers le vécu de ses personnages…



« […] le destin des gens qui y ont vécu et qui y sont morts, leurs baisers, leurs paroles enflammées, leurs larmes inconsolables et par conséquent toute l'histoire d'Ari sont advenues suite à la parution de ces quelques lignes écrites par le naturaliste Bjarni et publiées dans la revue Andvari. La vie naît par les mots et la mort habite le silence. C'est pourquoi il nous faut continuer d'écrire, de conter, de marmonner des vers de poésie et des jurons, ainsi nous maintiendrons la faucheuse à distance, quelques instants. »



Il y est question de vie et de mort, d’amour et de trahison, de bonheur et de déception, de beauté aussi!



« Étreinte est sans doute le mot le plus beau de toute notre langue. Ouvrir ses bras pour toucher une autre personne, tracer un cercle autour d'elle, s'unir à elle l'espace d'un instant afin de constituer un seul être au sein des maelströms de la vie, sous un ciel ouvert d'où Dieu est peut-être absent.

Nous avons tous, à un moment ou l'autre de notre vie, et parfois terriblement, besoin que quelqu'un nous prenne dans ses bras, besoin d'une étreinte à même de nous consoler, de libérer nos larmes ou de nous procurer un refuge quand quelque chose sest brisé. Nous désirons qu'on nous étreigne simplement car nous sommes des hommes et parce que le cœur est un muscle fragile. »



Parler de l’auteur… Il n’est pas nécessaire de partager ce qu’il raconte mais plutôt la manière dont il le conte! C’est là que réside toute la splendeur de sa plume, dans sa manière d’évoquer le quotidien, les gens, leurs pensées, leurs vies, la nature qui les entoure…



« Puis vient la nuit. Avec sa besace emplie de ténèbres de janvier et d'étoiles qui scintillent comme autant de souvenirs lointains du ciel, elle vient avec les rêves qu'elle distribue en toute justice et en toute injustice. Vient la nuit de janvier, si lourde et si profonde que celui qui s'éveille en son sein et jette un regard au-dehors est persuadé que plus jamais le soleil ne poindra dans cet univers de ténèbres et d'étoiles. »



Et bien qu’il nous parle de ténèbres, j’ai été touchée, pour ma part, par la lumière des mots de l’auteur, par la grâce qui émane de leur mélodie…



« Et les étoiles scintillent dans le ciel noir de nuit, comme autant de lumières qui brillent bien loin, si loin de nous, tel l'écho d'une vie que nous ne vivrons pas. »



Pour moi, lire un roman de cet auteur est un bonheur sans cesse renouvelé, tout simplement!
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À la mesure de l'univers

Jon Kalman Stefansson nous fait un inventaire détaillé des pires drames de l'existence : morts d'enfants, alcoolisme, cancer, viols…



Le discours, sentencieux, grandiloquent, est plein de bons sentiments et de considérations triviales :



« Rien ne peut arrêter la mort quand elle s'est mise en route, elle pose son pied sur la terre et tu disparais. Puis, on oublie. »



« le royaume des cieux n'est pas assez vaste pour contenir les souffrances de l'homme»



« Il faut parfois oublier pour survivre. »



« « L'amour maternel, est-il force plus belle est plus puissante ? »



« Celui qui veut avancer doit parfois d'abord consentir à retourner en arrière. »



« Chaque homme doit trouver sa place dans la vie, faute de quoi il est malheureux. »





S'agit-il d'un roman ou d'un livre de développement personnel ?

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À la mesure de l'univers

Après la lecture de « D’ailleurs, les Poissons n’ont pas de pieds », et n’ayant que très peu confiance en ma mémoire, j’ai enchaîné directement sur le deuxième volet de ce diptyque. Bien m’en a pris car je suis rentrée très vite dans ce texte.

On retrouve Ari de retour en Islande et venu rendre visite à son père mourant.

Petit à petit l’auteur nous invite à faire connaissance avec le couple formé par les parents d’Ari, avec Ari enfant et qui bien trop petit, à l’âge de 5 ans perd sa mère, celle dont tout le reste de sa vie on ne lui parlera plus, celle qui n’a pas de prénom et est appelée la mère d’Ari tout au long du roman.

Les époques se répondent, le temps rétréci. On passe d’une époque à l’autre dans le même paragraphe puis dans la même phrase et l’auteur nous donne les clés pour comprendre cette famille tout à fait imparfaite, dans laquelle les non dits constituent l’ordinaire, marquée par les deuils dont on se remet jamais.

Une famille dans laquelle les femmes occupent une place essentielle, elles sont fortes, aimantes, amoureuses.

A l’image de toutes les femmes de ce roman féministe, engagé. Qu’elles aient été violées, battues, endeuillées, exploitées, elles s’affranchissent au fil du temps, pour écrire, penser et aimer comme bon leur semble, faisant évoluer ainsi toute la société.

Ce deuxième volet ne peut pas se lire indépendamment du premier, mais je l’ai trouvé vraiment plus puissant. Je vous le recommande.



Traduction Éric Boury
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D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds

Ari, la cinquantaine, est un homme qui a fui l’Islande pour le Danemark après la rupture d’avec sa femme.

Son père est mourant, il décide sur un coup de tête de rentrer chez lui, dans son pays. Ce retour est l’occasion pour lui de convoquer ses souvenirs d’adolescent, puis de jeune adulte dans années 80 dans la ville de Keflavik à l’extrême extrême sud-ouest de l’Islande, péninsule du bout du monde noire et inhospitalière.

Dans une triple temporalité maîtrisée, on fait également connaissance avec les grands-parents d’Ari, un grand-père pêcheur que rien n’arrête, une grand-mère forte et d’une grande sensibilité.

Alors, même si j’ai eu mal à rentrer dans ce roman, je le referme avec l’envie pressante de découvrir la suite dans le deuxième volet de ce diptyque.

Stefansson déploie ici son talent pour parler des hommes et des femmes, de la vie de la mort, de l’amour, beaucoup, et de l’Islande ! L’histoire des hommes et des femmes qui traversent le roman est fortement marquée par les éléments et par cette culture islandaise qui fait la part belle aux histoires, aux mots, à l’écriture, à la musique. La poésie est partout, dans les scènes les plus fortes comme dans les plus ordinaires.

Une jolie et intéressante chronique familiale et sociale.
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